Saint-Mards-en-Othe

Localisation

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Saint-Mards-en-Othe : descriptif

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Saint-Mards-en-Othe

Saint-Mards-en-Othe est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est. La commune qui comptait 1 768 habitants, appelés Saintmédariens, en 1841 a vu sa population diminuer progressivement jusqu'en 1990, date depuis laquelle celle-ci remonte. Cette localité comporte comme Kirrberg, Ratzwiller et Rauwiller en Alsace, un blason moderne avec une croix huguenote en rappel de leur passé

Celui-ci fait alors référence aux armes des Piédefer et au passé protestant du village.

Géographie

Localisation

La commune de Saint-Mards-en-Othe se trouve dans le département de l'Aube, en région Grand Est.

Elle se situe à 31,15  de Troyes, préfecture du département. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Aix-en-Othe.

Les communes les plus proches sont : Nogent-en-Othe (3,1 Villemoiron-en-Othe (3,4 Maraye-en-Othe (4,1 Chennegy (7,0 Vosnon (7,8 Bœurs-en-Othe (7,9 Bercenay-en-Othe (8,1 km).

Saint-Mards-en-Othe est située à l'ouest du département de l'Aube à la limite avec le département de l'Yonne. Le village est à mi-chemin entre Troyes et Sens (une trentaine de kilomètres), à 8 km d’Aix-en-Othe et à environ 130 km de Paris, le village est traversée par la D 374.

Communes limitrophes de Saint-Mards-en-Othe
Aix-en-Othe Villemoiron-en-Othe Chennegy
Bœurs-en-Othe
(Yonne)
Saint-Mards-en-Othe Maraye-en-Othe
Sormery
(Yonne)
Nogent-en-Othe

Géologie et relief

L'une des entrées de la commune.

La superficie de la commune est de 3 140 hectares ; son altitude varie entre 158 et 267 mètres.

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Nosle, un bras de la Nosle, le Fossé 01 de la commune de Saint-Mards-en-Othe, le Fossé 01 des Ventes Vireaux et la Nosle,.

La Nosle, d'une longueur de 13 Vanne à Paisy-Cosdon, après avoir traversé quatre communes.

Réseau hydrographique de Saint-Mards-en-Othe.

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Marchais Vert (0 ,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 759,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records ST-MARDS (10) - alt : 227m, lat : 48°10'11"N, lon : 3°47'20"E
Records établis sur la période du 01-12-1990 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,9 0,8 2,8 4,7 8,2 11,4 13,4 13,4 10,4 8 4,2 1,8 6,7
Température moyenne (°C) 3,5 4,1 7,2 9,9 13,6 17,1 19,5 19,3 15,6 11,8 7 4,3 11,1
Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,4 11,6 15,1 19 22,8 25,6 25,2 20,8 15,7 9,9 6,8 15,5
Record de froid (°C)
date du record
−21,3
02.01.1997
−16,2
07.02.1991
−13,4
01.03.05
−6,8
09.04.03
−1,9
05.05.1996
1,1
05.06.1991
5
09.07.1996
3
28.08.1998
0
25.09.02
−5,4
30.10.1997
−10,1
24.11.1998
−17,7
31.12.1996
−21,3
1997
Record de chaleur (°C)
date du record
15,2
01.01.23
21,8
27.02.19
25,3
31.03.21
28,3
19.04.18
32
28.05.17
37
28.06.11
41,2
25.07.19
39,7
08.08.03
34,5
14.09.20
28,9
13.10.23
21,7
07.11.15
16,5
17.12.15
41,2
2019
Précipitations (mm) 63,2 56,6 53,6 62,6 72 58,5 52,8 60 59,3 76,2 69,4 75,4 759,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,1
0,9
63,2
 
 
 
7,4
0,8
56,6
 
 
 
11,6
2,8
53,6
 
 
 
15,1
4,7
62,6
 
 
 
19
8,2
72
 
 
 
22,8
11,4
58,5
 
 
 
25,6
13,4
52,8
 
 
 
25,2
13,4
60
 
 
 
20,8
10,4
59,3
 
 
 
15,7
8
76,2
 
 
 
9,9
4,2
69,4
 
 
 
6,8
1,8
75,4
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Paysages, milieux naturels et biodiversité

La commune est couverte de 485 hectares de bois[réf. nécessaire].

