Poilly-lez-Gien
Localisation
Poilly-lez-Gien : descriptif
- Poilly-lez-Gien
Poilly-lez-Gien est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Localisation
La commune de Poilly-lez-Gien se trouve dans le quadrant sud-est du département du Loiret, dans la région agricole du Berry et l'aire urbaine de Gien. À vol d'oiseau, elle se situe à 57,3 Orléans, préfecture du département, à 37,3 Montargis, sous-préfecture, et à 2,8 Gien, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Gien.
Les communes les plus proches sont : Gien (2,8 Nevoy (4 Saint-Gondon (4,8 Saint-Martin-sur-Ocre (5 Saint-Brisson-sur-Loire (7,1 Autry-le-Châtel (8,9 Saint-Florent (9,3 Lion-en-Sullias (9,8 Coullons (10,1 Dampierre-en-Burly (11,1 .
Nevoy | Gien | |||
Saint-Gondon | N | Saint-Martin-sur-Ocre | ||
O POILLY-LEZ-GIEN E | ||||
S | ||||
Coullons | Autry-le-Châtel |
Paysages
Une partie de son territoire appartient à la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000.
Géologie et relief
Géologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. La formation la plus récente est des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°432 - Gien » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret, et sa notice associée.
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
Pliocène | non présent | |||||||||||||
Miocène |
| ||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène | non présent | |||||||||||||
Éocène |
| ||||||||||||||
Paléocène |
| ||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
|
Relief
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 33,29 ,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 33,32 . L'altitude du territoire varie entre 117 .
Hydrographie
La commune est traversée par la Loire (2,685 Notreure (7,945 Rousson (8,332 .
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse le sud du département du Loiret depuis Beaulieu-sur-Loire jusqu'à Beaugency, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Son débit est régulé par des barrages amont (Naussac en amont sur l’Allier et Villerest). Ces barrages interviennent pour le soutien d’étiage (débit minimum de 60 étiage à Gien) et Villerest permet également d’écrêter les crues. La Loire est un cours d’eau domanial classé en deuxième catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche). La station hydrométrique la plus proche de la commune et servant de référence en cas de crue est celle de Gien. Le débit mensuel moyen (calculé sur 82 ans pour cette station) varie de 102 ,. Le débit maximum de la Loire ayant été atteint lors des crues de 1856 ou 1866 avec une valeur de l'ordre de 7 000 .
Le Notreure, d'une longueur totale de 36,2 Sury-ès-Bois dans le Cher et se jette dans la Loire à Poilly-lez-Gien, après avoir traversé 6 communes. Le Rousson, d'une longueur totale de 12,6 Autry-le-Châtel et se jette dans la Notreure à Poilly-lez-Gien, après avoir traversé 3 communes.
La Notreure et le Rousson sont classés dans la liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Ce classement est réservé aux des cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire. Aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Sur le plan piscicole, ils sont classés en première catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Villemurlin à 20 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés,. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Poilly-lez-Gien sont au nombre de deux.
Désignation | Numéro | Type | Arrêté | Description |
---|---|---|---|---|
« Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire » | FR2400528 | SIC (Directive "Habitats") | Le site de la « Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire », d'une superficie de 7 120 . Elle se situe dans la frange nord de la commune. | |
« Vallée de la Loire du Loiret » | FR2410017 | ZPS (Directive "Oiseaux") | Le site de la « Vallée de la Loire du Loiret » s'étend sur 7 684 sternes naine et pierregarin et de mouette mélanocéphale. Des sites de pêche du Balbuzard pêcheur sont également présents. Le site est également lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrée apivore, du milan noir, de l'œdicnème criard, du martin-pêcheur, du pic noir, de la pie-grièche écorcheur. Elle se situe dans la frange nord de la commune. |
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Sterne naine
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Sterne pierregarin
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Mouette mélanocéphale
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Bihoreau gris
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Aigrette garzette
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Œdicnème criard
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Martin-pêcheur d'Europe
Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Poilly-lez-Gien comprend trois ZNIEFF.
