Florange
Localisation
Florange : descriptif
- Florange
Florange (Flörchingen en allemand) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est
Elle est notamment connue pour son usine sidérurgique détenue par le groupe ArcelorMittal.
Géographie
Localisation
La ville de Florange est située dans la vallée de la Fensch et fait partie du pays des Trois Frontières. Elle bénéficie d’une situation exceptionnelle quant à son accessibilité par les autoroutes A30 et A31 aux pays voisins, à savoir l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg.
Sur le sillon mosellan, les villes les plus importantes qui l’entourent sont Thionville, Metz et Luxembourg.
Cette commune possède une forêt domaniale appelée le « Bois de l’étoile ».
Hayange | Terville | Thionville | ||
Serémange-Erzange | N | Illange | ||
O Florange E | ||||
S | ||||
Fameck | Uckange |
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Fensch et le ruisseau le Kribsbach, ou « ruisseau des écrevisses », qui a une longueur de 10 étangs Scharff et Shiltz sont pittoresques.
La Fensch, située dans le nord de la commune et d'une longueur totale de 15,2 bassin versant de 83 Fontoy et se jette dans la Moselle à Illange, après avoir traversé huit communes.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 région Grand Est. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Fensch, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Fensch était jugé moyen (jaune).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 7 vol d'oiseau, est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | −0,3 | 2,2 | 4,9 | 8,5 | 11,5 | 13,6 | 13,4 | 10,2 | 7,1 | 3,2 | 0,6 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 1,8 | 2,7 | 6,3 | 10 | 13,7 | 16,9 | 18,9 | 18,7 | 14,8 | 10,4 | 5,7 | 2,6 | 10,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,1 | 5,8 | 10,4 | 15 | 18,8 | 22,2 | 24,3 | 24 | 19,4 | 13,8 | 8,1 | 4,6 | 14,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,9 05.01.1985 |
−15,6 07.02.1991 |
−14,6 01.03.05 |
−6,1 12.04.1986 |
−1,4 06.05.1979 |
−0,1 05.06.1991 |
2,9 22.07.1980 |
2,9 24.08.1980 |
1,3 07.09.1985 |
−3,4 24.10.03 |
−10,8 23.11.1998 |
−15,5 03.12.1973 |
−17,9 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,2 05.01.1999 |
20,9 27.02.19 |
25,6 31.03.21 |
27,9 21.04.18 |
32,4 28.05.17 |
35,4 26.06.19 |
39,3 25.07.19 |
38,2 08.08.03 |
33,1 15.09.20 |
26,2 10.10.1979 |
21,1 02.11.20 |
15,6 17.12.15 |
39,3 2019 |
Précipitations (mm) | 85,9 | 70,2 | 67,5 | 52,6 | 67,9 | 68,4 | 70,7 | 69,5 | 69,6 | 79,7 | 81,7 | 100,4 | 884,1 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,1 −0,4 85,9 | 5,8 −0,3 70,2 | 10,4 2,2 67,5 | 15 4,9 52,6 | 18,8 8,5 67,9 | 22,2 11,5 68,4 | 24,3 13,6 70,7 | 24 13,4 69,5 | 19,4 10,2 69,6 | 13,8 7,1 79,7 | 8,1 3,2 81,7 | 4,6 0,6 100,4 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Sandre, « »
- « », sur gesteau.fr (consulté le ).
- « », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Le toponyme est attesté sous différentes formes depuis le IXe siècle :
- Floriking (, Floringas (893), Florechingas (900), Florengis (1147), Floreengens (1206), Florchenges (1236), Florangis (1282), Florchange (1320), Florchingen (1384), Florhange (1513), Floringia (1544), Florenges (1572), Fleuranges et Florenge (, Harling vulgo Fleurange (1606), Fleurange ou Sainte-Agathe (, Florange ou Fleurange (1817), Flœrchingen nommé communément Florange ou Fleurange (1863).
- Flœrchingen, / Florchingen / Flörchingen (en allemand) ;
- Fléischéngen / Fléschéngen / Flörschéngen (en platt luxembourgeois).
