Fraimbois
Localisation
Fraimbois : descriptif
- Fraimbois
Fraimbois est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Géographie
Fraimbois se situe à 10 Lunéville et à 44 Gerbéviller au sud-ouest et la RN 59 au nord-est ; la RD 98 qui relie Hériménil au nord. La commune voisine de Moyen est accessible par la route communale numéro 2.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, le ruisseau de Falenzay, le ruisseau de la Pointe des Gras, le ruisseau de l'Étang de la Reine, le ruisseau du Bois de la Taxonniere, le ruisseau le Laxat et divers bras du Paquis de la Grosse Cornee,.
La Meurthe, d'une longueur de 161 Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang de Falenzé (15,5 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes à 17 vol d'oiseau, est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Évolution du toponyme : Frembois en 1186, Frembosc en 1188, Frainboix en 1427.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -bosc, ancienne forme de bois, dont le premier élément Frem- représente un nom de personne germanique, Albert Dauzat considère que cet anthroponyme est composé de la racine Fram-. cf. Frambold, framée, etc.
Pour Jean Spaite, Fraimbois signifie « le bois de Framinus », nom d'un personnage mérovingien, suivant en cela l'hypothèse d'Ernest Nègre qui cite ce nom germanique sous la forme Framnus.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, (lire en ligne).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 301b
- Jean Spaite, Saint patronage et sobriquets, Nancy, Imprimerie Apache Color, , 247 p., page 219.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , [1]
Histoire
Moyen Âge
Le premier écrit conservé parlant de Fraimbois date de 1186. Il s'agit d'une charte de Pierre de Brixey, évêque de Toul. Deux ans plus tard en 1188, Theodericus de Frambosc (Théodore de Fraimbois) est mentionné dans une autre charte de l'évêque de Toul. Isabelle de Bar engage ce qu'elle possède à Vaimbois et à Fraimbois en 1389.
Ancien régime
Les habitants de Vaimbois et de Fraimbois font un accord à propos de la vaine pâture au bois de la Haye le .
Les carmes déchaussés de Gerbéviller se font céder la chapelle Saint-Maurice et l'ermitage y attenant, sis sur le territoire de Fraimbois, en date du .
Lors de la guerre de Trente Ans, en 1637, le village est presque totalement détruit par les Suédois. Une maison subsista. Elle était datée de 1587.
En 1650, on construit la première église dans Fraimbois avec les matériaux de la chapelle Saint-Maurice.
Le , les religieux de Beaupré abandonnent l'ermitage Saint-Maurice aux ermites de l'ordre de Saint-Antoine.
En 1710, Fraimbois se reconstruit lentement après les malheurs de la guerre de Trente Ans. Cette année là, le village compte seulement 71 habitants.
L'état du temporel des paroisses dit que Fraimbois fait partie du marquisat de Gerbéviller dont les officiers jugent les actions civiles et criminelles de première instance. Les appels sont traités par le bailliage de Nancy.
En 1719, l'église est rebâtie en l'élargissant de dix pieds et en l'allongeant de douze. Le chœur est entièrement refait.
En 1751, Fraimbois quitte le bailliage de Nancy pour venir dans celui de Lunéville. Le recensement de 1768 indique 120 feux (foyers) pour Fraimbois.
Révolution française
Le
En prairial 1794, une délégation d'habitants va « hardiment » réclamer du sel à l'usine de Dieuze.
Période moderne
En 1845, Fraimbois compte quinze hectares de vignes.
En 1872, Victor Blaise, habitant de Fraimbois ayant été blessé pendant la guerre de 1870 à Crésençay, est mentionné au tableau d'honneur des habitants de la Meurthe. Frédéric-Anatole Brégeot, caporal ; Aug. Demange ; Jos.-Aug. Vannat ; Auguste Demange, Caporal blessé et Chaton, autres habitants ayant combattu sont portés au tableau supplémentaire.
En 1884, les cloches de l'église sont refondues.
Émoi à Fraimbois en 1894 : le 15 juin, le ballon, Sirius, gonflé au gaz et parti de l'usine de La Villette atterrit dans des conditions difficiles sur le territoire de la commune. Son équipage de trois personnes, parmi lesquels l'aéronaute Georges Besançon et son élève Maurice Farman, transis de froid ne furent pas blessés,,,. Le lui consacra un entrefilet.
En 1919, les noms de plusieurs officiers allemands figurent sur la liste des personnes désignées pour être livrées par l'Allemagne pour avoir commis des atrocités sur des personnes civiles lors des crimes de Vennezey, Remenoville, Seranville, Giriviller, Crévic et Fraimbois. Le témoignage du curé de Fraimbois de l'époque est accablant.
Le 23 juin 1929, Fraimbois inaugure en grande pompe son tout nouveau réseau électrique.
La plus vieille maison de Fraimbois encore debout en 2019 se trouve au 3, rue du Haut-Meix. Selon une monographie de 1888, cette maison avait une pierre sculptée à la date de 1587. On dit par ailleurs qu'il ne resta qu'une maison après la guerre de Trente Ans. Il s'agirait donc de celle-ci.
