Hœnheim
Localisation
Hœnheim : descriptif
- Hœnheim
Hœnheim (/ø.naɪm/), localement parfois nommée Hoenheim, est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est
Elle fait partie de la banlieue nord de Strasbourg. Constituant la limite nord de la première couronne urbaine de l’agglomération strasbourgeoise, la commune s’étend sur 3,42 km2
Son centre se situe à environ 4 km au nord de celui de Strasbourg. Avec 11 469 habitants au dernier recensement de 2021, Hœnheim représentait 2,5 % de la population de Strasbourg Eurométropole, venant ainsi en sixième position pour le poids démographique, au sein de la métropole. La commune est classée trois fleurs au concours des villes et villages fleuris organisé en France pour promouvoir le développement des espaces verts dans les villes et deux libellules pour la démarche zéro pesticides et le souci « d’ajouter du vert au paysage quotidien ».
Géographie
Localisation
Hœnheim est située à 4 canal de la Marne au Rhin et, de façon très réduite, sur les rivières l'Ill et La Souffel. Le territoire communal forme une bande allongée d’ouest en est de plus de 5 km de long pour une largeur variant de 400 à 1 500 m environ.
Entre Hœnheim et Bischheim (à l'angle de la rue du Guirbaden et celle du Général-de-Gaulle) se situe une minuscule enclave de Schiltigheim.
Géologie et relief
Son centre historique se situe sur une déclivité, partant à l'ouest d'un plateau à 143,76 ried de l'Ill (« Petit Ried ») situé à 135 m en moyenne.
Topographie
Le ban de Hœnheim se situe entièrement dans la plaine d’Alsace (plaine ello-rhénane). Malgré de faibles différences altimétriques, on distingue plusieurs ensembles topographiques : la terrasse de Schiltigheim et le Ried ello-rhénan.
La terrasse de Schiltigheim représente la partie occidentale du territoire communal. C'est une zone à peu près plane, d’une altitude moyenne de 145 gare de triage de Hausbergen) avec une micro-topographie de creux et de bosses. Elle se limite à l’est par un talus assez important, d’une dizaine de mètres, qui la met en contact avec le fond de la vallée de l’Ill.
Le Ried de l’Ill, situé en contrebas de la terrasse de Schiltigheim, est un secteur très plat d’une altitude de 135 m.
Géologie
Les formations superficielles se répartissent entre dépôts éoliens et fluviatiles du Quaternaire récent (Holocène).
La terrasse de Schiltigheim est constituée de :
- lœss reposant sur les cailloutis rhénans et recouvrant complètement la partie occidentale de la commune, comprise entre la limite ouest du ban et le vieux village ;
- colluvions limoneuses qui ont comblé les quelques vallons par des processus combinant l’action du gel, du ruissellement et plus tard de l'homme.
Le ried de l’Ill est constitué de :
- limons de la terrasse de « la Wantzenau-Drusenheim » représentée sous formes d’îlots, séparés par les bras d’un ancien réseau hydrographique de l’Ill ;
- alluvions sablo-caillouteuses du Rhin mises en place lors des divagations du Rhin au cours de l’Holocène ;
- alluvions limoneuses provenant du remaniement causé par la Souffel à l’extrême nord du territoire de la commune.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 13 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Le réseau hydrographique du territoire de Hœnheim se compose essentiellement d’un aménagement hydraulique important, le canal de la Marne au Rhin (mis en service en 1853), d’un petit tronçon de la Souffel et de quelques fossés qui drainent les eaux du Ried.
La Souffel
La Souffel traverse l’extrémité nord-est du ban de Hœnheim sur quelques centaines de mètres.
À l'unique station de mesures de Mundolsheim, très en amont de Hœnheim, le débit moyen annuel de la Souffel est peu élevé : 0,3 nappe phréatique de l'Ill dans ce secteur. Les études de qualité des rivières montrent que les eaux de la Souffel, testées à Mundolsheim, sont de qualité médiocre en raison des valeurs critiques des paramètres matière organique, nitrates et phosphates. Ceci s’explique par le fait que la Souffel draine un bassin-versant marqué par une agriculture intensive. De plus, l’oxygénation des eaux se faisant mal, la capacité d’auto-épuration de la rivière ne suffit pas pour éliminer naturellement ces substances polluantes.
