Cormicy

Localisation

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Cormicy : descriptif

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Cormicy

Cormicy (prononcé [kɔʁmisi]) est, depuis le 1er janvier 2017, une commune nouvelle française, située dans le département de la Marne en région Grand Est

Elle est formée des communes déléguées de Cormicy et Gernicourt

Ses habitants se nomment les Cormiciens.

Géographie

Localisation

La commune nouvelle de Cormicy est située dans le département de la Marne sur la rive gauche de l'Aisne, limitrophe du département de l'Aisne au nord de Reims à 17 Laon à 32 Soissons est à 47 km à l'ouest.

La commune déléguée de Cormicy est formée de Cormicy et de deux hameaux détruits lors de la Première Guerre mondiale et jamais reconstruits. Sapigneul, composé de fermes et d'une chapelle, se trouve en "zone rouge". La Neuville était à proximité de la Loivre et plus tard du canal.

Communes limitrophes

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de douze communes :

Communes limitrophes de Cormicy
Pontavert Berry-au-Bac Condé-sur-Suippe
Bouvancourt, Bouffignereux, Roucy, Concevreux Cormicy Aguilcourt, Berméricourt
Bouvancourt Cauroy-lès-Hermonville Cauroy-lès-Hermonville

Géologie et relief

La commune se situe à mi-pente du massif de Saint-Thierry qui vient mourir sur la vallée de l'Aisne. La commune est dominée par la Petite et la Grande Montagne (184 et 197 mètres) toutes les deux séparées par le col (137 mètres) qui mène à l'ouest sur le versant ouest et la commune de Guyancourt. L'est de la commune est dominé par la Cote 108 (commune de Berry-au-Bac), tristement célèbre pour les combats qui s'y déroulèrent lors de la Première Guerre mondiale.

La vallée entre la Petite et la Grande Montagne s'appelle Pissotées. Le nom de "pissotées" vient de "pissotte" qui veut dire petit ruisseau ou fontaine de faible débit. Cette petite vallée descend directement sur la ville de Cormicy et recueille les eaux de petits ruisseaux qui viennent alimenter des petits plans d'eau. Cette vallée permet l'accès au col qui mène au village du Petit Guyancourt. La voie ancienne conduit à la cendrière et aux carrières ainsi qu'à la baraque de chasse. C'est aussi le point de passage du circuit et de la course de Saint-Aubeu.

Hydrographie

La Loivre et le canal de l'Aisne à la Marne traversent la commune. L'Aisne et le canal latéral à l'Aisne coulent à sa limite nord.

La Loivre est une petite rivière qui prend sa source à Loivre dans la Marne au lieu-dit des Fontaines pour aller se jeter quelques dizaines de kilomètres plus loin dans l'Aisne. Au Hermonville. Elle permet le maintien, dans un contexte aride, d'un milieu humide marécageux avec toute sa biodiversité. Autrefois ce ruisseau alimentait notamment le moulin de Loivre. Cette vallée de la Loivre est administrativement classée en zone humide et protégée à ce titre. Le lit de la rivière est envasé. Elle est busée en cinq points et par endroits ses berges sont bétonnées.

La Loivre a été doublée au canal de l'Aisne à la Marne.

Écluse du moulin de Sapigneul.e

Le canal de l'Aisne à la Marne est un ouvrage de 58 kilomètres qui relie l'Aisne à la Marne, de Berry-au-Bac à Condé-sur-Marne. De type Freycinet, il comporte 24 écluses. Commencé en 1841, il a été achevé en 1866 ; détruit lors de la Première Guerre mondiale, il fut totalement reconstruit. Il comporte une partie en tunnel sous le mont de Billy entre Reims et Condé-sur-Marne. Le canal est doté d'une halte au niveau de Cormicy et d'un petit port pour la desserte de l'usine de préfabrication d'éléments en béton au zone d'activités de La Maison Bleue.

La commune possède deux « gués » qui sont des petites mares en cœur de bourg. Le gué du château est composé de deux bassins construits au pied de la reconstitution d'un des éléments de fortification de la tour rue de la Porte de la Barre. Le second se trouve au faubourg de la Neuville et donne naissance à un fossé de ruissellement.

Réseau hydrographique de Cormicy.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Martigny-Courpierre », sur la commune de Martigny-Courpierre à 20 vol d'oiseau, est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Le territoire de la commune de Cormicy se caractérise par une grande richesse et diversité de son environnement.

Le Massif forestier est en exploitation de bois d'œuvre et de chauffage ce qui explique le maintien de l'activité d'une scierie. La vigne a reconquis une partie des coteaux au sud depuis le milieu du Loivre.

