Verdes

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Verdes : descriptif

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Verdes

Verdes est une commune historique du nord du Loir-et-Cher (région Centre-Val de Loire), reléguée au statut de commune déléguée depuis 2016 et la fusion administrative avec 6 de ses communes voisines afin de créer la commune nouvelle de Beauce la Romaine, dont le chef-lieu se trouve à Ouzouer-le-Marché.

Géographie

Lieux-dits et écarts

  • Le Mesnil, Villervault, Mézières, Lierville.

Hydrographie

  • Rivière l'Aigre.

Toponymie

Le nom de la ville, en l'absence de toute origine attestée, pourrait être dérivé de la couleur verte en latin (viridis) / italien (verde) évoquant la vallée de l'Aigre.

  1. Daniel Jalmain, « Verdes », dans [collectif], Agglomérations secondaires antiques en Région Centre (supplément n° 17 à la Revue archéologique du Centre de la France), lire en ligne), p. 189.

Histoire

Antiquité

Les thermes à Verdes (dessin Arcisse de Caumont, Abécédaire d’archéologie de Rouen).

Verdes dite la Romaine fut il y a deux mille ans la principale cité de la région. Les photos aériennes visibles à la mairie (Photos Claude Leymarios et Daniel Jalmain) nous prouvent l'existence d’une cité préhistorique, gauloise, romaine (jusqu'aux invasions barbares) et mérovingienne.

La cité romaine (agglomération secondaire antique) a été redécouverte par hasard en 1856, par un paysan qui défrichait son exploitation. L'ensemble, basilique, forum, palestre (photos Daniel Jalmain 1976) est un site protégé par le Service Régional d’Archéologie (SRA) avec la chaussée-digue romaine, à l’extrémité Ouest du lac en limite du grand chemin. Les Romains érigèrent cette chaussée-digue en grand appareil et aménagèrent un étroit passage vouté pour l’écoulement de l’Aigre, avec en aval, des coulisses (vannes) pour élever le niveau de l'eau et former une vaste retenue.

L’étang, en partie creusé artificiellement dans le marécage de part et d’autre du lit de la rivière, s’étendait jusqu'à la ferme actuelle de Monchaux, sur une longueur de 1,6 km ; sa largeur pouvait atteindre 150 m, sur une profondeur de 3 à 4 m. Sa superficie avoisinait les 23 ha. Cette protection infranchissable explique en partie le développement de la cité gallo-romaine. Il a été asséché en 1851 pour éviter « les fièvres » genre de paludisme autochtone, que l'on pensait dû au « mauvais air » des eaux stagnantes des marais, alors que la cause en était la pullulation des moustiques. Une légende rapportée par l'abbé Bordas, historien du Dunois, rappelle que vers 596, l'eau de l’étang se serait échauffée et que le flot bouillait tellement qu’il a rejeté sur son rivage des poissons cuits.

Les thermes furent découverts en 1857 et publiés par M. du Faur De Pibrac, délégué de la société historique et archéologique de l'Orléanais. Il a écrit un mémoire essentiel sur le sujet en décrivant une vaste mosaïque de 90 m2 appartenant à cet établissement de bains et datée du IIe siècle (fin de la période Antonine selon Me Blanchard-Lemée qui a étudié aussi la mosaïque de Marboué). Sa conservation étant mal assurée, en 1905, M. Florence, historien du Loir-et-Cher, fit transporter au musée de Blois un important morceau de 11 m2. Constitué de tesselles noires et blanches, il représente un labyrinthe, seule représentation connue dans la région pour cette époque.

En suivant la route de Tripleville, sur le site de « la Méraudière », Henri Lée, un fouilleur amateur local, aurait fouillé et identifié, en 1926, une « tremperie de lupins » (trempage de graines de lupin).

Moyen Âge

Ancien régime

La très grande quantité de silex taillés, de monnaies, d'armes, d'objets en bronze, trouvés au hasard dans les champs, dispersés dans les musées des villes voisines, les croquis de M. De Pibrac exécutés au moment de la découverte des thermes, nous prouvent l'importance de cette ville que fut Verdes ; installée au bord de l'Aigre et au croisement de deux grandes voies, Chartres-Blois et Le Mans - Châteaudun – Meung-sur-Loire et Beaugency.

Le grand nombre d’auberges-relais en est la preuve, ainsi que la chaussée-digue romaine (construite à l’emplacement d’un gué sur l'Aigre) qui permettait la traversée du dangereux marais et qui a créé le plus important étang du Dunois, malheureusement asséché depuis plus d’un siècle et demi.

Le château de Lierville, château de l'amiral De Coligny, nous rappelle les guerres de Religion.

Époque moderne

Depuis 2016

En 2016, Verdes fusionne avec six de ses communes voisines, à savoir Ouzouer-le-Marché, La Colombe, Membrolles, Prénouvellon, Semerville et Tripleville, pour ainsi former la commune nouvelle de Beauce la Romaine.

  1. «  », sur persee.fr (consulté en ).

Héraldique

Les armoiries de Verdes se blasonnent ainsi :

D'azur à la colonne antique d'argent accompagnée en pointe de deux épis de blé effeuillés d'or passés en sautoir.

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Verdes dans la littérature

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1838 autres localités pour la Centre-Val de Loire

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-cvl/263842.html

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