Speloncato
Localisation
Speloncato : descriptif
- Speloncato
Speloncato est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse
Le village appartient à la piève de Tuani, en Balagne.
Géographie
Situation
Speloncato est une commune de Balagne, l'une des dix-neuf communes du canton de Belgodère, dans l'ancienne pieve de Tuani, en limite du parc naturel régional de Corse. Elle est adhérente à la Communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne.
- Communes limitrophes
Santa-Reparata-di-Balagna | Monticello | Ville-di-Paraso | ||
Nessa | N | Ville-di-Paraso | ||
O Speloncato E | ||||
S | ||||
Nessa | Pioggiola | Pioggiola |
Géologie et relief
Speloncato se situe dans la Corse occidentale ancienne, dite encore « Corse cristalline », constituée pour l'essentiel de roches granitiques et séparée de la Corse orientale où dominent les schistes, par une dépression centrale, un sillon étroit constitué pour l'essentiel de terrains sédimentaires secondaires et tertiaires qui coupe l'île du nord-ouest au sud-est, depuis l'Ostriconi jusqu'au Solenzara. La commune se situe à l'ouest de cette ligne où s'élèvent les plus hauts sommets de l'île.
Commune du littoral balanin, elle n'a cependant pas de façade maritime. Son extrémité septentrionale est distant de 2,1 mer Méditerranée.
Son territoire représente principalement le bassin versant du ruisseau de Carignelli, affluent du fiume di Regino qui traverse la commune dans sa partie septentrionale, depuis le lac de Codole jusqu'au moulin de Salti. Il s'étage sur près de 1 300 plaine du Reginu au nord, jusqu'au Monte Tolu (1 332 Nessa et Pioggiola, lui conférant une orientation générale nord.
Il se divise en deux parties :
- la partie « montagne » est adossée à la dorsale de l'île, la chaîne de montagnes parmi les plus hautes de Corse qui ceinture au nord la Balagne et qui est aussi la limite septentrionale du parc naturel régional de Corse. Le Monte Tolu se situe sur cette ligne de crête qui sépare la vallée du Regino de celle du Giussani ;
- la partie « plaine » occupe la partie centrale de la vallée du Regino, une zone dépressionnaire dans la partie orientale de la Balagne, dans un secteur composé avec des sédiments quaternaires et des formations sédimentaires et métamorphiques.
La vallée du Regino est une plaine d'une superficie de 3 713 Natura 2000, au titre de la conservation des oiseaux. Elle abrite notamment une densité exceptionnelle de milans royaux et d'engoulevents d'Europe. Elle bénéficie du statut de zone de protection spéciale (ZPS) depuis janvier 2006.
Hydrographie
Le fiume di Regino traverse la commune dans la partie septentrionale de Speloncato, depuis le lac de Codole jusqu'au moulin de Salti. En amont du moulin de Capizzolu, se dresse la retenue d'eau de Codole, une réserve d'eau de plus de 6 millions de m³ destinés à l'irrigation agricole et à l'approvisionnement domestique en saison estivale. Seule la partie orientale du barrage, la plus petite, appartient à la commune de Speloncato, la partie méridionale appartenant à Feliceto et le reste à Santa-Reparata-di-Balagna.
Le ruisseau de Carignelli qui a pour nom ruisseau de Cinneraja à sa source, conflue avec le Regino au hameau éponyme. Il est alimenté par les eaux de plusieurs petits cours d'eau parmi lesquels le ruisseau de Linacciole.
Lac de Codole
Le lac de barrage sur le Regino est situé à la fois sur les communes de Speloncato, Santa-Reparata-di-Balagna et Feliceto.
Sources de Carignelli
Les sources de Carignelli sont réputées pour leurs vertus thérapeutiques, notamment concernant les calculs rénaux. Des écrits du XVIIe siècle semblent déjà faire état de ces vertus. Ces sources sont au nombre de trois, localisées à près d’un kilomètre à l’ouest du village. L'une d'entre elles était captée et alimentait en eau le couvent des capucins de Speloncato. Des évêques de Sagone qui séjournaient quelques fois pendant l'été dans une aile du couvent appelée « Palazzetto » y faisaient ainsi des cures, le rendant célèbre. Les eaux de source de Carignelli étaient exploitées par les Génois qui en expédiaient des tonneaux à Gênes par le port d’Algajola à l'époque florissant.
Le ruisseau qui y prend naissance porte le nom de ruisseau de Carignelli. C'est un affluent du Regino dans lequel il se jette au hameau de Regino.
Climat et végétation
Le climat est fonction de l'altitude et de l'exposition : climat mésoméditerranéen à oliviers au nord, en fond de vallée, et climat montagnard à végétation arbustive au sud, aux environs du Monte Tolu.
