Urbeis

Localisation

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Urbeis : descriptif

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Urbeis

Urbeis est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace au pied du Climont dans le val de Villé

Elle a été un centre important de mines d'argent.

Géographie

Localisation

À l’extrême ouest du val de Villé, à 8 Giessen d’Urbeis. Celle-ci, bien encaissée, est encadrée par de puissants reliefs :

  • au sud, les crêtes des Aviats (804 Giessen d’Urbeis et la Lièpvrette ;
  • au nord, l’arête du Bilstein (670 m) sépare la vallée du Giessen du vallon de Charbes ;
  • au nord-ouest, le sommet du Climont (965 m) domine de près de 300 m les hauteurs et plateaux environnants.

Le village s’étire sur 2 Giessen, surtout sur l’adret plus ensoleillé.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Lubine, Bourg-Bruche, Fouchy, Lalaye, Ranrupt, Steige et Rombach-le-Franc.

Communes limitrophes d’Urbeis
Ranrupt Steige Lalaye
Bourg-Bruche Urbeis
Lubine
Vosges
Rombach-le-Franc
Bas-Rhin
Fouchy

Écarts et lieux-dits

  • le Climont,
  • le Haut d'Urbeis,
  • le Bas d'Urbeis
  • Schlague
  • Schnarupt
  • Champs-d'Yvrée

Géologie

Le territoire communal repose sur le bassin houiller de la vallée de Villé.

Hydrogéologie et climatologie

Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse]
Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bruche, le Giessen et le ruisseau Dit le Giessen,.

La Bruche, d'une longueur de 77 Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes.

Le Giessen, d'une longueur de 34 Ill à Ebersmunster, après avoir traversé 18 communes.

Le ruisseau dit le Giessen, d'une longueur de 11 Giessen à Villé, après avoir traversé cinq communes.

Réseau hydrographique d'Urbeis.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Giessen Liepvrette ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Giessen et de la Lièpvrette. Son périmètre s’étend sur 317 .

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villé », sur la commune de Villé à 6 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 957,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Auguste Daubrée, Description géologique et minéralogique du département du Bas-Rhin, (lire en ligne), p. 60-79.
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Histoire

Le village d'Urbeis vue depuis le château du Bilstein lorrain.

La vallée d’Urbeis n’a, à ce jour, livré aucun vestige archéologique remontant à la préhistoire, à l’époque romaine ou au haut Moyen Âge. Pourtant, ce vallon a dû être peuplé très tôt, étant une voie de passage naturelle vers Saint-Dié et la Lorraine.

Urbeis – orthographié Vrbeiz – et le Bilstein sont cités dans le Habsburger Urbar de 1303 qui recense les biens des Habsbourg car, à cette date, le village appartient à cette puissante famille.

La localité se trouve aux avant-postes en 1477 au moment du siège du château du Bilstein par les Strasbourgeois qui veulent délivrer le comte de Nassau qui y était retenu prisonnier.

Au XVIe siècle, Urbeis, qui partage la destinée de le seigneurie de Villé, est donné en gage aux Müllenheim, vendu aux Bollwiller en 1551 puis passe aux mains des Fugger.

Puis, c’est la guerre de Trente Ans qui éclate détruisant sur son passage de nombreuses maisons et décimant la population. Mais le village se repeuple d’une population francophone dès la fin du welche et leur style architectural qui donne les maisons vosgiennes. De belles maisons de type vosgien s’égrènent actuellement le long de la route qui longe le Giessen.

Les évènements de 1789 permettent aux villageois de s’administrer eux-mêmes ; François Colin est le premier maire. En 1835, Urbeis se dote d’une mairie-école.

Au cours du XIXe siècle, la population ne cesse d’augmenter provoquant la misère, l’émigration vers Paris et les États-Unis. Urbeis est un des rares villages à posséder encore un arbre de la Liberté planté en 1848.

Le début du Première Guerre mondiale. Urbeis est près du front et constitue un arrêt sur la ligne de chemin de fer militaire : la Lordonbahn.

Dans le domaine spirituel, Urbeis qui fait partie de la seigneurie de l’Albrechtstal dépend de la paroisse de Villé au Moyen Âge, ce qui oblige les fidèles à parcourir 7 km pour assister à la messe. À partir du XVIIe siècle, la population francophone devenant plus nombreuse désire un vicaire sachant parler français mais elle ne l’obtiendra qu’en 1760.

