Menetou-Salon
Localisation
Menetou-Salon : descriptif
- Menetou-Salon
Menetou-Salon [mɛntu salɔ̃] est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Localisation
Achères | Ivoy-le-Pré | Henrichemont | ||
Quantilly | N | Parassy | ||
O Menetou-Salon E | ||||
S | ||||
Vignoux-sous-les-Aix | Soulangis |
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune est à 10 kilomètres de la route départementale 940 en venant de Bourges.
L'autoroute A71 (axe Paris – Clermont-Ferrand) est à 30 km par le contournement ouest de Bourges.
Les routes départementales desservant Menetou-Salon sont :
- la départementale 11, qui relie Fussy à Concressault via Vignoux-sous-les-Aix, Henrichemont et Vailly-sur-Sauldre ;
- la départementale 25, qui relie La Caroline (commune de Saint-Palais) à Lugny-Champagne via Les Aix-d'Angillon et Azy ;
- la départementale 59, qui relie Saint-Martin-d'Auxigny à Pouilly-sur-Loire via Morogues, Veaugues et Saint-Bouize.
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La départementale 11 en direction de Bourges.
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La départementale 11 en direction de Henrichemont.
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La rue de Paradis, D 25 en direction de la D 940.
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La départementale 25 en direction de Parassy.
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La départementale 59 en direction de Quantilly.
Transport ferroviaire
La gare de Bourges est à 18 km par la route de Fussy.
Transport en commun
Menetou-Salon est desservie par la ligne 105 des transports du département du Cher (Henrichemont – Bourges).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Chapelle-d'Angillon à 15 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur lignes18.fr.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Histoire
Origine du nom
Le toponyme actuel est désigné au monastère de Sarlon ») aussi dénommé monastellum salonis. Ce nom fait expressément allusion à la fondation près du château seigneurial, vers 1075, du prieuré Saint-Martin par Sarlon, seigneur de Ménetou et Quantilly membre d'une famille noble influente auprès du vicomte de Bourges.
Antiquité
Après la conquête de la Gaule par les légions de Jules César, Avaric — cité des Bituriges — est reconstruite et devient Avaricum. Pour alimenter en eau les fontaines monumentales et les thermes de la nouvelle cité, un des aqueducs est construit depuis la fontaine Saint-Jacques située sur le territoire actuel de Menetou-Salon.
À la Motte-Robert, un ferrier arasé, daté de cette époque, a été mis en évidence sur une surface de près d’un hectare.
Moyen Âge
En 1097, le seigneur de Ménetou, Sarlon le Riche, ayant décidé d’accompagner à la Première croisade le vicomte de Bourges, Eudes Arpin/Odo Arpin de Bourges — dernier vicomte de Bourges, celui-là même qui céda la vicomté de Bourges au roi Philippe pour se croiser vers 1100 —, donne l’église Saint-Pierre de Ménetou, avec ses revenus, à l’abbaye Saint-Sulpice-lez-Bourges de l'ordre de Saint-Benoît,.
En 1190, Hugues de Vesvre, seigneur de Menetou, donne des terres à l’abbaye Notre-Dame de Loroy toute proche (actuellement sur la commune de Méry-ès-Bois) fondée en 1125 par le seigneur de Sully, la Chapelle et les Aix.
En 1259, Hervé III, seigneur de Vierzon, donne la seigneurie de Menetou-Salon à sa sœur ou nièce Marie de Vierzon à l’occasion du mariage de cette dernière avec de Sancerre. Robert de Sancerre (mort entre 1271 et 1301), fils cadet ou frère de ce dernier, obtient la seigneurie de Menetou-Salon.
En 1384, Arnould de Bonnay, marié à Isabeau de Sancerre dame de Menetou, seigneur de Quantilly, peut se prévaloir par son mariage du titre de seigneur de Menetou.