Ce toponyme se compose du nom d’un diacre de l’époque carolingienne, Floherus ou Florus, suivi du suffixe germanique -ing (propriété, hameau, groupe d’habitations) devenu -ange par romanisation. Le suffixe -ange est la forme donnée (renommage administratif) à la place du suffixe germanique -ing (« domaine »), lors de l'avancée du duché de Bar vers 1200. Le nom des villages ayant leur finale en -ing ou -ingen a été francisé par onomatopée en -ange.
Les noms de famille suivants désignaient autrefois des habitants de la ville et sont typiques de la commune. Ainsi trouve-t-on de nombreux monsieur et madame :
- Florange ;
- Florchinger (dont tous les Florsch descendent) ;
- Flerchinger ;
- Floerchinger ;
- Fleurchinger ;
- Fleurange ;
- Archen.
- Guillaume-Ferdinand Teissier, Histoire de Thionville : suivie de divers mémoires, Metz, Verronnais, 1828.
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Académie impériale de Metz, Mémoires de l'Académie Impériale de Metz, XLVe Année, Metz, Rousseau-Pallez, 1865.
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- Théodore de La Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII, , p. 199 et 200
- « Dénominations allemandes de lieux relatées en français », dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume XVIII, 1863, p. 184
- Archives générales du royaume, Inventaire des Chartes et cartulaires des duchés de Brabant et de Limbourg et des pays d'Outre-Meuse, volume ?, Bruxelles, Hayez, 1913, p. 366 et 525
- Victor-Adolphe Malte-Brun, La France illustrée , tome 5, Paris, Jules Rouff & Cie, 1884, p. 124
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, ISSN 0762-7440).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, tome 2, Droz, 1990.
- Véronique Lucas-Ory, Dictionnaire des noms de Lieux de la Moselle, Archives & Culture, (ISBN )
- Auguste Terquem, Etymologie du nom des villes et des villages du département de la Moselle, Metz, Lorette, (lire en ligne), p. 15.
Histoire
Préhistoire
Les premières traces de peuplement humain sur le sol de Florange remontent au néolithique vers 3 500 ans celtes mal définies venant de l’Est. Avant l’arrivée des Romains, les Médiomatriques occupaient le Nord de la Lorraine depuis les Vosges jusqu’à la Champagne.
Période gallo-romaine
L’occupation romaine en Gaule, datant de 52 , témoin : la voie romaine reliant Metz à Trèves. Des ateliers de métallurgie et de poterie furent mis au jour au nord-est de la ville dans le quartier de Daspich et attestent d’un passé florissant.
Moyen Âge
Il fallut attendre le début du franc assure alors la stabilité en même temps que le développement du christianisme. La région fait partie de l’Austrasie, territoire dont Metz est la capitale, issu, après partage, du royaume de Clovis. Les successions des héritiers se font dans le trouble et la violence. Le fils de Pépin le Bref, Charles, qui deviendra Charlemagne, réside à plusieurs reprises à Thionville. Son successeur, Lothaire, reçoit la Francie médiane en héritage. , fils de Lothaire Lotharingie et sera l’objet de convoitise entre le Saint-Empire germanique et le royaume de France.
Le roi Lothaire est mentionné par écrit, à l’occasion de démêlés de Lothaire avec l’autorité religieuse. Plus tardivement, une charte de 893 se termine ainsi : « Fait à la cour royale de Florange », cependant les résidences royales sont rarement permanentes à l’époque.
Florange était au Moyen Âge le chef-lieu d’une prévôté régie par la loi de Beaumont et cela jusqu'en 1621, cette localité appartenait également au « fisc impérial » avant 1125.
En 1136, l'empereur Lothaire II fit don de Florange et de ses dépendances à Robert de Lorraine, l'un des fils de sa sœur Adélaïde, qui avait épousé , duc de Lorraine,. Florange devint depuis lors le chef-lieu d'une puissante seigneurie haute-justicière qui resta la propriété des descendants de Robert jusqu'en 1420, date approximative du décès de Lise de Florange, sa dernière descendante qui était l'épouse de Collart de Lénoncourt.