Une chapelle dédiée à saint Nicolas est citée en 1665 mais semble déjà exister au XVIe siècle à côté de l’ancien cimetière. Un nouveau sanctuaire est édifié en 1752 au centre de la localité pour accueillir les fidèles devenus plus nombreux. Mais il est rasé en 1789 et remplacé par l’église actuelle construite en partie avec les pierres du Bilstein. Depuis le Moyen Âge et jusqu'au début du cuivre, de plomb et d'argent.

Les anabaptistes du Climont

Vestige de l'ancien cimetière des anabaptistes au Climont avec des tombes plus récentes.

L'histoire du Climont est étroitement liée à celle de l'arrivée des anabaptistes qui ont défriché la forêt pour s'installer dans ce coin paisible et sauvage, à l'abri des regards.

Ce sont les Zurlauben, qui en 1681, ont reçu de la seigneurie de Villé et leurs successeurs, les Choiseul-Meuse, qui ont fait venir de Suisse des anabaptistes. Une exploitation agricole existait déjà dans ce lieu reculé appelé « la Maison Blanche » construite en 1551, qui est encore aujourd'hui l'une des plus anciennes maisons du val de Villé. Elle reste toujours debout à l'heure actuelle.

Le mouvement anabaptiste est né au début du Réforme. Certains adeptes prendront par la suite le nom de mennonites, en souvenir du hollandais Menno Simons (1496-1561), fondateur de cette doctrine pacifiste. Les anabaptistes germanophones et protestants forment une communauté originale, dans une région francophone et catholique, travaillant des censes – sur la carte de Casini du mennonites forment à la veille de la Révolution, une communauté de 90 fidèles dont la majorité vit au hameau voisin du Hang (commune de Bourg-Bruche).

Au cours du catholiques viennent habiter le Climont. La fréquence des mariages mixtes avec les protestants et l'émigration de certains d'entre eux vers l'Amérique font diminuer leur nombre. En 1901, le Climont compte 68 habitants - anabaptistes et autres - répartis en 14 fermes. L'augmentation de la population dans la première moitié du , en contrebas de la route qui mène au col de la Salcée. La communauté du Hang constitue un des derniers foyers anabaptistes existant encore dans la région.

L'exploitation minière

Cuivre gris, dolomite sur sidérite de la mine Saint-Sylvestre (Musée de minéralogie de Strasbourg).

Dès le cuivre, du plomb et surtout de l'argent. Une fonderie située au bas d'Urbeis, sur la rive droite du Giessen d’Urbeis, permet alors de traiter le minerai pour l'ensemble des mines, mais aussi pour celles de Lalaye. Les principaux sites miniers sont à cette époque : Haute Landzoll, Champ-Brêcheté, mine Théophile, Goutte du Moulin, Montagne des Coltes (plusieurs mines, dont la Mine du Château), Rouge-Eau, Goutte Henri, Notre-Dame (présence du roue d'exhaure), Aptingoutte. Vers 1850, du charbon est extrait au Revers de Faîte.

Une autre grande période d'exploitation se situe de 1894 à 1912, essentiellement à la mine Saint Sylvester, mais aussi à Donner (anciennement Notre Dame), au Schnarupt et dans quelques vieilles mines abandonnées. Les travaux sont surtout importants à Saint Sylvester, réalisés par la Weilerthaler Burgwerke, puis la Silbergwerke Saint Sylvester. Cette dernière compagnie emploie à la mine jusqu'à 160 ouvriers. Un puits qui devait atteindre 132 mètres de profondeur est creusé et on y travaille sur six niveaux. En surface sont installés des bassins de lavage et un atelier de traitement du minerai. La dernière exploitation minière à Urbeis, pour l'extraction de la fluorine, a lieu de 1925 à 1928 dans la montagne des Coltes.

  1. Ce cimetière anabaptiste se trouve en contrebas de la ferme-auberge des cimes, au milieu d'un pré, à côté d'un sapin.

Héraldique

Blason
D'argent au mont de trois coupeaux de sinople, mouvant de la pointe, sommé d'une tour de gueules, maçonnée de sable.
Détails
La montagne représentée dans l'écu est probablement le Climont qui culmine sur le territoire communal. La tour symboliserait le château du Bilstein, mais ressemble davantage à la tour Julius érigée au sommet du Climont.

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Urbeis dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/268656.html

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