Nappe phréatique
Occupant 3 000 km2 en Alsace, elle représente un volume total d’eau estimé à environ 60 milliards de m3, dont 1,4 milliard de m3 sont renouvelées annuellement.
Entre Niederhausbergen et Hœnheim, elle circule dans le sens ouest-est, puis oblique en aval de Hœnheim pour s’écouler parallèlement à l’Ill et au Rhin, dans un puissant aquifère qui s’épaissit d’ouest en est (ressources très importantes sous la terrasse de Schiltigheim et le Ried). Même si son épaisseur est inférieure à une cinquantaine de mètres en bordure des collines lœssiques des coteaux de Hausbergen, il permet d’obtenir plusieurs centaines de m3/h d’eau de bonne qualité.
Quasi affleurante en période de crue dans certains secteurs, la nappe phréatique est cependant aussi particulièrement visible en permanence dans les gravières situées juste au nord du Ried.
Malgré un recouvrement assez épais de lœss (10 à 15 m) de la terrasse de Schiltigheim, la protection de la nappe s’avère relativement faible, et elle est carrément nulle dans le Ried où la nappe, très proche de la surface, est particulièrement sensible aux pollutions de toutes natures.
Zones inondables
Étant donné l’absence presque totale de cours d’eau naturels traversant le territoire communal, celui-ci ne subit, principalement, que des inondations dues aux remontées de la nappe phréatique dans le secteur du Ried.
- sur le site de la CUS.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le Code officiel géographique de la France indique que l'orthographe officielle du nom de la commune est Hœnheim.
En alsacien, le nom de la commune est Heene.
La dénomination de Hœnheim apparaît pour la première fois dans un document de 742 sous la forme d’Hohenheim, autrement dit domicile sur les hauteurs. Par la suite l'appellation varie, on trouve ainsi Heinheim en 804, puis de nouveau Hohenheim ou Hohanheim en 884 et enfin Honheimsveldt en 1144. Dès le XIVe siècle, on trouve régulièrement le nom de Hœnheim.
- Hœnheim dans le Code officiel géographique.
Histoire
De la Préhistoire au Moyen Âge
Comme le montre le grand nombre de vestiges découverts sur le ban communal, le site de Hœnheim, très favorable à l’implantation humaine, est occupé dès le néolithique. On a ainsi exhumé les restes de deux villages de la culture de Michelsberg (vers 3000 av. J.-C.). La période de l’âge du fer a aussi livré des traces d’habitat et des sépultures. Des traces du passage des peuples romains, francs et alémaniques ont aussi été relevées.
La première mention écrite du nom Hœnheim date de 742, sous la forme de Heinheim. Les rois francs conquièrent le village et ses terres au sainte Odile. En 884, l’empereur Charles III le Gros fait don de sa propriété de Hohanheim au monastère bénédictin de Honau. Mais sous le Saint-Empire romain germanique, Hœnheim devint propriété de l'évêché de Strasbourg qui attribue ses terres tantôt à des chevaliers, tantôt à des communautés religieuses. En 1144, le village est cité sous le nom de Hohansveld avant de prendre son nom définitif de Hœnheim dès le siècle.
Durant la guerre de Cent Ans, Hœnheim, comme de nombreux villages, dut subir le passage des Écorcheurs qui tentèrent de prendre, sans succès, Strasbourg. La première mention écrite de la chapelle Saint-Jean dédiée à saint Jean-Baptiste remonte à 1350 quand l'évêque Berthold de Bucheck légue le village aux Murnhardt.
En passant par diverses familles nobles, le fief revient finalement à la famille des Uttenheim de Ramstein en 1457.
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En 1544, Charles Quint, en route pour envahir la Champagne à travers le duché de Lorraine, stationne ses troupes pour leur quartiers d'hivers à Schiltigheim, Bischheim et Hœnheim. Plus tard au cours du siècle, les seigneurs d'Uttenheim, écœurés par les frasques du clergé de l'époque, rejoignent la Réforme et avec eux les habitants de Hœnheim.
