Giocatojo
Localisation
Giocatojo : descriptif
- Giocatojo
Giocatojo (en corse : Ghjucatoghju) est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse
Le village appartient à la piève d'Ampugnani, en Castagniccia.
Géographie
Situation
Giocatojo est une petite commune du canton de Fiumalto-d'Ampugnani, en plein cœur de la Castagniccia, une microrégion de moyenne montagne dominée par le Monte San Petrone (1 767 Corse et couverte, comme son nom l'indique, par une forêt de châtaigniers. Elle est située dans l'ancienne pieve d'Ampugnani.
- Communes limitrophes
Ortiporio | Ortiporio | Casabianca | ||
Morosaglia Poggio-Marinaccio |
N | Casabianca | ||
O Giocatojo E | ||||
S | ||||
Poggio-Marinaccio | Poggio-Marinaccio | Poggio-Marinaccio |
Géologie et relief
Giocatojo est une commune de moyenne montagne, sans façade maritime. Elle se situe au nord de la Castagniccia, dans l'En-Deçà-des-Monts (Cismonte en langue corse) ou Corse schisteuse au nord-est de l'île, dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse qui se poursuit avec le massif du San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia. Son plus haut sommet est la Punta di San Paolo culminant à 1 230 Morosaglia, Ortiporio, Giocatojo et Poggio-Marinaccio, et se trouvant à 5,3 distance orthodromique) au nord du Monte San Petrone (1 767 m).
Son territoire occupe le flanc méridional d'un chaînon secondaire de la dorsale schisteuse du San Petrone, articulé à la Punta di San Paolo et orienté dans un axe ouest-est en direction du Monte Sant'Angelo (1 218 Casabianca). Il est le bassin versant du ruisseau de Molaghina qui alimente le ruisseau de Pozzo Bianco, affluent du Fium'Alto, et du ruisseau de Cagnolo et de Teja qui se jette dans le ruisseau d'Arche, affluent du ruisseau de Molaghina. Molaghina et Cagnolo et de Teja forment deux vallons autour de l'arête rocheuse centrale sur laquelle est construit le village de Giocatojo, à 640 m d'altitude moyenne.
Hydrographie
Le réseau hydrographique de la petite commune de Giocatojo est dense. Plusieurs petits cours d'eau prennent naissance sous la ligne de crête septentrionale. Le ruisseau de Cagnolo et de Teja à l'ouest, et le ruisseau de Molaghina à l'est, sont les deux principaux cours d'eau communaux.
Climat et végétation
La situation géographique de la commune, bien exposée puisqu'au sud d'une ligne de crête remontant de 700 m à 1 230 m d'altitude qui la protège des courants froids du nord, lui procure un climat tempéré ainsi d'un bon ensoleillement. Mais, comme partout en Castagniccia orientale, la commune est soumise aux précipitations parfois fortes amenées par les vents du sud-est.
Le village lui-même, construit en alignement sur le versant méridional d'une arête rocheuse à 640 m d'altitude, bénéficie ainsi d'un ensoleillement maximal.
La couverture végétale est homogène dans l'ensemble. Elle est dominée par les châtaigneraies qui sont le plus souvent présentes sous forme de vergers ou de taillis.
Voies de communication et transports
Accès routiers
Giocatojo se situe au carrefour de la route D515 (reliant l'ex-RN 193 à la D 71) avec la D 405 qui le relie La Porta. À 2 Poggio-Marinaccio, de Lutina aux maisons anciennes traditionnelles et aux escaliers empierrés. Présence d'une petite chapelle.
Transports
Le village est éloigné des métropoles régionales. L'arrêt des Chemins de fer de la Corse le plus proche est la gare de Barchetta, distant de 16 Ponte-Nuovo à 25 Bastia distant de 30 km. Le port de commerce de Bastia se trouve à 47 km et celui de L'Île-Rousse de 70 km.
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- Sandre, « » (consulté le ).
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Toponymie
Le nom corse de la commune est Ghjucatoghju .
