La Chapelle-Saint-Mesmin

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La Chapelle-Saint-Mesmin : descriptif

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La Chapelle-Saint-Mesmin

La Chapelle-Saint-Mesmin est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire. La commune est située dans la région naturelle du Val de Loire et l'unité urbaine d'Orléans

C'est l'une des 22 communes d'Orléans Métropole

Elle est incluse dans le réseau Natura 2000 et le Val de Loire est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) comme « paysage culturel ». Elle est traversée d'est en ouest par plusieurs voies de communication : la Loire, la route départementale 2152, la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, l'autoroute A10, le GR3 (sentier de grande randonnée 3) et par l'un des quatre chemins de Compostelle : la Via Turonensis venant de Paris. Elle doit son nom à Maximin de Micy ou saint Mesmin l'Ancien, 2e abbé (510-520) du monastère de Saint-Mesmin de Micy, édifié sur la rive opposée de la Loire

Selon la légende, il traversa le fleuve pour aller terrasser le dragon dans la grotte du dragon de Béraire (d'où Berarius, le premier nom de la commune) située sous l'église. La commune possède de nombreux sites archéologiques, notamment celui des Chesnats dont les fouilles ont permis la mise au jour de vestiges d'un village du haut Moyen Âge prenant sa source à l'époque gallo-romaine (du Ier au XIe siècle), retraçant 1 000 ans d'histoire

Ce site est considéré actuellement comme l'un des plus importants en France pour cette période. La Chapelle-Saint-Mesmin abrite également un patrimoine prestigieux (le château de l'Ardoise et le château des Hauts) et un monument historique classé depuis 1862, l'église de la Chapelle-Saint-Mesmin, l'une des plus anciennes églises du Val de Loire (XIe siècle)

De 1846 à 1906, l'ancienne maison de retraite Paul-Gauguin constituait le petit séminaire, école secondaire religieuse, créée par Jean-Jacques Fayet, développée par Félix Dupanloup et où de nombreuses personnalités ont suivi leurs études. Sur le plan économique, son activité viticole était très importante jusqu’à la fin du XIXe siècle

Le tissu économique communal est aujourd'hui largement représenté par les commerces, transports et services divers mais aussi par un secteur industriel dont le plus important représentant est l'usine de production du verre Duralex, présente sur la commune depuis 1934. La ville dispose d'un tissu associatif dynamique avec en particulier le club de BMX chapellois, premier club sportif de cyclisme en nombre de licenciés au niveau national

Avec un démarrage des travaux prévu courant 2023, la ville disposera, en 2024, du plus grand circuit de bicross de France, avec une piste d'une longueur de 420 mètres.

Géographie

Localisation et communes limitrophes

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de La Chapelle-Saint-Mesmin se trouve dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire. Elle fait partie de la région naturelle du Val de Loire orléanais, une région qui s'étend entre la Puisaye à l'est, le Blaisois à l'ouest, la Petite Beauce et la forêt d'Orléans au nord, la Sologne au sud.

Elle se situe à 7,1  d'Orléans, préfecture du département, et à 5,2 Saint-Jean-de-la-Ruelle, bureau centralisateur du canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Orléans.

Les communes limitrophes sont : Ingré au nord, Chaingy à l'ouest, Saint-Jean-de-la-Ruelle à l'est et Saint-Pryvé-Saint-Mesmin au sud.

Les communes les plus proches, les distances étant mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau, sont, au nord de la Loire : Saint-Jean-de-la-Ruelle (3,6 Ingré (3,6 Orléans (5,0 Chaingy (5,0 Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (2,3 Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (2,7 Olivet (5,4 Mareau-aux-Prés (5,6 pont de l'Europe.

Géologie et relief

Carte géologique de la commune de La Chapelle-Saint-Mesmin.
  • Fz : Alluvions récentes des lits mineurs (Holocène)
  • FC : Alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires (Holocène)
  • m2MSO : Marnes et sables de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m2MCO : Marnes et calcaires de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m1CPi : Calcaires de Pithiviers (Aquitanien)

La commune se situe au sud du Bassin parisien, un vaste bassin sédimentaire composé localement d'un empilement de roches sédimentaires d'origine marine et lacustre (dépôts carbonatés) et fluviatiles (dépôts détritiques issus de l’érosion d'anciennes chaînes de montagnes),.

Le Calcaire de Beauce constitue la principale assise géologique de la commune. C'est une roche calcaire d'origine lacustre âgée de l'Aquitanien (de −23 à −20,5 millions d’années). La partie supérieure de cette formation (Calcaires de Pithiviers - m1CPi et les Marnes et Calcaires de l'Orléanais - m2MCO), est la plus représentée sur la commune. Selon les données disponibles du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM - Service géologique national), les roches calcaires sont présentes au niveau du forage de l'ancien château d'eau de la commune, sous environ 40 .

