Suriauville

Localisation

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Suriauville : descriptif

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Suriauville

Suriauville est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Suriauvillois.

Géographie

Localisation

Suriauville est un village lorrain situé à 3 Contrexéville.

Géologie et relief

Le village est situé à flanc de colline, exposé au sud sud-est. Il est arrosé par le ruisseau de la Renavière, qui se jette dans le Vair à Contrexéville.

Sismicité

Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible.

Représentation cartographique de la commune

Communes limitrophes

Rose des vents Bulgnéville Contrexéville Rose des vents
Saulxures-lès-Bulgnéville N
O    Suriauville    E
S
Crainvilliers Dombrot-le-Sec
Situation de Suriauville.

Lieux-dits et écarts

  • Ferme des Évêques : Autrefois ferme d’Agéville, propriété des sœurs de Sainte Glossinde, elle fut vendue comme bien national à la Révolution. Au début du Seconde Guerre mondiale, c’est aujourd’hui une résidence privée.
  • Ferme d’Haudonville : cense dépendant de l' Abbaye de Flabémont, détruite, appelée aujourd'hui La ferme brûlée, sur la route de Dombrot-le-Sec. Apparaît en 1186 sous le nom de Grangie Hadonisville. Charles-Cuny Larcher et son épouse Pierrotte Morlot en étaient censiers en 1751.

Hydrographie et les eaux souterraines

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Froide Fontaine, le ruisseau de Suriauville, le ruisseau du Haut des Fourches et le ruisseau du Moulin,.

Réseaux hydrographique et routier de Suriauville.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 7 vol d'oiseau, est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Informations sur les risques naturels et technologiques
  2. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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  9. «  », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. «  », sur meteofrance.com, (consulté le )


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Histoire

Création de la ville

Le village a été créé en 1255 par Huars de Beauffremont, seigneur de Bulgnéville, sur le flanc d’une colline orientée sud-est. Il se trouvait à proximité d’un autre village, plus ancien, nommé Agéville (ou Hagéville). On en trouve mention, sous le nom d’Hadianavilla et Hagianavilla, en 875, dans la charte de Louis II de Germanie. Il dépendait de l’abbaye Sainte Glossinde de Metz. Il était situé au croisement de la voie nord-sud Corre-Soulosse et du chemin est-ouest Suriauville-Lignéville. Il comportait une église paroissiale dédiée à saint Blaise qu’utilisèrent les habitants de Suriauville.

« Je, Huars de Beauffremont, sire de Bulleneigneville, et je Hans de Mandres, et je Wauterins, et je Hanrions, faisons savoir à tous ceux que ces lettres verront et ouïront, que nous et Thiébaut, nobles hers cueus de Bar, avons fondé et faite une ville ensemble, en un finage duquel nous i avons mis ce que nous i aviens et nostre home ; et li cueus de Bar ce que il i avait et ses home, et est appelé Seurauville. En ceste ville, je Huars ai le quart en toute proagel, et li cuens le quart et Wauterins et Hanrions le quart. Et est assavoir que noz ne nostre oir ne paons avoir nulle auxssance en ceste ville par douer ne par pères, ne par contes, ne par achaie que devant, biz cueus de Bar n’ait le quart por la sienne part de la coustange prenant. Se nians coustoit et se nos entriens en tenir nulle, d’aucunes choses riens ne vaudroit et seront defaitte par le devis de cette chartre ; et revenait en commun, on ne porait retenir nul des homes au comte de Bar, en ceste ville ne de ses fiez, ne des nostres homes, ne de nos fiez. Et por que ce soit ferme chose et estauble avons nos fait saeller les lettres dou sael nostre père en Deu, Gillon évesque de Toul, en témoignage de vérité. Ce fut fait l’an de grâce mil dous cinquante cinc au mois d’octembre. »

— Charte de 1255 : Fondation de la ville de Seurauville ,
Par Thiébaut, comte de Bar, Huars de Beauffremont, Jean de Mandres, Wauterin et Hanrion.

Moyen Âge

Suriauville dépend ultérieurement du bailli royal de Bourmont mais les bénéficiaires des dîmes étaient l’abbesse des Dames de Sainte Glossinde de Metz pour un tiers, madame la comtesse de Curel pour un quart, le marquis de Salles pour 1/8, le chapelain de la chapelle de la Petite-Frêne pour 1/8 et le curé pour 1/6, celui-ci ayant toute la petite dîme.

La place forte la plus proche de Suriauville était Bulgnéville qui possédait une forteresse et s’était développée grâce à ses foires. Bulgnéville est connue pour être le lieu de la bataille de Bulgnéville qui, le , opposa les troupes franco-lorraines aux Anglo-Bourguignons pour la succession du trône du duché de Lorraine ; bataille perdue par les Lorrains.