Histoire
Antiquité
Selon Ptolémée, la Corse était habitée par douze nations qui, pour la plupart autochtones, n'ont subi l'influence romaine que dans de faibles proportions. Concernant le pays d'Ampugnani, c'étaient les Licnini, établis au sud des Cilebenses, à l'ouest des Mariani et au nord des Opini, qui occupaient le bassin moyen du Golo. « Maîtres des pays de Casacconi et d'Ampugnani ils ont dû être refoulés vers la montagne, peuplant les cantons de Caccia et du Niolo ».
Moyen Âge
Un acte, rédigé par un notaire appelé Mariano, nous apprend que l'an 1019, le seigneur de l'île qui était le marquis Guglielmo, accorda aux moines de Montecristo de vastes terrains dans la piève d'Ampugnani.
La communauté se situait dans la pieve d'Ampugnani, dans un pays alors appelé les Cinq Pièves.
« Ces pièves sont Vallerustie, Orezza, Ampugnani, Rostino et Casacconi. On ne sait pas d'une manière certaine pourquoi elles sont ainsi désignées ; peut-être qu'au temps où il y eut des soulèvements contre certains tyrans, ces pièves, au lieu de se soumettre, se déclarèrent contre eux. »
— Giustiniani in Dialogo nominato Corsica, traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse, Description de la Corse Tome I p. 38.
L'évêché d'Accia n'avait que deux pièves, Ampugnani et Rostino. En 1133, il fut soumis à l'archevêché de Gênes, après l'avoir été à celui de Pise depuis 1092.
Poursuivant sa description de l'île, évêché d'Accia ; les évêques y vont ordinairement prendre possession de leur siège. Elle est sans toit et tellement délabrée que, si l'on voulait dire la messe, il faudrait bâtir une autre église, ou du moins relever l'autel. Il est vrai que, presque au pied de cette montagne si élevée, se trouve une autre église appelée S. Pietro di Morosaglia, à peu près sans toiture également. On y voit encore les ruines d'Accia, ville aujourd'hui complètement détruite ».
La piève d'Ampugnani contenait une vingtaine de villages. Les caporaux demeuraient à Casabianca et à Pruno. Le pays jouit d'un air sain, et est habité par de braves gens ; il produit des céréales et des châtaignes en assez grande quantité, du bois, des fruits et les meilleures cerises de l'île.
Ampugnani et les pièves de Casinca, Tavagna, Moriani, Orezza, Vallerustie, Rostino et Casacconi, formaient l'un des trois terzeri du pays du Deçà des Monts, appelé ordinairement « Terre de Commune ».
Le pays était dominé par les Cortinchi. Vers la fin de sa vie, Guglielmo Cortinco alla habiter à Ampugnani où il se fit seigneur, et construisit un château à Lumito. Il mourut, laissant un fils qui établit encore son autorité sur Moriani et Tavagna et bâtit un château dans chacune de ces pièves. Ces trois pièves, Ampugnani, Moriani et Tavagna, obéissaient précédemment à Alberto de Loreto.
- 1347 - La Corse devient génoise.
Temps modernes
- Vers 1520, la pieve d'Ampugnani avait pour lieux habités : la Casabianca, la Porta, la Croce, Polveroso, Monte d’Olmo, lo Pruno, lo Selvarechio, la Casalta, lo Piano, Scata, Ficagia, lo Pomeragio, Stopianova, lo Catogio.
- 1563 - Accia composé d'Ampugnani et de Rostino, est réunifié à Mariana, donnant le diocèse d'Accia et Mariana.