Les Marnes et Sables de l’Orléanais (m2MSO), âgés du Burdigalien (de −20,44 à −15,97 millions d'années), recouvrent les Calcaires de Beauce, et se localisent au nord de la commune. Ces sables sont essentiellement composés de grains de quartz émoussés, accompagnés de feldspaths kaolinisés et friables, de silex à patine noire et de graviers calcaires particulièrement fréquents à la base de la formation,.

Enfin des alluvions et colluvions récentes, datant de l'Holocène, occupent le fond d'une ancienne vallée secondaire, perpendiculaire à la Loire dont le lit mineur est quant à lui occupé par des alluvions récentes (Fz) datant également de l'Holocène.

La superficie de la commune est de 8,96 dénivelé maximal atteint 26 mètres. L'altitude du territoire varie entre 87 ,.

Carrières souterraines et à ciel ouvert

Depuis le carrières à ciel ouvert (notamment aux lieux-dits les Forges, La Guide, Maison Brulée, la Blennerie, Mègreville, la Butte, le Petit Courant et sous le chemin de la levée) et souterraines (notamment aux lieux-dits la Croix Noble, Four à Chaux, Montaut et Monteloup). En 1905, on en recensait 65, le plus important regroupement de carrières de pierres de taille du département du Loiret à cette époque, pour une production annuelle de 6 000 tonnes. Les fours à chaux sont exploités le plus souvent par des cultivateurs, appelés chaufourniers. Les pierres chapelloises étaient considérées comme dures et de bonne qualité et ont été utilisées notamment pour les constructions à Orléans du pont Royal, de l'église Saint-Paterne d'Orléans ou de la rue de la République. Elles étaient expédiées par bateaux à partir du port de La Chapelle puis par chemin de fer lors du déclin de la batellerie. Aujourd'hui, la plupart des carrières à ciel ouvert ont été remblayées et celles souterraines ont peu à peu été abandonnées puis fermées.

Paysages

Vue de La Chapelle-Saint-Mesmin depuis la rive opposée au XIXe siècle.

Trois unités topographiques et paysagères peuvent être distinguées sur la commune :

  • le plateau de Beauce dont la limite sud est marquée par le coteau qui borde la Loire et qui occupe les deux-tiers nord de la commune. Cette partie haute de la commune présente des altitudes comprises entre 100 et 115 m NGF, avec toutefois la présence d'un petit talweg lié à la rivière des Bois aujourd'hui disparue ;
  • le coteau de la Loire, avec un dénivelé d'une dizaine de mètres, faisant la transition entre Beauce et Val de Loire ;
  • le Val de Loire et sa plaine alluviale présentant une altitude moyenne de 90 m.

Le lit du fleuve est lui-même partagé entre le lit mineur, où l'eau s'écoule en permanence, et le lit majeur, qui fait partie du val de la Bouverie, un petit val agricole, quasiment pas urbanisé, d’une longueur de 4 kilomètres, qui concerne également la commune de Chaingy.

Labellisation patrimoine mondial
Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le , le Val de Loire, dans son cours moyen de Sully-sur-Loire (Loiret) à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire), est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) comme « paysage culturel ». Cette inscription reconnaît au site une « valeur universelle exceptionnelle » fondée sur la densité de son patrimoine monumental, architectural et urbain, l'intérêt du paysage fluvial et la qualité exceptionnelle d’expressions paysagères héritées de la Renaissance et du Siècle des Lumières. Toute altération de cette « valeur » est considérée comme une perte pour la mémoire de l’Humanité. Le préfet de la région Centre, préfet coordonnateur, approuve le plan de gestion pour le Val de Loire patrimoine mondial par arrêté en date du . Trente-cinq communes du Loiret sont concernées, dont La Chapelle-Saint-Mesmin qui a une frange de son territoire inscrite et le reste en zone tampon. La covisibilité présente sur la commune entre l'église et la pointe de Courpain est considérée comme l’une des valeurs identitaires du paysage du patrimoine UNESCO dans l’Orléanais.

Hydrographie

Cours d'eau
Réseau hydrographique de La Chapelle-Saint-Mesmin.

La commune est traversée par la Loire sur 3,788 km. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 4,17 .

Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse le sud du département du Loiret depuis Beaulieu-sur-Loire jusqu'à Beaugency, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. La station hydrométrique la plus proche située en amont de la commune et servant de référence en cas de crue est celle d'Orléans, au droit du pont Royal.

En bord de Loire, les sources de Bellevue, eaux provenant de résurgences de la Loire, du gouffre de l'Île Charlemagne (Saint-Jean-le-Blanc), de l'affleurement de la nappe de Beauce et de nappes souterraines situées dans le sous-sol de la forêt d'Orléans, favorisent une faune et une flore spécifiques.

Au pied du coteau coule parfois un petit ruisseau, le Rollin, qui prend sa source en contrebas du château du même nom, le château de la Source du Rollin, situé en surplomb vers le milieu du val, pour se jeter dans la Loire à l'extrémité du val de la Chapelle à Saint-Ay un peu moins de trois kilomètres plus loin.

