Heiteren

Localisation

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Heiteren : descriptif

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Heiteren

Heiteren est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace

Le centre est situé à 6 km au sud de Neuf-Brisach, chef-lieu de canton, à 2,5 km au sud-ouest de Obersaasheim, à 4 km à l'est de Dessenheim, à 5 km au nord de Balgau.

Géographie

La commune située principalement entre 200 et 205 m d'altitude s'étend sur un vaste terroir à cheval en partie sur la basse plaine d'Alsace aux sols fins et humides, en partie sur les basses terrasses rhénanes aux sols caillouteux et filtrants. Le territoire communal est traversé sur toute sa partie champêtre centre-orientale, du sud au nord, par deux ruisseaux, le Thierlach et le Bueblach, autrefois aux lits creusés et sinueux. De temps immémorial, c'est une terre de « rieds », de prairies et de champs, mais aussi de forêts, en particulier la Hardt sèche au sud-ouest et la Rheinwald autrefois parsemée de giessen alimentés en eau par la nappe phréatique rhénane, à l'ouest. Le cadastre de 1982 recense encore 481 ha de forêts sur les 2 245 ha de superficie communale, soit 21,5 %.

En 1822, l'ancien ban villageois compte 6 142 parcelles pour 622 propriétaires. Les terres labourables occupent 1 583 bovins et 408 porcins. Les forêts communales occupent 590 ha sur le cadastre de 1823. Mais l'État vend une fraction de ses terres domaniales forestières en lots de cultures de 1830 à 1864, laissant une hardt résiduelle. Heiteren renforce son aspect de gros village agricole.

Pourtant, phénomène corrélatif de l'essor du réseau routier et ferroviaire, un fort exode rural marque la contrée de 1851 à 1954. La baisse séculaire de la population communale atteint 58 %. Il faut attendre les années soixante pour que l'industrialisation diversifiée de la bordure rhénane puisse arrêter le vieillissement du bourg et amorcer un timide redressement démographique. Le remembrement orchestré en 1965 modifie profondément ce village agricole de 1 445 surface agricole utile (S.A.U.), laissant 571 parcelles sur les 2 060 initiales. L'irrigation par aspersion et la généralisation massive des intrants chimiques ou phytosanitaires marquent l'entrée dans une agriculture dite moderne. Les grosses entreprises, de plus de 50 ha, se développent, accroissant la production de céréales sur 85 % de la S.A.U., en particulier le maïs sur 41 % de cette surface en céréales.

Au cours de la saison 1979/80, la S.A.U. qui a diminue sensiblement à 1 346 village-dortoir : les migrations vers un lieu de travail concernent 59 % des actifs selon la statistique départementale, soit 38 % vers la zone de Neuf-Brisach et Biesheim, 17 % vers Ottmarsheim-Chalampé, 17 % vers l'Allemagne... Les salariés modestes, employés ou ouvriers (principalement des usines voisines), représentent 53 % de la population active. Dès 1973, un plan d'aménagement communal pour leur logement est appliqué, avec un premier lotissement résidentiel.

Géologie

Au sud de Neuf-Brisach, les alluvions du Rhin ont comblé une dépression quaternaire récente. Cette dépression dite de Geiswasser-Heiteren, d'une puissance de plus de 250 mètres, comporte des couches poreuses successives de galets, de graviers et de sables, elle constitue une réserve aquifère importante dont la qualité des eaux peut être préservée par une écologie forestière adaptée.