Hœnheim, comme la majorité des villages de l'Alsace, fut victime des exactions des deux camps lors de la guerre de Trente Ans, le village fut ainsi pillé par les troupes de Ernst von Mansfeld, puis par les Suédois et en 1644 un régiment irlandais stationné à Hœnheim ravagea complètement le village. Après cet épisode désastreux, l’évêque Egon confie à Bernard-Frédéric d’Uttenheim le fief de Hœnheim. La guerre de Trente Ans s’achève en 1649 avec le traité de Westphalie par lequel la majorité de l'Alsace revient à la France catholique, les terres du ban de Hœnheim furent partagées en 1655 entre les nobles d’Uttenheim et les quelques rescapés du village.
En 1676 le dernier seigneur d'Uttenheim s'éteint sans descendance. Une querelle de succession aboutit en 1681 à la victoire de la famille des Rathamhausen de Stein sur les chanoines du grand chapitre de Strasbourg. Cette même année, les troupes du roi de France achèvent leur conquête de l'Alsace, la ville libre impériale de Strasbourg est assiégée et doit se rendre.
La branche aînée des Rathamhausen s'éteint à son tour en 1689 et le fief de Hœnheim revient au grand chapitre de Strasbourg. L'évêque de Strasbourg le fieffa le au marquis de Chamlay, maréchal général des logis des camps et des armées de France qui meurt sans descendance en 1719. L'évêque de Strasbourg, le cardinal de Rohan (Armand Gaston Maximilien de Rohan), transmet alors le fief à la famille Klinglin qui avait la pleine confiance des autorités royales et locales. Le préteur royal François-Joseph de Klinglin (il s'intitulait avec fierté : François Joseph de Klinglin, baron de Hattstatt, seigneur d'Illkirch et de Graffenstaden, d'Oberhergheim, de Bilzheim, Zillisheim, Munwiller et autres lieux, conseiller d'État et préteur royal à Strasbourg) qui convoitait Illkirch et Graffenstaden depuis longtemps, arrivait à ses fins en 1735 en échangeant Hœnheim (45 familles et un rapport annuel de 5 860 livres), fief de sa famille, contre les deux villages (180 familles et un revenu annuel de 8 561 livres). Cet échange, qu'il effectue sans se géner volait et lésait aussi bien la ville de Strasbourg que les deux communes et fût annulé après son arrestation en 1752.
Le recensement de 1746 indique que le village se compose de 84 maisons ou demeures (Hausbehausung), dont 11 petites (kleines Haüsel), comprenant pour la plupart une cour et une grange, et 3 habitations sont en constructions. 51 de ces maisons été bâties sur des Hofstätt, des terrains appartenant à un propriétaire différent de celui de la construction. Sont également recensé 23 étables et 73 jardins et jardinets.
La Révolution française voit un certain nombre de changements à Hœnheim qui se dote d'une municipalité avec un maire, un adjoint et cinq conseillers. En date du , Hœnheim est rattachée au nouveau district de Strasbourg lors de la formation des départements français. La même année, sur proposition de Schiltigheim, intervint le partage du « ried », jusqu'alors pâturage public commun à Souffelweyersheim, Hœnheim, Bischheim, Adelshoffen et Schiltigheim. Partage qui conduit, entre autres, à la création d'une enclave de Bischheim et d'une enclave de Schiltigheim au milieu du territoire de Hœnheim. Et enfin le , tous les biens des Klinglin et religieux sont confisqués par la commune et revendus aux habitants.
En 1792, les émigrés, alliés avec les Austro-Prussiens débutent les hostilités pour reprendre le pouvoir en France. D'octobre à décembre 1793, les combats entre les troupes de la République française et des Austro-Prussiens se stabilisent sur un front Hœnheim - Griesheim-sur-Souffel - Dingsheim avant que les troupes austro-prussiennes ne soient repoussées hors de l'Alsace en janvier 1794. En 1793, la commune de Hœnheim est administrativement rattachée au canton de Hausbergen.
Du Premier Empire au Second Empire
Le arrondissement de Strasbourg le .