Zones humides

Le registre du cadastre de 1812 mentionne plusieurs zones humides (Lieux-dits la Vallée, la Noue, le clos du four, le clos de la Source) mais on en comptait d'autres qui avaient pour noms : mare d'Orentay, mare de la Jaunisse, mare des Dangeaux, mare des Garreaux, la mare du Pigeon Vert.

Une étude de prélocalisation des zones humides a été engagée en sur l'ensemble du territoire du schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la Nappe de Beauce. Sur le territoire de la commune, les zones humides probables sont localisées au niveau du lit majeur de la Loire et en fond de vallon du ruisseau « le Rollin »,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fleury-les-Aubrais à 8 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records FLEURY-LES-AUB. (45) - alt : 119m, lat : 47°55'32"N, lon : 1°54'51"E
Records établis sur la période du 01-04-1975 au 31-12-2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 0,9 3 5 8,7 11,9 13,8 13,5 10,2 7,8 4,2 1,9 6,9
Température moyenne (°C) 4,3 4,8 7,9 10,6 14,3 17,7 19,9 19,8 16,1 12,3 7,6 4,8 11,7
Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,7 12,9 16,3 19,9 23,5 26 26,1 21,9 16,7 11 7,7 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−19
17.01.1985
−13,8
07.02.1991
−13,1
01.03.05
−4,5
11.04.03
−1
05.05.1979
0
05.06.1991
3,1
16.07.1984
4
26.08.1993
0,5
30.09.1988
−4,6
21.10.10
−11
23.11.1993
−12,8
30.12.1985
−19
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17
30.01.02
22,2
27.02.19
24,5
16.03.12
29,7
30.04.05
32
27.05.05
38
29.06.19
41,5
25.07.19
40,4
10.08.03
35
15.09.1982
33,1
01.10.1985
24
01.11.14
19,4
16.12.1989
41,5
2019
Précipitations (mm) 59,4 55,3 51,5 52 74,6 52,9 58,1 58,4 56,3 66,8 68,6 74,9 728,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

La commune est bordée par la Loire sur plus de 5 sentier de grande randonnée GR3 emprunte l’ancien chemin de halage et permet de découvrir de beaux points de vue sur Orléans et la Sologne à partir du parc municipal situé dans les bois. De nombreuses essences (perce-neige, violettes, marguerites...) et une cinquantaine de variétés d'arbres et arbustes sont répertoriées et visibles selon les saisons.

Les bords de Loire offrent à La Chapelle-Saint-Mesmin une grande diversité de paysages et de milieux naturels, dont les plus remarquables sont : la forêt alluviale, les herbiers aquatiques, les grèves et les sources. Grâce à cette diversité de milieux naturels, les bords de Loire chapellois abritent plusieurs stations de plantes rares ou protégées, telles que la gagée des prés, la tulipe sauvage, ou l’herbe Saint-Roch, ainsi que la corydale à bulbe plein.

La ville a engagé en 2008, l'opération « Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages ». Le niveau d’utilisation des herbicides a été fortement réduit depuis plusieurs années pour l’entretien des espaces verts, des forêts, des promenades et des voiries. Le second volet, mis en place à partir du

La commune a obtenu en 2004 le niveau « deux fleurs » au Concours des villes et villages fleuris. Elle dispose de trois parcs municipaux : Parc municipal de la place des Grèves (aire de pique-nique, jeux pour enfants et mini-golf, parc de l'Espace Béraire (1986) et Parc de la Solitude.

Réserve naturelle nationale de Saint-Mesmin
Carte du périmètre de la réserve naturelle nationale Saint-Mesmin.
Pointe de Courpain (à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin).

La réserve naturelle nationale de Saint-Mesmin est une aire protégée faisant partie du réseau des réserves naturelles en France et dont le statut est défini par la loi relative à la démocratie de proximité du . Elle a été créée par décret du . Elle comprend la partie de la vallée de la Loire située dans le domaine public fluvial s’étendant de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et Mareau-aux-Prés, en rive gauche, à La Chapelle-Saint-Mesmin, Chaingy et Saint-Ay, en rive droite ainsi que certaines parcelles cadastrées de la commune de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin. Elle s'étend sur 263 . La zone se superpose pour partie à la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000 et à la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 2 « Île de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et abords ». La variété des milieux a permis le développement d’une flore très riche et diversifiée, avec 558 espèces de plantes supérieures recensées dont trois protégées au niveau national (pulicaire vulgaire, gagée des prés, tulipe sauvage) et cinq au niveau régional (limoselle aquatique, pigamon jaune, corydale à bulbe plein, laîche de Loire, scille d'automne). Il également possible d'observer la céphalanthère de Damas, orchidée rare. Le castor d’Europe a fait son apparition dans la réserve en 1983, à la suite de sa réintroduction en amont de Blois. Nocturne, il se laisse difficilement observer mais les traces de son activité sont nombreuses.

