Creutzwald

Localisation

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Creutzwald : descriptif

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Creutzwald

Creutzwald [kʁøtsvald] est une commune du département de la Moselle, en région Grand Est, près de la frontière franco-allemande

Elle est localisée dans la région naturelle du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-est. Un décret du 24 mars 1809 rattache les communes de Creutzwald-la-Houve et Creutzwald-Wilhelmsbronn à celle de Creutzwald-la-Croix, qui est renommée Creutzwald le 30 juillet 1961.

Géographie

Localisation

Creutzwald est située à la frontière franco-allemande, conjointe avec Überherrn du côté allemand. Elle partage également une forêt, le Warndt avec l’Allemagne et à proximité des l’autoroute A4 et de la Bundesautobahn 620, la ville constitue une voie de transit privilégiée.

Communes limitrophes de Creutzwald
Merten Merten Überherrn
(Allemagne)
Falck Creutzwald Völklingen
(Allemagne)
Guerting Ham-sous-Varsberg, Diesen Carling

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bisten, le ruisseau de Diesen, le fossé Schneiderwiesgraben, le ruisseau de Glockenhoff et le ruisseau le Leibsbach.

La Bisten, d'une longueur totale de 15,8 Bisten-en-Lorraine et conflue avec la Sarre, en rive gauche, à Wadgassen, en Allemagne.

Réseaux hydrographique et routier de Creutzwald.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin Houiller ». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 région Grand Est. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Bisten, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Bisten était jugé moyen (jaune).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 14 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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  1. Sandre, «  »
  2. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  3. «  », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

  • Anciennes mentions : Critzvald (1680), Craisvald (1681), Criswald (1721), Critzwaldt-la-Croix (1762), Critzwaldt (1779), Creutzwald la Croix (1793), Creutzvaldt-la-Croix (1801), Creutzwald (1961).
  • En francique lorrain : Kritzwald, et Kreizwald. En allemand : Kreuzwald.

En allemand ou en francique lorrain: "La Croix dans la Forêt".

  1. a et b Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
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  3. François Summa et Alain Schadd, Muselfränkische Kaart : Niedland, éditions Gau un Griis
  4. a et b Geoplatt

Histoire

Rattachements géographiques

  • 843 : Francie médiane (traité de Verdun)
  • 925 : Saint-Empire romain germanique - duché de Lorraine
  • 1736-1766 : duché de Lorraine (traité de Vienne)
  • 1766-1791 : royaume de France
  • 1791-1871 : France
  • 1871-1918 : Empire allemand - Territoire impérial « Reichsland Elsaß-Lothringen »
  • 1918-1939 : France (traité de Versailles)
  • 1940-1945 : Annexion par l’Allemagne nazie
  • Depuis 1945 : France

Moyen Âge

À l’origine, Creutzwald était formée de quatre villages indépendants : Creutzwald la Croix, Villers la Croix, Wilhelmsbronn et Creutzwald La Houve.

Temps modernes

Quatre villages ont donné naissance à Creutzwald : - Creutzwald, ou Crisvald ; - Villers La Croix, l’actuel Neudorf (village nouveau) ; - Wilhelmsbronn, c’est le quartier Nassau ; - La Houve.

En 1601, la famille de Condé se porta acquéreur de la « forêt de La Croix » ou Creutzwald, ayant appartenu à l’abbaye Sainte-Croix de Bouzonville. Cette enclave dans le Warndt fut vendue en 1594 par les moines de Busendorf (Bouzonville) au sieur Étienne de Héning, lequel la revendit en 1601 au gentilhomme verrier calviniste Louis de Condé. Rapidement un petit hameau se forma autour d'une première verrerie située près de l'église du Centre. Il prit le nom de la forêt : Creutzwald (forêt de la Croix). En 1607, un nouveau village (Neudorf) se constitua non loin de là : il prit le nom de Villers La Croix en l'honneur de Françoise de Villers, seconde épouse de Louis de Condé. Creutzwald devint en 1611 le support d’une seigneurie relevant de la souveraineté de Lorraine. Les deux premiers villages furent partiellement détruits pendant la guerre de Trente Ans (1618 - 1648). La plupart des habitants essentiellement protestants se dispersèrent. Certains d’entre eux revinrent après la guerre, entraînant dans leur sillage de nouveaux colons, catholiques pour la plupart. En 1626, Daniel de Condé fonda sur les terres du comte Guillaume de Nassau-Sarrebruck une nouvelle agglomération qui prit le nom de Wilhelmsbronn : l’actuel quartier Nassau. Trois villages indépendants coexistèrent alors avec leurs verreries respectives, leurs moulins et leurs lavoirs jusqu’en 1644, lorsque Creutzwald engloba Villers La Croix pour former le village de Creutzwald La Croix.

Les habitants désormais majoritairement catholiques fréquentèrent alors une première chapelle probablement en bois, construite en 1653 sur un terrain mis à disposition par les seigneurs de Condé. En 1705, le duc accorda la charte de fondation d’une verrerie au lieu-dit la Houve, sur la rive gauche de la Bisten, afin de relancer l’économie dans cette région relevant de sa souveraineté. Un nouveau village vit ainsi le jour et prit le nom de La Houve. Une église en pierre fut construite en 1730 à l'emplacement actuel de l'église du centre afin de remplacer l’ancienne chapelle devenue trop petite. Menaçant ruines et reconstruite à plusieurs reprises, cette église acquit sa forme actuelle en 1911 à l’initiative de l’abbé Stenger.

