Amboise
Localisation
Amboise : descriptif
- Amboise
Amboise est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire dans l'arrondissement de Loches en région Centre-Val de Loire. Située sur les bords de la Loire, la cité doit sa renommée au château d'Amboise qui la domine, à la tour de l'Horloge, à l'église Saint-Denis, au château du Clos Lucé où vécut et s'éteignit Léonard de Vinci, au domaine-royal de Château-Gaillard construit par Charles VIII en 1496 (dont les jardins aménagés par Pacello da Mercogliano), à la Maison des Pages de Camille Aubaude et à la pagode de Chanteloup
Son nom est aussi attaché à la sanglante « conjuration d'Amboise » de mars 1560. C'est l'une des onze communes viticoles de l'aire d'appellation d'origine contrôlée (AOC) « touraine-amboise ». Amboise est située dans le périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Géographie
Amboise s'étend, pour l'essentiel, sur la rive sud de la Loire, à un endroit où le fleuve se sépare en deux bras. Il enserre une île (dénommée île Saint-Jean, en souvenir d'un prieuré malmené par les crues, Grande-Île ou Île-d'Or), qui fait partie du territoire communal.
La ville est protégée des crues de la Loire, au sud, au nord, à l'ouest et à l'est par de très puissantes digues situé à côté du port (promenade du Mail, en forte surélévation par rapport aux premières maisons). Le faubourg établi sur la vaste île fut cantonné dans sa partie la plus élevée et défendu des hautes eaux par une digue (1780).
La cité ancienne est surplombée par le plateau sur lequel est établi son château.
Amboise s'est développée au nord de la Loire, avec le quartier de la gare, mais également au sud où en 1946, la commune a absorbé celle voisine de Saint-Denis-Hors.
Paris se trouve à 230 km.
Lieux-dits et écarts
Communes limitrophes
Lussault-sur-Loire, Saint-Martin-le-Beau, Dierre, La Croix-en-Touraine, Civray-de-Touraine, Souvigny-de-Touraine, Saint-Règle, Chargé, et du côté nord de la Loire : Nazelles-Négron, Pocé-sur-Cisse.
Nazelles-Négron | Pocé-sur-Cisse | Chargé | ||
Lussault-sur-Loire | N | Souvigny-de-Touraine, Saint-Règle | ||
O Amboise E | ||||
S | ||||
Saint-Martin-le-Beau | Dierre, La Croix-en-Touraine | Civray-de-Touraine |
Hydrographie
La commune est bordée sur son flanc nord-ouest par la Loire (4,23 Amasse (4,045 ,.
Le cours de la Loire s'insère dans une large vallée qu'elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d'années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon du Val de Loire orléanais, qui court entre la sortie de Sully-sur-Loire (Loiret et la sortie de Nazelles-Négron, dont la station hydrologique de référence la plus proche est située à Blois. Le débit mensuel moyen (calculé sur 156 ans pour cette station) varie de 118 ,.
Sur le plan piscicole, la Loire est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).
L'Amasse, d'une longueur totale de 29,2 Pontlevoy en Loir-et-Cher et se jette dans la Loire à Amboise, dans le bourg, après avoir traversé 7 communes. Sur le plan piscicole, l'Amasse est également classée en deuxième catégorie piscicole.
Six zones humides ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des Territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « l'étang de la Pagode de Chanteloup », « l'étang de l'Herpinière », « l'étang de la Janvrie », « l'étang du Pâlis », « l'étang de la Quantinerie » et le « Val de Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »,.
Voies de communication et transports
Transports doux
L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d'« Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui traverse Amboise en reliant Saint-Nazaire à Constanţa. C'est la plus célèbre véloroutes européennes, longue de 3 653 Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.
Réseau TER Centre-Val de Loire et Intercités (Trains)
La gare d'Amboise est aujourd'hui desservie par des trains TER Centre-Val de Loire et Intercités entre Tours, Blois, Orléans et Paris-Austerlitz.
Réseau régional Rémi (Autocars)
Géré par la région Centre-Val de Loire et exploité par Transdev Touraine, le réseau Rémi permet de relier Amboise a de multiples communes via les lignes C, TA, TB et LMC.