Il faut ajouter à ce milieu la cendrière qui produisit des amendements agricoles et aussi les carrières de sable et d'argile qui fournirent entre autres les matériaux pour la reconstruction après la Première Guerre mondiale.

Patrimoine naturel
  • Deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sont sur le territoire de la commune:
    • Le Grand Marais de Cormicy
    • Le Massif forestier de Cormicy.
  • Un site Natura 2000, Marais et pelouses du tertiaire au nord de Reims est partiellement sur le territoire de la commune.
  • La commune de Cormicy fait partie des paysages de Champagne remarquables et est incluse dans la demande de classement Patrimoine mondial de l'UNESCO des Paysages du Champagne au titre des paysages culturels évolutifs.

En janvier 2021 est classée la réserve naturelle régionale des marais et sablières du massif de Saint-Thierry.

Grand Marais

Le marais de Cormicy est localisé au sud de la ville au cœur du massif forestier de Saint-Thierry.

Au début du alkalins se sont raréfiés au profit du choin noirâtre et du marisque. Dans les années 1960, le marais n'a pas échappé à la mode des plantations de peupliers, sur près de la moitié de sa surface. Une plantation qui a été un échec économique puisque les peupliers ne se sont pas développés, laissant le marais à sa libre dynamique.

Le marais s'étale sur 18 Orchis négligé, Liparis de Loesel, Grassette commune, Ophioglosse commun…). La richesse écologique du site est reconnue d'intérêt européen puisque celui-ci est intégré dans le site Natura 2000 no 29 Marais et pelouses du Tertiaire au nord de Reims. La zone est aussi classée en ZNIEFF ainsi que le massif forestier.

Une convention de conservation et d'entretien a été signée en 2011 par la commune avec le Conservatoire du patrimoine naturel de Champagne-Ardenne. Le Conservatoire fera abattre des peupliers, avec arrachage des souches, et entretiendra la zone pour la protection du site. La gestion du site se fera en concertation avec les acteurs locaux, communes, propriétaires et chasseurs. Les travaux d'abattage ont débuté en période hivernale début 2012 en respectant le calendrier de chasse, suivis par le débroussaillage et le fauchage en été de la même année.

Cendrière

Une cendrière située sur le chemin du Petit Guyencourt dans d'anciennes galeries souterraines aujourd'hui effondrées, fut découverte en 1777 et exploitée de 1842 à 1930. On y extrayait de l'argile à lignite sparnacien qui était traitée dans des usines de l'Aisne pour donner de l'acide sulfurique, des sulfates, de l'alun. On y trouvait aussi du gypse.

Cette activité d'extraction représentait la plus grande recette de la commune et employait plusieurs dizaines de personnes qui brûlaient également les cendres (dites cendres sulfureuses) avant de les répandre dans le vignoble . Lors de sa fermeture, elle fut utilisée pour son eau grâce à la formation d'étangs, il ne reste plus aujourd'hui que du sable thanétien.

D'après le professeur Philippe et le docteur Michel Roux, du laboratoire de biologie de Reims-Champagne-Ardenne, on y retrouve des couches géologiques successives : la craie datant de 70 millions d'années, le Thanétien de 60 millions, le Sparnacien et le Cuisien représentant l'Yprésien de 55 et enfin le Lutécien, un calcaire beaucoup plus jeune puisqu'il n'a « que » 40 millions d'années. On y a retrouvé des cyrènes, sortes de mollusques, des squelettes de trionyx (tortues primitives), des gharials (ou gavials, petits crocodiles), des lophiodons, des paléothériums (animal se situant entre le cheval et le bœuf), des anthracotherium (ancêtre du sanglier) mesurant un mètre de long pour 47 cm de haut.

Carrières

La commune disposait de carrières qui lui fournirent des matériaux de construction et notamment du sable et de l'argile. Cette argile fortement chargée en silice fut utilisée pour fabriquer sur place les briques qui servirent à la reconstruction de la commune après la Première Guerre mondiale. Cette brique de mauvaise qualité a tendance à s'éroder sous l'action de l'eau et des pluies acides.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

L'historien Flodoard de Reims (vers 894 - 966), curé-prieur de Cormicy, désigne cette cité en 940 sous le nom latin de Culmisciacum (aecclesia quam regebam in Culmisciaco - l'église que je gouvernais à Cormici).

Varin et Amiel citent en 1853 les variantes Cormissy, Courmicy, Courmissy, Curmissy et Curmussy ; et en latin : Colmissiacum, Cormissiacum, Courmissiacum, Curmessiacum, Curmisiacum.