Lieux-dits, odonymes et toponymes ruraux actuels

  • Dans le village : route de Bâle (D 468 vers le sud), route de Strasbourg (idem vers le nord), rue de Dessenheim, rue de Neuf-Brisach, rue du Rhin, rue du Château d'eau, rue des Romains, rue du Manoir, rue Casteljaloux, rue Saint-Jacques, rue du Nord, rue du , rue du Moulin, rue de Thierhurst, rue des Vergers, rue de la Hardt, rue Camille Alfred Pabst, impasse des Jardins... ;
  • Au voisinage du village : Schlossacker, Kleinfelde, Galgenwegzug, Krummlig, ancienne voie romaine, Steinbachzug ;
  • Au sud-ouest (du village) : massif du Hardtwald, canal de la Hardt, oben am Hardweg, Sandgrubenzug, Brunnenzug, hinter der Hardt, Grottwinckel ;
  • Au sud : Langzug, Stockacker, Ubersdamn, chapelle de Thierhurst, auf Thierhurst, Zugenenmatt, Siebsenthal ;
  • Au sud-ouest : Krauten, Holzweg, im Sauloch, Kurzerzug, Ochsenweid, Holzweg, Langhurst ;
  • À l'ouest : Faulsteg, Weiherle, Herrenpfad, Mühlmatt, Sandgrubenzug, ferme et ancienne mine de Heiteren, Wörthen, forêt du Rheinwald, Ausserer matten.

Le territoire communal englobe une fraction du canal de la Hardt, mais n'atteint pas le canal d'Alsace.

Communes limitrophes de Heiteren
Obersaasheim
Dessenheim Heiteren Geiswasser
Rustenhart Nambsheim

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal du Rhône au Rhin, le canal d'Irrigation de la Hardt, le ruisseau du Muhlbach de la Hardt, le Thierbachgraben, le canal d'Irrigation d'Heiteren et le Grungiessen,,.

Le canal du Rhône au Rhin est un canal français qui relie la Saône, affluent navigable du Rhône, au Rhin, par la vallée du Doubs et son prolongement en Haute Alsace jusqu'à Niffer sur le Rhin, un autre prolongement rejoignant Strasbourg par la canalisation de l'Ill. La commune est sur la section qui relie Valdieu-Lutran à Saint-Symphorien-sur-Saône.

Le canal d'irrigation de la Hardt, d'une longueur de 30 Hombourg à Algolsheim, où il se jette dans le canal du Rhône au Rhin.

Le ruisseau du Muhlbach de la Hardt, d'une longueur de 38 Ottmarsheim et se jette dans le canal de Neuf-Brisach à Biesheim, après avoir traversé 15 communes.

Le Thierbachgraben, d'une longueur de 12 Nambsheim et se jette dans 0 à Volgelsheim, après avoir traversé cinq communes.

Réseau hydrographique de Heiteren.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 Grand Est.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colmar-Meyenheim », sur la commune de Meyenheim à 15 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 595,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Les lieux-dits sont alors nombreux. Parmi ces micro-toponymes apparemment explicites en dialecte local, citons Brunnenplon, Eckenmatten, Grünmatten, Isslach, Jakobsmatt, Kleinfeld, Krottwinckel, Langhurst, Landwasser, Langentagen, Logelerrain, Neun Jucherten, Ochsenweid, Rheinwald, Sarbäumzug, Sauloch, Schlangenmatten, Silsenthal, Spitzzügle, Stelzenzüglen, Stiegfurt, Stockmatten, Thierlach, Überdamm, Unterhartfeld, Vogelhart, Winkelmatten, Zeinmatten. Il faudrait pourtant se garder de les interpréter littéralement par une simple traduction, sans prendre en compte leurs fluctuations parfois révélatrices au cours des siècles antérieurs. Même les formes fractionnées reconnues, les radicaux simples thal pour vallée ou sillon d'écoulement, wald pour forêt de lisière, hart pour forêt sèche, matten pour prés de fauche, feld pour zone de champs cultivés ou espace ouvert, Juchertenpour journaux ou petites parcelles de terre cultivable de l'ordre de l'acre (journées), weid pour prairie, Brunnen pour zone de résurgence d'eau profonde, au plus mystérieux comme wasser pour fond humide (?), rain pour petite ravine ou pente cultivée oblongue ou en nappe ovale (?), hurst pour talus ou front de surélèvement (?), damm pour levée de terre ou digue (?)... peuvent remonter au moins à une période mérovingienne, pour ne pas affirmer gallo-romaine.
  2. Preuve de l'importance de ce gros village et par conséquent, de l'existence de rivalités séculaires de puissantes lignées paysannes, ainsi moquées ou injuriées jusque dans leur fière posture hégémonique, les sobriquets alors en déclin expriment encore une attitude fabuleuse de la gente animale ou d' objet-symbole : Hase (lièvre), Wölf (loups), Wolfe (louveteaux), Bäre (ours), Schnoke (moustiques), knöpfle (quenelles ou boutons)... L'interprétation est toujours délicate, car il peut s'agir du résultat d'un jeu de langage, associé à l'oralité dialectale, appliqué à une caractéristique, réelle ou imaginaire, du lignage, par exemple une simple déformation phonétique subtile d'un nom-prénom d'un ancêtre ou de la dénomination de la maison ou du domaine en franc-alleu qui a promu la digne lignée raillée.
  3. Il s'agit de la forêt de la Hardt, décrite ici par l'ancien substantif alsacien hart ou hardt, désignant un type de forêt rhénane ou vosgienne sur sol rapidement sec ou assimilant l'eau, autrefois utile aux pacages des troupeaux et avec des droits d'usage accordés aux riverains par les seigneurs protecteurs de la forêt.
  4. Sandre, «  »
  5. Sandre, «  »
  6. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  7. Sandre, «  »
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  11. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire

Les trouvailles archéologiques gallo-romaines confirment le passage de l'ancienne voie romaine d'Augst (en amont de Bâle) à Argentorate (Strasbourg).

En bordure du talus de la basse terrasse rhénane, Heiteren serait aussi plausiblement en ses marges orientales rhénanes un ancien espace humanisé de pêcheurs et de bateliers du Rhin. Pourtant le gros village agricole, bien connu du abbaye de Munster en 759. L'archiviste lit une première description de la contrée parmi les biens légués par Sighifrid à son fils Altmann en 768 : « in villa vel in fine Heiderheim marca ».

En 768, les textes confirment l'existence du village de Heiteren (sic). En 1090, le domaine, peut-être associé au village, est une simple propriété du couvent de Sainte-Croix-en-Plaine. Au Ribeaupierre.

Le bailliage de Heiteren dont la justice appartenait à la maison de Habsbourg englobait à l'origine Balgau, Hettenschlag, Rustenhart, Wackolsheim. En 1315, les Ribeaupierre, maison comtale alliée des Habsbourg qui ont obtenu la concession des droits seigneuriaux, y possèdent un château au croisement des routes. Le blason affiché a été repris intégralement sur celui de la commune. Par contre, le gibet de Galgenweg, symbole de justice bien visible à cette croisée de chemins, a été supprimé en 1815.

Au sud de l'actuel terroir communal, sur le secteur du Thierlach ou zum Thierhurst, il existait un autre village disparu, indépendant du premier Heiteren, nommé Thiernheim, cité dans les archives de 1240. En 1241, il est recensé parmi les biens des chevaliers teutoniques. Mais en 1291, il apparaît comme un fief habsbourgeois, concédé à Jean Schultheiss de Colmar. Ce village est détruit en 1366 par une bande de mercenaires sans solde, nommée autrefois les « Anglais ». À peine reconstruit, il est inondé par de monstrueuses crues dans le ried rhénan successivement en 1391 et 1394. Thierheim, qui n'a peut-être été abandonné plus tard qu'en partie, n'existe apparemment plus à la fin du .

Les archives attestent village et domaine castral de Heiterheim, y compris le tribunal du bailliage, sont gagés de 1305 jusqu'en 1507 à la maison noble dite du « chevalier de Wittenheim » née au ville de Colmar, féroce ennemie du seigneur de Witenheim. En 1507, le domaine castral est gagé sans le village aux Stürzel de Buchheim. L'extinction de la lignée mâle du chevalier de Wittenheim est définitive en 1511.