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Vers 1450, Jacques Cœur achète les terres et le château de Menetou. Dans les années qui suivent, le grand argentier tombe en disgrâce et ses biens sont saisis par le roi Charles VII. Ce dernier cède pour 8 000 écus d’or cette seigneurie à sa favorite du moment, Antoinette de Maignelais, devenue dame de Villequier par son mariage avec André de Villequier.
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En 1513, Artus de Villequier vend pour 20 500 livres la terre de Ménetou à dame Jeanne de Malet-Graville, veuve en 1511 du maréchal Charles d’Amboise et morte en 1546 sans postérité survivante.
En 1532, Claude d'Urfé, surintendant de la Maison du roi François II, épouse Jeanne de Balzac d’Entragues, dame de Menetou et devient ainsi seigneur de Menetou-Salon.
En 1559, à la mort de Claude d’Urfé, son beau-frère Jean Pot seigneur de Rhodes en bas Berry achète à Jacques d’Urfé la châtellenie de Menetou-Salon.
En 1590, sont regroupées deux entités jusque-là distinctes : la seigneurie de la Chaintre qui dépendait du seigneur de Mehun-sur-Yèvre — donc du roi — et qui était soumise à la taille, et la partie située autour du château de Menetou appelée le fief Pot (ou fief de Pot) qui dépendait de la principauté souveraine de Boisbelle, dont les habitants jouissaient de conditions très avantageuses en matière d’impôts et d’obligations militaires.
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En 1619, à l’issue d’un procès sommaire devant la cour souveraine de Boisbelle, un mendiant, Gilbert Fourneau, est arrêté, convaincu de sorcellerie et condamné à mort. Après avoir fait amende honorable au porche de l’église Saint-Pierre de Ménetou, il est pendu puis brûlé sur place.
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Sous l'Ancien Régime, les catholiques de Menetou-Salon disposent de trois lieux de culte : l'église paroissiale Saint-Pierre, le prieuré de Saint-Martin et la chapelle du château. La paroisse est rattachée à l'archiprêtrie de Bourges.
À l'occasion de plusieurs mariages, la terre de Menetou — qui était restée près de deux siècles propriété de la famille Pot (maintes fois ambassadeurs du roi de France) — va en peu de temps voir plusieurs maisons nobiliaires se succéder à sa tête. Ainsi :
- en 1713, à la fin du règne de Louis XIV, Marie-Thérèse-Charlotte Pot, marquise de Rhodes, fille unique de Charles Pot seigneur de Menetou et Grand maître des cérémonies de France, épouse sans postérité le maréchal Louis de Gand-Vilain de Merode, prince d'Isenghien (noblesse belge du Saint Empire) ; elle lui apporte les seigneuries de Menetou et de Mehun ;
- puis, Élisabeth-Pauline de Gand-Vilain (1737-guillotinée en février 1794), nièce du prince d’Isenghien, épouse Louis de Brancas duc de Lauraguais ; ce dernier reçoit donc la terre et le château de Menetou-Salon ;
- enfin, Louise-Pauline de Brancas de Lauraguais (1755-1812), fille des précédents, épouse en 1773 avec postérité le prince et duc Louis-Engelbert d’Arenberg (1750-1820) ;
- en 1792, pendant la Révolution française, le curé de Menetou, Jacques Herpin, se réfugie en Angleterre pour fuir les poursuites ordonnées par les autorités révolutionnaires contre les ecclésiastiques qui refusent d’appliquer la Constitution civile du clergé ;
- à cette époque, lors de la création des nouvelles unités administratives, Menetou-Salon devient chef-lieu de canton jusqu’en 1817.
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En 1801, sous le Consulat et Napoléon Bonaparte est instauré à Menetou-Salon un tribunal appelé « justice de paix » pour régler les conflits de voisinage apparus sur les communes d'Allogny, de Fussy, de Menetou, de Pigny, de Quantilly, de Saint-Éloy-de-Gy, de Saint-Georges-sur-Moulon, de Saint-Palais, de Saint-Martin-d'Auxigny, de Vasselay et de Vignoux-sous-les-Aix.