A. Longnon mentionne pour La Neuville, les noms anciens de Villa Nova propre Curmisiacum (1190), La Neuville-le-Trésorier ( siècle) et La Neuville-lés-Cormicy aux temps modernes avec le synonyme La Neuville-la-Cuve en 1847 ; il mentionne pour Sapigneul les formes Sapinues (1177), Sapigniox (1209), Sapigneux (1252) et Sapigneules ( siècle).

  1. Flodoard, Annales, anno DCCCCXL [lire en ligne].
  2. Pierre Varin et L.Arien Archives administratives et législatives de Reims, éd. Crapelet, Reims, 1853 lire en ligne].
  3. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, Paris 1891, cité dans Travaux de l'Académie nationale de Reims vol 120 tome 2, 1906, p. 303 et 307.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

L'origine primitive de la commune est difficile à cerner. Elle est située à proximité immédiate de la vallée de l'Aisne non loin des sites où furent découvertes des occupations préhistoriques telles qu'à Cuiry-lès-Chaudardes. Sans doute les premiers habitants de la vallée de l'Aisne ont-ils exploré les collines environnantes de Sapigneul où fut découverte une pointe de flèche à armature à aileron ou sur les hauteurs qui dominent le site aujourd'hui urbanisé.

La présence d'une occupation à l'époque gallo-romaine est mieux renseignée. À Sapigneul furent découverts les traces d'un cimetière gallo-romain. Le site est tout proche du « Vieux Reims » (à cheval sur Condé-sur-Suippe, Variscourt et Guignicourt) qui fit l'emplacement de camp de César lors de la poursuite de la conquête des Gaules vers le nord, et du site méovingien gué de Mauchamp à Juvincourt-et-Damary.

L'historien local abbé Fernand Grandremy reprend deux éléments confirmant la présence gallo-romaine :

  • la découverte au lieu-dit « le Pavé de la Grève » de ce qui pourrait être la trace de l'antique voie et primitive voie romaine ;
  • la découvertes de sépultures sur le site du Tomois, toponymie qui dériverait de tumulus.

La commune est située sur une voie de circulation importante menant de Reims à Laon ce qui lui a assuré son développement comme étape et aussi comme lieu de refuge qui fut fortifié au Moyen Âge.

Moyen Âge

Époque mérovingienne et carolingienne

Cormicy avant que d'être une commune, fut une paroisse dont le nom a été latinisé en Culmiciacum ou Calmacianus. Ce sont les documents religieux qui attestent d'une façon certaine l'existence de Cormicy et ce dès l'époque de Saint Remi (vers 437-533). Flodoard dans son Histoire de l'Église de Reims évoque la guérison miraculeuse d'un aveugle venant de Cormicy par saint Remi. Une église est attestée dès le saint Cyr de Tarse, jeune martyr, est associé à sa mère sainte Julitte de Césarée elle-même martyrisée : église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.

Il semble que la ville, propriété des rois de France, soit entre-temps passée sous contrôle religieux car Hincmar, nommé archevêque de Reims, restitue à la couronne les biens usurpés dont Cormicy par un édit de 869. Cormicy est alors déjà connue pour ses vins. L'évêque Hincmar, dès 845, évoqua Cormicy et le vin que l'on y trouve.En 860, l'évêque de Laon recommandait déjà l'usage des vins de Champagne. Il citait déjà les principales communes viticoles champenoises telles Chaumuzy, Mailly, Cormicy, et préconisait de choisir des vins de coteaux en évitant ceux du sommet et ceux des vallées.

Implantation chrétienne

Le développement du bourg est à partir du Moyen Âge directement lié à sa dépendance de l'archevêché de Reims. La paroisse abrite un prieuré qui est desservi par les chanoines du chapitre de Reims. Ce prieuré sert de résidence d'été des archevêques et évêques de Reims.

Le premier personnage célèbre qui marque encore aujourd'hui l'imaginaire local est Flodoard (894-966)  (Œuvre numérisée et mise en page par Marc Szwajcer), Histoire de l’église de Rheims : Livre I (chapitres I à XII) (lire en ligne), qui fut curé-prieur de Cormicy et auteur notamment de l'Histoire de l'Église de Reims. Étudiant à Reims dans l'école restaurée par l'archevêque Foulques, il devint chanoine en 919. Il achèvera sa carrière ecclésiastique comme abbé de l'abbaye Saint-Basle de Verzy. Entre 951 et 953, il est élu évêque de Noyon et de Tournai. Il décède à Reims en 966 après s'être démis de toutes ses fonctions en 962. Il rapporte dans ses Annales qu'en 948 des soldats prennent la ville, la ravage et tuent une quarantaine d'habitants jusque dans son église (Plures quoque colonorum praedones ipsius interemerunt, violantes aecclesias, et in tantum debachantes, ut in Culmisciaco vico tam infra quam circa aecclesiam fere quadraginta homines interfecerunt ipsumque templum omnibus pene rebus expoliaverunt).