La maison de Florange est issue de Robert de Lorraine et avait pour armes : d’or à la bande de gueules chargée de trois fleurs de lys d’argent et elle prit en 1303 : de gueules au lion d’or à la bordure dentelée d’argent.
Florange-Lorraine
Au château fort est édifié à Florange. de La Marck de Bouillon y fonde la branche Florange-Lorraine. La seigneurie est une des plus importantes de Lorraine et la forteresse est l’une des plus redoutables de la région de Thionville. Florange fut assiégée à plusieurs reprises ; les Messins, hostiles, y prirent leur part.
En 1223, Philippe de Florange avait repris sa seigneurie en fief de Walram de Limbourg et de Ermesinde, comte et comtesse de Luxembourg, depuis lors la seigneurie de Florange se trouva réunie au comté de Luxembourg.
En 1285, lors des festivités de Chauvency-le-Château, Jacques Bretel (qui semble bien les connaitre) renseigne Fastré de Ligne, venu participer au Tournoi de Chauvency, sur Hèble de Boinville (qui est une[Quoi ?] de Florange), parle du seigneur de Florange (qu’il tient en haute estime et grande considération) et présente Jeannette de Boinville qui participe à la danse du Robardel ou 'Chapardeur’avec Perrine d’Esch et Agnès de Florenville.
En 1443, lorsque Philippe le Bon, duc de Bourgogne, vint disputer le duché de Luxembourg à Guillaume de Saxe ; Philippe le Bon fit camper son armée à Florange, où s'ouvrit bientôt une longue et solennelle conférence, pour régler les prétentions de ces deux princes.
Chute de la forteresse
Les seigneurs de Florange, amis des rois de France, dont , durent subir les attaques des Espagnols, maîtres de la « Lorraine luxembourgeoise » à laquelle la cité appartenait.
Lorsque Robert de la Marck osa défier l'empereur Charles Quint dans la diète de Worms en 1521, ce dernier ordonna au prince de Nassau d'attaquer Florange, dont le château qui fut pris par trahison et rasé. Ses débris servirent à l’agrandissement des fortifications de Thionville.
En 1523 ou 1552, la seigneurie florangeoise est confisquée à Robert de la Marck à cause de sa condamnation pour félonie,. En 1552, l'empereur Charles-Quint fit prendre et démolir le château fort de Florange ainsi que les châteaux forts de Bettange et de Blettange qui en dépendaient. La seigneurie tout entière fut alors réunie à la prévôté de Thionville, et fut intégrée dans le domaine du roi par droit d'aubaine. Cependant, le roi d'Espagne Philippe II reconstitua plus tard une nouvelle seigneurie haute-justicière de Florange, qu'il donna en fief à un neveu de l'électeur de Mayence ; depuis lors les anciennes dépendances de la seigneurie de Florange se retrouvèrent en partie dans cette nouvelle seigneurie.
Au guerre de Trente Ans (1618-1648) mit aux prises les Suédois, les Français, les Hollandais, contre l’emprise germanique et l’Espagne. Cette guerre ravagea le duché de Luxembourg et l'Est de la France sous contrôle espagnol, la contrée en sortit dévastée.
En 1659, la seigneurie reconstituée de Florange se composait des localités suivantes : Algrange, Bettange, Daspich, Ersingen, Fleurange, Leringen, Marspich, Nilvange, Schremange et Susange.
Rattachement à la France
Le traité des Pyrénées (entre la France et l’Espagne), en 1659, amena le rattachement de la « Lorraine luxembourgeoise » à la France. La prévôté de Thionville, dont Florange, devient française. Les actes restèrent rédigés en langue germanique. , par « lettres patentes » donna la seigneurie à la famille Zoetern pour services rendus. L’activité est alors, essentiellement agricole : agriculture, élevage et quelques vignobles. La forêt apporte du bois d’œuvre, chauffage et glandée pour les animaux. Des moulins à farine jalonnent la Fensch, à côté de forges. L’artisanat assure les services auprès des populations : menuisiers, charrons, forgerons, fileurs de laine et de lin, tisserands, tailleurs, etc.
En 1681, Florange est une seigneurie ainsi qu'une haute, basse et moyenne justice, de laquelle dépendaient les villages de Daspich, Ébange, Schrémange, Susange et six maisons d’Erzange.
