Hellimer
Localisation
Hellimer : descriptif
- Hellimer
Hellimer [elimɛʁ] est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Géographie
Situé au croisement de la D 674 (ancienne N 74) reliant Sarreguemines à Nancy, et la D 29 reliant Rosbrück à Insming, Hellimer est un petit village lorrain, principalement concentré autour de son église.
Accès
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Zellen, le ruisseau le Schnappbach, le ruisseau de Sussmatte, le ruisseau le Matzengraben et le ruisseau Ste-Marguerite.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Kappelkinger_sapc », sur la commune de Kappelkinger à 6 vol d'oiseau, est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
- Son nom d'origine germanique viendrait d'une chapelle dédiée à saint Martin (en allemand : Heiliger Martin), autrefois située à l'emplacement de l'église actuelle.
- Successivement : Heylimer (1121), Helgemer et Heilgemer (1315), Heilmer et Heilgmer (1316), Helimberg (1354), Herligenner (1429), Heiligmer (1441), Helgenmöre (1509), Heylingenner et Heligenner (1594), Hœligmer (1606), Heligmer (1664), Helymer (1700), Heillimer (1755), Heilimer (1779), puis Hellimer (depuis 1789).
- En allemand : Helmer. En francique lorrain : Hellmer.
- Albestroff, siège d'une châtellenie de l'Evêché de Metz p.65-66 - Mémoires de la société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Edition 1862, p.124
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
Histoire
Au Xe s., Hellimer est inscrit comme possession de l'abbaye Saint-Martin-des-Glandières, de Longeville-les-Saint Avold.
Au XIVe s., il est la propriété du comté de Morhange.
Le , le comte Antoine de Morhange qui était alors seigneur de Hellimer fut fait prisonnier au château par les troupes messines. Il ne dut sa vie qu'après avoir donné gage de se mettre au service de ses vassaux et de la population du village afin ...d'indemniser tous ceux qui avaient souffert du siège de cette forteresse sous peine de se rendre prisonnier à Metz.
En 1571, Un traité partagea la seigneurie qui comprenait Hellimer, Diffembach et Ackerbach pour un quart (Diffembach et Ackerbach) à l'évêque de Metz, qui restait suzerain des voués, et trois quarts (Hellimer) au duc de Lorraine qui devint celui des seigneurs.
En 1630, Georges II Du Gaillard, capitaine Châtelain d'Albestroff, qui avait été fait "baron libre du Saint Empire" par un diplôme daté du par l'empereur Ferdinand II De Habsbourg (1578-1637), entre en possession de la seigneurie de Hellimer qu'il acheta au baron Guillaume Marzloff de Braubach le .
Pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648), toute la région lorraine est devenue une très complexe mosaïque de territoires appartenant à des fiefs qui dépendent du Saint Empire, du duché de Lorraine et des Trois Evêchés. La famine, la peste et les raids militaires meurtriers conduisant à d'incessants changements d'autorité, aboutissent à un dépeuplement rapide. Ce fut particulièrement vrai pour Diffembach et Hellimer lors de l'attaque de la châtellenie d'Albestroff et de ses dépendances en . Les régiments de suédois du duc de Weimar et les troupes de la garnison de Saverne furent particulièrement meurtriers. Selon le témoignage du châtelain d'Albestroff, rescapé de l'attaque, datant de , il ne restait plus que 11 habitants sur 300 à Albestroff, 7 sur 80 à Hellimer, et 4 sur 45 à Diffembach.Quelques années plus tard, en 1642, ce sont les troupes de Louis XIII qui prennent le château de Hellimer et causent encore des pertes. Ce n'est que dans le dernier quart du XVIIe s. que le village, comme beaucoup d'autres dans la région, fut repeuplé par une vague d'immigrants venus des Ardennes, de Belgique, de Sarre, du Tyrol et de Bavière.
Le , Stanislas Leszczynski (1677-1766), duc de Lorraine depuis 1737, érige le domaine en comté en faveur de Claude Du Gaillard.
Conformément aux dispositions du traité de Vienne (1738), Hellimer est rattaché au royaume de France en 1766.
Une petite communauté de confession juive commence à s'installer à Hellimer vers 1753, sur décision de Stanislas Leszczynski. Le cimetière est créé en 1786 par les frères Salomon qui achètent le terrain au comte d'Hellimer Gabriel Pleickart Du Gaillard (1726-1795). En 1811, la communauté juive de Hellimer est la plus importante en Moselle-Est, si bien qu'une synagogue est érigée en 1822.
L'historien et membre de l'Académie Française Pierre Nora est un descendant direct d'une famille juive de Hellimer, les Aron, dont la présence dans ce village est attestée depuis le milieu du .
En 1841 on compte 319 habitant de confession juive sur 1097 habitants. Durant la guerre de 1939-1945, la totalité de la population de confession juive a été déportée les 10 et dans les convois 68 et 71 au départ de Drancy.
En 1790, Hellimer devient chef lieu de canton du district de Sarreguemines. Le redécoupage administratif de 1801 lui fera perdre ce titre qui passera alors à Grostenquin.
En 1870, après la défaite de Sedan, l'Alsace-Moselle est annexée par l'Allemagne et Hellimer est intégré dans le Landkreis de Mörchingen (Morhange)
En 1940, le poste de commandement du secteur fortifié de la Sarre était installé à Hellimer. Ce secteur courait le long de la frontière formant une ligne de Lixing, passant par Puttelange, jusqu'à Sarralbe.
Le village a été libéré dans la nuit du 22 au par le 212e bataillon de la 6e Armée américaine.
Les Hospitaliers
Ackerbach est une ancienne commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, érigé en cense fief en 1745 (ferme, chapelle, étang, 16 ha).
- Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, Ernest Bouteiller 1874
- Albestroff, siège d'une châtellenie de l'Evêché de Metz p.48
- Archives départementales de Meurthe et Moselle, Archives de l'évêché
- Hellimer en Moselle, éléments de la vie quotidienne des Juifs d’une communauté rurale
- Pierre Nora ; "Jeunesse", éd. Gallimard Folio, p.126
- Ce Canton comprenait : Altrippe, Biding, Diffembach, Fremestroff, Freybouse, Gréning, Hellimer, Hilsprich, Laning, Leyviller, Lixing, Lelling, Morsbronn, Castviller, Maxstadt, Nelling, Petit-Tenquin et Vahl Ebersing
Héraldique
Blason | De gueules aux trois besants d'or mal ordonnés, mantelé fascé d'argent et d'azur de six pièces. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Hellimer dans la littérature
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