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées meta-insee
  2. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. «  », sur villorama.com (consulté le ).
  4. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  5. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  6. Sandre, «  ».
  7. «  », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  9. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le toponymiste Ernest Nègre cite les noms de Sanctus Medardus en 1110, Saint Maar en 1298, Sainct Mars en 1328. Sont également attestés Mards-la-Montagne au cours de la Révolution française, Saint Mards en Othe en 1793 et Saint-Mards en 1801.

Saint-Mards-en-Othe s'est aussi appelé Saint-Médard-du-Chemin.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 3, Formations dialectales et françaises : étymologie de 35 000 noms de lieux., Librairie Droz, 1998, [lire en ligne].
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  3. [1].

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Moyen Âge

Au XIVe siècle, Saint-Mards passe par le mariage aux Pièdefer, illustre famille parisienne gagnée à la Réforme et qui fera de Saint-Mards aux XVIe et XVIIe siècles, l’un des principaux centres du protestantisme en Champagne.

Temps modernes

« Le fief de Saint-Mards relevait de Villemaur avant que Jeanne de Brienne-Eu ne le fasse transférer à celui de Chaumont. Saint-Mards avait en 1527 deux foires le et le octroyées par lettre patente au seigneur de Saint-Mards, Jacques Piedfer. Saint-Mards avait aussi un marché chaque lundi. Le village a eu des murailles et fossés qui furent ensuite comblés et plantés d'arbres et une ou plusieurs maisons seigneuriales fortes : en 1636 : Jacques Piedfer pour un quart ainsi que Gérome Cochran pour un septième en 1648 décrite comme un corps de logis, une cour un jardin, grange, pourpris...fermé de murailles où fut adjoint une chapelle en 1668. »

Au Troyes, par l'essor des idées protestantes. Avec d'autres villages, Saint-Mards sert même de refuge pour les protestants troyens lorsque la persécution devient trop menaçante. En 1630, les autorités catholiques troyennes s’inquiètent car le protestantisme se développe encore dans le diocèse. En 1634, elles obtiennent un arrêt d'expulsion de la part du Conseil du roi contre le pasteur de Saint-Mards, Sigisbert Alépée, au motif qu’il serait d’origine allemande. Toutefois, celui-ci n’obtempère pas, et il est toujours en place en 1663. Après la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, le temple de Saint-Mards est démoli ; victimes d'opérations militaires, les protestants sont obligés d'abjurer leur foi ou de s'exiler dans la clandestinité (car l’Édit de Fontainebleau interdit précisément aux protestants de quitter le royaume). Ces événements marquants expliquent la présence d'une croix huguenote sur les armoiries de la commune.

Révolution française et Empire

En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes puis du bailliage de Chaumont à partir du Révolution, les Saintmédariens, républicains convaincus, affrontent les contre-révolutionnaires.

Époque contemporaine

| ]

Le . Puis dans la seconde moitié du bonneterie et les métiers dits « anglais » ou métiers Cotton (métiers rectilignes pour la fabrication de bas, pull-overs et autres articles diminués « Fully-fashioned ». Ces machines possèdent plusieurs têtes. Chaque tête produit un article qui apportèrent la richesse. C'est alors pour le village une période de prospérité.

| ]

Au début du Aix-en-Othe, à Estissac et vers la lointaine Troyes. Saint-Mards-en-Othe n'arrive pas à maintenir son industrie.

Vient ensuite la mobilisation due à la Première Guerre mondiale, le village perd ses bras, les hommes étant partis au Front. À l'arrière, femmes et hommes encore valides se mobilisent.

