Limeray
Localisation
Limeray : descriptif
- Limeray
Limeray est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire, à égale distance de Blois et de Tours, et à 5 km en amont d'Amboise. Situé au pied du coteau nord de la Loire, Limeray est au centre du Val de Loire, inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO
Elle fait également partie des pays d'art et d'histoire en qualité d'une des 58 communes du Pays de Loire Touraine entourant Amboise, placée au cœur des châteaux de la Loire. C'est l'une des dix communes viticoles de l'aire d'appellation d'origine contrôlée (AOC) « Touraine-amboise »
Elle est traversée par la route touristique des vignobles de Touraine-Val de Loire.
Géographie
Accès
- Route
- Nord/sud par la route départementale 31, reliée au nord à l'autoroute A10 (sortie 18 Château-Renault) et au sud à l'autoroute A85 (sortie 11 Bléré)
- Est/ouest par la route départementale 952 longeant la rive nord de la Loire.
- Rail
- La gare SNCF de Limeray est située à 1,5 km du centre ville. Construite par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux créée en 1845, elle a été inaugurée le . À partir de 1852, elle sera exploitée par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans jusqu'à son absorption par la SNCF en 1938. Le réseau a été électrifié en 1933.
Après un quasi-abandon du service, la station est actuellement desservie par cinq navettes quotidiennes reliant aux gares suivantes :
- – vers l'ouest : Amboise, Noizay, Montlouis, Saint-Pierre-des-Corps, Tours ;
- – vers l'est : Veuves-Monteaux, Onzain, Chouzy, Blois ;
- – des correspondances sont possibles avec les TER Centre-Val de Loire à Blois et Amboise, avec le TGV vers Paris Nantes ou Bordeaux et avec l'Eurostar à Saint-Pierre-des-Corps. Limeray se trouve à 28 km par la route de cette gare importante.
- Avion
- L'aéroport de Tours Val de Loire se trouve à 30 km de Limeray par la route. Il est essentiellement utilisé par la compagnie Ryanair qui assure des liaisons régulières en Boeing 737 avec Londres, Dublin, Porto et Marseille, ainsi que par la compagnie CityJet qui effectue un vol hebdomadaire vers la Corse en saison.
Hameaux et lieux-dits
Plusieurs hameaux entourent le bourg :
- – le Haut-Chantier ; (sur les bords de Loire, les chantiers sont des sortes de quais naturels, des endroits plus hauts que les berges ordinaires du fait des dépôts d'alluvions, là ou le courant est plus fort) ;
- – le Buisson ;
- – Fourchette.
Auxquels s'ajoutent de nombreux lieux-dits, ne comportant parfois qu'une seule habitation : Moncé, l'Ouchonnerie, la Havrie, la Rivière, le Bois d'Enhus, la Lande, le Luat, la Cave aux Renards, la Lande, Avisé, Launay, la Roche Saulue, la Lamproie, le Moulin à vent, les Grillons, Cotterau, les Rottes, les Pillaudières, etc. Le hameau des Fougerets passe de Limeray à Pocé-sur-Cisse en 1931.
Communes limitrophes
Relief
Le territoire communal est composé de trois entités morpho-topographiques distinctes :
- – la plaine alluvionnaire de la Loire, large d'environ 1,5 km, à une altitude moyenne d'environ 57 m ;
- – le plateau, sans relief remarquable, à une altitude moyenne d'environ 110 m ;
- – la transition entre les deux s'effectuant par un coteau assez abrupt découvrant par endroits des parois verticales de tuffeau. Le bourg et la plupart des habitations sont situés au pied ou sur les pentes du coteau.
Géologie
Les plateaux sont recouverts d’une faible épaisseur de limon argilo-sablonneux apporté par le vent. Sous ce limon se trouve un poudingue polygénétique datant de l’éocène supérieur (priabonien), mélange d’argiles de couleurs variées et de cailloutis composés de silex roulés, de chailles du jurassique et de grains de quartz. La large vallée de la Loire est constituée d’un mélange de sable et de limon charriés par le fleuve. Les coteaux, situés de part et d’autre, sont constitués par un mélange d’argiles et d’éléments provenant des plateaux.
Hydrographie
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire (2,319 Cisse (4,018 ,.
