Réchicourt-la-Petite

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Réchicourt-la-Petite : descriptif

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Réchicourt-la-Petite

Réchicourt-la-Petite est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie

Localisation

Réchicourt-la-Petite est située à 16 parc naturel régional de Lorraine à environ 7 km.

Le territoire de la commune est limitrophe de six communes, dont Bezange-la-Petite qui se trouve dans le département voisin de la Moselle. Une septième commune, Xanrey, également en Moselle, touche Réchicourt-la-Petite dans le nord.

Communes limitrophes de Réchicourt-la-Petite
Juvrecourt Bezange-la-Petite
 (Moselle)
Arracourt Réchicourt-la-Petite
Bures Parroy Coincourt

Relief et hydrographie

Située à 258 mètres d'altitude, la commune de Réchicourt-la-Petite s'étend sur 5,5 km2.

La rivière de la Loutre Noire, long de 18 Seille (affluent de la Moselle) à Pettoncourt. Le ruisseau de Richarmenil prend sa source au sud de la commune et passe sur les territoires de Bures et de Parroy pour se jeter dans le Sânon. Le ruisseau appelé la Prèle prend sa source à Arracourt et passe sur le territoire de Réchicourt-la-Petite pour se jeter dans le Moncel.

Hydrographie

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Loutre Noire et le ruisseau de Richarmenil,.

La Loutre Noire, d'une longueur de 18 Seille à Moncel-sur-Seille, après avoir traversé sept communes.

Réseau hydrographique de Réchicourt-la-Petite.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 17,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rodalbe », sur la commune de Rodalbe à 23 vol d'oiseau, est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Histoire

Le Moyen Âge

La toponymie de Réchicourt-la-Petite nous renseigne sur les origines du village qui semble être fort ancien. Il y avait dès les temps romain ou gallo-romain un domaine, un "Curtis" dont le premier possesseur s'appelait probablement Richard. Entre 1127 et 1168, le village a des seigneurs particuliers. Il appartient, d'après une charte du prieuré de Flavigny-sur-Moselle, à un seigneur nommé Matfridus de Richiscurt. Une autre charte de ce même prieuré mentionne le don d'une dénommée Cunégonde, aux bénédictins de Flavigny de la moitié de la cure d'Essey-les-Nancy entre 1126-1140. Cette dame est la femme de Mafridi de Richiscurt.

Les premières mentions de Réchicourt-la-Petite apparaissent aussi dans les cartulaires des monastères de Salival et de Haute-Seille qui vont soit bénéficier des largesses des seigneurs locaux, soit acheter les terres, rentes et héritages dont se séparent la noblesse locale. Ainsi, "en 1268, Mathieu, duc de Lorraine, déclare qu'en sa présence, Mathieu de Moyenvic, du consentement de sa femme Isabelle, a vendu à l'abbé du couvent de Clairvaux, la troisième partie de la dîme de Réchicourt, près Marsal".

Au mois de , l'abbaye de Salival achète à Jakematte, veuve de Perrin Kabaire, bourgeois de Vic, une maison et une grange, situées à la Petite-Réchicourt, (Richeicourt), et plusieurs terres et prés au ban dudit lieu. Le , Renbauz et Perrins Charterius donnent à la même abbaye ce qu'ils avaient au cours d'eau du moulin de la Petite Réchicourt. En 1290, Bauldouin, dit Thoneins, de Bathelémont, fait encore donation aux religieux de Salival de ce qu'il possédait en héritages à la Petite Réchicourt. Au mois de , l'abbé de Salival admondie à Jacob This et à Hanus de Marsal le moulin de la Petite Réchicourt, avec les dépendances, pour en faire un foulon (moulin).

De la Renaissance à la Révolution

Par son testament en date du , Nicolas Gérardin, prêtre séculier, curé de la Petite Réchicourt, [du vocable de Saint-Laurent] donne à son église et à ses successeurs tous les acquêts qu'il avait faits audit lieu moyennant une messe haute de Requiem tous les vendredis soir de l'année, et une messe basse, le premier samedi de chaque mois, à l'autel de la Vierge. Un pied-terrier de 1731 fait mention de terres dites le ban Saint-Jean, situées au finage de Réchicourt et appartenant à la commanderie de Gelucourt.

La cure du village était unie dès les temps les plus reculés; c'est-à-dire qu'elle était associée avec la manse d'un chapitre, en l'occurrence celui de Domèvre. Il n'est pas connu à quelle date la cure devient régulière. Peu après 1726, divers bras de fer commence entre le père Piart, abbé de Domèvre, collateur des cures de Destrich (Destry) et de la Petite Réchicourt, et Mgr de Coislin, prince-évêque de Metz et duc et pair de Coislin, pour pourvoir les deux cures.

En 1737, l'église est rebâtie sous l'administration du P. Renardy. À sa mort, en 1747, le P. Malherbe lui succède mais l'évêque ne lui donne qu'une institution restreinte contre laquelle il n'ose réclamer. En effet, l'évêque de Metz, .

Un colombier, signe de la puissance seigneuriale, se dressait sur le territoire de Réchicourt-la-Petite. Se trouvait-il à côté d'une maison seigneuriale ou d'une maison-forte, résidence des seigneurs attestés possesseurs de la terre ? Rien n'est certain. Le moulin, où les habitants faisaient moudre leur grain, a également disparu lors de la Révolution de 1789.