Les trois communes furent rattachées à la France en 1766. Enfin par un décret de en date du 24 mars 1809, Creutzwald La Croix, Creutzwald-Wilhelmsbronn et Creutzwald La Houve furent réunies en une seule commune : Creutzwald. Plus tard, la commune fut à nouveau rebaptisée : Creutzwald-la-Croix. Cette appellation subsiste encore aujourd’hui sur les façades de la gare. Finalement la ville retrouvera en 1961 le nom de sa forêt d’origine : Creutzwald.

Monnaie de nécessité frappée à Creutzwald durant la Première Guerre mondiale.

Contrairement à d'autres communes du canton de Sarrelouis, Creutzwald n'est pas cédé à la Prusse lors du traité de Paris de 1815 mais reste Mosellane.

Époque contemporaine

Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Creutzwald est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Après deux générations de paix et de prospérité, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand en 1914. Beaucoup tomberont sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Loyaux sujets de l'Empereur, très peu de Mosellans trahiront leur Patrie pour rejoindre les troupes françaises. La victoire française en 1918 sera toutefois bien acceptée par les habitants du canton, heureux de retrouver la paix.

La Seconde Guerre mondiale, le drame de l'annexion de fait au Troisième Reich nazi et les combats de la libération marqueront longtemps les esprits. La commune ne fut libérée que le 4 décembre 1944.

Activités historiques

Le verre

Le premier essor industriel est lié au verre, grâce à l'abondance du bois des forêts et à la présence de sable siliceux dans le sol : matières nécessaires au fonctionnement des fours à verrerie. Une première verrerie artisanale fut installée entre 1602 et 1603 par la famille de Condé, gentilshommes verriers originaires de Champagne. Plusieurs verreries fonctionnèrent simultanément à Creutzwald jusqu’au milieu du XVIIe siècle, puis elles déclinèrent progressivement. La dernière verrerie, celle de la Houve, implantée en 1705 pour relancer l’activité, fut rachetée par la verrerie de Meisenthal en 1843. De cette première industrie fondatrice de Creutzwald restent comme seuls témoins d’une activité autrefois florissante : la Place de Condé, la place des Verriers et quatre verres conservés en mairie.

La forge

La sidérurgie démarre dans la forêt de la Houve à l’initiative de la famille Quien qui installa deux hauts-fourneaux alimentés initialement au charbon de bois. On utilisera la houille, puis le coke bien plus tard. La force hydraulique produite par l’eau de la Bisten permit de mettre en action les souffleries servant à augmenter la température dans les fourneaux. L’industrie du fer ne se développa véritablement qu’à l’initiative de Charles de Wendel. Elle devint même florissante jusqu’à la révolution qui mit un frein à cette activité. En 1814, François Payssé relança la production. Puis l’usine passa aux mains de la famille Schlincker. Les hauts-fourneaux furent arrêtés et ne subsista que le moulage de la fonte. La famille Quinchez succéda à la tête de l’entreprise. Le parc et la rue « Quinchez » rappellent son passage à Creutzwald. Finalement la fonderie fut reprise en 1929 par les frères Schmitt. Elle ferma définitivement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il ne subsiste aujourd’hui qu’un seul bâtiment en brique rouges témoin de cette industrie.

La houille

L’exploitation de la houille, connue en Sarre depuis le forges et les salines. Le charbon prit son essor à Creutzwald avec le fonçage du puits Marie au siège 1 de la Houve en 1895 par la Société des « Mines de le Houve » dirigée par Jules Schaller. Au puits Marie la première couche de charbon n’est atteinte qu’en 1898. Sa production progressa rapidement et en 1908 fut réalisé le siège 2 de la Houve. Le puits Barrois fut foncé en 1935. Au total, sept puits surmontés chacun d’un chevalement et répartis sur 5 sites constituèrent la « Mine de la Houve » qui aura produit 106 millions de tonnes de charbon au terme de son exploitation le 23 avril 2004. Elle aura été en son temps l’une des mines les plus modernes d’Europe et aura contribué de manière prépondérante au développement de la ville. Le Siège de la Houve fut la dernière mine de charbon en activité en France.

Les 23, 24 et 25 avril 2004 sous commande de Charbonnages de France, à l’occasion de la fermeture du dernier puits de mine de France, et en hommage à toute la profession minière, le spectacle Les Enfants du Charbon est présenté pour la première fois sur le site de La Houve. Sylvie Dervaux a écrit et mis en scène ce spectacle original dont elle a également assuré la direction artistique[source insuffisante]. Elle est également l'auteur de la chanson l'Hymne aux enfants du charbon,.

  1. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 15).
  2. dépôts en mai 2004 auprès de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques
  3. Les enfants du Charbon (ISSN 1282-6405) - énergie & matières premières /lettre no 24 - Ministère de l'économie et des finances - Direction générale de l’énergie et des matières premières - juillet 2004- page 18
  4. cdf Mag ISSN 1278-5369).

Héraldique

Blason
Coupé : au 1er parti au I d'azur au mont de trois coupeaux d'or sommé d'une croisette latine du même, au II d'azur semé de billettes d'or au lion du même brochant sur le tout, au 2e d'azur au chevron d'or, accompagné de trois heaumes d'argent tarés de face ; sur le tout, de gueules à la lampe de mineur d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Creutzwald dans la littérature

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5164 autres localités pour la Grand-Est

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/35191.html

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