En 1817, sous le règne de Louis XVIII et la Restauration française, le siège de la Justice de paix est transféré à Saint-Martin-d’Auxigny.
Vers 1824, un vaste incendie détruit 104 maisons à Menetou-Salon ; l’archevêque de Bourges, Guillaume-Aubin de Villèle, ordonne des quêtes dans son diocèse pour porter secours aux sinistrés.
Dans les années 1830, sous la monarchie de Juillet et le roi , la commune de Menetou-Salon est caractérisée par des activités de tissage de serge, d’huilerie de noix, de commerce de bois et bien sûr de production de vins (dont une partie alimente une distillerie) ; si l’on recherche des fabrications de taillandier ou un instrument aratoire, ils sont produits sur place. Mais l'essor de ces activités est freiné par la vétusté et la lenteur des transports avec la seule traction à cheval : diligences et charrettes. De plus, les routes sont peu praticables en certaines saisons et dans les lieux reculés.
En 1867, sous le Second Empire et l'empereur Napoléon III, l’église de Menetou-Salon est reconstruite.
La deuxième partie du voie métrique, parfois à écartement plus faible encore : 80 Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans) (ou « P.O » dans le langage quotidien) puis par la SNCF après 1938).
En 1877, le prince Auguste d’Arenberg (1837-1924), déjà conseiller général du canton de Saint-Martin-d’Auxigny, est élu député monarchiste du Cher, au suffrage universel masculin ; il occupera cette fonction — hormis une interruption entre 1881 et 1889 — jusqu'en 1902.
En 1878, sous la Troisième République, sont édifiées la mairie et les écoles primaires de la commune.
1881 est une année noire pour la viticulture du centre de la France. À son tour, en effet, le Cher — alors planté, selon L. Gallicher de la Société d'agriculture du Cher, de 12 964 hectares de vignes ainsi réparties : 54,5 % dans l'arrondissement de Bourges, 26,5 % dans l'arrondissement de Saint-Amand et 19 % dans l'arrondissement de Sancerre, produisant au total près de 400 000 hectolitres de vin — subit une grave crise économique agricole provoquée par la progression du phylloxéra, mais les viticulteurs de Menetou-Salon font face collectivement au désastre en créant un syndicat viticole en 1890 et en replantant de nouveaux cépages plus résistants.
Le château de Menetou-Salon est restauré et agrandi vers 1885 par le prince Auguste d’Arenberg, président de la Compagnie du canal de Suez, député du Cher.
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Après la Première Guerre mondiale, le chemin de fer se trouve rapidement concurrencé par la route, du fait des considérables progrès techniques intervenus : dans le réseau routier, en particulier avec le goudronnage généralisé, ainsi que sur les automobiles et les camions.
Le monument aux morts est érigé le en l’honneur des nombreux poilus de la commune de Menetou-Salon tués au cours de la Première Guerre mondiale.
Le , la gare de Menetou voit passer le « train fou » vidé de toute présence humaine par les maquisards et lancé par la Résistance intérieure française en direction du nœud ferroviaire de Bourges pour empêcher les armées du troisième Reich d’utiliser le rail et de s’opposer aux conséquences du débarquement de Normandie ou pour battre en retraite rapidement vers l’Allemagne. Contre toute attente, cette action spectaculaire de la « bataille du rail » ne fit aucun dégât.
Après la Seconde Guerre mondiale et la reconstruction du pays, le rail connaît quelques années de répit mais les lignes d’intérêt local ou régional voient rapidement baisser leur trafic. Le remplacement des locomotives à charbon par des autorails ou des loco-tracteurs à moteur à essence ou à moteur diésel n’inversent pas la tendance.
En 1950, la gare de Menetou cesse d’accueillir les voyageurs et, vingt ans plus tard, les marchandises. Enfin, la ligne de chemin de fer desservant Menetou-Salon fait l’objet d’une mesure de « retranchement » et de « déclassement » en .
- PA00096672, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- BnF : abbaye Saint-Sulpice de Bourges.
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