En 1907, M. Charles Étienne a publié, sous l'égide du ministère de l'instruction civique, les cahiers de doléances des bailliages de Metz et de Nancy pour les États-Généraux de 1789. Les habitants de Réchicourt-la-Petite y insèrent vingt-neuf doléances dans un procès-verbal daté du  : le village comptait alors 29 feux et les députés étaient Jean-Joseph Hannezo et Nicolas Fouquignon. Les signataires du cahier étaient Jean Griffaton, Jean-François Marcel, maire et syndic, Jean-Joseph Hannezo, Nicolas Fouquignon et Jean-Gaspard Simon.

Réchicourt-la-Petite au | ]

En 1822, il y avait 182 habitants, 36 feux et 27 habitations.

En 1836, l'abbé E. Grosse donne quelques informations sur le village : « […] situé près de la route de Moyenvic à Lunéville, sur une côte peu élevée, à 10 kilomètres au sud-est de Vic, chef-lieu de canton, à 16 kilomètres au sud-est de Château-Salins, chef-lieu de l'arrondissement, et à 39 kilomètres à l'est de Nancy. Pop. : 233 ind., 23 élect comm., 10 cons. mun., 47 feux et 39 habitations. Territ : 438 hect., dont 422 en terres arab. et 16 en prés. Mes. de Vic ; les lettres viennent par Moyenvic. Ce village paraît remonter à une période assez lointaine : nos anciennes chroniques en font mention, mais en se contentant de le nommer, sans donner aucun détail sur son histoire. On sait que Réchicourt appartenait au domaine des évêques de Metz : il répondait à la châtellenie de Vic, bailliage de cette ville, généralité et parlement de Metz, avec les coutumes de l’évêché. Quant au spirituel, il faisait également partie du spirituel du diocèse de Metz ; aujourd'hui, c'est l'annexe de Bezange-la-Petite ».

En 1862, Réchicourt-la-Petite fait partie du canton de Vic-sur-Seille avec vingt-trois communes, comptant 13,825 habitants.

Après le traité de Francfort, elle a intégré le nouveau canton d'Arracourt avec les huit autres communes restées françaises. Le village se retrouve alors très proche de la frontière avec l'Empire allemand, et accueille une brigade de la douane, composée de 13 hommes, ainsi que leur famille. A cette époque le village compte 3 cafés et une poste.

La Première Guerre mondiale

Le village s'est retrouvé sur la ligne de front et a été dévasté en grande partie, avec la destruction quasiment complète de la mairie-école et de l'église — toutes deux reconstruites dans les années 1920 — ainsi que de nombreuses maisons et des deux uniques moulins.

Celui du nom de « Grand Moulin » a été bombardé le 23 octobre 1917, par les premiers obus tirés pas les Américains fraichement arrivés sur le front et positionnés en batterie à proximité du village de Bathelémont-lès-Bauzemont.

Au lieu-dit Haut des Ruelles, à un kilomètre du village, sont tombés au combat les trois premiers soldats américains sur le sol français lors de la Première Guerre mondiale, après une attaque allemande dans la nuit du 2 au 3 novembre 1917,.

La Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale s'y est déroulée une partie de la bataille de char d'Arracourt. Les habitants ont été évacué à Saint-Nicolas-de-Port.

  1. Lepage, Maurice. Communes de la Meurthe. Journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et cens de ce département. Vol 1. Nancy: Lepage, 1853. 42.
  2. Lepage, Henri. Les Communes de la Meurthe. Journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. Vol 2. Nancy: Lepage, 1855. 402-03
  3. Chatton, Abbé. "Histoire de l'abbaye de Saint-Sauveur et de Domèvre. 1010-1789". Mémoires de la société d'archéologie lorraine et du musée historique lorrain. Vol XLVIII. 3. XXVI. Nancy: René Wiener, 1898. 93-94, 169, 202
  4. Étienne, Charles. Cahiers de doléances des bailliages et des généralités de Metz et de Nancy pour les États Généraux de 1789. Vol 1. Nancy: Berger-Levrault et Cie, 1907. 607-08.
  5. Michel, L.A. Statistiques administratives et historiques du département de la Meurthe. Nancy: Michel, 1822.455
  6. Grosse, E abbé. Dictionnaire statistique du département de la Meurthe contenant une introduction historique sur le pays, avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, hameaux, censes, rivières, ruisseaux, étangs et montagnes. Vol 1. Lunéville: Creusat, 1836. 376-77
  7. Lepage, Henri. Dictionnaire topographique de la Meurthe. Paris: Bibliothèque Impériale, 1862. XIX
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  10. Catherine Ambrosi, « D’un monument à l’autre en Meurthe-et-Moselle », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Héraldique

Blason
De gueules à la croix au pied fiché d’or soutenu par un croissant d’argent accostée de deux saumons adossés d’argent, le tout surmonté d’un gril de même.
Détails
Ce blason est la combinaison des armes des deux abbayes : Salival (les saumons) et Haute Seille (la croix et le croissant). Le gril de saint Laurent, patron de la paroisse, complète les armoiries.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Réchicourt-la-Petite dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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