Sites Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de La Chapelle-Saint-Mesmin sont au nombre de deux :

  • la Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire, un site d'importance communautaire (SIC) (Directive « Habitats ») créé le , de 7 120 ,. Il est situé dans la frange sud de la commune. Les bords de Loire de La Chapelle abritent notamment deux espèces protégées : la couleuvre vipérine et l’alyte, surnommé le crapaud accoucheur ;
  • la Vallée de la Loire du Loiret, une Zone de protection spéciale (ZPS) (Directive « Oiseaux ») créée le , de 7 684 sternes naines et pierregarin et de mouette mélanocéphale. Des sites de pêche du Balbuzard pêcheur sont également présents. Le site est également lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrée apivore, du milan noir, de l'œdicnème criard, du martin-pêcheur, du pic noir, de la pie-grièche écorcheur,. Il est situé dans la frange sud de la commune.

Au fil des saisons, on peut aussi apercevoir cygnes, hérons, foulques, balbuzards et entendre les chants des rossignols, hirondelles et fauvettes.

Depuis le début des années 1970, on y observe une augmentation massive de la reproduction du grand cormoran (Phalacrocorax carbo sinensis), espèce protégée, à tel point, qu'un projet d'arrêté préfectoral relatif à la régulation du grand cormoran pour la période 2019-2022 dans le département du Loiret est envisagé contre les dégâts aux piscicultures extensives en étangs et aux peuplements piscicoles sur les eaux. En 2014, l'association Loiret Nature Environnement a dénombré une centaine de cormorans perchés sur l'unique saule de l'île de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin qu'on dénomme pour cette raison l'arbre aux cormorans.

Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Carte des ZNIEFF de la commune et de ses abords.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de La Chapelle-Saint-Mesmin comprend deux ZNIEFF.

L'île de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et abords est une ZNIEFF de type 1, d'une superficie de 50 hectares, s'étendant sur les territoires de deux communes : La Chapelle-Saint-Mesmin et Saint-Pryvé-Saint-Mesmin. Son altitude est de 95 . Cette portion de la Loire est constituée d'une mosaïque d'habitats typiques du lit mineur comprenant des eaux courantes calmes, des milieux pionniers des grèves de vase et/ou de sable, des milieux herbacés, des friches, des boisements pionniers de saules arbustifs, des boisements plus évolués de la saulaie-peupleraie.

La Loire orléanaise est une ZNIEFF de type 2, d'une superficie de 5 458 hectares. Elle s'étend sur 37 communes et se superpose pour la commune à la zone Natura 2000 de nom similaire. Elle correspond à la boucle septentrionale du fleuve. Son altitude varie entre 80 et 135 mètres. Elle se caractérise par un lit mineur largement occupé par des îles et grèves sableuses. Ces milieux soumis au marnage annuel recèlent de multiples habitats plus ou moins temporaires. C'est pratiquement la seule section qui présente des méandres. On observe, sur les basses terrasses, quelques formations sablo-calcaires.

Jardins familiaux
Enclos municipal des jardins familiaux.

Depuis les années 2010, la commune propose la mise à disposition de douze parcelles de 100 jardins familiaux pour les habitants. Par le passé et jusqu'en 1974, un terrain privé (à l'emplacement actuel du concessionnaire automobile situé près de l'autoroute) était mis à disposition de l'association des jardins ouvriers et familiaux.

Rucher pédagogique

Un rucher pédagogique, composé de quatre essaims, a été mis en place en 2016 par la mairie, avec l'aide d'une dizaine d'apiculteurs amateurs locaux, afin d’agir en faveur de la sauvegarde des abeilles et de contribuer à préserver la biodiversité. Les quatre essaims composés chacun d'environ 50 000 abeilles (dont des abeilles noires, espèce locale), peuvent produire annuellement jusqu'à 80 kg de miel. Une sensibilisation est proposée aux enfants des écoles de la commune chaque année au cours des mois de mai et juin. Un pot de miel produit, le miel du dragon, est remis à chaque visiteur.


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Toponymie

Attestations anciennes

Cette paroisse, qui appartenait à l'abbaye Saint-Mesmin de Micy, est mentionnée primitivement sous la forme Villa Berarii en 836 (copie de la fin . Par la suite, elle est attestée au ,; La Chapelle Sainct Mesmin en , en , en et en . Puis La Chappelle Saint Mesmin est attestée en 1536, et enfin La Chapelle Saint Mesmin en 1740 et sur la carte de Cassini au . Sous la Convention, les noms des saints étant bannis, la commune porte brièvement le nom de Roche-sur-Loire ou La Chapelle-Mesmin. On retrouve le nom de La Chapelle Saint-Mesmin en 1801, dans l'arrêté du 5 vendémiaire portant réduction des justices de paix du département du Loiret.

Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. D'après la première mention, le nom primitif devait être *Berarville (Villa Berarii . Par la suite le nom de la chapelle dédiée à saint Mesmin s'est substitué au toponyme d'origine selon un mode usuel en toponymie. La chapelle est consacrée à Maximin de Micy (saint Mesmin l'Ancien), Saint-Mesmin de Micy. Les formations toponymiques La Chapelle + nom de saint sont courantes comme noms de communes et Albert Dauzat en dénombre plus d'une vingtaine dont La Chapelle-Saint-Martin, lieux du Loir et Cher et de Savoie.