Au début du abbé Accinelli écrivit : « [...] trovasi quella di Ampugnani delle migliori di tutta l’Isola, che avendo à Tramontana quella di Casaconi, contiene 3580 abitanti. Evvi in questa una montagna con sopra l’antichissima chiesa nominata S.Pietro d’Accia, dove il Vescovo di Bastia prende il posesso del Vescovato di tal nome. Li suoi paesi sono 20. all’incirca, frà quali Porta, Poggiale, Quercitello, Stopianova, Giucatogio, Penta, Casteldacqua, Pruno, Ficaggia, Polveroso, Monte d’Olmi, Alzi, Bonifacio, Querceto, Casalta, Piano, Ficolaccie, Poggio, Marinaccie, Lutina, Melelli, Nepita, Penta al Tiave, Cassindo, Ficaggia, Ezavo, Casabianca, Silvareccio, Croce, e Scata : Principale però frà tutti, è Casabianca ».
La pieve d'Ampugnani se trouvait dans la juridiction de Bastia ; elle comprenait les communautés suivantes, avec leur population : Porta, e Poggiale 493. Quercitello, e Stoppianova 271. Giucatoggio, e Ponte 264. Castel d’acqua 260. Pruno 160. Polveroso 189. Monte d’Olmi, Alzi, e Bonifatio 235. Casabianca, e Querceto 202. Casalta, e Piano 196. Poggio con 3 ville 172. Silvareccio 317. Croce 352. Ascata 173. Ficaia 337.
- Début 1735, une nouvelle et plus grave rébellion soulève l'île tout entière. Par un règlement du , les Génois avaient augmenté les impôts. Les députés des villages convoqués, ont refusé de prêter serment au nouveau règlement et de réclamer leur adhésion aux projets financiers du suzerain. Pour étouffer ce germe de rébellion le gouverneur Pallavicino décida de recourir à la force.
« Le capitaine Pippo et le capitaine Gagliardi, envoyés dans la vallée du Golo et dans l'Ampugnani, pour intimider les villages et arrêter les meneurs, furent surpris et obligés de capituler avant d'avoir pu être rejoints par un troisième détachement venu de Calvi. Ainsi commençait la deuxième guerre pour l'indépendance ; elle allait durer jusqu'en 1739 »
— Colonna de Cesari Rocca in Histoire de Corse, Ancienne librairie Furne - Boivin & Cie, Éditeurs - Paris 1916, p. 103
.
- 1768 - Le , la Corse est cédée à la France par les Génois. L'île passe sous administration militaire française.
- 1789 - La Corse appartient au royaume de France.
- 1790 - Avec la Révolution française est créé le département de Corse avec Bastia comme préfecture,
- 1793 - An II. la Convention divise l'île en deux départements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) dont fait partie Giocatojo, et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont créés. La commune porte le nom de Giocatojo. Elle intègre le canton d'Ampugnani dans le district de Bastia et dans le département d'El Golo.
- 1801 - Sous le Consulat, la commune garde le nom de Giocatojo, est toujours dans le canton d'Ampugnani, dans l'arrondissement de Bastia et le département d'El Golo.
- 1811 - Les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département de Corse.
- 1828 - Giocatojo passe dans le canton de La Porta.
Époque contemporaine
En 1954, Giocatojo fait partie du canton de Porta, constitué avec les communes de Casabianca, Casalta, Croce, Ficaja, Giocatojo, Piano, Poggio-Marinaccio, Polveroso, Porta d’Ampugnani, Pruno, Quercitello, San-Damiano, San-Gavino-d'Ampugnani, Scata et Silvareccio.
- 1973 - Giocatojo bascule dans le nouveau canton de Fiumalto-d'Ampugnani créé avec la fusion imposée des anciens cantons de la Porta et Peru-Casevecchie.
- 1975 - L'île est à nouveau scindée en deux département. Giocatojo se trouve en Haute-Corse.
- Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen Âge - Librairie Albert Fontemoing Paris 4, rue Le Goff - 1907
- Giovanni della Grossa in Chronique', traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse, Tome I p. 341.
- Giustiniani in Dialogo nominato Corsica, traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse, Description de la Corse Tome I p. 39.
- - ADECEC Cervioni
- Francesco Maria Accinelli in Storia di Corsica (1767), p. 221.
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Giocatojo dans la littérature
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