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La seigneurie de Suriauville appartint ensuite aux seigneurs de Bulgnéville et de Roncourt. Dans une requête du , les habitants de Suriauville demandent à être exempts de la contribution de bois destiné à chauffer les soldats de La Mothe. En effet, la puissante forteresse lorraine défendant le duché, la contribution des villageois était requise pour son entretien. À ce titre, Suriauville bien pourvue en forêt devait pourvoir au chauffage de la troupe.

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La Lorraine encore indépendante au début du Charles IV de Lorraine suscitait beaucoup de convoitises dont, en premier lieu, celles la France avec Richelieu. Les sièges héroïques de 1634 et 1642 mirent à mal la forteresse de La Mothe ; celle-ci succomba en mettant de fait fin à l'indépendance ducale. Contrairement au traité signé, Mazarin ordonna la destruction complète de la ville (qui avait compté jusqu’à 3 000 habitants) conduisant ses habitants à devoir se disperser dans les villages environnants. La mort de Stanislas, duc viager de Lorraine, en 1766 rattache définitivement la Lorraine à la France.

La guerre de Trente Ans (1628-1658) provoqua maints ravages en Lorraine. À cet égard, le village voisin d'Agéville fut rayé de la carte (« ruiné », dit le Pouillé de Toul en 1749) vers 1634 par les Suédois. La chapelle Saint-Blaise d’Agéville étant rasée ; les habitants de Suriauville se retrouvèrent sans lieu de culte aussi la construction d’une église à Suriauville fut entreprise. Le Pouillé de Toul de 1711 indique : « on a bâti une église à Suriauville pour la commodité des paroissiens qui étaient obligés d’aller à Hagéville ». Il est possible qu’il y ait eu auparavant à Suriauville une chapelle dédiée à Notre-Dame. Il n'en cependant pas été trouvé confirmation, les registres paroissiaux de Suriauville débutant en 1686.

La Révolution

Les cahiers de doléances sont des registres où été notés vœux ou plaintes des citoyens à destination des représentants du peuple. Les cahiers de doléances de Suriauville, rédigés en 1789, sont particulièrement éloquents et représentatifs quant aux préoccupations des Français de la campagne en cette fin du XVIIIe siècle. Ils sont consultables en mairie.

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Après la Révolution, les guerres du Consulat et de l’Empire déciment une partie de la jeunesse. Suriauville, comme les autres villes du département, participe activement à l’effort de guerre ; le département des Vosges étant le premier à payer ses contributions fiscales, son nom est donné en 1800 (26 fructidor an VIII) à la place Royale de Paris qui devient la place des Vosges.

Le village de Suriauville prospère au Guerre franco-allemande de 1870 les Prussiens passent dans le village.

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Le conflit mondial de 1914-1918 bouleverse la vie villageoise. Les hôtels de Contrexéville sont transformés en hôpitaux, les femmes sont aux champs. La Grande guerre ravage la population. En l'occurrence, dans un village de 300 âmes, 22 jeunes hommes meurent pour la Patrie. Des familles entières sont décimées. En 1920, on inaugure le monument aux morts où sont gravés les noms des disparus. Le village compte beaucoup d’orphelins, mais la vie reprend jusqu’à la guerre 1939-1945 qui voit cette fois Suriauville perdre ses forces vives, emmenées en Allemagne comme prisonniers de guerre. Ces cinq longues années de captivité laisseront beaucoup de traumatismes (les derniers prisonniers sont rentrés en ). Un seul enfant de Suriauville perdra la vie lors de cette guerre.

La Résistance est présente dans la région. Les maquis – comme celui de Grandrupt - harcèlent les troupes d'occupation allemande en 1943 et 1944. Le , un avion de chasse américain, piloté par le lieutenant Franck Michela, du division Leclerc, le  ; le colonel de Langlade passe la nuit au café Desgranges, face à l’école du village.

Durant la seconde moitié du XXe siècle d'importants changements s'opèrent, tant dans les paysages que dans les activités du village. Ainsi, à proximité de ce dernier, est construite l'usine d’embouteillage les eaux de Contrexéville qui emploiera nombre d’ouvriers, tout comme celle de Vittel. Suriauville devient ainsi peu à peu un village ouvrier, en parallèle avec sa vocation agricole.

Plan de vestiges miniers de la galerie des années 1940 (Concession de Suriauville, houillères de Contrexéville).

L’agriculture toutefois continue son déclin, puisqu’il ne reste que dix exploitations à la fin des années 1990, l’essentiel des travailleurs exerçant à l’extérieur de la commune. Le village, descendu au-dessous de 180 habitants, a dès lors entrepris d'augmenter sa population, grâce à quelques constructions et lotissements. Ceci n'a toutefois pas permis de rouvrir l’école communale, fermée dans les années 1980, faute d’effectifs.

Mines de houille : un décret impérial du « accorde au sieur Marx (Jean-François) la concession de mines de houille » sur le territoire de Suriauville et des communes environnantes. Cette concession prend le nom de «concession de Suriauville ».

Elle sera active jusqu’au début du Seconde Guerre mondiale.

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Suriauville dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/269227.html

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