Réseau Le Bus (Autobus)
Le Bus est le nom de la navette mise en place par la mairie d’Amboise. Elle circule tous les jours et dessert différents quartiers d’Amboise ainsi que la commune limitrophe de Nazelles-Négron.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,3 | 2,2 | 4,1 | 6,1 | 9,6 | 12,7 | 14,3 | 14,2 | 11,1 | 8,9 | 5,1 | 2,7 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,6 | 8,5 | 11,2 | 14,8 | 18,2 | 20,1 | 20 | 16,6 | 12,9 | 8,2 | 5,4 | 12,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 9 | 12,9 | 16,3 | 20 | 23,7 | 25,9 | 25,9 | 22 | 17 | 11,4 | 8 | 16,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−11,9 07.01.09 |
−13,1 07.02.12 |
−10,8 01.03.05 |
−2,5 06.04.21 |
0,3 07.05.1997 |
3,8 01.06.06 |
6,5 13.07.1993 |
6,6 26.08.18 |
3,6 25.09.02 |
−3,6 30.10.1997 |
−8,8 30.11.10 |
−11,7 30.12.1996 |
−13,1 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,2 16.01.20 |
23,4 27.02.19 |
25,6 31.03.21 |
29,4 30.04.05 |
31,7 27.05.05 |
37,9 29.06.19 |
41,4 25.07.19 |
40,3 10.08.03 |
35,5 14.09.20 |
28,1 02.10.11 |
22,3 07.11.15 |
18,4 07.12.00 |
41,4 2019 |
Précipitations (mm) | 62,3 | 53,6 | 49 | 51,2 | 60,6 | 54,9 | 55,2 | 52,9 | 54,5 | 70 | 70,9 | 75,9 | 711 |
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Toponymie
Le nom d'Amboise serait une composition de deux éléments celtiques. Le préfixe -amb serait issu du gaulois -ambi signifiant : « autour de » ou même « alentour » ou bien « des deux côtés », que l'on retrouve dans le nom du roi légendaire gaulois des Bituriges Cubes : Ambi-catos ou Ambi-gatos qui veut dire, « celui qui se bat des deux côtés », et même dans le mot français, ambassade, amb-assade. Quant au suffixe -oise, il serait issu de l'hydronyme celtique -isara signifiant : « l'impétueuse » ou « la rapide ». Cet hydronyme est également à l'origine de la rivière de l'Oise ou de l'Isère, notons par ailleurs qu'il est apparenté au latin -aes et -asilus. Le sens « entre deux eaux » pourrait être une déformation de l'originel due au temps, mais l'on retrouve bien l'élément de localisation puis l'élément de l'eau.
Histoire
Préhistoire
L'éperon des Châtelliers, sur lequel est bâti le château d'Amboise, recèle un des plus importants sites néolithiques chasséens du Val de Loire, découvert lors de fouilles effectuées par A. et S. Högström entre 1954 et 1957. On y découvrit en particulier une idole féminine remarquable.
Protohistoire et Antiquité : le plateau des Châtelliers
Le site des Châtelliers est occupé en continu durant la Protohistoire et l'Antiquité. Il est documenté par plus d'une quarantaine d'opérations archéologiques,,.
Les fouilles ont mis au jour des occupations de l'Âge du bronze, dont un dépôt rituel de la fin de la période, anciennement considéré comme relevant d'un atelier de fondeur,. Un premier rempart de terre délimite une zone de 8 ha sur l'éperon, cet aménagement date peut-être de cette période ou du Néolithique,,.
Au second Âge du fer, l'éperon est occupé par l'oppidum des Châteliers de 50 ha, fermé par un rempart gaulois de terre. À la fin de la période, le site pourrait correspondre au chef-lieu du peuple des Turones avant son transfert à Caesarodunum (Tours).
Durant le ainsi que des monuments publics, en particulier un sanctuaire occupé au moins dès la deuxième moitié du ,,. Le site semble déserté après le Sulpice-Sévère rapporte toutefois la destruction d'un sanctuaire par Martin de Tours (saint), vers 374, lors de sa campagne d'évangélisation de la Touraine :
- « Dans le bourg d'Amboise (c'est-à-dire dans le vieux château, maintenant habité par un grand nombre de moines) on voyait un temple d'idoles élevé à grands frais. C'était une tour bâtie en pierre de taille, qui s'élevait en forme de cône, et dont la beauté entretenait l'idolâtrie dans le pays. Le saint homme avait souvent recommandé à Marcel, prêtre de cet endroit, de la détruire. »
- « Étant revenu quelque temps après, il le réprimanda de ce que le temple subsistait encore. Celui-ci prétexta qu'une troupe de soldats et une grande foule de peuple viendraient difficilement à bout de renverser une pareille masse de pierres, et que c'était une chose impossible pour de faibles clercs et des moines exténués. Alors Martin, recourant à ses armes ordinaires, passa toute la nuit à prier. Dès le matin s'éleva une tempête qui renversa le temple de l'idole jusque dans ses fondements. Je tiens ce fait de Marcel, qui en fut témoin. »
L'agglomération se développe sans doute ensuite sur le coteau opposé au promontoire, par-delà le marais de l'Amasse (qui a donné son nom à la ville), aux alentours de l'actuelle église Saint-Denis.
