Jaillon
Localisation
Jaillon : descriptif
- Jaillon
Jaillon est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Géographie
D’après les données Corine land Cover, le territoire communal de 747 hectares comprend en 2011, plus de 57 % de terres arables et de prairies, près de 26 % de forêt, 3.5% de surfaces agricoles diverses et 12 % de zones industrielles et urbanisées.
Le territoire est arrosé par le Terrouin (sur 4,295 .
La commune est desservie par la route départementale Toul-Dieulouard) mais les chroniques historiques et répertoires archéologiques signalent d'anciens chemins allant vers Liverdun à l'est et vers Avrainville au nord-ouest.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Longeau et le Terrouin,.
Le Longeau, d'une longueur de 14 Pagney-derrière-Barine et se jette dans le Terrouin sur la commune, après avoir traversé cinq communes.
Le Terrouin, d'une longueur de 30 Lucey et se jette dans la Moselle à Villey-Saint-Étienne, après avoir traversé dix communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 19 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Société d'archéologie lorraine Auteur du texte, « », sur Gallica, (consulté le ) : « La route romaine de Lyon à Trèves passe à 400 m. au N.-O. du village actuel et traverse une enceinte encore appelée le Camp romain, sur la hauteur sur laquelle s'étend un plateau de plusieurs km. de longueur appelé la Plaine de Késer (César?) ».
- https://www.etudes-touloises.fr/archives/25/art1.pdf carte page 5
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Gavalongæ (836) ; Gavalunigæ (884) ; Gavalungæ (936) ; Ecclesia Gavillonis (1065) ; Javulns (1169) ; Javelons (1127-1168) ; Jauluns (1196) ; Javillons Jaillons Jallons (1271) ; Gavelutæ (1359) ; Jaillonnum Jalonnum domus hospitaliorum de Jaillons (1402) sont les graphies recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe.
Auguste Longnon propose dans son dictionnaire de toponymie une formation pour le substantif "Jaille" à partir du verbe jaillir, en lien avec un lieu où jaillissent des sources. La topographie de la commune comporte effectivement une vallée arrosée.
E. Grosse en parle en ces termes :
«Ce village remonte à la plus haute antiquité : on le nommait, en latin, Gavillo, et il en est fait mention dans quelques actes publics du IXe siècle.Il est encore parlé de Gavolingis et Gavolonigis, dans deux titres de l'abbaye de Saint-Evre, l'un de l'an 836 et l'autre de l'an 884.»
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
- E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (ISBN et , OCLC 936241814, lire en ligne), p. 127.
- Calmet, Augustin, 1672-1757., Notice de la Lorraine, Paris, Éditions du Palais-Royal, (ISBN et , OCLC 1070876, lire en ligne).
Histoire
Préhistoire et antiquité
H. Lepage signale sur ce territoire la découverte d'objets en silex travaillé, intacts ou à l'état de débris et de quelques monnaies des Leuques, l'une d'entre elles, au droit, présente une tête barbare, et au revers, un sanglier.
De nombreuses monnaies romaines et d'autres objets ont été trouvées sur la commune le long de l'ancienne voie Lyon - Trèves. (Fig. 1 - Jaillon (ban communal)).
Toutefois Lepage défend l'hypothèse, contraire à ses prédécesseurs historiens, que ce secteur, s'il a sûrement été fréquenté par des armées romaines, n'a jamais été fortifié comme un camp aménagé sur la durée :
«. De chaque côté de cette voie, près de Jaillon, vaste plateau appelé par les auteurs et la tradition Camp romain, dénomination adoptée aussi par M. Beaulieu. Malgré son assertion, nous pensons que le prétendu camp de Jaillon n'a été qu'un lieu de stationnement temporaire pour les légions en marche entre Toul et Scarponne, et que cet emplacement, très-favorable du reste pour les haltes, ne fut jamais pourvu de travaux de défense sérieux, comme les camps proprement dits. D'après l'examen du sol, les trouvailles faites et le nom des cantons conservés, on doit supposer que les troupes de pied stationnaient sur le petit plateau, limité à peu près par le village, la vallée, la route et le chemin de la Croix, emplacement ayant la forme d'un quadrilatère d'environ 500 mètres de l'est à l'ouest, et de 400 mètres du nord au sud...»