En 1813, la Campagne de Russie de Napoléon se termine en catastrophe, il parvient difficilement à rejoindre la France, mais les troupes de la coalition le suivent. En janvier 1814, les troupes françaises se replient à Strasbourg devant les attaques des Cosaques qui s'installent à Hœnheim, Bischheim et Schiltigheim. La déchéance de Napoléon, banni à l'île d'Elbe, arrête les hostilités. Cependant son évasion entraîna le retour des troupes coalisées qui venaient juste de se retirer. À la suite de la défaite de Waterloo, le général Jean Rapp, ayant eu vent d'intentions d'annexion de l'Alsace, se rangea sous les ordres de Louis XVIII et continua à se battre sur la Souffel, aux portes de Hœnheim. Les 28 et 29 juin 1815 se déroula la bataille de Souffelweyersheim-Hœnheim dont les troupes de la coalition, bien qu'ayant subies de lourdes pertes comprenant 2 généraux, sortent victorieuses et qui est le prélude à la prise de Strasbourg le 9 juillet.
En 1822, la communauté juive érige une synagogue à Hœnheim. L'école de Bischheim devenant trop petite, 1823 voit la fondation d'une école primaire catholique et une protestante. En 1946, l'école catholique devenu trop petite à son tour est scindée en une école pour garçons et une pour filles, l'école des filles est confiée au Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé.
1852 fut l'année de l'inauguration de deux nouvelles voies de communication passant par le territoire de Hœnheim (mais en dehors du village à l'époque). La première est le canal de la Marne au Rhin qui relie Vitry-le-François à Strasbourg, avec deux ponts mobiles, dans un premier temps, de franchissement à Hœnheim. La seconde est la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg.
En 1864, les locaux scolaires devenant trop petits, une "salle d'asile" est installée pour les enfants en dessous de l'âge de fréquenter l'école.
Le débuta la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et dès le 7 août, au lendemain de la bataille de Frœschwiller-Wœrth, les troupes allemandes arrivent à Hœnheim. Le 12 août, les troupes s'installent à Reichstett et commencent le siège et le bombardement de Strasbourg, charge aux habitants des alentours de pourvoir à l'approvisionnement des troupes. Le 27 septembre, Strasbourg, incendiée par les bombardements continus, se rend. Le traité de Francfort, signé le , met fin à la guerre ; parmi les conditions, la France doit céder les trois départements de l'Alsace-Moselle, conservant uniquement le Territoire de Belfort.
De l'Empire allemand au Troisième Reich
Le passage sous contrôle allemand entraine des changements administratifs, entre 1871 et 1919, Hœnheim est ainsi rattaché au "Kreises Straßburg (Land)".
En 1875 sont inaugurés les ateliers ferroviaires de Bischheim qui ont une superficie de 30 ligne ferroviaire reliant Strasbourg à Lauterbourg. Le « Strassburger Pferdereisenbahngeselshafft » (« Compagnie Strasbourgeoise de Chemin de Fer Hippomobile »), fondée le 5 avril 1877, commande aussi la construction des deux premières lignes de tramway de Strasbourg, les lignes Place Kléber-Pont du Rhin et Place Kléber-Hœnheim.
Le chantier du tramway débute le 26 mars 1878 sur la Route du Rhin (Strasbourg) et le premier tramway fait le trajet Place Kléber-Hœnheim le . L'école maternelle protestante ouvre aussi cette année.
Le , le premier titulaire de la paroisse catholique de Hœnheim fut nommé dans la toute nouvelle église de Hœnheim. Jusqu'alors Hœnheim dépendait de la paroisse de Bischheim qui partageait de plus l'église de Bischheim avec le culte protestant.
La section locale de sapeur-pompiers est créée en 1895.
À la suite de l'accroissement de la population la commune est amenée à construire deux nouvelles écoles en 1896 pour l'école des garçons et en 1903 pour l'école mixte protestante.
En 1906 la gare de triage de Hausbergen, qui s'étend sur le territoire de plusieurs communes dont Hœnheim, est inaugurée. Le curé de Hœnheim, Dionysius Will, est élu en 1907 au Reichstag sous l'étiquette de progressiste, il avait le soutien des socialistes.
En 1908, les lignes de tramway se voient attribuer un numéro, ainsi la ligne de Hœnheim (Hœnheim - Bischheim - Schiltigheim - Rue de la Haute Montée (Strasbourg) - Koenigshoffen - Wolfisheim - Breuschwickersheim) prit le nom de ligne numéro 7.