Gervais de Belleme dit aussi de la Roche-sur-Yon, élu archevêque de Reims en 1055, il confie en 1067 aux nones de l'Abbaye Saint-Thierry qu'il a relevé de ses ruines, de desservir la paroisse de Cormicy. La commune est donc alors fief religieux de l'évêché de Reims.

Motte castrale

L'archevêque Henri de France (1121-1175) accorde en 1170 des terres pour ceux qui s’implanteront à côté du moulin et de l'étang pour une redevance payée à la Saint-Remi et il fait construire une tour pour sécuriser la voie qui mène notamment à la Foire de Pâques qu'il vient d'instaurer. Cette tour ou du moins ses fondations vont perdurer jusqu'à la fin du  siècle. L'analyse menée par le géohistorien Jean-Jacques Valette dans le cadre de l'étude de l'AVAP propose l'hypothèse d'une motte castrale avec en son centre et sur la partie la plus élevée ladite tour avec autour un premier système défensif qui aurait pu dans un second temps englober l'église. Cette hypothèse ne pourrait être vérifiée que lors de fouilles à l'emplacement présumé de ladite tour telle qu'elle a été située au qui a pu sans doute en observer les dernières fondations apparentes. L'antériorité de l'église est aussi à prendre en compte pour valider ou non une telle hypothèse.

Ville fortifiée

En 1182, Guillaume aux Blanches Mains (1135-1202), archevêque de Reims de 1164 à 1176, accorde avec la charte Willermine le droit aux communes relevant de l'évêché de Reims de se gouverner librement, appelé droit de commune. Cormicy bénéfice de ce statut de « ville » avec notamment son autonomie relative de gestion et aussi ses foires et est fortifiée avec remparts et fossés pour garantir la protection et la défense du grenier à sel.

Vue du remparts.

Cela ne sera guère apprécié de ses successeurs qui chercheront en vain à récupérer ce qu'ils considèrent comme leurs droits propres, ainsi que les recettes qu'ils procurent. Les chanoines du chapitre de Reims entrent en conflit avec les habitants de leur ville et devant la violence de leurs réactions, ils viennent pour la plus grande part se réfugier en 1235-37 à Cormicy dont des fortifications viennent d'être édifiées. Ils sont rejoints bientôt par l'archevêque de Reims qui cherche à échapper à la vindicte des Rémois.

Les fortifications de Cormicy reposent sur la construction d'un rempart et d'un fossé avec sans doute un réseau souterrain dont il subsiste aujourd'hui encore quelques éléments. Le rempart est percé de trois portes avec leur pont levis. La ville était défendue par les habitants en armes. Ils formeront à partir du  siècle, le gros d'une compagnie d'arquebusiers aux ordres de l'archevêque.

Devant la menace anglaise, l'archevêque Joan de Raon se réfugie à Cormicy en 1359. Cependant, la ville ne résistera pas aux attaques des Anglais. La garnison se réfugie dans la tour que les Anglais vont miner. Évacuée de la garnison qui se rend, la tour sera écroulée dans la foulée. Les restes de la tour seront visibles jusqu'en 1820 selon Grandremy.

La domination anglaise va s'achever avec le périple conduit par Jeanne d'Arc. En 1429, Charles VII est mené à Reims pour y être couronné roi. Il se rend au préalable à Corbeny pour visiter l'église Saint-Marcoul et y toucher les malades. Il s'arrête avec Jeanne à Cormicy ; celle-ci fut accueillie à l'hôtel de la Poste devenu cinq siècles plus tard le local des PTT et qui porte toujours au fronton les armes évoquant cet évènement.

Cormicy reste sous la coupe des archevêques de Reims alors même que les communes alentour apprennent progressivement à se gérer elles-mêmes.

Sapigneul et La Neuville au Moyen Âge

Le hameau de Sapigneul fut intégré à la commune au  siècle,, mais il existait dès le  siècle. Sans doute il s'agissait initialement d'un château élevé sur la hauteur et doté de son église placée sur la protection de saint Laurent. Cette maison forte a appartenu primitivement aux familles de Rezannes, Cauchon, de Népoux, Rabutin, de Salnove et de Hédouville, dont plusieurs membres ont été inhumés à Sapigneul. Les bâtiments ont été reconstruits notamment au et  siècles et étaient entourés d'un système défensif composé d'un fossé alimenté d'eau vive. L'église hors de l'enclos du château est un bâtiment modeste en craie d'une quinzaine de mètres de long et d'une seule nef. Elle était desservie par le curé de Cormicy.