Vaimbois
Au Moyen Âge, Il y avait un petit village nommé Vaimbois qui n'existe plus aujourd'hui. il fut détruit sous peine d'une trop forte épidémie de peste noire et de choléra. Les pierres de ce village auraient été utilisées pour reconstruire le village de Fraimbois.
Vaimbois n'était pas un village au sens où on l'entend aujourd'hui. Il s'agissait d'un écart figurant sur le même territoire que Fraimbois. Il n'y avait qu'une église pour les deux. On disait alors qu'ils formaient une même communauté. Il existait la même configuration tout près de là, à Remenoville avec son écart de Moranviller détruit et abandonné à la même période. Curiosité statistique, Vaimbois et Moranviller comptait chacun quarante feux (foyers) à la veille de leur disparition.
Ancienne église et ermitage
il existait entre Fraimbois et Gerbéviller, une église qui servait de paroisse aux habitants de Fraimbois et à ceux de Vaimbois. Elle était sous l'invocation de saint Maurice. Un cimetière lui était accolé. Après que les services religieux eurent été transférés à Fraimbois, une chapelle fut érigée à cet endroit, toujours dédiée à saint Maurice. Cette chapelle et l'ermitage attenant dépendaient de la cure de Fraimbois. C'est le curé de Fraimbois qui nommait les ermites. L'édifice changea de statut en 1631. Il existe un acte de 1699 faisant référence à cet édifice qui a donc survécu à la guerre de Trente Ans mais qui a disparu ensuite.
Folklore
Les contes de Fraimbois : Ce village lorrain typique est célèbre pour les contes populaires qui ont pour cadre cette localité. Cela ne constitue pas une exception, au contraire. Un certain nombre de villages lorrains étaient la cible privilégiée de sobriquets et de quolibets émanant de leurs voisins. Jean Vartier les a surnommé « les villages du rire ». On trouve dans cette liste lorraine : Ville-En-Vermois, Laxou (avant qu'il ne devienne une ville), Crepey, Puxieux, Puzieux (Vosges), Puzieux (Moselle).
Le plus souvent, les habitants de ces communautés étaient surnommés "les fous" ou "les innocents". Ceux de Fraimbois eurent le privilège d'hériter des deux surnoms. Ville-en-Vermois est l'exception puisque ses habitants étaient surnommés « les fraimbois » ! Les habitants de Fraimbois étaient également surnommés "les foutues bêtes", ce qui a le même sens que les deux autres sobriquets.
On prêtait aux habitants de ces localités toutes sortes d'actions burlesques et de raisonnements absurdes. A ce titre, Fraimbois a connu son heure de gloire grâce à un instituteur ayant exercé au village, Athanase Grandjacquot qui a publié « les contes de Fraimbois ». On suppose que Fernand Rousselot, homme de lettres et auteur d'ouvrages en patois, a participé à cette réalisation puisque à cette époque, les deux hommes se retrouvaient très souvent dans un café de Lunéville, mais rien ne le prouve. Les deux compères ont, pour l'essentiel, adapté à Fraimbois des « fiauves » (mot lorrain qui signifie fable) qui circulaient depuis longtemps dans toute la Lorraine, et sans doute au-delà. Ces contes ont ensuite été imprimés sur des cartes postales qui ont connu un vif succès. C'est ainsi que Fraimbois est devenu célèbre à la fin du XIXe siècle.
Le village n'est cependant pas rancunier et a un sens certain de l'humour puisqu'une rue porte le nom de l'auteur, Athanase Grandjacquot ; une autre rue porte le joli nom de : « rue du Lapin-Tricolore », une troisième est nommée « rue Le Bon-Temps » et la salle polyvalente a été baptisée « La Guérite ». Ces trois derniers sont des titres de contes de Fraimbois.
Au-delà de l'aspect folklorique, ces contes constituent un intéressant matériau pour l'étude du lorrain roman de la fin du Lunéville étant assez limité, les contes de Fraimbois sont très appréciés par ceux qui s'intéressent à la langue régionale oubliée. Jean Lahner a publié en 1982 une étude sur les formes et les sens donnés au mot « Monsieur » dans ces contes.
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, lire en ligne), p. 373-374.
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- Jean Vartier, Le grand livre des sobriquets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-la-Malgrange, Éditions de l'Est, , 217 ISBN , lire en ligne), p. 21,131 à 134,142.
- Jean Lahner, Monsieur dans les contes de Fraimbois, Nancy, Université Nancy II, , p. 531-541.
Héraldique
Blason | D’azur à la croix tréflée accostée à senestre d’une plume d’oie dans son encrier le tout d’or au chef de gueules chargé d’un alérion d’argent ; une divise ondée brochant sur la partition. |
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Détails | La croix tréflée indique l’ancien ermitage de Saint-Maurice sur le territoire communal ; saint Maurice est également le second patron de l'ancienne paroisse de Fraimbois. La plume dans son encrier a servi à écrire les célèbres Contes de Fraimbois. Le ruisseau est symbolisé par la divise ondée. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- Site des Généalogistes lorrains
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Fraimbois dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/267266.html
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