Le lieu est connu sous les noms d'Ambatiensis vicus au Sulpice-Sévère, Dialogii, III, 8, 4), d'Ambaciensis vicus (Grégoire de Tours, Historia Francorum, II, 35 et X, 31) et d'Ambiacensis vicus au .
Moyen Âge
Au début du Francs saliens, catholiques, dirigés par Clovis, qui occupaient le nord de la Gaule, et les Wisigoths, ariens, dirigés par , qui en occupaient le grand Sud-Ouest français. Pour tenter d'y mettre fin, le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand, écrivit des lettres aux deux protagonistes pour les convaincre de trouver un accord. Cette démarche aboutit en 504 à une rencontre entre les deux rois qui se déroula sur ce qui était à l'époque l'île Saint-Jean (devenue maintenant l'île d'Or). Les deux rivaux se promirent une alliance éternelle qui demeura lettre morte, puisque le différend ne fut réglé que par la mort d'Alaric bataille de Vouillé en 507. En 546, le seigneur d'Amboise était saint Baud, évêque de Tours, sans que l’on sache au juste la nature de son lien de dépendance au roi . Ensuite, on ne dispose plus d'informations historiques jusqu'au milieu du IXe siècle.
En 840, au cours des raids vikings, les ponts de bois qui traversaient la Loire furent détruits. Le château fut à nouveau ravagé par les hommes du Nord en 853, puis en 878. Dans le dernier quart du Aelindis reçut en dot de ses oncles Adalard (Adalardus), archevêque de Tours de 875 à 890 et Rainon (Regino), évêque d’Angers, le fief d'Amboise, lors de son mariage avec Ingelger, vicomte d'Angers. Vers 878, à la demande des deux prélats, le Bègue fit relever et fortifier le château et reconstruire les ponts. À cette époque le territoire d'Amboise était divisé en trois seigneuries dont la plus importante (La Maison consulaire) était celle attribuée à Ingelger. La seconde seigneurie (dite de la Tour) appartenait à d'Amboise, père d' d'Amboise, futur trésorier de l'abbaye Saint-Martin de Tours. La troisième seigneurie (dite de la Motte). Ces trois seigneurs s'opposaient fréquemment, ce qui n'était guère favorable au développement de la ville d'Amboise. Très occupé à rétablir la paix dans la région, Ingelger confia Amboise à Robert, fils de Haimo, un homme puissant qui lui était fidèle et qui possédait une partie de la forteresse par droit héréditaire.
Durant la période allant de 878 à 1107, les deux principales seigneuries d'Amboise cohabitèrent :
- au château, les comtes d'Anjou descendants d'Ingelger : Foulques , et Foulques Nerra ;
- au bourg, les descendants d'Haimon de Buzançais : Sulpice Ier dit mille boucliers, Robert, Archambaut et son frère Sulpice II.
Au retour de son pèlerinage en Terre Sainte, Foulques Nerra confia la garde du château à Lisois dont il avait apprécié l'intelligence et le courage à ses côtés. Lisois épousa Hersende de Buzançais, fille d'Archambaut et nièce de Sulpice, réunissant ainsi château et bourg et créant la maison d'Amboise.
Après la mort d' Plantagenêt (1133-1189), seigneur d'Anjou et roi d'Angleterre et profitant que Richard Cœur de Lion soit retenu prisonnier par l'empereur germanique capturé lors de son retour de la troisième croisade, Philippe Auguste intrigue avec Jean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion, et, se fait donner Amboise.
En 1429, Jeanne d'Arc passa par Amboise alors qu'elle se rendait à Orléans.
Renaissance
L'histoire de la ville se confond pour l'essentiel avec celle de ses châteaux : le château royal où réside la cour du roi Charles VIII puis de , le château du Clos Lucé, où vécut Léonard de Vinci et le domaine-royal de Château-Gaillard, demeure du maître Pacello da Mercogliano, architecte des jardins des trois rois de la Renaissance. Très attaché à la vieille forteresse où il avait passé sa jeunesse, Charles VIII avait décidé la métamorphose du château royal au lendemain de son mariage avec Anne de Bretagne. Louis XII et, surtout, , arrivé au château d'Amboise à l'âge de quatre ans y donnera de nombreuses fêtes, en poursuivirent les aménagements du logis Renaissance.