En 1735, le duc de Fleury, acquiert la seigneurie de Florange pour 450 000 livres et l’administre jusqu’en 1789. En 1777, l’église paroissiale située à Harling, est transférée dans le village.
Sur le plan spirituel, Florange était le siége d’une cure de l’archiprêtré de Thionville qui avait pour annexes : Bettange, Daspich, Ébange, la ferme de Magdebourg et Schrémange.
Fin de la seigneurie
La Révolution française abolit les provinces et seigneuries avec leurs privilèges. Florange devient alors commune, perdant ses possessions de la vallée de la Fensch. La population atteint à peine 700 habitants. Florange devient chef-lieu de canton. Ébange et Séremange devenant également des communes, se séparent de Florange[réf. nécessaire]. Une période d’insécurité règne jusqu’à l’avènement de Bonaparte, puis revient la prospérité.
Empire, Restauration, République et Second Empire se succèdent. Florange absorbe Ébange-et-Daspich en 1812.
La période moderne
C’est l’époque des grands travaux : chemin de fer en 1854 à Florange, aménagement des routes, amélioration de la salubrité publique, etc. La scolarisation se développe rapidement. Une partie importante de la population est employée aux forges de Hayange.
L’annexion
En , la France déclare la guerre à la Prusse. Dès le mois d’août, les armées prussiennes occupent Florange. La signature du traité de Francfort en 1871, confirme l’annexion pure et simple de l’Alsace (excepté l'arrondissement Belfort) et d’une partie de la Lorraine, dont la région de Thionville. Florange est rebaptisée Flörchingen. Durant cette période, qui dure jusqu’en 1918, une nouvelle église est construite ainsi que des écoles et une mairie.
Le village de Florange est électrifié en 1910. Une ligne du tramway de Thionville relie Thionville à Algrange et Fontoy en 1912. Le siège, les dépôts, une centrale électrique sont implantés à Florange (quartier de la Centrale). Une gare de triage est inaugurée en 1907. C’est l’époque d’une importante immigration d’ouvriers italiens dans la vallée et dans toute la région avoisinante : Hagondange, Moyeuvre-Grande, Rombas.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans de souche se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les habitants de Florange accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix enfin retrouvée. Dès l’Armistice de 1918, Flörchingen redevient Florange.
Entre-deux-guerres
Pendant l'entre-deux-guerres, des entreprises s’implantent ; d’autres, plus anciennes, se développent. La sidérurgie lorraine attire de plus en plus de personnel. À partir de 1923, une cité est édifiée par la famille de Wendel sur la commune pour loger le personnel de ses usines. Les exploitations agricoles diminuent tandis que le nombre d’ouvriers et d’employés est en progression constante. La population passe de 2 500 en 1918 à plus de 5 000 habitants en 1936. L’adduction d’eau est réalisée en 1938.
Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion de la Moselle marqueront longtemps les esprits. L’annexion de la Moselle par l’Allemagne se traduit par une germanisation forcée, qui va se poursuivre crescendo durant tout le conflit. Les conditions de vie des habitants se dégradent rapidement. Un certain nombre des habitants se réfugient dans la ville de Belvès dans le Périgord. Beaucoup de jeunes gens sont incorporés de force dans les armées allemandes. Florange est finalement libérée par l’armée américaine le ,,.
La commune a payé un lourd tribut en destruction matérielle et surtout en déportés, expulsés et en morts.
L'après-guerre
-
Laminoirs à chaud de Florange.
-
Stèle commémorative de Florange.
-
Laminoirs à froid et lignes d'étamage.
La sidérurgie s’est modernisée. Dès les années 1950, de grands chantiers de génie civil proposent l’implantation des aciéries, des laminoirs à chaud et à froid et d’une cokerie. Il a fallu faire appel à une nombreuse main d’œuvre extérieure au département de la Moselle. C’est ainsi que sont venus, d'autres départements de France et de l’étranger, des ouvriers qu’il a fallu loger rapidement.
Pour pallier le manque de logements, la Sollac fera construire la cité d'Oury avec les « Maisons 4 Familles » au début des années 1950 pour loger les ouvriers et employés de la nouvelle usine.