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire orléanaise, qui court entre la sortie de Sully-sur-Loire (Loiret et la sortie de Nazelles-Négron, dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Blois. Le débit mensuel moyen (calculé sur 156 ans pour cette station) varie de 118 ,. Sur le plan piscicole, la Loire est également classée en deuxième catégorie piscicole.
La Cisse, d'une longueur totale de 87,7 Rhodon en Loir-et-Cher, et se jette dans la Loire à Vouvray, après avoir traversé 28 communes. Sur la commune, la Cisse est enjambée par un pont du . Une source, jaillissant dans le jardin de la mairie, alimente l'ancien lavoir. Plusieurs petites sources sont situées au pied du coteau. La station hydrométrique de Nazelles-Négron permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Cisse. Le débit mensuel moyen (calculé sur 21 ans pour cette station) varie de 0,99 ,. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1 et 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant,. Sur le plan piscicole, la Cisse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).
-
La Loire en amont de Limeray.
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Source dans le jardin de la mairie.
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L'ancien lavoir.
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Pont sur la Cisse du XIVe siècle.
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Le Mesland.
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La Cisse à Limeray.
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Passerelle sur la Cisse.
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La Cisse à Limeray.
Inondations du | ]
Le rehaussement et les améliorations apportées au cours des siècles passés aux digues canalisant la Loire n'ont nullement empêché que des crues catastrophiques parviennent à y ouvrir des brèches, comme ce fut trois fois le cas au XIXe siècle :
- En le débit atteignit 5 500 Amboise, soit plus de deux fois le débit de la Seine à Paris au cours de l’inondation catastrophique de 1910. Une brèche ouverte en amont du pont d’Amboise, au lieu-dit la Croix-saint-Jean, provoqua l’inondation du Val de Cisse, de Limeray jusqu’à Vouvray.
- Le à midi, une brèche haute de 7,5 m et longue de 300 m se produisit à nouveau au même endroit, puis une seconde vers huit heures du soir, longue de 400 m, au niveau d’Onzain, face au château de Chaumont-sur-Loire. La première conséquence de ces ruptures fut de faire baisser le niveau de l’eau dans le lit du fleuve et permit d’épargner les ponts d’Amboise qui étaient menacés. Par contre, le val a été de nouveau submergé de Chouzy-sur-Cisse à Vouvray, vingt maisons du hameau d’Ecures à Onzain furent emportées sans laisser de trace et une partie du faubourg du Bout-des-Ponts à Amboise fut détruit. Limeray ne fut évidemment pas épargnée, comme en témoigne la liste des réparations à faire à l’intérieur de l’église établie en 1857 et l'inscription commémorative gravée sur un mur de la ruelle de la Fontaine.
- En la brèche d’Amboise s’ouvrit une troisième fois, provoquant à nouveau des dégâts considérables.
Prévention
Malgré l'existence de digues, Limeray, commune riveraine de la Loire, est sur la partie sud de son territoire soumise au risque d'inondation,. À ce titre elle fait l'objet d'un Plan de prévention du risque inondation. Les risques majeurs spécifiques concernant la commune de Limeray, identifiés dans le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ont été transmis à la municipalité en . Il en a découlé la mise au point d'un plan communal de sauvegarde définissant les actions à mener en cas d'inondation majeure et la création, au printemps 2009, d'une « Réserve communale de sécurité civile », composée de volontaires et d'agents municipaux, pour leur mise en œuvre. Une plaquette d'informations sur les risques majeurs concernant la commune et les dispositions à prendre pour y faire face, a été distribuée en à tous les administrés. Le public peut également s'informer à tout moment du niveau du fleuve en consultant un site internet dédié.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,3 | 2 | 3,9 | 6,2 | 9,3 | 12,8 | 14,4 | 13,7 | 11,2 | 9 | 5,4 | 2,5 | 7,7 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,3 | 8,3 | 11,6 | 14,6 | 18,3 | 20,4 | 19,7 | 16,9 | 13,2 | 8,4 | 5,3 | 12,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,5 | 8,7 | 12,7 | 17 | 19,9 | 23,8 | 26,3 | 25,6 | 22,6 | 17,4 | 11,5 | 8,1 | 16,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,3 07.01.09 |
−12,1 07.02.12 |
−10,4 01.03.05 |
−2,9 06.04.21 |
−0,3 02.05.21 |
2,7 01.06.06 |
6,5 22.07.08 |
5,7 26.08.18 |
3,2 29.09.08 |
−2 21.10.10 |
−9,3 30.11.10 |
−10 19.12.09 |
−12,3 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,9 16.01.20 |
22,4 27.02.19 |
25 31.03.21 |
29,3 30.04.05 |
32,2 27.05.05 |
37,8 29.06.19 |
41,2 25.07.19 |
38,1 07.08.20 |
35,2 14.09.20 |
28,6 02.10.11 |
21,9 07.11.15 |
17,3 17.12.04 |
41,2 2019 |
Précipitations (mm) | 59,3 | 48,5 | 52,7 | 43,5 | 68,4 | 57,6 | 55 | 44,6 | 42,3 | 62,4 | 62,1 | 73,8 | 670,2 |
- Roger Dion, Le Val de Loire. Étude de géographie régionale, Tours, Arrault, 1933, p. 236.
