Servon-sur-Vilaine

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Servon-sur-Vilaine : descriptif

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Servon-sur-Vilaine

Servon-sur-Vilaine est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 3 864 habitants.

Géographie

Situation

La position privilégiée[Selon qui ?] de la commune entre Rennes et Vitré, avec un accès routier facile, permet à beaucoup de gens de venir s'y installer souhaitée]. Au sud de la commune se trouve l'axe ferroviaire majeur Paris-Rennes-Brest et la voie express Paris-Rennes (RN 157). Au nord, se trouve la forêt de Chevré, limite nord de la commune et qui, au lieu-dit de la Croix Jalus, est le point le plus haut de Servon. À l'est se trouvent les communes de Châteaubourg et Broons-sur-Vilaine, à l'ouest Brécé, Noyal-sur-Vilaine et Acigné.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Rose des vents Acigné La Bouëxière Rose des vents
Noyal-sur-Vilaine, Brécé N Châteaubourg
O    Servon-sur-Vilaine    E
S
Domagné

Hydrographie

La commune est traversée d'est en ouest par la Vilaine. Ce fleuve qui prend sa source à l’ouest du département de la Mayenne, et qui se jette dans l’océan Atlantique, se situe au sud du bourg.

Une rivière traverse le bourg de Servon selon un axe nord-sud, que l'on nomme le Vallon, mais qui est invisible dans la partie du bourg car situé dans des terrains privées ou canalisée. Elle apparaissait avant au niveau de l'ancien lavoir à côté de la Chapelle Notre-Dame de l'étang dans le centre bourg au carrefour vers la route d'Acigné. D'autres petits ruisseaux constituent le réseau hydrographique de Servon, ainsi que des puits dans la campagne.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Servun au XIe siècle, parochia de Servonio aux XIIe et XVIe siècles.

Servon-sur-Vilaine vient du romain Cervonius et du suffixe onem, ou du latin servus (esclave, serviteur).

« Sur Vilaine » a été rajouté au dix-neuvième siècle.

En gallo, langue traditionnelle des habitants de Servon-sur-Vilaine, la commune est appelée Servon prononcé [sɛrvɔ̃].

  1. le jardin graphique, «  », sur chubri-galo.bzh (consulté le ).

Histoire

Antiquité

On a retrouvé des vestiges romains le long de la route de Rennes à Paris sur le territoire de Servon. Une autre hypothèse est le tracé des voies romaines traversant le territoire de la commune. Le territoire de Servon était situé sur la voie romaine de Nantes à Avranches, actuellement la route de Châteaugiron à La Bouëxière et sur celle de Paris à Rennes qui passait au niveau du chemin du Gros Chêne, ce qui explique la largeur du chemin et son empierrement par endroits. Ce chemin arrivait à Rennes par les ponts de Cesson-Sévigné. On peut retrouver son tracé et le suivre à pied grâce à une carte bien qu'il disparaisse dans les champs par moments.

Moyen Âge

La commune de Servon était un fief au Moyen Âge, appartenant aux seigneurs de Servon. On n'est pas sûr de l'emplacement de leur château, certaines thèses proposant un emplacement au niveau de la Bretonnière, point assez haut du village, d'autres thèses soutiennent qu'il était à l'emplacement du château du Gué pour protéger ce passage vital pour le village. Mais le territoire du château ne faisant pas partie de la commune de Servon mais de Noyal jusqu'au dix-neuvième siècle. Plusieurs propriétés agricoles étaient également rattachées au couvent de Saint-Melaine à Rennes.

Époque moderne

La population servonnaise était majoritairement paysanne, les cultures étant faites de blé, orge, avoine et seigle. On trouvait également des plantations de chanvre. Ce qui indiquait peut-être des manufactures de tissu et de voiles que l'on appelle « noyales » dans la région.

  • Des carrières de schiste se trouvaient sur le territoire de la commune, notamment à la Pampille et à la Chapelle. La majorité des bâtiments construits avant la fin du dix-neuvième siècle sont effectivement construits en schiste bleu-vert. Les maisons plus récentes ont été construites en schiste graniteux provenant de La Bouëxière.
  • La commune n'a eu de pont pour traverser la Vilaine qu'assez tardivement, et le seul passage possible avant cela était le passage par le gué de Servon, encore visible dans une haie d'arbres descendant vers la Vilaine à l'angle sud-est du château du même nom. La position du château démontre que ce gué était un passage stratégique. On pouvait également traverser la Vilaine au Pas Davy où était construit un moulin seigneurial et trois ponts enjambant la Vilaine. D'où le « par les trois ponts » utilisé par les randonneurs servonnais.

