Quistinic [kistinik] est une commune du département du Morbihan, dans la région Bretagne, en France.
Toponymie
La forme la plus ancienne connue date de 1160 et donne Kistinc-Blaguelt, qui veut dire « Quistinic sur Blavet ».
Quistinic, en breton Kistinid, issu de Kistinig ou Kistinid (châtaigneraie), dérivant du breton Kistin (châtaigne), le suffixe collectif -ig ou -id signalant le lieu planté de châtaigniers ou autre suggestion, les landes de Lanvaux étaient connues pour leurs filons d'étain exploités autour de 500 ans avant Jésus Christ, il y aurait pu avoir dans la région de Quistinic de tels gisements, l'étymologie pourrait être Qui-Stinic venant du vieux breton Gwik-Staen-Ig, « bourg de l'étain ».
↑ Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 101.
Géographie
Localisation
Quistinic est une commune rurale appartenant au département du Morbihan. Elle dépend de l'arrondissement de Lorient et de la communauté d'agglomération de Lorient Agglomération.
Le bourg de Quistinic, qui sert de chef-lieu et occupe le centre de la commune, est situé au nord-est de Lorient (24,7 ), au sud-ouest de Pontivy (22,0 ), au nord-ouest de Vannes (39,4 ), à l'ouest de Rennes (110,4 ), à l'est de Quimper (73,2 ) et à l'ouest de Paris (418,0 ).
Localisation de Quistinic sur une carte des communes du Morbihan.
Carte en couleurs représentant les limites de la commune de Quistinic.
Communes limitrophes de Quistinic
Bubry
Melrand
Lanvaudan
Blavet Saint-Barthélémy, Baud
Blavet Languidic
Relief et hydrographie
La commune est vallonnée. Son territoire s'étage entre 20 mètres (fond de la vallée du Blavet à son point le plus bas) et 177 mètres d'altitude (colline de Mané er Lann).
La commune est bordée au sud et à l'est par le Blavet qui décrit un grand coude à l'extrémité sud-est de la commune. Par ailleurs deux affluents du Blavet la bordent : le Brandifrout au nord et le Coët-Organ à l'ouest. Le ruisseau de Coëtano, un affluent du Brandifrout, prolonge la limite communale au nord et le ruisseau du moulin Chauzel, un affluent du Coët-Organ, prolonge la limite communale au nord-ouest.
Le Blavet est canalisé sur cette section de son cours et plusieurs écluses le jalonnent. Ainsi d'amont en aval on rencontre successivement l'écluse de Talhouët puis celle de Saint-Adrien puis celle de Trémorin puis celle de Sainte-Barbe et enfin celle de Minazen. La rivière passe ainsi de 30 mètres d'altitude à 20 mètres, point le plus bas de la commune. Des bois recouvrent les coteaux.
Carte topographique de la commune de Quistinic.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Morbihan.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 12,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à 15 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Des traces d'habitations sont attestées dès l'âge du fer.
Moyen Âge
Historiquement, la commune fait partie du Pays vannetais et est une dépendance de la seigneurie de Kemenet-Héboé. Au Jean de Montfort fait le don de la terre de Quistinic à Jeanne de Belleville, Dame de Clisson et châtelaine du Pontcallec.
Au XVe siècle, Isabeau de Quistinic épouse Guillaume de Kerguelen et ont pour descendance : Guillaume de Kerguelen qui épousa Blanche de Launay, Thibaud de Kerguelen qui épouse Marie du Rusquec, et meurt en 1486.
En 1339, Alanus Eudonis de Quistinic constitue une rente pour la « fabrique » de l'église.
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Le géographe Jean-Baptiste Ogée écrit dans son dictionnaire historique et géographique paru à la fin du XVIIIe siècle au sujet de la paroisse de Quistinic : on y compte 2000 communiants. La rivière de Blavet arrose ce territoire, qui produit du grain, du foin et du cidre. On y remarque des landes assez étendues. La haute, moyenne et basse justice de Villeneuve appartiennent à Monsieur de La Motte-Jacquelot.
Révolution française
La chapelle Saint-Yves, « située en pleine campagne, desservie par des chemins quasi-impraticables et connus des seuls usagers (...) devint le rendez-vous des prêtres [ réfractaires ] de Bubry, de Quistinic, de Lanvaudan, d'Inguiniel. On continuera d'y célébrer la messe les dimanches et jours de fête et, à l'occasion des grandes solennités, des foules nombreuses venaient accomplir leurs devoirs religieux ».
Le chef chouan Nicolas dit Colas du Resto fut arrêté dans les marais de Réguiny en décembre 1794. Selon Louis Urbain Bruë il était « un des principaux agitateurs des districts de Josselin et Pontivy ».
Le | ]
Des travaux sont entrepris pour canaliser le cours du Blavet et le rendre propre à la navigation alors que la France subit le blocus maritime imposé par les Anglais. Dès 1804 les écluses et le chemin de halage sont construits. En 1815, on érige les déversoirs verticaux. Au départ le Blavet est un torrent de 25 cm de profondeur, à la fin du .
