Burnhaupt-le-Bas

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Burnhaupt-le-Bas : descriptif

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Burnhaupt-le-Bas

Burnhaupt-le-Bas est une commune de la couronne périurbaine de Mulhouse située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Ses habitants sont appelés les Burnhauptois et les Burnhauptoises.

Géographie

Localisation

Carte Cassini de Burnhaupt-le-Bas.

Cette section est rédigée à partir des informations fournies par l'office de tourisme.

Burnhaupt-le-Bas fait partie de l'arrondissement de Thann et du canton de Cernay. Située à 1 Doller à la porte du Sundgau, la commune est idéalement placée près d'un nœud routier et autoroutier. Cernay est à 11 Thann à 15 Masevaux à 16 Mulhouse à 16 Altkirch à 14 km.

Communes limitrophes de Burnhaupt-le-Bas
Guewenheim Burnhaupt-le-Haut Reiningue
Soppe-le-Bas Burnhaupt-le-Bas Heimsbrunn
Diefmatten Ammerzwiller Bernwiller

Milieux naturels et biodiversité

Chênaie-Charmaie.

Présence de milieux remarquables :

  • le massif du Buchwald : forêt située en direction de Gildwiller-Diefmatten reconnue comme un espace naturel sensible du département ;
  • les espaces riverains de la Doller (rivière reconnue de première catégorie) abritent des habitats naturels de type prairies humides, quelques restes de sites de roselières ainsi que des chênaies-charmaies alluviales ;
  • les prés-vergers autour du village ;
  • l’étang de pêche du Hagendorn et le plan d’eau à l’entrée nord du village.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Doller, le Krebsbach, le Steinbaechel et le ruisseau Gross Runzgraben,,.

La Doller, d'une longueur de 46 Dolleren et se jette dans l'Ill à Mulhouse, après avoir traversé 17 communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Doller sont données par la station hydrologique située sur la commune de Burnhaupt-le-Haut. Le débit moyen mensuel est de 4,19 . Le débit moyen journalier maximum est de 93,5 débit instantané maximal est quant à lui de 134 .

Le Krebsbach, d'une longueur de 15 Soppe-le-Bas et se jette dans la Largue à Heidwiller, après avoir traversé sept communes.

Le Steinbaechel, d'une longueur de 14 Doller à Pfastatt, après avoir traversé sept communes.

Réseau hydrographique de Burnhaupt-le-Bas.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Doller ». Ce document de planification concerne le bassin versant de la Doller dont le territoire s’étend sur 280 .

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 17,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carspach », sur la commune de Carspach à 12 vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 827,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Office du tourisme de Masevaux
  2. Sandre, «  »
  3. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
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  5. «  », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
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  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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Toponymie

En allemand : Nieder-Burnhaupt. En Elsassich/Alsacien Nider-Burnhauipt

  1. Georges Stoffel, Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin, 1868.

Histoire

Des vestiges du Néolithique et de l'époque témoignent d'un passé lointain du banc du village. Burnhaupt-le-Bas ne faisait qu'une seule agglomération.

Elle a été séparée en deux villages. Le village apparaît sous l'appellation de Brunnhobetum en 823, Brunnehoupten en 1271 et Nidern Burnhohbten dès l'année 1394. Il fait alors partie de la seigneurie de Thann et de la prévôté de Burnhaupt qui en 1671 comprend deux mairies avec les deux Burnhaupt et Gildwiller.

En 1474, Burnhaupt-le-Bas et une trentaine d'autres villages alentour (Gildwiller, Schweighouse-Thann...) furent victimes des mercenaires, lors de l'invasion de Charles le Téméraire Duc de Bourgogne. Les femmes et les enfants sont enlevés avec plus de 200 bovins. Les mercenaires égorgèrent le prévôt légitime, Henri de Ziellemp, à l'Abbaye de l'Oelenberg, puis pillèrent celle-ci.

Ce village a été ravagé par trois incendies : le premier incendie du 8 septembre 1845 a détruit 13 maisons d'habitation ; le second le 3 juillet 1850 en a dévoré 20 et lors du troisième le 31 août 1850, 87 maisons ont été la proie des flammes.

Selon Jacques Baquol, avant le dernier incendie, il y avait encore une ruelle appelée Freyhof (aujourd'hui « Impasse du Freihof »), qui passait pour avoir été un lieu d'asile. De cette ruelle on pouvait voir une tour carrée, qui existait déjà avant la guerre de Trente Ans, et qui fut l'unique vestige du village.

Avant les derniers incendies (1850), le village comptait 1 116 habitants. En 1865, le village ne comptait plus que 943 habitants.

Lors d'une séance de la commission directoriale se déroulant le , on prend connaissance d'une lettre de M. le préfet du Haut Rhin, qui prie la « Commission directoriale » d'intervenir auprès des pasteurs du département, pour faire une collecte au profit des incendiés de Burnhaupt-le-Bas. Cette lettre sera transmise à M. l'inspecteur Heyler, avec « prière d'en donner connaissance aux quatre Consistoires du Haut Rhin et de les engager à remplir les intentions du préfet ».

Burnhaupt-le-Bas fut le siège d'une perception des contributions directes et possédait un atelier de tissage de coton, ainsi que deux moulins à blé. La foire aux râteaux se déroulait le lundi de Pentecôte ainsi que les troisièmes lundis du mois de mars, octobre et novembre.