- En 1434 : Louis d'Amboise ayant été compromis dans un complot contre de La Trémoille, favori de Charles VII, la seigneurie d'Amboise est confisquée et réunie à la couronne.
Ce fut sous les successeurs immédiats de Charles VII, Louis XI et Charles VIII que le château reçut ses principaux accroissements.
- En 1461, Louis XI qui aimait beaucoup se voir derrière de solides murailles en faisait volontiers sa résidence, mais économe, il ne se mettait guère en frais pour embellir les lieux. Il y fonda l'ordre de chevalerie Saint Michel le .
- Mais à partir de 1483 Charles VIII, jeune et brillant, que les spectacles de l'Italie avait passionné pour les arts, changeait sans regret l'or des coffres de son prédécesseur en murailles et tourelles. Le château devint alors un des plus précieux monuments de la France ancienne.
- Admiratif de la Villa Poggio Reale de Ferdinand le Catholique à Naples, Charles VIII souhaita disposer d'une résidence comparable à Amboise. C'est ainsi qu'à son retour de la première guerre d'Italie en 1496, il fit édifier le logis royal de Château-Gaillard et les Jardins du Roy qu'il confia à la main de l'architecte napolitain Fra Giocondo et à Pacello da Mercogliano maître jardinier.
- En 1516, met à la disposition de Léonard de Vinci le Clos-Lucé pour lui permettre de travailler en toute quiétude à ses projets. De Vinci a fini de peindre La Joconde à Amboise. Le nom de la ville est d’ailleurs mentionné sur la fiche d’information de l’œuvre au musée du Louvre. Il y demeurera jusqu'à sa mort en 1519.
- En 1518, le baptême du dauphin, François de France, fils aîné de François . Le mariage de II de Médicis et de Madeleine de La Tour d'Auvergne, descendante de Louis IX, fut célébré à Amboise le .
- En 1539, , qui traversa la France du sud au nord, est hébergé au château, quand un incendie se déclare dans la tour Heurtault, où il logeait. Celle-ci fut détruite, mais l'empereur est sauf.
- En 1560 y eut lieu la conjuration d'Amboise qui annonçait les guerres de Religion et dont les conciliabules pour la déjouer se tinrent au Domaine royal de Château Gaillard.
- Le y fut rendu la paix d'Amboise, qui accorda aux calvinistes la liberté de conscience.
Période moderne
Au péage sur la Loire à Amboise.
Amboise est chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Période contemporaine
Seconde Guerre mondiale
Pendant la bataille de France, à partir de fin mai 1940, Amboise devient le point de passage d'un flot continu de réfugiés fuyant l'avancée ennemie, bientôt suivis par les soldats français qui se replient. La solidarité des habitants s'organise autour de la Croix-Rouge, permettant d'offrir de l'assistance aux plus fragiles et de servir jusqu'à 50 000 repas par jour.
Après la chute de Paris le 10 juin, le haut commandement militaire tente d'établir une ligne de résistance sur la Loire. Les 16 et 17 juin, des avions ennemis bombardent la cité et détruisent notamment la gendarmerie. Le 17 juin à 16 régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), qui s'est retiré jusque-là en bon ordre, et quelques autres éléments.
Les premiers dommages importants sont causés le 18 juin par une erreur de tir de la batterie française de 155 installée à Chanteloup : un obus destiné aux assaillants incendie le pavillon de Penthièvre du château qui est totalement détruit. En empruntant la partie nord du pont restée intacte, les Allemands s'installent sur l'île d'Or et dirigent un feu intense sur les défenseurs réfugiés dans le château. Des salves de l'artillerie française infligent des pertes considérables aux convois allemands, mais ne peuvent empêcher le franchissement par bateaux de la Loire en amont, à hauteur de Chargé. Malgré la résistance acharnée de ses défenseurs, la ville tombe le 19 juin en fin d’après-midi.
Les dégâts infligés par les combats touchent essentiellement le château et les bâtiments alentour dans la ville et sur l'île d'Or : la chapelle Saint-Hubert est gravement atteinte, toitures éventrées, tours et terrasses criblées d'impacts, plusieurs habitations très endommagées. Dès le 20 juin, les Allemands installent un pont de bateaux, remplacé en juillet par une passerelle en bois et un bac. Pendant l'Occupation, un camp de 600 soldats prisonniers est installé au lieu-dit « la Patte d’Oie »,.
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- Robert Vivier, Touraine 39-45, CLD, 1990.
Héraldique
|
Les armes d'Amboise se blasonnent ainsi : Palé d'or et de gueules de six pièces, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or |
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