Remarque : cappella, diminutif du bas latin cappa, « chape, manteau », désignait spécialement la chape ou manteau de saint Martin, le grand thaumaturge, relique insigne, dont les premiers souverains se faisaient suivre dans leurs expéditions militaires, et sur laquelle se prêtaient les serments. Puis, cappella désigna l'endroit même où dans le palais était conservée la fameuse chape, et enfin ce vocable fut appliqué à tout sanctuaire possédant des reliques; cappella a abouti en ancien français à chapele écrit aujourd'hui « chapelle ».

Écarts, lieux-dits et chemins ruraux

Carte des lieux-dits (hors zone urbaine) de La Chapelle-Saint-Mesmin.

Le fichier FANTOIR 2020 des voies et lieux-dits de La Chapelle-Saint-Mesmin (publié le 2 février 2021) recense pour la commune 328 toponymes et odonymes, se décomposant en 98 lieux-dits et 230 voies : un boulevard, six avenues, 146 rues, cinq places, deux squares, trois routes, 34 impasses, 18 chemins, trois allées, 100 lieux-dits et 10 autres voies.

Les hameaux autour desquels s’est développée l’urbanisation dans les années 1950, subsistent aujourd’hui sous forme de quartiers : les Hauts Champs, Grattelard, Montaut, la Gabellière, la Perrière ou les Muids.

  1. « Villa Berarii en quae dicitur Cappella Sancti Maximini » en 836, dans Gallia Christiana, t. XII, fausse charte des rois Louis le Pieux et Lothaire, forgée par les moines de l'Abbaye Saint-Mesmin de Micy fin Xe siècle ou début XIe siècle. En effet, les titres de propriété originaux ont été détruits par les raids vikings au IXe siècle.
  2. « In Capella Sancti Maximini » avant le , dans Actes de Philippe 1er, no 77, p. 194.
  3. a b et c Denis Jeanson, «  », sur le dictionnaire de toponymie de la région Centre (consulté le ).
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  5. Archives Nationales-JJ 105, no 100, fol. 61 v°
  6. « Sur la route de La Chapelle Sainct Mesmin à Orléans », Archives Nationales-JJ 125, no 61, fol. 34 v°.
  7. Archives Nationales-JJ 234, no 251, fol. 143 v°.
  8. Bibliothèque municipale d’Orléans, Ms 995, fol. 101.
  9. «  », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 144b
  11. Jacques Soyer, Les noms de lieux du Loiret, Paris, éditions Horvath, , 735 ISBN ), p. 491.
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  13. «  », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).


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Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. D'après la première mention, le nom primitif devait être *Berarville (Villa Berarii . Par la suite le nom de la chapelle dédiée à saint Mesmin s'est substitué au toponyme d'origine selon un mode usuel en toponymie. La chapelle est consacrée à Maximin de Micy (saint Mesmin l'Ancien), Saint-Mesmin de Micy. Les formations toponymiques La Chapelle + nom de saint sont courantes comme noms de communes et Albert Dauzat en dénombre plus d'une vingtaine dont La Chapelle-Saint-Martin, lieux du Loir et Cher et de Savoie.

Remarque : cappella, diminutif du bas latin cappa, « chape, manteau », désignait spécialement la chape ou manteau de saint Martin, le grand thaumaturge, relique insigne, dont les premiers souverains se faisaient suivre dans leurs expéditions militaires, et sur laquelle se prêtaient les serments. Puis, cappella désigna l'endroit même où dans le palais était conservée la fameuse chape, et enfin ce vocable fut appliqué à tout sanctuaire possédant des reliques; cappella a abouti en ancien français à chapele écrit aujourd'hui « chapelle ».

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Jeanson
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 144b
  3. Jacques Soyer, Les noms de lieux du Loiret, Paris, éditions Horvath, , 735 ISBN ), p. 491.

Histoire

Préhistoire et protohistoire

Sépulture double dite « la dame de Monteloup », une femme (20 ans) et son enfant - La jeune femme est richement parée de plusieurs colliers comportant plus de deux cents dentales et une centaine de perles en lignite.

En 1856, la grotte du dragon de Béraire, cavité souterraine naturelle apparue au cours de l'Holocène, est découverte par l'archéologue Ernest Pillon.

Au cours du sites préhistoriques (Paléolithique supérieur, culture magdalénienne) sont découverts au lieu-dit Monteloup. Le site a livré des vestiges humains magdaléniens,. Une série d'occupations livre de l'industrie lithique typique du Badegoulien à raclettes, avec des pièces de facture plus récente (Magdalénien). Monteloup est prospecté par l'abbé A. Nouel en 1937, puis par Jacques Allain en 1970. Dans le même temps, Allain prospecte aussi le site badegoulien « Le Coteau », qui est également visité par Guy Richard en 1972,.