- Notice de la carte géologique d'Amboise (XIX-22) publiée par le Bureau de recherches géologiques et minières
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- E. Genslay, La Loire crues et embâcles, Nouvelles éditions latines, Paris, 1971
- Bulletin municipal de Limeray
- Portail Prim.net
- Site officiel des risques d'inondation en Val-de-Loire
- Documents municipaux divers 2008/2009
- Hauteur de la Loire en temps réel au pont de Chaumont-sur-Loire
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Limariacus en 966, Limeriacum vers 980, en 1174, 1184, 1196 (chartes de Fontaine-les-Blanches) et 1245 (chartes de Marmoutier), Lemereium en 1220, ecclesia de Limeriaco en 1225, Lumere en 1282 (chartes de Fontaine-les-Blanches), Lymere en 1290 (comptes du diocèse de Tours), ecclesia de Limereyo en 1330 (pouillé du diocèse de Tours), Limere en 1396 (Bibliothèque de Tours manuscrit 1310),,.
Parmi les origines proposées, on peut immédiatement évacuer la tradition populaire qui voudrait que ce nom provienne de la présence hypothétique d’une fabrique de limes, lime, issu du latin lima, n’étant apparu qu’en 1175, alors que la racine lim figurait déjà depuis deux siècles dans les anciens noms de Limeray.
D'après les spécialistes, Limeray viendrait de *Lithomaracum ou *Liutmaracum, nom du domaine appartenant à un certain Lithomar ou Liutmarus, propriétaire terrien des premiers siècles, anthroponyme d'origine germanique. La même origine étant proposée pour Limé (Aisne), Limersheim (Bas-Rhin) et Limeyrat (Dordogne), suivi du suffixe -acum. On peut cependant préférer le nom de personne celtique Litumaros, bien attesté dans l'onomastique gauloise étant donné son association avec le suffixe gaulois -acum et le nom de lieu analogue Limeyrat (Limeyrac XIVe siècle) plus au sud en Dordogne, où les noms germaniques associés à ce suffixe sont plus rares.
- Pierre Deschamps, Dictionnaire de géographie ancienne et moderne, Firmin Didot, 1870, p. 719.
- Ch. de Grandmaison, Fragments de chartes du Xe siècle provenant de Saint-Julien de Tours, Alphonse Picard, Paris, 1886, pp. 71-75.
- Adrien de Valois, Notitia Galliarum, Paris, 1675 p. 572.
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome 4, 1882, p. 73.
- Denis Jeanson, Sites et monuments du val de Loire T1, publié à compte d'auteur, 1976, p. 35.
- Le Robert - Dictionnaire historique de la langue Française, 1998
- Albert Dauzat et Charles Rostaing
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume II, Librairie Droz 1991. p. 753.
- P-H Billy, Origine des noms de villes et des villages de France, Famot, 1981
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003.
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Histoire
Préhistoire
Des vestiges datant de la préhistoire ont été découverts sur le coteau, à l'ouest du bourg, aux lieux-dits le Petit-Perrier, le Buisson et le Luat, attestant de l'occupation humaine du lieu depuis une période très ancienne. Il s'agissait de haches en silex local et d'un poignard en silex de la région du Grand-Pressigny.