Désignation | Type | Superficie | Description |
---|---|---|---|
« Loire berrichonne » | type 2 | 7 058 hectares | Cette zone s'étend sur 31 communes dont 19 dans le Cher et 12 dans le Loiret. La Loire berrichonne (on pourrait dire nivernaise ou bourguignonne) se caractérise par un lit mineur tressé avec de nombreuses îles et grèves. La forêt alluviale occupe une surface bien plus importante que dans les autres sections de la Loire moyenne. Le cours grossièrement orienté nord-sud assure à la fois une fonction de corridor écologique et d'étape migratoire. C'est aussi un secteur important de reproduction de l'avifaune. |
« Plage de la Turquie » | type 1 | 9 hectares | Cette zone s'étend sur deux communes : Gien et Poilly-lez-Gien. Son altitude est de 125 m. Il s'agit d'une vaste plage de graviers et sables, soumise régulièrement à submersion et donc peu végétalisée. Ce site abrite une population relativement importante de sternes naines nicheuses (24 couples en 2005), malgré sa situation en pleine ville et les risques de dérangement. Cette zone occupée depuis au moins 1997 fait l'objet d'une gestion conservatoire, en concertation avec la Ville de Gien depuis 2001. |
« Prairies de Fort Bois » | type 1 | 14 hectares | Cette ZNIEFF s'inscrit dans la vallée de la Notreure. Son altitude varie entre 137 et 139 m. Elle est composée de trois noyaux distincts. Le noyau situé au nord, près du lieu-dit « Fort Bois », est le plus ouvert et le plus riche en espèces déterminantes. Les deux autres noyaux, situés au sud du lieu-dit « l'Ermitage », plus fermés, sont occupés par de la prairie à Reine des prés et de la magnocariçaie. Entre ces deux noyaux, la prairie centrale abrite une population de Renouée bistorte (Polygonum bistorta), protégée et très rare en région Centre-Val de Loire. Enfin, le noyau le plus au sud est occupé par le même type d'habitat. |
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Toponymie
Bas latin Paulliacus. Gentilice Paullius et suffixe acus. Le domaine de Paullius.
Histoire
À l'époque gallo-romaine une chaussée élevée aurait protégé le village contre les crues de la Loire et placé la voie Orléans-Sancerre à l’abri du flot.
On a retrouvé des vestiges très anciens, notamment une hache de bronze à talon de 16,5 cm, dans les sables de la Loire. Des objets gallo-romains attestent également une activité humaine importante : des agrafes, des clefs, des monnaies ont été trouvées à Chézeau, Lucy et la Vilaisie. Des terrassiers ont mis au jour, entre la poste et la mairie, des morceaux de tuiles à rebords et de briques romaines. Une belle poterie du ou siècle a, par ailleurs, été découverte au-dessous du niveau des sarcophages.
L'habitat subsiste sous les Mérovingiens et au Moyen Âge. Un pont a sans doute existé entre Poilly et Gien-le-Vieil ; toujours est-il que l’on devait traverser la Loire largement en aval de l’actuel pont. Une église est construite ; les protestants la détruiront en partie en 1567. La paroisse, comme celles du Giennois du sud de la Loire appartient au diocèse de Bourges.
Placée à proximité de Gien, la paroisse groupe au cours des temps modernes plus d’un millier d’habitants, plus que Briare en 1665, ce qui lui vaut de devenir en 1790 le chef-lieu d’un canton qui regroupe alors Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Firmin-sur-Loire, Saint-Brisson-sur-Loire et Autry-le-Châtel. En 1801, Poilly-lez-Gien appartient au canton de Gien. En 1804, le hameau du « Bout des Ponts » l’actuel quartier du Berry, est rattaché à Gien : Poilly-lez-Gien perd de fait 350 habitants et ne retrouvera sa population du début du 1872.
À la fin du 1858, est toute neuve ainsi que l’école (1874). La scolarité des enfants n’est pas encore généralisée : sur 108 conscrits de 1868 à 1878, 26 sont illettrés. À cette époque, la bibliothèque scolaire compte 89 volumes.
L’église restaurée et agrandie en 1836 subit la terrible crue de 1846 et recouvre les rues du bourg. Reconstruite après cette date, une levée la protège des crues de 1856 et 1866. De 1884 à 1893, on édifie une voie ferrée qui relie Gien à Argent-sur-Sauldre par Poilly-lez-Gien et Coullons. Le trafic ne sera jamais intense mais cette ligne laisse l’un des viaducs les plus longs d’Europe avec 1 866 mètres et ses 92 arches.
Au cours de la première moitié du Première Guerre mondiale et l'exode rural.
Entre le et le , plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts, dont un à Poilly-lez-Gien. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais.
Après 1960, la proximité de Gien permet à Poilly-lez-Gien un développement spectaculaire. La commune passe de 1 366 habitants en 1962 à 2 104 en 1982 puis 2 301 habitants en 1990.
Pour cette raison, un collège qui regroupe principalement les élèves du sud de la Loire est édifié en 1978.
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Culture
- Fête des Brandons, chaque deuxième samedi du mois de juin ;
- La fête du foot, tournoi de sixte, organisé chaque année au mois de juin par l'association « US Poilly ».
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Poilly-lez-Gien dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-cvl/34829.html
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