Le hameau de La Neuville date, pour les attestations les plus anciennes, du  siècle. Il était situé de part et d'autre de la Loivre sur la D 32 autrement appelé ruisseau des Fontaines qui venait alimenter un vivier. Une église y fut construite sous le vocable de sainte Marguerite et desservie par le curé de Cormicy. Le hameau était principalement composé d'une maison forte comme pour celui de Sapigneul. Il était aussi doté d'un cimetière. Au début du XXe siècle il reste encore une grosse maison ou ferme et un moulin au bord du ruisseau.

Temps modernes

En 1538, un incendie ravage la ville. Lors de la Fronde, l'archiduc Léopold s'empare de la ville en 1650 et y met le feu. La ville est reconstruite. Elle apparaît dotée de nombreux équipements dès avant la Révolution. Son hôpital avec une chapelle daterait du  siècle.

La ville dispose aussi d'un tribunal, d'un grenier à sel qui fit la fortune d'un de ses célèbres "grainetiers" ou "receveurs" : Nicolas Le Vergeur (début . Le receveur depuis 1717 est Jean Nicolas du Mangin (1682-1759), marié à Marie Louise Bertin du Rocheret (1688-1772), les grands-parents du docteur Jean-Baptiste Dumangin (1744-1825) qui soigne et autopsie Louis XVII en juin 1795. Nicolas du Mangin est aussi prévôt de la ville et capitaine en chef de l'arquebuse, place ensuite occupée par son neveu M. Collet.

En 1789, Cormicy était compris, dans l'élection et suivait la coutume de Reims. Son église paroissiale, diocèse de Reims, doyenné d'Hermonville, dédiée à saint Cyr et à sainte Juliette ; l'abbé de Saint-Denis de Reims présentait à la cure. C'est le droit de patronage, droit de présentation à l’évêque et de nomination d'un desservant aux églises ou cures (paroisses) où elle percevait les grosses dîmes.

La ville est aussi un pôle économique important avec ses foires et marchés qui ont lieu sur une esplanade aménagée à cet effet près de la porte de Fismes et plantée de tilleuls. Une congrégation de religieuses prend en charge l'hospice à la fin du  siècle. Elles assurent aussi l'enseignement aux jeunes filles bien avant que l'école ne soit obligatoire. Une école des garçons, laïque celle-là, est ouverte dès 1795.

Révolution française et Empire

En 1790, la veille de la Toussaint, un décret de l'Assemblée Nationale érige Cormicy en chef-lieu d'un canton composé des communes de Cauroy-les-Hermonville, Hermonville, Bouvancourt et Ventelay[réf. nécessaire]. La paroisse est un temps desservie par un clergé constitutionnel.

Entre 1790 et 1794, la commune de Cormicy absorbe la commune de Sapigneul.

Lors de la campagne de France, le , près de Cormicy, un combat oppose un régiment de cosaques du corps du général Benckendorff à 600 lanciers polonais de l'armée française : les Polonais, « naturellement braves et faciles à exciter, lorsqu'ils se trouvent en présence de Russes », selon le récit de Benckendorff, échangent des moqueries et des injures avec les cosaques avant de les charger ; les cosaques feignent de fuir et attirent les Polonais loin de la protection de leur infanterie, puis se retournent contre eux en poussant un hourra et les mettent en déroute en faisant 110 prisonniers ; l'avance de l'infanterie française oblige les cosaques à se replier. La ville est occupée par le premier corps de l'armée russe avec 400 hommes d'infanterie puis par des soldats prussiens. La ville sera pillée et devra aussi contribuer à alimenter en hommes les troupes de Napoléon lors de la mobilisation des Cent-Jours.

Dans la nuit du 24 au 24 mai 1819 la foudre tombe sur l'église et met le feu au clocher.

Lors de la guerre de 1870, la commune est de nouveau occupée par les Prussiens. Après la guerre les fossés des anciens remparts sont comblés, et plantés de marronniers. En 1873 un grand lavoir est réalisé avec trois bassins et l'école des filles tenue par les religieuses est reconstruite. Le vieux cimetière est déplacé en 1876 pour un nouveau établi route de Sapigneul.

Époque contemporaine

Essor économique du | ]
L'ancienne gare.

Fort de son statut de ville puis de chef-lieu Cormicy connait un développement constant grâce notamment à ses foires et à ses productions locales liées à l'agriculture comme à ses bois et forêts, sources importantes de revenus.