Des travaux d'agrandissement d'une cave dans le hameau des Neuf-Arpents réalisés en 1988 ont en particulier mis au jour une double sépulture datant du néolithique : « La Dame de Monteloup », une femme d'une vingtaine d'années tenant contre elle un enfant de dix-huit mois. Les riches parures retrouvées sur son corps révèlent son honorabilité ou son niveau de richesse ainsi que l'existence probable d'une coutume funéraire.

Antiquité

Au début de notre ère, sur l'emplacement actuel de l'église saint-Mesmin, se tenait une villa gallo-romaine appartenant à un dénommé Béraire (Villa Berarii). Cette villa surplombait la falaise dans laquelle se trouve la grotte du dragon de Béraire. La Chapelle-Saint-Mesmin était probablement traversée par la voie gallo-romaine reliant Orléans (Cenabum) à Tours (Caesarodunum) par la rive droite de la Loire et qui figure sur la table de Peutinger.

La rue du Coin Chaud a livré d'anciennes carrières comblées avec des matériaux de l'époque gallo-romaine.

Moyen Âge

Vue d'une partie du chantier de fouilles archéologiques des Chesnats en mai 2012.

Des fouilles effectuées en 1990 dans le périmètre de l'ancien cimetière de l'église ont mis au jour de nombreuses sépultures d'époque mérovingienne (notamment sous la .

Des fouilles archéologiques préventives, en 2009 dans le quartier dit les Chesnats, ont permis la mise au jour de vestiges d'un village du haut Moyen Âge, véritable réserve à grains, prenant sa source à l'époque gallo-romaine (du . Ce site archéologique est considéré actuellement comme l'un des plus importants en France pour cette période (des dizaines de milliers de vestiges immobiliers ont été découverts).

La légende veut qu'aux environs du Mesmin l'Ancien, qui établit un monastère à Micy, de l'autre côté de la Loire, y combattit un dragon à Béraire (premier nom du village), donnant son nom à ce lieu. À sa mort, saint Mesmin se fait ensevelir dans la grotte située sous la Villa Berarii (Béraire). Cette grotte devient un lieu de pèlerinage jusqu'à son oubli. Un cimetière d'époque mérovingienne est implanté à partir du .

Temps modernes

| ]

Au . En 1616, on compte 185 feux ce qui correspond à environ 832 habitants.

La qualité de bourg ligérien implique que la Loire est une voie de communication aussi sollicitée que la route. Le village est peuplé majoritairement de vignerons qui produisent principalement un vin rouge de table : l'Auvernat, issu du cépage pinot noir.

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Église et berge de Loire (Aignan-Thomas Desfriches, 1760)

De la préhistoire jusqu'au milieu du navigation et de transport de marchandises et de personnes. Le dessin ci-contre au crayon noir d'Aignan-Thomas Desfriches, daté de 1760, représentant deux bateaux à grande voile rectangulaire, témoigne de l’activité de la marine de Loire au piautre placé sur sa fourche. À gauche deux femmes chargées de ballots et une fillette empruntent le chemin escarpé joignant la grève du fleuve à l'église qui le domine.

L'assemblée des habitants, composée des chefs de familles du village et représentée par le syndic, Guillaume Rouilly, qui organise la levée des impositions et gère les dépenses dues aux travaux. L'assemblée électorale du , présidée par Sylvain Dubois, procureur fiscal dépendant de la justice seigneuriale de l'abbaye de Micy, est chargée d'élire les députés et de rédiger les cahiers de doléances faisant suite à la convocation des États généraux de 1789 par .

Révolution française et Empire

Le décret de l'Assemblée constituante de 1789 décide « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ». La municipalité de La Chapelle Saint Mesmin est rattachée au canton de La Chapelle Saint Mesmin et au district d'Orléans. Jacques Deshayes, vigneron, devient le premier maire de la commune (sont élus avec lui cinq conseillers, un procureur et douze notables). Un décret de déchristianisation est promulgué et le mot saint est banni. La Chapelle Saint-Mesmin devient Roche-sur-Loire ou La Chapelle-Mesmin. L'église, fermée la même année, restera sans prêtre jusqu'en 1802. Le premier président élu du canton est François Boucher, un Chapellois. La Chapelle-Saint-Mesmin est alors rattachée au Canton d'Ingré et à l'arrondissement d'Orléans par arrêté du 9 vendémiaire an X (

La vie municipale s'organise. Une école primaire est établie dans la commune en . Une Garde nationale composée de volontaires est créée, à La Chapelle, afin de « préserver les villes contre les ennemis au dehors et les prémunir contre les fléaux du dedans ».

Un décret préfectoral en date du 16 thermidor an VIII () nomme maire François Bigault, qui habite non pas La Chapelle mais Saint-Jean-de-la-Ruelle. La même année, la commune est rattachée au canton d'Orléans-Nord-Ouest, un nouveau canton formé entre autres des communes de l'ancien canton d'Ingré.