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La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quistinic porte les noms de 133 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Le premier à être tombé sur le champ d'honneur est Germain Le Roux le 22 août 1914 à Maissin en Belgique. Il est suivi par Jean Mathurin Evanno qui tombe sur le champ d'honneur le lendemain à Namur aussi en Belgique; parmi eux 4 sont morts en Belgique ; 1 (Mathurin Philippe) est mort en Macédoine du Nord ; 1 (Pierre Mathurin Philippe) est mort en Roumanie; et 1 (Pierre Marie Le Bruchec) est mort en captivité en Allemagne; la plupart des autres sont décédés sur le sol français.
La Seconde Guerre mondiale
Le maquis de Bubry - Quistinic
Vers la fin de l'année 1942 et au début de l'année 1943, deux groupes de résistants FTP se constituent dans la région de Bubry : le groupe Vaillant-Couturier, animé par trois militants communistes Émile Le Carrer, dit "Max", Marcel Le Du (dit "Mario") et René Jehanno (dit "Jean") et le groupe Corentin Cariou. Parmi leurs actions, l'attaque de la gendarmerie de Guémené le afin de se procurer des armes et plusieurs sabotages de voies ferrées. Le , 8 résistants du groupe Vaillant-Couturier cachés dans une ferme abandonnée à Malguénac sont arrêtés par des gendarmes de la brigade de Pontivy : l'un d'entre eux, André Le Mouel, parvint à s'échapper le lendemain, les sept autres furent condamnés à mort ; cinq (Raymond Guillemot, Joseph Le Mouel, Jean Mahé, Ferdinand Malardé, Jean Robic) furent exécutés le à Vannes, deux voyant leur condamnation à mort commuée, André Le Garrec et André Cojan.
Le , des feldgendarmes, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic.
Le à Quistinic, quatre hommes furent fusillés après avoir été torturés (Henri Guyot, 24 ans ; Émilien Gahinet, 22 ans ; Louis Le Ruyet, 23 ans et Henri Guillo) car les Allemands avaient découvert des armes. Le même jour, Armand Le Carrer, 20 ans, et Sylvain Roger, 20 ans également, furent tués et la ferme Jan incendiée.
Trois membres de la gendarmerie, le gendarme Pierre Mourisset, le lieutenant Jean Jamet, originaire de Lanvénégen, et Mathieu Donnart, sont arrêtés par des feldgendarmes (gendarmerie allemande) à Bubry le . Ils sont ensuite détenus et torturés dans une annexe du lycée de Pontivy. Le premier est fusillé à Bieuzy le , les deux autres sont fusillés à Pluméliau le pour leur participation à la Résistance.
Le , des troupes allemandes encerclent le bois du Cloître à Quistinic où les résistants ont installé, près du château de la Villeneuve-Jacquelot, une infirmerie et où s'est réfugié un bataillon FTP, ainsi que dans les villages voisins, notamment à Kerbourden, qui est brûlé par les Allemands ; on dénombra 14 victimes (Georges Pardoux, Jean Bellec, Yves Cloirec, Jean Dily, Paul Doussal, René Le Droulot, Eugène Dubois, Pierre-Marie Gicquel, Jean Graignic, Fernande Uzel, dite "Evelyne", et trois inconnus dont seuls des prénoms, peut-être des pseudonymes, sont connus : Fernando, Jean-Claude, dit "Rascasse", Pierrot).
Pendant la nuit du 25 au , la Gestapo, aidée de collaborateurs locaux, surprend, grâce à une dénonciation, une réunion du Comité militaire régional des FTP du Morbihan à Keryagunff en Bubry : 7 résistants sont arrêtés et exécutés immédiatement (2 hommes : Désiré Douaron, dit "Alphonse", Georges Le Borgne, dit "Serge" et 4 femmes agentes de liaison : Marie-Anne Gourlay, dite "Dédée", Anne-Marie Mathel, dite "Jeanne", Anne-Marie Robic, dite "Nénette", Marie-Joséphine Kervinio, dite "Martine").
Le | ]
Plusieurs scènes du film Elle s'en va ont été tournées le 25 mai 2012 à Quistinic,.
↑ a et bMichèle Bourret, Le patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 694.
↑ Joseph Danigo, « Le gouvernement de la chapelle Saint-Yves de Bubry (1591-1794) », Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, .
↑ Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, ou Annales des départemens de l'Ouest pendant ces guerres...., lire en ligne), page 229.
↑ « ».
↑ ACAM-MEMORIAL, « », sur memorialgenweb.org (consulté le 7 avril 2023).
↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
↑ http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/pnb/Dossiers.htm « Copie archivée » (version du 20 août 2016 sur Internet Archive).
↑ Memorialgenweb.org - Bubry : stèle commémorative de Keryagunff et « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
↑ Alain Barbier, « », sur l2tc.com (consulté le 2 mars 2023).
↑ « », sur ouest-france.fr, 17 septembre 2013.
↑ « », sur letelegramme.fr, 26 mai 2012.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bre/34400.html
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