C'est l'arrivée du chemin de fer qui conforte au Chemins de fer de la Banlieue de Reims (CBR), un réseau de lignes départementales de chemin de fer secondaire créent en 1897 une ligne à voie métrique reliant Reims à Cormcy, prolongée en 1903 à Berry-au-Bac. Cette ligne dessert jusqu'en 1933 le massif de Saint-Thierry et permet le développement des ressources géologiques locales et notamment les cendres sulfureuses de la cendrière pour l'agriculture, ainsi que, après la guerre , de matériaux de construction : les bois de la scierie et les briques blanches de Cormicy. C'est ce dont semble témoigner l'importance des emprises ferroviaires de la gare.

Première Guerre mondiale
Le pont à Sapigneul en mai 1917.
L'entrée de la nécropole.

Cormicy est durant la Première Guerre mondiale un secteur à fort enjeu notamment avec la motte de Sapigneul qui surplombe le passage de la rivière et du canal. La cote 108 est un enjeu essentiel pour le contrôle de ce franchissement qui ouvre la voie sur Reims. Les combats y feront rage et Sapigneul, petit hameau de Cormicy, sera entièrement détruit lors de la Bataille de Sapigneul ainsi que La Neuville. Le village sera lui-même complètement détruit en 1918. La commune sera libérée par le  régiment d'infanterie. Une des cinq nécropoles nationales témoignant de l'importance des combats y a été implantée dans les années 1920 à la Maison Bleue et recueille les corps de plus de 14 000 soldats français. À Berry-au-Bac a lieu en 1917 la première bataille de chars autotractés lors de la grande Bataille du Chemin des Dames et un monument rappelle cet événement qui transforma une partie de l'art militaire.

Décoration française
  • Croix de guerre 1914-1918 : .
Reconstruction après la Première Guerre mondiale
Cormicy - Boucherie Da Rocha, place Saint-Vincent : Architecture de la reconstruction - Roger Bouvard, arch. dplg.

La spécificité de la commune est d'avoir, après avoir été totalement détruite lors de la Première Guerre mondiale, été entièrement reconstruite. Cette reconstruction est exemplaire dans la mesure où la trame urbaine ancienne issue du Moyen Âge fut maintenue. En effet, à cette époque dite « moderne », l'urbanisme naissant imposait des plans d'urbanisme régulateurs inspirés par le mouvement des cités jardins notamment. Le plan médiéval fut maintenu dans ces grandes lignes, mais l'architecture fut typiquement urbaine et non rurale. Elle est encore très homogène avec les mêmes matériaux (brique argilo-siliceuse fabriquée localement/tuiles rouges) et le même souci du détail qui tranche avec celle qui put être adoptée dans une approche plus vernaculaire. Seuls les bâtiments symboliques furent reconstruits en pierre et toiture en ardoise : l'église, la mairie et la poste. L'ensemble de la Reconstruction, et c'est ce qui en fait un exemple unique pour cette époque, par un seul et même urbaniste et architecte parisien, Roger Bouvard (1875-1961). Il dessina la quasi-totalité des 450 bâtiments tant publics que privés sans pour autant avoir recours à des modèles-types comme ce fut le cas à l'époque. Il échappa aussi à une reconstruction à l'identique sur un modèle pseudo-vernaculaire. Aucun n'est identique tout en créant un paysage urbain homogène et de grande qualité. Il imprima une architecture urbaine avec notamment un traitement en pan coupé des bâtiments en angle de rue. Autre fait unique en son genre, ces bâtiments furent construits avec un matériau unique fabriqué sur place : la brique silicocalcaire, ancêtre du "Siporex". Pour ces raisons et aussi le caractère exceptionnel de la démarche de reconstruction que la ville de Cormicy vient d'être classée homologable au titre des Petites cités de caractère en 2014.

La mairie construite sur les plans l'architecte rémois Alphonse Gosset (1835-1914) fut agrandie en respectant l'architecture initiale. La place d'Armes entre l'hôtel de ville et l'église fut, elle, doublée en surface.

Par ailleurs, compte tenu de la qualité et de l'homogénéité de ce patrimoine hérité de la Reconstruction, la commune a initié en 2013, une étude en vue de la création d'une AVAP. Depuis juillet 2016 l'AVAP est devenue PVAP (Site patrimonial remarquable - Plan de valorisation de l'architecture et du patrimoine).

Le hameau de Sapigneul, en zone rouge, n'a pas été reconstruit. Il en fut de même pour le hameau de la Neuville.