Progressivement, les vignerons sacrifient la vigne au profit de la polyculture désormais plus rentable. Dans son ouvrage Topographie de tous les vignobles connus paru en 1816, l'œnologue français André Jullien dresse un état des lieux du vignoble orléanais. Parmi les vins rouges dits de première classe, sont répertoriés les vignobles chapellois. L'ouvrage Guide pittoresque du voyageur en France confirme qu'en 1838 le vin rouge chapellois fait partie des meilleurs crus locaux.

Époque contemporaine

Milieu du | ]

La première mairie est édifiée en 1831 à l'emplacement de l'ancien cimetière (entre l'église et la place du bourg). La seconde est construite en 1854 également place du bourg. En 1844, le petit séminaire du diocèse d'Orléans est édifié dans le parc du château des Hauts. Il sera complètement achevé en . À cette époque, on compte, sur la Loire, quatre moulins flottants servant à moudre le blé ainsi qu'un bac permettant de « passer » le fleuve. Faisant suite à la crue de la Loire du , la ferme de la Bouverie (limite de Chaingy) est saccagée ,,.

L'arrivée du chemin de fer en à La Chapelle fait progressivement disparaitre la viticulture et la batellerie, puis cesser, après quelques semaines, leurs activités. La commune commence à tourner le dos à la Loire, ce qui accentue le basculement des activités vers le nord-est de la commune.

Vers 1850, environ 70 % de la population active est concernée par la viticulture. Le vin local, précoce et de bon gout, est alors considéré comme l'un des principaux crus de l'Orléanais.

Jusqu'à leur disparition en 1851, une dizaine de bateaux à vapeur, d'un tirant d'eau de 21 centimètres, assuraient la liaison entre Nevers et Nantes et pouvaient transporter jusqu'à 150 passagers.

Inauguration de la grotte du dragon (gravure de Charles Pensée-1858).

En 1856, faisant suite à la crue de Loire de début du mois de juin qui a submergé de nouveau les levées de Vaussoudun et de la Bouverie, l'entrée de la grotte du dragon est retrouvée par l'archéologue Ernest Pillon. Elle sera inaugurée le .

En 1863, un orchestre d'harmonie est fondé au sein du corps de sapeurs-pompiers de la commune qui sera remplacé en 1878 par l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin.

Le , une énorme inondation recouvre à nouveau le val.

Guerre franco-allemande de 1870

Après l'entrée des troupes bavaroises à Orléans, le , La Chapelle-Saint-Mesmin est occupée à partir du . Faisant suite à l'armistice signé par le gouvernement provisoire le , les troupes d'occupation imposent à la commune le paiement d'une contribution de 4 635 francs avant le . Craignant le retour des troupes, la municipalité parvient finalement à réunir la somme de 2 000 francs qu'elle remet à l'autorité d'occupation vers le . Faisant suite à une nouvelle exigence de la troupe, le maire parvient à faire annuler cette seconde contribution et il est décidé qu'une partie de la somme prélevée sur les habitants soit reversée aux plus nécessiteux. Entre le et le , neuf conscrits chapellois meurent au combat.

Troisième République

Après les ravages causés par le phylloxéra en 1878, un puceron ravageur de la vigne, très peu de replantations sont entreprises. Les vignerons deviennent minoritaires et laissent la place aux « cultivateurs propriétaires ». En 1896, ces derniers représentent plus de la moitié de la population active. En 1931, ils ne seront plus que 43 %, en 1936 seulement 34 %, en 1954 : 14 % et en 2017 : 0,1 % (cinq agriculteurs).

Jusqu'à la fin du .

En , le centre de la commune est raccordé au réseau d'électricité.

Début du | ]

Le , la crue de la Loire, qui atteint la cote de 5,75 mètres, envahit les bois et le chemin de halage. En novembre de la même année, la commune se voit attribuer une nouvelle pompe à incendie qui est remisée dans le local est de la mairie. La précédente pompe sera attribuée en 1910 par la commune au  régiment d'artillerie stationné dans la commune.

En 1911, faisant suite au vote de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, l’allée des Tilleuls, propriété de l’ancien petit séminaire, fait l’objet d’un classement dans le domaine communal. La salle des fêtes, les logements de l’asile Sainte-Anne, le presbytère et la chapelle Sainte-Anne sont attribués à la commune.

La commune compte 178 mobilisés entre les années 1914 et 1918. Dès le mois d', le petit séminaire sert d'ambulance (poste de secours) pour les militaires hindous blessés. Début 1917, le château des Hauts est transformé en hôpital temporaire pour la , déclarés morts pour la France sur 55, figurent sur le monument aux morts de la commune.

Le passeur de Loire muni de sa bourde.

Début 1921, le bac du passeur de Loire cesse son activité qui renaitra durant l'occupation à la suite de la destruction par les bombardements alliés des ponts sur la Loire. Il subsistera jusqu'au début des années 1950.