Période actuelle
De petit bourg de 3 000 habitants, Florange est devenue une ville de 14 000 habitants en 1962. Par la suite, du fait du démantèlement des vieilles installations sidérurgiques et de différentes mutations, Florange s’est associée avec d’autres villes de la région, pour équiper une zone industrielle de 150 hectares, occupée actuellement[Quand ?] à 60 %. Sur ce site, se trouvent des PME et PMI, liées au domaine de la sidérurgie, mais aussi de l’automobile, de l’aviation. Environ 1 000 ouvriers travaillent sur cette zone Sainte-Agathe.
À la suite des annonces successives de fermeture des usines d'ArcelorMittal et à l'approche de l'élection présidentielle de 2012, la commune est de nombreuses fois citée en exemple de la délocalisation et de la désindustrialisation à l'image de sa voisine Gandrange. Les candidats à la présidentielle s'y succèdent lors de leur campagne.
Voir aussi : Crise de la sidérurgie dans le bassin lorrain.
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- http://florange.fr/florange/histoire Florange.fr
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- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du département de la Moselle : Contenant une histoire abrégée, Metz, 1817.
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- « », sur florangepatrimoineculture.fr (consulté le ).
- 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 14).
- 268
- The XX Corps Crossing of the Moselle, p. 161.
- « », sur exxplore.fr (consulté le ).
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Culture
La Passerelle (esplanade Jean-Marie François) est une véritable salle de concerts et de spectacles, la Passerelle marque son dynamisme par une programmation généraliste riche en artistes de renommée et en artistes en plein devenir. Que ce soit du théâtre, de la chanson, de l’humour, la Passerelle a su tirer son épingle du jeu : elle est dorénavant incontournable pour beaucoup d’artistes. La Passerelle compte jusqu’à 1 000 places, lui assurant la petitesse de concerts intimes proches du public[réf. nécessaire].
Héraldique
Blason | De gueules au lion d'or à la bordure dentelée d'argent. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Description des armoiries de Florange telles qu’elles figurent à l’armorial des communes du département de la Moselle :
Le blason de Florange a beaucoup évolué à travers les temps anciens. Selon Eugène Kieffer, il était à l’origine d’or à la bande de gueules chargé de trois lys d’argent, le lys étant signe de royauté. Robert aigle éployé tenant dans ses serres une épée : Sigillvm Roberti fratris dvels Mathei peut-on lire sur le sceau de Robert, frère du duc Mathieu.
En 1240, Philippe II, fils et successeur de Robert II, arbore une licorne rampant, mais peut-être est-ce déjà un lion. En 1252 en effet, lors d’une donation aux moines de Justemont, le lion apparaît dans le sceau de Philippe. Celui-ci avait-il adopté le lion en souvenir de son ancêtre Robert, qui reposait en l’abbaye de Sturtzelbronn, où l’on retrouve ce même lion dans les armoiries ? Cette abbaye avait été fondée en 1135 par , duc de Lorraine, père de Robert Ier et du duc Mathieu. Dès 1240, le lion est le signe distinctif de Florange.
Dans les années 1265-1285, dans l’armorial du Héraut Vermandois, ainsi que dans celui de Wijnbergen, sont décrites et peintes les armes du seigneur de Florange et d’un certain Gilles de Florange : d’or au lion de sable à la bordure de gueules (voir l’armorial du Tournoi de Chauvency).
En 1303, Anselme (ou Ancillon) de Florange prend pour armoiries de gueules au lion de sable à la bordure dentelée d’argent (selon Dom Calmet) pour devenir plus tard d’or au lion de sable armé et lampassé de gueules à la bordure engrelée d’argent. Le lion d’or a remplacé le lion de sable, pour donner le blason que nous connaissons aujourd’hui.
Le langage héraldique qui décrit le blason et les armoiries est un peu ésotérique et utilise des termes imagés pour désigner les couleurs gueule pour le rouge, or pour le jaune, argent pour le blanc, sable pour le noir, azur pour le bleu. Armé et lampassé signifient que les griffes et la langue sont d’un émail (couleur) différent.
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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