Par arrêté préfectoral du , depuis le

Hameau de La Neuville

L'origine du hameau de La Neuville, remonte au début de l'invasion romaine qui est alors appelé « Novavilla » comme l'indiquent les écrits de l’archevêque de Reims Remi. Auguste Longnon le mentionne sous les noms anciens de Villa Nova propre Curmisiacum (1190), La Neuville-le-Trésorier ( siècle), La Neuville-lés-Cormicy et La Neuville-la-Cuve en 1847 ;

Située dans un petit vallon et baignée par le ruisseau des Fontaines et de la Loivre, le hameau de La Neuville était, comme Cormicy, la propriété des archevêques de Reims.

Henri de France, archevêque de Reims de 1162 à 1175, fait donation du hameau au trésorier de l'église de Reims. En 1190, cette donation est confirmée par une charte de Guillaume aux Blanches Mains qui rappelle que cette donation est toujours en faveur des Trésoriers de la Cathédrale qui en conserveront ce droit jusqu'à la Révolution.

La Neuville possédait son église, avec un cimetière autour, qui était placée sous le vocable de sainte Marguerite[Laquelle ?] qui exista jusque vers la fin du  siècle, car on y trouve deux inhumations en 1675.

Le hameau qui est composé d'une dizaine d'habitations et peuplé d'une cinquantaine d'habitants principalement des cultivateurs et manouvriers, comprend aussi trois fermes et un moulin à eau.

Alors que le hameau ne subit aucune vicissitude que ce soit durant les guerres de Louis XIV, les guerres de la Révolution et de l'Empire ni celle de 1870, il est totalement rasé dès 1914 au début de la Première Guerre mondiale.

La Neuville, étant situé en zone rouge, ne sera jamais reconstruit.

  1. Colin Haselgrove, Pamela Lowther, Pierre Allard et Claude Constantin, L'occupation du sol au Néolithique dans la vallée de l'Aisne : l'apport des prospections de surface, in : Revue archéologique de Picardie 1999, vol. 1, nr. 1 lire en ligne].
  2. Fernand Grandremy, Cormicy - La Neuville - Sapigneul : Des origines à 1900, vers 1903
  3. La redevance était de onze deniers, un chapon et un setier d'avoine.
  4. Jadart et Demaison, op.cit, p. 301.
  5. Histoire du prieuré de St Marcoul de Corbeny et la guérison des Écrouelles — Bulletin de la société historique de haute Picardie — tome XI - 1965
  6. Selon une tradition ancienne le roi au moment de son sacre disposerait des pouvoirs qui lui permettraient de guérir des écrouelles.
  7. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  8. Pour une recension bien documentée : http://sapigneul.superforum.fr/t11-sapigneul-avant-guerre-1914-1918
  9. «  ».
  10. H. Jadart et L. Demaison, Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims. Canton de Bourgogne : Cormicy, lire en ligne), p. 286.
  11. Archives de la famille Dumangin
  12. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, , 380 lire en ligne).
  13. Jadart et Demaison, op.cit. p. 300.
  14. Maurice-Henri Weil, La campagne de 1814: d'après les documents des archives impériales, t. 3, Paris, L. Baudouin, 1894, p. 517-518.
  15. Claude Wagner, Le chemin de fer de la banlieue de Reims, Paris, La Vie du rail, , Tome 1, Le CBR de 1882 à 1914 ; Tome 2, Le CBR de 1914 aux années 2000 (ISBN  et , OCLC 470656698) :
      • Tome 1, Le CBR de 1882 à 1914 (ISBN )
      • Tome 2, Le CBR de 1914 aux années 2000 (ISBN )
  16. TASSEL François-Xavier/ GUILLEMAULT Caroline, Diagnostic de l'AVAP de Cormicy, Angers, Commune de Cormicy, , p. 150.
  17. Cormicy sur le site des petiites cités de caractère.
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Héraldique

Armoiries de la commune
Blason sculpté de Cormicy - façade de l'hôtel de ville.