Durant la Seconde Guerre mondiale, c'est au hameau La Lisière-des-Bois que se recentra le maquis de Saint-Mards-en-Othe à l'origine de nombreux actes de résistance. Compte tenu de la géographie des lieux : vallons, cultures et vastes forêts épaisses, cette partie du département entre l'Yonne et l'Aube fut déterminante pour abriter les résistants. Des terrains de parachutages furent choisis, de nombreuses opérations nocturnes furent ainsi réalisées : dix-sept parachutages pour vingt-six avions et près de 40 tonnes d'armes et de munitions furent réceptionnées. Il était interdit de redistribuer du matériel aux francs-tireurs et partisans pour des raisons d'appartenance politique mais parfois, les dirigeants du Bureau des opérations aériennes (BOA) donnaient du matériel à leur voisin bourguignon. Saint-Mards-en-Othe est un village de France avec un monument commémoratif du B.O.A et des Francs-tireurs et partisans : « Entourée de hêtres se dresse une stèle de pierre surmontée d'une plaque sur laquelle est gravé : "FTPF-BOA à ceux qui choisirent le combat de la Résistance pour la liberté de la France. Vous qui passez, souvenez-vous" ».

Françoise Liechtenstein est sauvée par Marguerite Michelet de Saint-Mards (Son père la lui a confié pendant la guerre, il reviendra la chercher à la Libération)

Après 1945

Le village après-guerre subit l'exode de sa population vers les villes. Il faut attendre les années 1970 pour voir la commune renaître ; de nombreux citadins principalement de la région parisienne achètent et restaurent des maisons.

  1. Pierre Fromont, Le Pays d'Othe sa vie économique, Nancy : Impr. nancéienne, 1923, p. 119.
  2. Inventaire Garnier, B22.
  3. J.S. Schweitzer, «  », sur jschweitzer.fr (consulté le ).
  4. Saint-Mards-en-Othe (patrimoine) présentation par Jeanne Martel
  5. Le brevet attribué à William Cotton en Angleterre date de 1863. A Troyes, les établissements Bordier, fondés en 1860, ont fabriqué ce type de machine.
  6. Sébastien Touffu, Études des structures des principaux mouvements de Résistance auboise, Dijon, 1997.
  7. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du quotidien L'Est-Éclair, (consulté le ).
  8. D'autres furent déportés : (Gilbert Couillard, Un adolescent dans la tourmente. De la Résistance en forêt d’Othe, Nîmes, Comédia, 2001) L'auteur témoigne pages 74-75 : « Le , les gendarmes d'Aix-en-Othe vinrent arrêter Liechtenstein Ernest et Gertrude. Ces juifs furent livrés aux autorités allemandes puis furent conduits à Auschwitz par le convoi Laval d'emmener aussi les enfants en bas âge) arrêtèrent le , Liechtenstein Vera et Eva (1 an) qui furent conduites par le convoi camp de Sobibor. Quant à Koloman, compagnon de Gertrude, il était parti pour l'Angleterre. Sa fille Françoise a échappé à l'arrestation, car son père l'avait confié à Marguerite Michelet à Saint-Mards (rue Richebourg). À la Libération, il est venu la chercher. […] Lors d'une cérémonie à la synagogue à laquelle j'ai assisté en 2004 ou 2005, j'ai avisé le grand-rabbin de cette erreur au sujet de Françoise et il m'a demandé un témoignage par écrit afin de récompenser madame Marguerite Michelet par la médaille des Justes (mais elle est décédée) [et de poursuivre] Nous ne le savions pas, ceci est la faute de nos chefs religieux. »

Héraldique

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

De gueules à la croix huguenote d’or, à la bordure échiquetée d’or et d’azur.

Le blason moderne comporte une croix huguenote en rappel de son passé protestant, comme le blason des communes alsaciennes de Kirrberg, Rauwiller et Ratzwiller (cette dernière sans la colombe), seules communes en France à reprendre cette croix dans leur blason.

  1. Roland Gennerat, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de l'association des Huguenots de France (consulté le ).

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Saint-Mards-en-Othe dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/265846.html

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