Antiquité
Limeray était, à l’époque gallo-romaine, une étape militaire romaine sur la rive droite de la Loire, à mi-parcours des deux journées de marche de 30 km chacune séparant Blois de Tours. Par ailleurs, la limite est du territoire des Turones, la Civitas Turonum Libera, passait près de Limeray. Une pointe de lance à douille, datant de l'âge du bronze, a été découverte au ,.
Du Moyen Âge à l'Époque moderne
Après avoir été, à l’époque gallo-romaine, une simple étape militaire sur la rive droite de la Loire, Limeray abrita peut-être un atelier monétaire à l'époque mérovingienne, car on lit sur certaines monnaies de cette époque : Limaricus vicus . Toutefois, comme le note Maurice Prou :
- « C'est une chose surprenante que la multiplicité des noms de lieux inscrits sur les monnaies de la période mérovingienne. Personne ne fait difficulté d'admettre qu'on ait frappé monnaie dans les chefs-lieux des cités et dans les centres commerciaux. Mais y a-t-il eu un atelier monétaire dans chacune des nombreuses localités, vici, castra, villæ, domus, dont on lit les noms sur les tiers de sou mérovingiens ? M. A. de Barthélemy [...] pense, contrairement à feu Charles Robert, « que l'on ne frappait pas monnaie dans tous les vicus, dans toutes les villas et les simples domus dont les noms sont révélés par la numismatique. » »
Le village n'a probablement pas été épargné par les invasions normandes, en particulier celle qui, en 843, dévasta Bléré et brûla l'église du Bout-des-Ponts à Amboise puisqu'une église à « Luat près de Limeray » fut brûlée,.
À partir du maison d'Amboise qui furent successivement:
- Hugues III d'Amboise, de 1153 à 1190
- Sulpice III d'Amboise, de 1190 à 1218
- Mathilde de Blois, dame de Limeray, de 1218 à 1256, sans postérité
- d'Amboise, de 1256 à 1274
- Jean II d'Amboise, de 1274 à 1303
- Pierre Ier d'Amboise, de 1303 à 1322
- Ingelger I d'Amboise, de 1322 à 1373
- Pierre II d'Amboise, de 1373 à 1426, sans postérité
- Louis d'Amboise, de 1426 à 1431.
Louis d'Amboise avait projeté d'enlever de La Trémoille, favori du roi Charles VII et de conduire le roi dans sa seigneurie d'Amboise. Il fut arrêté et jugé par le parlement, siégeant alors à Poitiers, qui le condamna à la peine capitale le . Charles VII gracia Louis d'Amboise en commuant sa peine de mort en prison à vie. Tous ses biens, parmi lesquels se trouvait la seigneurie de Limeray, furent confisqués par la couronne. Dès lors Limeray devint une prévôté royale, que les rois mirent en engagement en 1431, avant de la vendre en 1585. Les seigneurs engagistes furent successivement :
- En 1431, Philippe du Bois
- En 1476, Jean du Bois
- En 1548, Louis du Bois
- En 1532, Jean du Bois
Pierre Molan, contrôleur et intendant général des finances, trésorier de l’Épargne, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prévôté le . Ses successeurs furent :
- En 1650, Carlo Vigarani, intendant des Menus-Plaisirs du roi,.
- En 1743, François Robin de Montisson.
- En 1754, Marie Elisabeth de Vigarany, veuve d'Alexis de Saint-André, grand-maître des eaux et forêts de France.
- En 1769, Louis de Conflans d'Armentières, maréchal de France.
Guerre franco-prussienne de 1870
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, le mercredi , un détachement de sept ou huit uhlans se présenta à Limeray, en avant-garde d'une colonne de deux à trois mille hommes venant de Blois et se dirigeant vers Tours. Plusieurs habitants de la commune, renforcés par une demi-douzaine de réfugiés blésois, armés de fourches, de broches et de bâtons, attaquèrent les éclaireurs, blessant l'un d'entre eux à l'oreille d'un coup de fourche.
