Sainte-Sévère-sur-Indre

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Sainte-Sévère-sur-Indre : descriptif

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Sainte-Sévère-sur-Indre

Sainte-Sévère-sur-Indre est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Géographie

Localisation

La commune est située dans le sud-est du département, dans la région naturelle du Boischaut Sud.

Les communes limitrophes sont : Pouligny-Notre-Dame (4 Pouligny-Saint-Martin (5 Feusines (5 Vigoulant (5 Pérassay (6 Sazeray (7 La Motte-Feuilly (7 Briantes (9 km).

Les communes chefs-lieux et préfectorales sont : La Châtre (12 Châteauroux (46 Issoudun (52 Le Blanc (79 km).

Localisation de la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre

Hameaux et lieux-dits

Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : Villaines, Chareilles et Villebard.

Géologie et hydrographie

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible.

La topographie, accidentée au sud du village, est au contraire assez plane au nord, en allant vers la Châtre. Dans un paysage de haies et de bouchures typique du Boischaut Sud, le village ouvre la porte au Massif central avec la présence du plateau du bas Berry au sud de la commune avec des points à plus de 400 Creuse.

Hydrographie

Le territoire communal est arrosé par la rivière Indre.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records STE-SEVERE (36) - alt : 302m, lat : 46°29'17"N, lon : 2°03'59"E
Records établis sur la période du 01-01-1941 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,3 3,3 5,3 8,7 12,1 13,9 13,9 10,5 8,4 4,6 2,2 7,2
Température moyenne (°C) 4,8 5,3 8,3 10,8 14,5 18,1 20,2 20,3 16,5 12,9 8,2 5,5 12,1
Température maximale moyenne (°C) 8 9,2 13,3 16,4 20,3 24,1 26,6 26,7 22,4 17,5 11,9 8,7 17,1
Record de froid (°C)
date du record
−19,4
16.01.1985
−18,5
15.02.1956
−13,8
01.03.05
−6,4
04.04.1973
−11
04.05.1942
0,4
07.06.1969
4
28.07.1972
2,1
06.08.1942
−2
27.09.1972
−8
14.10.1960
−11,6
28.11.1942
−16,4
10.12.1967
−19,4
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
19,9
01.01.23
24
27.02.19
29,8
25.03.1955
31
30.04.05
34
27.05.05
41
29.06.19
41,4
23.07.19
41,6
18.08.12
36,6
04.09.23
33,2
02.10.23
26,4
07.11.15
22,6
03.12.1985
41,6
2012
Précipitations (mm) 69,9 61,1 59,1 71,5 84 65,1 62,7 65,1 71,9 78,3 76,8 78,4 843,9
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

Voies routières

Le territoire communal est desservi par les routes départementales : , 84, 110, 117 et 917.

Transports en commun

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Lavaufranche, à 26 km.

Sainte-Sévère-sur-Indre est desservie par les lignes F et G du Réseau de mobilité interurbaine.

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre, à 53 km.

Le territoire communal est traversé par : le sentier de grande randonnée 46, le sentier de grande randonnée 654 et par le sentier de grande randonnée de pays : Sur les pas des maîtres sonneurs.

Logement

Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements en 2015 de la commune :

Date du relevé 2015
Nombre total de logements 513
Résidences principales 70,7 %
Résidences secondaires 10,5 %
Logements vacants 18,8 %
Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 73,5 %
  1. a b et c «  », sur le site de Lion 1906, consulté le 3 septembre 2018.
  2. a b c d et e « Sainte-Sévère-sur-Indre » sur Géoportail., consulté le 17 septembre 2018.
  3. «  », sur le site de la Prévention du risque sismique, consulté le 3 septembre 2018.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. a b et c «  », sur le site de ViaMichelin, consulté le 3 septembre 2018.
  10. «  », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
  11. Site de l'Insee : Sainte-Sévère-sur-Indre, consulté le 18 juillet 2018.

Toponymie

Senta Sevèra est le nom de la commune en occitan marchois, qui se trouve à la limite nord du domaine de la langue occitane où les parlers sont influencés par le français voisin.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d'Indre-Source. En 1893, la commune, précédemment nommée simplement Sainte-Sévère devient Sainte-Sévère-sur-Indre.

Ses habitants sont appelés les Sévérois.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  2. «  », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

Les environs de Sainte-Sévère révèlent régulièrement d'assez nombreux éléments archéologiques indiquant une activité humaine préhistorique, sans toutefois permettre l'identification de sites occupés de longue durée, comme c'est le cas plus à l'ouest, dans la vallée de la Creuse notamment. On peut noter que la région de Sainte-Sévère paraît propice à une vie préhistorique (nombreux vallons encaissés et rocheux, nombreux cours d'eau, faune et flore riches et variées).

Antiquité

La région de Sainte-Sévère livre également des vestiges de l'Âge du bronze, et recèle des sites pouvant remonter à cette période (entre autres à la période des Champs d'urnes — bien que leur identification, en l'absence de fouilles, demeure sujette à caution). Pendant la période celtique, Sainte-Sévère se situe à l'extrême sud de la civitas des Bituriges Cubes, dont elle fait partie. En l'absence de données fermes sur cette période, on peut toutefois affirmer que le site gaulois ne se situe pas à l'emplacement de l'actuel village, mais à quelques centaines de mètres au sud, sur un oppidum aux dimensions restreintes (il s'agit d'un éperon barré par une levée de terre, dit du Montcourault, d'une superficie d'environ 3 hectares). Sainte-Sévère fait alors probablement partie de ces vingt villes Bituriges que mentionne Jules César dans « La guerre des Gaules » De petite taille et à l'écart des grandes voies de circulation, la cité Bituriges ne doit, dans tous les cas, pas être d'une grande importance. Après la conquête romaine, Sainte-Sévère ne se mue pas en cité gallo-romaine, éclipsée par sa puissante voisine Châteaumeillant. On relève seulement, à proximité de l’oppidum, ce qui semble être le tracé d'un fanum et, dans la région, les traces d'assez nombreuses petites exploitations agricoles gallo-romaines.

