Chaudeney-sur-Moselle
Localisation
Chaudeney-sur-Moselle : descriptif
- Chaudeney-sur-Moselle
Chaudeney-sur-Moselle est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Géographie
L'altitude moyenne de Chaudeney-sur-Moselle est de 223 mètres environ. Le ban communal, d'une superficie de 834 hectares, qui suit au sud le tracé de la rivière Moselle, s'étend sur un relief qui s'élève d'ouest en est à près de 4,8 % (vers la commune de Villey-le-Sec). Le cours de la Moselle, qui est le seul réseau d'eau de surface arrosant le territoire, ferme son espace à l'ouest (zonage AC), un massif forestier partagé avec les communes voisines constitue sa limite à l'est et au nord (zonage cadastral OD).
D'après les données Corinne Land Cover, la surface boisée du territoire communal représente 43 % de sa surface totale, le village 7,5 %, les zones industrielles ou commerciales de 2 à 2,6 %.
La liaison routière Nancy-Toul (nationale 4 - A31) a pris place dans la vallée (lit majeur) au-dessous du village.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le canal de jonction et le ruisseau de la Queue,.
La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne. Les caractéristiques hydrologiques de la Moselle sont données par la station hydrologique située sur la commune de Toul. Le débit moyen mensuel est de 62,3 . Le débit moyen journalier maximum est de 1 110 débit instantané maximal est quant à lui de 1 190 .
La Moselle canalisée est un canal, chenal non navigable de 135 km qui relie la commune de Dieulouard à celle de Kœnigsmacker où il se jette dans la Moselle.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 8 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Cadiniacum (870), Caldiniacum (883), Caldeniacum (1105), Chaudenay-sur-Moselle (1612) et Chodeney (1756), telles sont les graphies présentes dans le dictionnaire topographique d'Henri Lepage.
Ce dictionnaire cite également :
« Folie (La), éc. c de Chaudeney. et Moselli, chât. c de Chaudeney, appartenant autrefois aux évêques de Toul. ainsi que Trous de Sainte-Reine (Les), grottes souterraines sur la rive droite de la Moselle, c de Chaudeney. »
Le toponyme est formé de l'anthroponyme latin Caldinius et du , formation typique de l'Antiquité tardive et de l'époque mérovingienne. Il apparaît sous la forme Caldiniaco en 869 ou 870 ; la localisation « sur-Moselle » est ajoutée le 2 mars 1929.
« À Chaudeney-sur-Moselle, se trouve la fontaine Sainte-Walburge (Valburge) à laquelle on attribuait des propriétés médicinales, en particulier de guérir les maux de tête ».
(Il subsiste une rue portant ce nom au-dessus du village)
« Au lieu-dit le moulin se tenait un lieu pour le traitement du blé. La commune partage avec Toul un écart dit Valcourt (VALCOURT, hameau. et chapelle, cne de Bicqueley (?) ; vill. détruit ; hôpital et léproserie » (H. LEPAGE).
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Imprimerie impériale, Paris, 1862.
- Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle, Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, .
- « », sur fichebsseau.brgm.fr (consulté le ) : « Adresse ou Lieu-dit SOURCE SAINTE VALBURGE Identifiant national de l'ouvrage BSS000SDGL Ancien code 02296X0019/SCE ».
Histoire
Présences paléolithique et protohistorique,
« Lors de la construction de la redoute de Chaudeney, en 1875, on découvrit, sous 0,80 m de terre, quatre bracelets de bronze et une épingle, au milieu de débris de bois et de charbons (F. Barthélemy). »
La datation de cette sépulture correspondrait au Halstatt final, d’après l'article de la Carte archéologique de Gaule, département 54. La redoute de Chaudeney se trouve dans les faits, sur le ban de la commune voisine de Villey-le-Sec.En 1900, dans le bois communal, ont été découverts deux tumulus fouillés en 1904. Ces découvertes relatées par Jules Beaupré sont aujourd’hui mises en relation avec des habitats de plateau antérieurs à la conquête romaine de la Gaule, comme correspondant à des restes de nécropoles liées à ces occupations.
Des traces d'occupations pendant la période romaine ont été mises en évidence,
Avec la paix romaine en Gaule et l'accroissement relatif de sécurité qu'elle apporta, les habitants on délaissé les habitats de plateaux pour profiter des commodités de la plaine et notamment des voies de communication aménagées ou naturelles car elles permettaient le transport de pondéreux plus aisément que les routes. Le trafic devait être assez dense sur la Moselle et la Meurthe, voire sur des cours d'eau plus petits comme le Madon. On peut voir au musée de Toul une barque fort bien conservée qui fut trouvée à Chaudeney-sur-Moselle. Taillée d'une pièce dans le tronc d'un chêne, elle date du Ier-IIe siècle ap. J.-C.