Le lendemain, à l'arrivée de la colonne, le commandant de l'unité annonça, qu'en représailles à cette agression, toutes les maisons du bourg seraient incendiées. Le maire et le curé intercédèrent auprès de lui, argumentant que seul un très petit nombre d'habitants de la commune avait participé à cette action. Sensible à cet argument, l'officier ordonna qu'en conséquence, seuls un ou deux habitants seraient punis et leur maison brûlée. Le choix tomba sur un certain Chiquet, charron, qui était absent. Sa femme et ses six enfants furent poussés dehors, sa maison mise au pillage puis incendiée. La colonne ne s'éloigna en direction de Chançay qu'après avoir vérifiée sa destruction totale au bout d'une demi-heure,,.
Première Guerre mondiale
Bien que n'étant pas directement impliqué par le conflit, Limeray subit la perte de 27 de ses administrés, dont une infirmière tuée près de Verdun en .
Seconde Guerre mondiale
Dans les derniers jours de la bataille de France, à la fin de l'offensive allemande de 1940, les efforts de l'envahisseur se portent sur le franchissement de la Loire, dernière ligne de résistance. Dans un ultime sursaut, le pont d'Amboise est détruit par l'armée française le à 16 h 30, dans l'espoir d'arrêter la Wehrmacht. Le , l'avant-garde motorisée du Chargé, ouvrent le feu sur les troupes allemandes et provoquent un carnage par deux obus frappant successivement un camion citerne et un autre chargé de munitions :
- « Il ne restera pas la moindre trace de ferraille, tout est volatilisé, il n'y aura pas de survivants. Ceux qui se trouvaient près du camion de munitions sont pulvérisés, éjectés : des entrailles, des membres vont se dessécher dans le haut des peupliers plus ou moins déchiquetés. Un mois après, pendant la moisson, les agriculteurs trouveront des membres, des bottes avec les ossements jusqu'à loin de l'explosion. Toutes les toitures du côté nord du village (sic) des Fougerets sont soufflées. »
Finalement les Allemands parviennent à traverser la Loire à l'aide d'embarcations au lieu-dit les Pillaudières et prennent les défenseurs à revers, mettant fin vers 17 h à l'éphémère bataille d'Amboise. Le seul vestige matériel de l'occupation allemande qui a suivi est un petit blockhaus d'observation construit dans la propriété privée de l'Ouchonnerie.
Un habitant de Limeray est mort pour la France en déportation au camp de concentration de Dachau le .
- Christian Guyon (conseiller général et maire d'Amboise, Le Canton d'Amboise, publié vers 2002, p. 24.
- Bulletin municipal de Limeray n°47 du 4e trimestre 2006.
- Joëlle Doron, Les Noms celtiques de la forêt et du marais dans le canton d'Amboise, in Revue du Cercle Ambacia n°2, 1985, p. 27.
- Jacque-Pierre Millote, Éléments de pré et protohistoire européenne, Annales littéraires de l'université de Besançon, Les Belles Lettres, Paris, 1984 Lire en ligne
- Photo sur le site de la réunion des musées nationaux
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- Maurice Prou, Les ateliers monétaires mérovingiens, extrait de La Revue numismatique, 4e trimestre 1888.
- Abbé Bourassé, Recherches historiques et archéologiques sur les églises romanes en Touraine, Ladevèze, Tours, 1869, p. 25.
- Charles Loizeau de Grandmaison, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Indre-et-Loire, Série C -Bureau des finances de la généralité de Tours, 1878 p. 103.
- Journal L'impartial Dauphinois Lire en ligne
- Hector de Condé, La Prusse au pilori de la civilisation, E.M. Devillé, Bruxelles p. 198.
- Édouard Fournier, Les Prussiens chez nous, E. Dentu, Paris, 1871 pp. 369-371.
- Robert Huart, Amboise et sa région (1939-1945), Imprimerie des Platanes, 1995, p. 20.
- Thierry Vivier, Amboise dans la tourmente de la guerre et de l'occupation, éditions Alan Sutton, 2006, pp. 36-41.
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Héraldique
|
Les armes de Limeray se blasonnent ainsi : D'or à un soleil levant de gueules, rayonnant de sable, surmonté de trois grappes de raisin aussi de gueules mal ordonnées, issant d'une rivière ondée d'azur mouvant de la pointe, le reflet dudit soleil aussi de sable chargé d'un cor de postillon du champ. |
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