La commune ne disposait d'armoiries. En effet, elle était sous l'autorité de l'archevêque de Reims et les seules existantes étaient celles du curé-prieur et qui sont encore gravées sur un linteau de pierre en soubassement du château actuel, demeure de feu Pierre Guillaume qui acquerra le titre de camérier secret du pape à l'Église catholique et à ce titre comte du Saint Siège. Il n'y eut jamais de noblesse titrée à Cormicy en dehors des archevêques et de celle répertoriée dans l'armorial de France. Ces armoiries concernent notamment : Jean Cornet, seigneur du Godart, Henri Cousin, notaire royal, Pierre de Clercy, prévôt, notaire royal, Jean Lebrun, conseiller du roi, premier grenetier du grenier à sel, Nicolas Regnault, sieur de la Neuville. Le corps des officiers du grenier avait ses propres armoiries. L'abbé Grandremy évoque une demande de 1909 de la commune d'avoir ses propres armoiries dans le cadre de la procédure mise en place par l'empereur Napoléon III. Cette demande est attestée par la délibération du conseil municipal du 26 novembre 1809 le maire étant M. Mauduit. « Sa majesté autorise la ville de Cormicy à reprendre les armoiries de la commune : un choucas sur une tour carrée » ce qui fut accordée (page 180 - Histoire de Cormicy). Cependant il ne semble pas que cela fut suivi d'effet. Le terme utilisé de reprendre laisserait supposer une origine ancienne mais qui n'est en rien attestée. Une lettre du maire au sous-préfet de Reims du 12 janvier 1810 explicite l'origine de la tour et du choucas. Elle évoque aussi la possible présence d'un tableau sculpté avec lesdites armoiries et suspendu dans la nef de l'église et qui aurait été détruit à la Révolution. Le même courrier confirme cependant que le maire signataire, M. Mauduit, n'a « aucune connaissance, les anciens papiers qui pourraient procurer des renseignements sur l'histoire de la commune sont dispersés et égarés ».

En 1920, la commune se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918. Le maire d'alors, Pierre Guillaume se voit dans l'obligation de fournir des armoiries pour y accrocher ladite médaille. Il fait des recherches et consulte la Bibliothèque nationale, à l'Académie Nationale de Reims, l'armorial de Reims dressé par Ch. d'Hozier et publié par le docteur Gosset. Ces recherches sont vaines ce qui conforte l'hypothèse d'une absence d'armoiries anciennes. C'est donc Pierre Guillaume qui dans un arrêté du 1er janvier 1926 arrête les armoiries de la commune. Le texte en est le suivant : « Nous Pierre Guillaume, Comte du Saint Siège, commandeur de l'ordre du Saint Sépulcre, officier de la Rédemption africaine, maire de Cormicy, avons à l'aide de nos archives personnelles, de nos souvenirs et eu égard aux règles héraldiques, reconstitué les armes de la ville de Cormicy qui se doivent blasonner comme suit »:

  • « D'azur à la tour crénelée, carrée, d'argent, maçonnée de sable, ouverte de gueules, et sommée d'un choucas d'or. L'écu surmonté d'une couronne murale crénelé, d'argent, est accosté de deux branches de sinople, croisées en pointe, et liées d'azur par un ruban de même, auquel est appendre la croix de guerre au naturel.

[...] et avons fait don à la commune, de la peinture desdites armes pour être conservée dans une des salles du nouvel Hôtel de Ville. Signé : Cte Guillaume ».

La représentation qui s'en approche le plus est la sculpture au fronton de l'hôtel de ville hormis les couleurs. La façade de la Poste sur la place d'Armes porte des armoiries légèrement différentes preuve qu'il n'y a pas de blason officiellement répertorié. Le logo adopté en 2016 par la commune reprend librement la symbolique de la tour sur fond azur et surmontée d'un choucas. Les armoiries adoptées à l'époque répondaient à un besoin qui est passé outre les conventions habituelles.

Nouveau logotype.

La commune a adopté en 2015 un logotype modernisé inspiré de ce blason.

Armoiries du prieur-curé de Cormicy
Armoiries du prieur de Cormicy.

L'abbé Grandremy qui est l'auteur de l'Histoire de Cormicy parue en 1904, inclut dans son ouvrage les armoiries du Prieur-Curé de Cormicy, de l'ordre de Sainte-Geneviève. Il les décrit ainsi : d'azur au rais d'escarboucle, fleurdelisé d'or. Ce sont les mêmes armes qui ont été gravées sur une pierre de linteau visible à l'arrière de la maison de Pierre Guillaume. Il s'agit sans aucun doute d'un élément éventuellement de réemploi du prieuré qui se trouvait à cet endroit. Cette référence reste d'origine inconnue sur Cormicy.

Elle est bien celle de l'ordre de Sainte-Geneviève congrégation augustinienne fondée par le Cardinal de la Rochefoucault toutefois il semble que les armoiries du Prieur-curé de Cormicy renverraient plus justement à l'ordre du Croissant fondé par Charles d'Anjou (frère du roi Louis IX) en 1268 à Messine une première fois. Le second ordre du croissant fut créé par le roi René (d'Anjou) au XVe siècle en l'honneur de saint Maurice. Le blason de la maison du croisant à Angers et où se réunissaient les trente-six chevaliers, est identique à celui du Prieuré de Cormicy et porte comme devise : « I.OS EN CROIS SANT ». Le vieux français loz, en style de rébus, voulait dire loz en croissant, c’est-à-dire qu' « en avançant en vertus, on mérite des louanges ». L'ordre ne survécut pas à son créateur.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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