«Le Musée de Toul présente une pirogue monoxyle découverte dans les alluvions de la Moselle au faubourg Valcourt, datée du milieu du IIe siècle après Jésus-Christ.»
Les dragages de la Moselle, à hauteur de la commune ont également permis la mise au jour d'unestèle-maison et la partie inférieure d'une stèle à un personnage, pieds nus, derrière lequel est un animal (dont les archéologue estiment qu'il pourrait s'agir d'un petit cerf ?) agenouillé.
«....Le musée de Toul présente un dépôt exceptionnel, qui fut mis au jour en 1997 à Chaudeney-sur-Moselle. Il date de la fin du IIIe s. ou du début du IVe... L'ensemble, dont les pièces ont été restaurées par le laboratoire d'archéologie des métaux de Jarville, comprend deux chaudrons, deux bassins circulaires, un bassin à déversoir, une passoire à vin, une assiette plaquée d'argent et trois petites coupes. Tous ces objets sont façonnés dans un alliage de cuivre... » (in archéographe).
La commune faisait partie de l'évêché de Toul
Après l'écroulement de l'Empire romain, le transfert du pouvoir d'une bureaucratie centrale impériale à des autorités plus locales est à la fois progressif et presque imperceptible par le citoyen moyen, les francs venus de l'Est prenant progressivement leur place, leur passage étant attesté déjà par leurs nécropoles dont certaines ont été mises en évidence si ce n'est sur le territoire de Chaudeney en tout cas très proche. (cf nécropole de Foug, la savonnière à 15 km et Pierre-la-Treiche, commune voisine, lieu-dit Champ du cercueil).
Les seigneurs issus de ces invasions barbares et les évêques de Toul se sont octroyés une partie les richesses produites par les communes, notamment par le biais des taxes, dîmes et autres impôts, en échange de leur protection. La commune est citée dans les premières chartes médiévales comme dépendant de Toul, notamment dans la confirmation des biens de l'abbaye de Saint-Epvre de Toul, par Charles le Chauve, en 870. Le village est, par ailleurs appelé Caldeniucum dans une lettre de Pibon (1105), évêque de Toul, en faveur de l'église Saint-Gengoult de la même ville ; il y est dit qu'un chanoine de cette église, nommé Renaud, lui avait donné un moulin sur la Moselle, près de Chaudeney (supra Mosellam juxta Caldeniacum molendinum unum cum sesso et vinea). Ce moulin est mentionné sur une carte ancienne (1656) au lieu-dit actuel le Moulin et la traduction du texte de Dom Calmet nous apprend qu'il s'ajoutait une famille de meuniers (sesso) et une parcelle de vigne (vinea) dans la donation.
L'église a été reconstruite en 1735 ou 1765, le village comptait alors 40 feux, ce qui pourrait correspondre à 160 habitants environ.
À l'écart du village se trouve le château de Moselly, qui de maison-forte des évêques de Toul, est devenu maison de plaisance, puis établissement industriel.
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Haches de l'âge du bronze et une...
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pirogue du Musée d'art et d'histoire de Toul.
- Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 44.
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- Paul-Marie Duval, « Chronique gallo-romaine », Revue des Études Anciennes, lire en ligne, consulté le ).
- Franz Cumont, « Emile Linckenheld. Les stèles funéraires en forme de maison chez les Médiomatriques et en Gaule », Revue belge de Philologie et d'Histoire, lire en ligne, consulté le ) :
.« Ce fut longtemps une croyance générale dans l'antiquité que l'ombre du mort continuait à habiter la tombe. De là naquit en plusieurs pays la coutume de donner à la sépulture ou à l'urne cinéraire l'apparence d'une maison... »
- « », sur archeographe.net (consulté le ).
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- , Le Département de la Meurthe : statistique historique et administrative, Paris, Berger-Levrault, , 725 ISBN et , OCLC 461712902, lire en ligne), p. 30
« CHAUDENEY. Il est fait mention de ce villagesous le nom de Cadeniacum »
- Gaffiot, Félix., Le grand Gaffiot : dictionnaire latin-français, Hachette, (ISBN et , OCLC 995477788, lire en ligne)
« De sessus avec le suffixe -or.Nom commun 1 Assis, personne assise :2 Spectateur au théâtre.3 Cavalier sur sa selle.4 Habitant. »
- Augustin Calmet, Histoire ecclesiastique et civile de Lorraine etc, Jean-B. Cusson, (lire en ligne), p. 518
« Sur la Moselle;jouxtant Caldeniacum;un moulin;ses habitants,la vigne;Renaldus,Chanoine, a fait don »
- Nicolas (1600-1667) Cartographe Sanson et Jean Pruthenus (16-16 ? ; graveur) Graveur Somer, « », sur Gallica, (consulté le ).
- P. Meuriot, « Du calcul de la population par feux », Journal de la société française de statistique, lire en ligne, consulté le ).
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