La Première Guerre mondiale ne fit pas de dégâts matériels dans la commune, mais entraîna la mort de nombreux hommes au front. Le traité de Versailles de 1919, comprend entre autres clauses, la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France. Avec le retour à la France, de nouveaux changements administratifs, ains le canton Bischheim - Hœnheim est rattachée au nouvel arrondissement de Strasbourg-Campagne le .
En 1923, création de l’« Émaillerie alsacienne », sur le site de la briqueterie IHL ouverte en 1870, dont l'activité principale est la fabrication de panneaux publicitaires en couleurs émaillées, de plaques de rues et de numéros. En 1927, la société était le plus gros fournisseur de plaque émaillée en France, avec des clients tel que Dunlop, Nestlé, Nescafé, bière Mutzig... en plus des plaques de signalisation routière et de pistes de ski.
Une réorganisation des lignes de tramway a lieu en 1937, avec la jonction de lignes en vue d’obtenir une utilisation plus rationnelle du personnel et du matériel roulant, ainsi apparut la ligne 4/14 : Hœnheim-Neuhof (jonction des lignes 4 Gare-Place Kléber-Neudorf Est-Neuhof et 5 Bischheim-Place Kléber-Neudorf Est).
Le , les habitants des communes en avant de la ligne Maginot sont évacués, les habitants de Hœnheim, Bischheim et Schiltigheim sont dirigés vers la vallée de la Bruche pour rejoindre le centre de regroupement de Niederhaslach. Seul un secrétaire de mairie et quelques pompiers restent sur place. Ce même jour, les troupes allemandes entrent dans le village et installent une batterie d'artillerie. Après la déclaration de guerre par le Royaume-Uni, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la France à l'Allemagne, un deuxième voyage attend les habitants évacués, le 9 septembre les habitants prennent la direction du Sud de la France dans des trains de marchandises. À leur arrivée, le 10 septembre, les habitants de Hœnheim sont ainsi répartis dans cinq communes de Haute-Vienne (Saint-Victurnien, Saint-Auvent, Saint-Cyr, Sainte-Marie-de-Vaux et Cognac-le-Froid). En juin 1940, le 3 ponts au-dessus du canal sont détruits pour retarder les troupes allemandes, endommageant sérieusement les maisons alentour et les fours des « Émaillerie alsacienne ». En août 1940, après l'Armistice les habitants de Hœnheim quittent la Haute-Vienne pour retourner en Alsace annexée de fait par les Allemands.
Sous l'occupation nazie, Hœnheim est rattachée administrativement au Grand-Strasbourg dont elle devient un quartier.
Les 27 mai, 11 août et , les Alliés bombardent Strasbourg et ses faubourgs : gare de Strasbourg usines Junkers à la Meinau, ateliers ferroviaires de Bischheim et gare de triage de Hausbergen. Le 23 novembre Strasbourg est libérée par la général Leclerc, qui laisse aux FFI locaux le soin de libérer les faubourgs. Les troupes françaises ne rentrent dans Hœnheim que le 25 et sont rapidement relevées par les troupes américaines.
En janvier 1945, la bataille des Ardennes entraine un redéploiement des troupes Alliées et une offensive allemande sur le Nord de l'Alsace. Le général de Gaulle refuse l'ordre américain d'évacuer Strasbourg et les troupes françaises finissent par repousser l'offensive allemande qui était arrivée jusqu'à Offendorf. En février 1945, l'ancienne municipalité, élue avant guerre, reprend ses fonctions encadrée par les FFI. Cependant Hœnheim et ses alentours restèrent sous le feu des batteries allemandes d'Oberkirch jusqu'en avril 1945.
Époque contemporaine
Dès la fin de la guerre, les écoles en place devenant surchargée, des classes ont été installées dans divers bâtiments plus ou moins temporaires (maison des sœurs infirmières, foyer paroissial mais aussi baraquements en bois). 1958 voit l'ouverture d'une nouvelle école, regroupant les classes des écoles catholiques et protestantes. Les locaux libérés étant repris par l'école maternelle. En 1965, l'affectation religieuse des classes est supprimée.
Le mai 1960 fut le jour du dernier trajet du tramway de Strasbourg, laissant place aux bus (ligne Neuhof - Reichstett 4/14/24). Au point de vue administratif, une loi de 1966 créa la communauté Urbaine de Strasbourg et y intégra Hœnheim.