«Ces découvertes font présumer que le soi-disant camp de Jaillon ne fut qu'un établissement agricole, où purent parfois s'attarder ou séjourner des colonnes militaires en route vers la frontière de Germanie.»
Moyen Âge
Les chroniques rapportent en plusieurs occasions la découverte d’une nécropole mérovingienne :
«(en creusant une cave)... en 1869, découverte de 40 sépultures, dans 13 tombeaux rangés sur 4 lignes, parallèles deux à deux ; 2 mètres de distance, renfermant chacune 3 ou 4 squelettes. On recueillit 2 vases, des grains de colliers en corail et en verroteries.»
Qu' Édouard Salin classe dans le groupe des sépultures du Haut Moyen Âge.
Les Hospitaliers
J. Beaupré évoque quant à lui les dernières périodes du Moyen Âge en ces termes :
«Jaillon est très ancien il est cité dans une charte de l'an 836, sous le nom de Gavalongæ (D. T.), et, au XIe siècle, on le voit en possession d'une église qui est donnée aux chanoines de Saint-Gengoult (S.). Au Pont-de-Jaillon, écart appelé le Pont à Jaillons en 1291 (D. T.), à 5 ou 600 mètres à l'ouest du village, près de la route, il existait, à cette date, un hôpital qui relevait de la commanderie de Libdeau, un pâtis à peu de distance s'appelle la Commanderie, »
De fait, une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem a existé au lieu-dit Pont de Jaillon. Son existence est attestée en 1291 et en 1296 et elle a été rattachée à la commanderie de Libdeau après la dévolution des biens de l'ordre du Temple,.
«Cet établissement hospitalier n'était plus qu'un ermitage en 1616 ; il fut démoli par arrêt du conseil de Lorraine, quelque temps après, pour un motif qu'on ne fait pas connaitre».
Époque moderne
Dans un livre consacré à la Première Guerre mondiale, René Mercier transcrit un texte signé Pierre Léony qui évoque dans une note de campagne les conséquences du conflit sur la vie campagnarde lorraine et notamment à Jaillon :
« Les Animaux Hélas ! nous n'aurons pas eu de Comice agricole cette année. Les chevaux ardennais-lorrains qui devaient être à Longwy, à Pont-à-Mousson, à Mandres-aux-Quatre-Tours, traînent maintenant les convois sur les routes. Les vaches sont dans les parcs prêtes à être sacrifiées pour l'armée. Et les célèbres volailles de territoriaux. »
- « », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Type :PERIODIQUE Auteur :Société d'archéologie lorraine Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine Publication :A. Lepage (Nancy)Cote : NUMM-33691 ».
- Musée historique lorrain au palais ducal de Nancy. Catalogue des objets d'art et d'antiquité, par Lucien Wiener..., (lire en ligne), p. 48 - 370. Poignard, avec la gaine en bronze, trouvé au camp de Jaillon (M.-et-M.)..
- TOUSSAINT, Maurice, Writer on Gallo-Roman History., La Lorraine à l'époque gallo-romaine, etc. (Extrait des Mémoires de l'Académie de Metz.)., (OCLC 504371029, lire en ligne), p. 49.
- Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 78.
- Édouard Salin, « Caractères généraux, nomenclature et carte archéologique des cimetières du haut moyen âge du département de Meurthe-et-Moselle », Bulletin Monumental, DOI 10.3406/bulmo.1937.8528, lire en ligne, consulté le ).
- Les toponymes La commanderie et Sur la Haut de la commanderie existent encore dans les fichiers du fisc, mais peu sur les cartes modernes
- Henri Lepage, « Sur un ancien pouillé du diocèse de Toul », Mémoires de la société d'archéologie lorraine, lire en ligne)1291: « frère Renaut, maistre du Pont à Jaillons et les frères de l'ospital de Jaillons »..
- Henri Lepage, « Notice sur quelques établissements de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem situés en Lorraine : IX. Commanderie de Libdeau et de Toul », Annuaire administratif, statistique, historique et commercial de la Meurthe, , lire en ligne)1296: « la maison de l'ospital de Sainct Jehan au Pont à Jaillons... »..
- Michel Henry, Les ordres militaires en Lorraine, Éditions Serpenoise, , 354 ISBN , présentation en ligne), p. 87, 111, 228, 280.
- M. Lamoureux ainé, « Suite et fin de la notice sur la ville et le comté de Scarpone », Mémoires de la société royale des antiquaires de France, lire en ligne).
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