En 1782, les généraux [assemblées paroissiales] de Saint-Jean-sur-Vilaine, Saint-Didier, Domagné, Châteaubourg, Broons, Servon et Brécé se plaignent : « la corvée des grands chemins [la route de Rennes à Paris] est un fardeau d'autant plus onéreux pour les habitants des campagnes qu'ils y sont les seuls assujettis, qu'ils sont forcés de se livrer à un travail qu'elle exige dans les tems [temps] de l'année les plus précieux pour eux ».

Révolution française

Le 1er prairial an VI () le bruit se répandit à Servon que 16 hommes armés de fusils doubles avaient été vus la veille au château de la Baluère en Broons. Le citoyen Briand, de Servon, convoqua aussitôt les commandants et capitaines de la Garde nationale, qui rassemblèrent 60 hommes bien armés qui, divisés en trois colonnes, firent une battue générale dans les bois des alentours et arrêtèrent deux déserteurs au village du Gros-Chêne, lesquels furent conduits à Châteaubourg.

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En 1851, le journal La Presse écrit :

« Les loups commencent à s'agiter dans les forêts enclavées entre les bourgs de La Bouëxière, Servon, Dourdain, Marpiré, Broons et Saint-Jean-sur-Vilaine, et la gendarmerie de Châteaubourg a déjà eu à constater de graves dégâts. Ces redoutables animaux paraissent jusqu'à présent sortir plus particulièrement de la forêt de la Corbière. Le 31 décembre [1850], un cheval et un poulain ont été dévorés sur le territoire de Saint-Jean, et une génisse sur celui de Broons. Les loups doivent être nombreux, car on entend beaucoup de hurlements dans les campagnes. On a rencontré, dans la commune de Broons, une louve et quatre louveteaux. »

Servon est également connu pour la fonderie Brisou installée depuis le milieu du dix-neuvième siècle sur le territoire de la commune. On trouve encore des plaques d'égout sur les trottoirs et des gouttières estampillées Brisou à Rennes. La fonderie a fermé dans les années 1990, mais elle existait depuis plus d'un siècle à côté de la gare au lieu-dit la Pampille, ancienne carrière de Servon.

L'église de Servon date de la fin du dix-neuvième siècle et fut construite grâce à l'effort des Servonnais pour remplacer l'ancienne église trop vétuste et dont le cimetière alentour était trop petit. L'emplacement de la nouvelle église fut également sujet à controverse. Initialement comme on peut le voir sur des plans préparatoires, elle devait être construite sur un territoire au nord de l'actuelle mairie sur un promontoire où fut construite l'école publique. La nouvelle église devait être la plus haute église paroissiale d'Ille-et-Vilaine avec une flèche sur le clocher, mais faute de moyens, la flèche ne put être construite et l'église est donc restée « amputée ». Les vitraux de l'église sont classés monument historique. Un tableau représentant saint Martin et probablement d'un peintre très connu a été envoyé en restauration au musée de Bretagne récemment.

Les limites du territoire de Servon furent sujet de controverse avec la commune de Noyal jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle. En effet, toute la partie ouest de Tatoux, château du Gué et sud de Servon (ferme d'Olivet) étant rattachée à Noyal sur Vilaine. Cette dernière ne voulait pas céder ces territoires très excentrés par rapport à elle à Servon qui les jouxte.

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La Belle Époque

Le Journal officiel du indique que Louis Félix Ollivier, député des Côtes-du-Nord, a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale une pétition hostile à la politique menée par le gouvernement d'Émile Combes signée entre autres par 175 habitants de Servon.

  1. J. Lecatonnoux, Le régime de la corvée en Bretagne au XVIIIème siècle, revue "Annales de Bretagne", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153183/f605.image.r=Saint-Jean-sur-Vilaine
  2. « Extrait d'une lettre du commissaire du directoire près le canton de Noyal », Journal Le Républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Journal La Presse, n° du 18 janvier 1851, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4754037/f3.image.r=Marpir%C3%A9?rk=21459;2
  4. Journal officiel de la République française, n° du 13 mars 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64666920/f15.image.r=Balaz%C3%A9?rk=21459;2

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Servon-sur-Vilaine dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bre/34486.html

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