La culture principale à cette époque reste la vigne (Gris-meunier, Noah, Othello) mais on produit également du blé, de l'avoine, de l'orge, des pommes de terre, des asperges.

Aux alentours de 1930, l'Annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie une soixantaine d'artisans-commerçants.

En 1933, la commune est complètement raccordée au réseau d'électricité. En 1939, le premier château d'eau (rue de Beauvois) est édifié et les travaux du réseau d'adduction d'eau sont achevés en 1940. Un second château d'eau édifié en 1961 (rue des Auvernais) et une station de pompage implantée à Gouffault (Les Muids) en 1985 compléteront le réseau.

Seconde Guerre mondiale

Début , devant la crainte de l'avancée allemande jusqu'à Paris, la commune sollicitée par la préfecture du Loiret, accueille, pendant ce qu'on a appelé la drôle de guerre, une soixantaine de fillettes originaires de la ville de Fontenay-sous-Bois. Après la débâcle de , faisant suite à l'invasion des troupes allemandes par le Nord de la France, c'est le début de l'exode en juin. La commune est traversée par des flots de réfugiés venant du Nord, de l'Est puis de la région parisienne. À partir du 12 ou , la panique s'empare des habitants qui souhaitent se réfugier au sud de la Loire. Au retour, de nombreuses maisons ont souffert. Beaucoup de poules et de lapins ont disparu mais le bétail s'est regroupé près de quelques fermes.

Après la signature de l'armistice du 22 juin 1940, les troupes allemandes s'installent dans certaines maisons inoccupées. La Kommandantur est en particulier au 7, allée des Tilleuls. Une trentaine de ballons captifs, maintenus dans les airs par des câbles, en bord de Loire au sud-ouest de la commune, empêchent tout survol aérien et protègent le transformateur électrique du hameau de Fourneaux (à Chaingy). À partir de l'année 1943, de nombreux jeunes Chapellois sont envoyés en Allemagne par le service du travail obligatoire (STO).

Le , une bombe est lâchée par une importante formation de bombardiers se dirigeant vers la ville de Stuttgart en Allemagne. Celle-ci explose au niveau de la rive sud de la Loire et souffle la plupart des vitraux de l'église Saint-Mesmin. Le village est libéré le par les GI américains. Peu après des membres des FFI sont chargés de surveiller la rive opposée de la Loire. Le

Depuis 1945

Après l'implantation d'un hôpital militaire américain en 1951 (the 34th hospital) dans les locaux de l'ancien petit séminaire et sa fermeture en 1967, à la suite du départ de la France du commandement intégré de l'OTAN, l'urbanisation de la commune s'accentue au cours des Trente Glorieuses : de nombreux lotissements et ensembles immobiliers de logements sont réalisés. La construction de l'école du bourg (appelée aussi école de la route puis de la rue d'Ingré, actuellement École Jean-Vilar) en 1952 permet de répondre plus efficacement à la scolarisation des 400 enfants de la commune.

Avec l’installation de l’usine Michelin en 1950, sont érigés divers ensembles d’habitation : la petite cité Michelin, puis le lotissement des Oiseaux pour le personnel Michelin (en 1953), puis celui de la Noue (en 1954). En 1963, la « maison de campagne » de la Barre de l’Ange (bâtie avant 1850) est remplacée par une résidence. Au nord de la RN 152, les résidences du Levereau et du Prieuré sont respectivement bâties en 1963 et 1968-1971. Puis de nombreux lotissements sont construits : rue de Monteloup (1960) ; les Hauts du Bourg (1965), le domaine de Monteloup (1965- 1973), le Paradis (1973), deux lotissements au grand Courant et vers l’Ardoise (1974-1977), le Moulin de Bel-Air (1975-1977), les Montaux (à partir de 1976), rue d’Orentay (1977), clos du Four (1977).

Avec le développement du secteur secondaire dans les années 1950, le nombre d’exploitations agricoles diminue fortement. En 1951, malgré la création de l'appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure (VDQS) « vins de l'Orléanais » (Orléans (AOC)), s'étendant sur 25 communes autour d'Orléans dont La Chapelle-Saint-Mesmin, la viticulture poursuit son déclin. En 2021, il ne subsiste aucun vignoble notable sur le territoire de la commune.

À partir des années 1960, La Chapelle évolue progressivement vers le secteur tertiaire. Ces changements entrainent des transformations radicales dans les domaines sociaux, démographiques et géographiques. Ils annoncent une inexorable mutation identitaire.

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Héraldique

Sur proposition des Archives départementales du Loiret, les armes de La Chapelle-Saint-Mesmin, adoptées par le conseil municipal en 1977, se blasonnent ainsi :

D'azur à la croix componée d'argent et de gueules de neuf pièces, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or.


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  1. «  », sur L'Armorial (consulté le ).

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La Chapelle-Saint-Mesmin dans la littérature

Découvrez les informations sur La Chapelle-Saint-Mesmin dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

1838 autres localités pour la Centre-Val de Loire

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