À la suite de l'urbanisation rapide du quartier du Ried, le nombre de préfabriqués affectés à l'école (école du Centre) est augmenté en 1968 en attendant l'ouverture d'une nouvelle école du Ried en 1970 (groupe scolaire Bouchesèche). En 1968, la section locale des sapeurs-pompiers est incorporée dans le corps urbain de la communauté urbaine de Strasbourg, pouvant ainsi être amenée à intervenir en dehors de Hœnheim.
En 1969, l'effondrement de la façade de la chapelle Saint-Jean oblige la paroisse protestante, qui y animait de temps en temps un office religieux, à chercher de nouveaux locaux de culte.
1970 vit l'achèvement de la construction de l'autoroute A34 Metz - Strasbourg, plus tard absorbée par l'A4 reliant Paris à Strasbourg, longeant le triage de Hausbergen.
En 1978, la paroisse protestante de Hœnheim inaugure son église. La paroisse protestante laisse la chapelle Saint-Jean, rénovée, à l'usage des chrétiens de rite orthodoxe roumain de 1986 à 2006.
Face à la généralisation de la concurrence du plastique, du verre et d'autres matériaux, l'Émaillerie Alsacienne, bien qu'ayant essayé de renouveler sa production en s'orientant vers la sérigraphie, est placée en liquidation judiciaire en 1992. La société Wehr a ensuite exploitée le site jusqu'en 1996 avant de quitter le site de Hœnheim pour une nouvelle unité de production à Duttlenheim.
À la suite d'une nouvelle politique du transport, un nouveau tramway est construit au sein de la communauté urbaine de Strasbourg durant les années 1990, la deuxième ligne (ligne B) est achevée en 2001 avec un terminus conçu par l'architecte iraki Zaha Hadid à Hœnheim au niveau de la gare de Hœnheim sur la ligne Strasbourg - Lauterbourg. La ligne de bus C9 voit aussi son terminus déplacé de Souffelweyersheim au terminus de la ligne de tram à Hœnheim.
En 2001, le Centre d'incendie et de secours de Hœnheim est incorporé dans le corps départemental, le SDIS 67.
La réforme de 2013, prévoyant le retour des cantons comme circonscription pour élire les seules assemblées départementales, rebaptisées conseils départementaux, ainsi qu'un mode de scrutin destiné à promouvoir la parité, entraîne un redécoupage des cantons à la suite duquel Hœnheim deviendrait chef-lieu d'un nouveau canton lors des élections de mars 2015.
La restructuration des lignes de bus des secteurs nord et ouest de l'Eurométropole en mai 2018 entraine la scission en deux de la ligne 4 avec le renommage de sa section nord en ligne L3 amputée de la desserte de Souffelweyersheim et de Reichstett reprise par les lignes 74, la ligne 6 devient la ligne L6 et est dotée d'une branche pour Vendenheim et la branche 6b est absorbée par la ligne sur réservation 77, le tout renforçant le pôle multi-modale de la gare de Hœnheim. À côté de ce pôle est aussi inauguré, le 26 avril, le nouveau dépôt d'incendie pour les sections regroupées de Hœnheim et Souffelweyersheim qui devient l'unité territoriale pour coordonnée les actions sur la zone allant de Reichstett, La Wantzenau, Bischheim et Schiltigheim.
- [1].
- 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral.
- Bas-Rhin : la carte des futurs cantons publiée dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du 18.10.2013
- D'après l'article 47 de la loi du 17 mai 2013, « le mandat des conseillers généraux élus en mars 2008 et en mars 2011 expire en mars 2015 ».
- « », sur cts-strasbourg.eu (consulté le ).
Héraldique
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Les armes de Hœnheim se blasonnent ainsi : |
Les trois corbeaux noirs proviennent de la légende du moine Benoît de Nursie, père de la règle monastique des bénédictins. Saint Benoît vécut retiré dans une grotte inhospitalière et partagea sa nourriture d'ermite avec un corbeau qui venait chaque jour lui rendre visite. Un prêtre jaloux lui envoya du pain empoisonné. Il le donna au corbeau en lui disant de le jeter dans un lieu inaccessible aux hommes.
Le corbeau était alors symbole de serviabilité, d'intelligence et de fidélité.
- Jean-Paul de Gassowski, « », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
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