Moyen Âge

Les périodes mérovingienne et carolingienne laissent Sainte-Sévère dans l'ombre. C'est toutefois vers 630 que la tradition situe la venue dans la région de l'abbesse Sévère, sœur de l'archevêque de Trèves, qui y fonde un monastère. Ce n'est que bien plus tard, ayant récupéré des reliques de la sainte, que la ville se placera sous son patronage (le nom de « Sainte-Sévère » est attesté au  siècle). La ville, qui s'est déplacée sur son site actuel dominant la vallée de l'Indre, n'en reste pas moins d'importance secondaire dans le pagus carolingien. C'est la « mutation féodale » des  siècle et  siècle qui fait de cette place militairement puissante à la frontière du Berry et du Limousin, le siège d'une seigneurie et d'une famille influentes. Sainte-Sévère avait son atelier monétaire qui battait sa propre monnaie au  siècle. Hélie de Sainte-Sévère, en 1068, est le premier membre connu de la famille de Sainte-Sévère, proche parente des seigneurs d'Huriel, et certainement intégrée à la clientèle des princes de Déols qui dominent l'ensemble du Bas-Berry.

L’autorité royale se manifeste à partir du début du  siècle (les Capétiens ayant acheté la vicomté de Bourges et Dun-le-Roi en 1101 au dernier vicomte de Bourges Eudes Arpin) : Louis VI mène une expédition judiciaire à Sainte-Sèvère en 1108-1109. Sainte-Sévère passe à la fin du  siècle à la famille marchoise des Palesteau, que l'héritière Guiburge Palesteau, aussi dame de Dun, apporte à son époux Hugues II, vicomte de Brosse (près de Saint-Benoît-du-Sault, à Chaillac), vers 1240. La famille de Brosse, d'origine limousine, conservera la seigneurie dans sa branche cadette de Brosse de Boussac jusqu'au début du  siècle, et comptera dans ses rangs quelques personnages importants, tel Jean de Brosse (mort en 1433), seigneur de Sainte-Sévère, d'Huriel et de Boussac, maréchal de France et compagnon de Jeanne d'Arc sous Charles VII.

La ville occupée par les Anglo-Gascons, lors de la guerre de Cent Ans, est reprise, en 1372, par Bertrand du Guesclin. Sainte-Sévère est érigée en baronnie pour Jean II de Brosse, comte de Penthièvre, vers 1470.

Époque moderne

Donnée en règlement de dot à l'occasion du mariage en 1496 d'Isabeau de Brosse, fille de Jean III, avec Jean IV de Rieux, important seigneur breton, Sainte-Sévère ne demeure pas longtemps à ce personnage, puisqu'elle est vendue en 1517 à François de Blanchefort, seigneur de Saint-Jeanvrin, qui la transmet à son fils Gilbert de Blanchefort. La vente de Sainte-Sévère à Louis II de Bourbon, duc de Montpensier, en 1578, marque la fin des seigneurs de proximité, et fait désormais passer la seigneurie dans les domaines nombreux (et jamais visités) de grandes familles princières. La petite-fille du duc de Montpensier apporte ses biens à son époux Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, en 1626. Passée à sa fille la Grande Mademoiselle, puis à Philippe d'Orléans (1640-1701), frère de Louis XIV et père du Régent, en 1693, la seigneurie de Sainte-Sévère circule entre de nombreuses mains au cours de la première moitié du  siècle. De 1697 (achat le

Révolution et Empire

Intégrée par les discussions administratives de la Révolution française dans le nouveau département de l'Indre comme chef-lieu d'un petit canton de dix communes, Sainte-Sévère, devenue un temps Indre-Source pour suivre un décret de la Convention (An II), mène désormais la vie paisible d'un modeste chef-lieu administratif rural, seulement troublée par les guerres napoléoniennes dans lesquelles plusieurs Sévérois combattirent.

Époque contemporaine

En 1828, la commune absorbe celle voisine de Rongères.

Le percement de routes durant le  siècle contribua à rompre l'isolement du bourg que notait George Sand (notamment la route de Boussac en 1848), de même que le passage d'une ligne de chemin de fer, celle de Tours-Châteauroux-Montluçon à Champillet, dans la seconde moitié du siècle. Les guerres de 1870, mais surtout de 1914-1918 et 1939-1945, comme dans tous les villages de France, créèrent des saignées démographiques et morales qui symbolisèrent aussi la fin de la civilisation rurale. La baisse démographique sera dès lors une tendance générale et régulière jusqu'à nos jours. La création de la communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère en 2001 marque la volonté de contrebalancer ce déclin par la mutualisation des ressources communales.

À la suite du redécoupage cantonal de 2014, la commune n'est plus chef-lieu de canton.

  1. Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 12.
  2. Berry médiéval, op. cit., p. 12.
  3. Marc du Pouget, « Donjons de la guerre de Cent Ans », vmf, no 288, novembre 2019, p. 72.
  4. «  », sur Armorial général de France, par Louis-Pierre d'Hozier et Antoine-Marie d'Hozier de Sérigny, registre V-16e livraison, 1738-1768, édition de 1867 chez F irmin-Didot, à Paris.
  5. «  », sur Archives départementales de l'Indre.
  6. «  ».
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  8. «  », JORF no 0114 du 18 mai 2013 p. 8242, (consulté le ).

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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