En 1302, la paroisse de Heiterheim, appartenant au chapitre rural citra rhenum de l'évêché de Bâle, est sous l'autorité d'un recteur d'église. Le sieur Egelolphe III de Ribeaupierre tente d'introduire la religion réformée après 1547, mais recule, sous la pression de la maison Habsbourg d'Autriche, qui, souveraine, impose définitivement un curé catholique en 1556.

Le bailliage de Heiteren, autrefois terre des Habsbourg au traité de Westphalie signé en 1648. C'est l'effet d'une faveur continue des rois de France, Louis XIII et Louis XIV, envers le comte de Ribeaupierre, descendant d'une lignée de grands administrateurs des pays rhénans d'Autriche Antérieure.

Enfin, au XVIIIe siècle, la seigneurie échoit à la maison des Larcher, puis la maison dite « de Salomon », qui possèdent chacune un représentant magistrat à la cour souveraine de Colmar.

Détruit pendant la guerre de Trente Ans, le château est reconstruit en 1710. Il figure comme bien national à la Révolution. Habité semble-t-il en partie au début du  siècle, il est endommagé par un incendie en 1840, puis démantibulé pour laisser place au cimetière de la proche église Saint-Jacques, qui connaît alors une importante rénovation néoclassique, intérieure et extérieure. En effet, un chœur semi-circulaire en retrait et une nef à deux étages de baies sont construites de 1839 à 1843 grâce à l'action du maire Louis Blanchard. Un buffet d'orgue est installé par Antoine Herbute en 1844. Il faut attendre 1866 pour l'érection d'un clocher de façade et 1925 pour que l'instrument soit repris par le facteur Joseph Rinckenbach.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en , la population communale de Heiteren, comme l'ensemble des populations frontalières avec le Reich, est évacuée. Celle-ci revient au cours de l'année 1940. Au cours de la reprise française de l'Alsace, le village est transformé le par l'installation du quartier général du Général Leclerc. Il subit aussi les incessants et destructeurs bombardements de l'artillerie allemande installée au pays de Bade voisin jusqu'en .

Héraldique


Les armes de Heiteren se blasonnent ainsi :
« De gueules au château à deux tours d'or, crénelé, maçonné de sable, girouetté d'argent, ouvert et ajouré du champ. »

  1. Heiteren s'écrit dans les archives locales Heiterheim en 1303 et 1314, Heytternheim en 1376, Heitterhin en 1500, Heyttern en 1507, Haytteren en 1570 et 1697...
  2. Après la trouvaille fortuite de statue de vierge noircie, dans un gros tronc de noyer mort et brûlé, une chapelle primitive aurait été érigée avec les restes d'habitations accessibles au XVe siècle. Cette pitoyable chapelle de Thierhurst prend le nom de Notre Dame des douleurs. Celle-ci objet d'une humble dévotion locale puisqu'elle perpétue vraisemblablement une chapelotte dans un vieil arbre sacré, est modifiée radicalement en 1517 en une chapelle somptueuse, érigée en pierre dure, pour matérialiser l'affliction de dame Agnès, riche veuve du chevalier Vincent de Wittenheim. Rapidement abandonnée par la population paysanne indifférent aux destinées des seigneurs oppresseurs, la belle chapelle apparaît fort délabrée lorsque Madame de Châtillon entreprend de financer sa restauration. Elle commence pourtant à redevenir un lieu de pèlerinage. Détruite par la hargne révolutionnaire antireligieuse, ce lieu de pèlerinage de plus en plus reconnu est reconstruit d'abord en 1869/70 puis en 1894 (J. Lévy, "Note pour servir à l'histoire du pèlerinage de ND de Thiershurst près de Heiteren", extrait de la Revue catholique d'Alsace, 1904, 16 pages.)
  3. Document officiel des Archives Départementales du Haut-Rhin

Héraldique


Les armes de Heiteren se blasonnent ainsi :
« De gueules au château à deux tours d'or, crénelé, maçonné de sable, girouetté d'argent, ouvert et ajouré du champ. »

  1. Document officiel des Archives Départementales du Haut-Rhin

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/269134.html

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