Première et Seconde Guerres mondiales

Pendant la Première Guerre mondiale, le village est complètement ruiné. Il sera à nouveau endommagé, mais à un moindre degré durant la Deuxième Guerre mondiale.

La commune a été décorée de la croix de guerre 1914-1918.

Le 20 janvier 1945, les soldats du Louhannais avaient rejoint la première armée et en leur mémoire, la place de l'Église a été baptisée « Place du 2e B.C.P. ».

Son marché aux râteaux

Burnhaupt-le-Bas est connue pour son marché aux râteaux (Rachamarkt), du lundi de Pentecôte.

Foire aux Râteaux (Rachamarkt).

Selon une légende allemande, saint Wendelin, fils du roi d'Écosse, quitta ses richesses et ses terres avec un bâton de pèlerin. Il vécut en Allemagne vers l’an 600, très pauvrement, en gardien des troupeaux et se retira en ermite. C'est pourquoi il devint le saint-patron des bergers et des paysans.

Fortement vénéré depuis le Alsace, le plus important lieu de culte qui lui a été dédié dans la région se trouve à Burnhaupt-le-Bas. C'est la chapelle située à la sortie du village en direction de Bernwiller qui a été reconstruite à plusieurs reprises à la suite d'importants dommages de guerre.

Chaque année, le 20 octobre, jour de la Saint-Wendelin, la foule de pèlerins s'y rassemblait. Paysans, bergers et artisans apportaient leurs offrandes pour la bonne saison écoulée (objets de culte et divers produits de la ferme). Tout cela était vendu aux pèlerins au profit de la chapelle.

Râteaux de Burnhaupt-le-Bas.

Ainsi le culte de saint Wendelin fut à l'origine d'une foire, qui en fit renommée.

Existant depuis des siècles, elle fut interdite lors de la Révolution française de 1789 en raison de son caractère civil et religieux à la fois, et à nouveau autorisée officiellement en 1821 sous Louis XVIII.

Comme le profane (danse, autres réjouissances et foire) se mêlait de plus en plus au sacré au cours de ces fêtes patronales, l'Église autorisa bientôt l'institution d'une fête civile à une autre date, fixée par délibération du conseil municipal.

Les édiles de Burnhaupt-le-Bas fixèrent alors la « Kilbe » (fête foraine), ainsi que le transfert de la foire de la Saint-Wendelin au lundi de Pentecôte.

Comme les « Rachemacher » (les fabricants de râteaux) de Burnhaupt étaient réputés pour leurs râteaux à faner légers, commodes, solides et plus modernes, qu'ils proposaient à la vente avant le début de la fenaison, cette foire reçut le nom de « Rachamarkt », foire aux râteaux vers 1855.

Le choix de cette date est également dû au fait que depuis 1672, le lundi de Pentecôte était aussi la fête des gardiens de troupeaux.

Le matin, un cortège de quête de « Pfingstpflitter » (frileux de Pentecôte) défilait dans le village. Ce personnage symbolique était légèrement habillé et décoré de verdure, portait un chapeau de joncs et représentait l'hiver finissant, ainsi que l'état de verdure des prés permettant l’ouverture des pâturages de printemps. L’après-midi, une course de chevaux se déroulait sur les « Blingen » (prés situés entre l'actuelle salle des Fêtes et la rue du Blingen), suivie de la danse de Pentecôte.

Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la « Kilbe » avait la primauté.

Plus tard, la foire ou « Rachamarkt » prit la prépondérance et grandit d’année en année.

Burnhaupt-le-Bas, issu de la division de Burnhaupt en deux agglomérations, apparaît en 1441 sous la dénomination de « Inferior Burnhoupten ». Le village appartient en ce temps aux Habsbourg, jusqu'à la paix de Westphalie, puis, de 1658 à la Révolution française aux ducs de Mazarin. La commune est titulaire de la croix de guerre 1914-1918.

  1. a b c d et e L'Alsace ancienne et moderne, ou Dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin - Jacques Baquol - 1865 - p. 81.
  2. Notice historique et topographique sur le village de Schweighausen (canton de Cernay) - Abbé Waller - 1870 - p.46
  3. a et b Bulletin d'informations municipales - Eté 2012
  4. Recueil officiel des actes du Directoire du Consistoire général de la Confession d'Augsbourg en France - Tome 7e année - Église évangélique luthérienne de France - 1850
  5. P. Stintzi, Die beide Burnhaupt im Laufe des Geschichte, Annuaire de la Société d'Histoire Sundgauvienne, 1976.
  6. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918

Héraldique


Les armes de Burnhaupt-le-Bas se blasonnent ainsi :
« D'azur à la fontaine monumentale déversant son eau dans une auge adextrant le pilier, le tout d'argent, au croissant contourné d'or posé à dextre. »

À la fin du Armorial Général avait attribué à Burnhaupt-le-Bas et Burnhaupt-le-Haut des armoiries valables pour les deux communautés villageoises. En 1978, Burnhaupt-le-Bas en a adopté de nouvelles. Le croissant de lune était l'ancien emblème du village, la fontaine évoque le mot de vieil allemand burn ou brune (source, puits ou fontaine) qui entre dans la composition de « Burnhaupt », et figure déjà sur une borne du siècle dernier.

  1. Archives Départementales du Haut-Rhin
  2. Baquol et Ristelhuber - Armorial de Haute Alsace - Elsässiches Samstagblatt 1857

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Burnhaupt-le-Bas dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/35135.html

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