Du village au col de Battaglia (1 099 Pioggiola), les flancs de la montagne pauvre et aride, offrent des paysages désolés de cistes ras et de calicotomes épineux, au milieu desquels poussent quelques hellébores.
Au cours du XXe siècle, de nombreux incendies ont mis à mal la végétation arborescente jusqu'alors dominante sur la commune, notamment l'ancien système agroforestier à base de châtaigniers, amandiers et arbres fruitiers.
Voies de communication et transport
Accès routiers
Speloncato est situé au-dessus de la D 71, route corniche de la Balagne reliant Lumio à Belgodère via une dizaine de remarquables villages. Depuis la D 71, deux routes permettent de rejoindre le village : la D 63 côté Ville-di-Paraso et côté Costa la D 663. Cette dernière qui traverse le village permet de rejoindre Pioggiola dans le Giussani et le parc naturel régional de Corse par le col de Battaglia (1 099 m).
Transports
La commune se trouve sur le tracé de la ligne des Chemins de fer de Corse qui relie Calvi à Ponte-Leccia. La gare du Regino se situe au hameau de Regino, à l'ouest du passage à niveau de la D 63.
Le port le plus proche est celui de L'Île-Rousse, distant de 21 aéroport international de Calvi Sainte-Catherine distant de 33 km.
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/>
correspondante n’a été trouvée
- sur le réseau Natura 2000.
- Sandre, « » (consulté le ).
- Sandre, « » (consulté le ).
Toponymie
Speloncato tire son nom du fait qu'il est bâti sur des grottes (spelonche en corse) creusées dans le sous-sol.
Histoire
Préhistoire
Speloncato a été occupé dès l'époque néolithique comme l'attestent de nombreux vestiges sur plusieurs sites du territoire communal. Près de la fertile plaine qui s'étend au nord du village, au lieu-dit « Guistiniana », un habitat se développe à partir de l'âge du bronze.
« Le site de Justiniano, en Balagne, est un habitat signalé dans la documentation écrite dès le tout début du XIIe siècle. Il est connu depuis longtemps par les archéologues insulaires en raison de l'importance des vestiges encore visibles. Si le toponyme Justiniano est encore aujourd'hui véhiculé par la tradition orale, en revanche il ne se retrouve pas sur les cartes IGN. Sur le cadastre, l'habitat est appelé Campana alors que le toponyme Justiniano est attaché à des parcelles totalement exemptes de vestiges, situées plus d'une centaine de mètres à l'ouest. »
— Daniel Istria in Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse p. 35
Antiquité
De l'époque romaine, des habitats des caldarium, a livré la présence abondante de fragments de céramiques fines, communes, d'amphores et de dolia, et d'architectures en élévation.
Moyen Âge
Pour plusieurs sites tels celui de Justiniano, les textes et les témoins archéologiques indiquent un vide entre le .
Dans le Haut Moyen Âge, dès la fin de l'époque romaine, en raison de l'insécurité régnant sur le littoral, due aux incessantes invasions barbaresques, les gens s'installent sur les hauteurs. La communauté de Speloncato se développe sur un piton rocheux dominant la plaine, avec vue sur la mer.
Au début du Balagne et dans le Nebbio. Pour chacun d'eux, il n'existe pas d'indices d'une occupation du site même ou de ses environs immédiats durant l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge. Mais des habitats des . Sur les cartes de l'IGN, sont portées les ruines du château de Giustiniana, à une altitude de 270 m.
Temps modernes
Au Balagne était une région composée de cinq pièves. Vers 1520, elle comprenait les "pievi" de Toani, Aregnu, Santo Andrea, Pino et Olmia. Speloncato faisait alors partie de Toani, piève dont les lieux habités étaient li Quercioli, Belgoder, Ochiatana, le Ville, la Costa, le Cavalleragie, Speluncato.
Avec la Révolution, le 26 février 1790, la piève de Paraso prend le nom de canton de Belgodère.
Époque contemporaine
En 1954, le canton de Muro est composé des communes d'Algajola, Aregno, Avapessa, Cateri, Feliceto, Lavatoggio, Muro, Nessa et Speloncato qui comptait cette année-là 344 habitants .
1971-1973 : le canton de Belgodère est créé, avec la fusion imposée des anciens cantons de Muro, Belgodère et Olmicappella.
- [1] Site officiel de Speloncato
- Daniel Istria in Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio 2005, note de bas de p. 80.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Speloncato dans la littérature
Découvrez les informations sur Speloncato dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
362 autres localités pour la Corse
Vous pouvez consulter la liste des 362 autres localités pour la Corse sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-cor/villes.html.
Version en cache
23/12/2024 10:26:21 Cette version de la page est en cache (à la date du 23/12/2024 10:26:21) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-cor/265018.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.