Quimper

Localisation

Carte du monde

Quimper : descriptif

Informations de Wikipedia
Quimper

Quimper (/kɛ̃pɛʁ/ ), en breton Kemper, est une commune française de la région Bretagne située dans le nord-ouest de la France

Préfecture du département du Finistère et siège du Conseil départemental, elle est composée de deux cantons

Elle est également la capitale traditionnelle de la Cornouaille, du Pays Glazik et du Pays de Cornouaille (331 300 habitants en 2009), le siège de l'intercommunalité de Quimper Bretagne occidentale (101 591 habitants en 2021), le siège de l'arrondissement de Quimper et enfin le siège du diocèse de Quimper et Léon

Ses habitants sont appelés les Quimpérois. Autrefois très réduit, le territoire communal de Quimper a été considérablement étendu à compter du 1er janvier 1960 à travers l'annexion des trois communes limitrophes de Kerfeunteun (3 216 hectares), Ergué-Armel (3 356 ha) et Penhars (1 502 ha)

Avant 1960, la commune couvrait 192 hectares, ce qui en faisait le moins vaste chef-lieu de département français

Avec 63 513 habitants en 2014, Quimper est la 80e commune de France, la 3e de la région Bretagne (après Rennes et Brest) et la 2e du Finistère au regard de la population

En 2014, son unité urbaine compte 79 804 habitants et son aire urbaine 126 730 habitants, soit la 2e aire urbaine du département après celle de Brest

La ville est traversée par quatre cours d'eau : l'Odet (stêr Oded) et ses trois principaux affluents, le Steïr, le Frout et le Jet. Selon des études, Quimper se classait en 2e position des villes françaises où il faisait bon vivre en 2017

Elle était la 13e commune la moins pauvre de France en 2012 et la 1re agglomération comprise entre 70 000 et 100 000 habitants où il fait bon d'entreprendre en 2016

La ville est classée Ville d'art et d'histoire, gratifiée de quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris et de la note @@@@ par le label des Villes Internet.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.
L'Odet dans la ville de Quimper.

L'axe historique de la ville est situé aux confluences de l'Odet et de ses affluents : le Steïr, le Frout et le Jet.

Quimper est à 15 estuaire qui explique son implantation et une partie de son rôle économique.

C'est aussi un carrefour routier très ancien entre la route nationale 165 et les routes départementales D765, D785 et D783. La ville est à 565 Paris, 550 Bordeaux, 740 Bayonne, 790 Toulouse, 1 022 Strasbourg, 1 030 Montpellier, 1 210 Marseille, 1 370 Nice, 215 Rennes, 232 Nantes, 71 Lorient, 122 Vannes ou encore à 72 Brest.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Pleuven, Briec, Ergué-Gabéric, Guengat, Landrévarzec, Plogonnec, Plomelin, Plonéis, Pluguffan et Saint-Évarzec.

Communes limitrophes de Quimper
Plogonnec
Guengat
Landrévarzec Briec
Plonéis
Pluguffan
Quimper Ergué-Gabéric
Plomelin Gouesnach
Pleuven
Saint-Évarzec

Les inondations

Les inondations provoquées par les crues de l'Odet, du Frout et du Steïr, ainsi que celles provoquées par la montée du niveau de la mer lors de forts coefficients de marée associés à des coups de vents de sud ou de sud-ouest (ces inondations sont aggravées lorsque les deux phénomènes sont concomitants) sont chroniques à Quimper.

Par exemple, pour celles provoquées par les crues des deux cours d'eau précités, l'histoire a retenu les inondations de 1651, 1765, 1769, 1788, 1838, 1846, 1856, 1865, etc.., et, pour les plus récentes, celles du , des 11 et , 1990, 1995 et 2000, mais des inondations moins importantes se produisent plus fréquemment.

Un grand bassin de rétention des eaux du Frout, long de 400 mètres et recouvert d'herbes hors des périodes de crues, a été aménagé à Tréqueffelec en 2007. Des digues et des bâtardeaux ont été construits dans la zone de l'hippodrome pour faciliter l'écoulement des eaux de l'Odet. Un système d'alerte existe pour prévenir les riverains en cas de risque de submersion marine. Des projets de ralentisseurs de crues en amont de Quimper dans la vallée de l'Odet sur le territoire des communes de Landudal et Langolen n'ont pas pu être réalisés jusqu'à présent en raison d'oppositions locales.

Les quartiers de Quimper

Géologie, relief et sismicité

Géologie
Carte géologique de la région de Quimper.
Reconstruction moderne de la Pangée (il y a 237 millions d'années). La collision entre la Laurussia et le Gondwana à l'origine de ce supercontinent est le moteur de l'orogène varisque (variscan or. sur la carte) dont l'empreinte subsiste notamment à travers l'Europe (dessinant un V dont la pointe serait le Massif central).

Le territoire de Quimper appartient à l'une des grandes unités géologiques de la péninsule bretonne, le domaine sud armoricain. Sur un socle briovérien s'est formée une couverture sédimentaire paléozoïque. L'ensemble, socle et couverture, est plissé lors de l'orogenèse varisque (dite aussi hercynienne) (entre 350 et 290 Ma). La collision continentale au cours de cette orogenèse se traduit par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les micaschistes au nord de Quimper. Au Stéphanien, partie sommitale du Carbonifère, se forment de petits bassins lacustres d'effondrement à remplissage détritique et niveaux de charbon (bassin houiller de Quimper, baie des Trépassés, Saint-Pierre-la-Cour). La formation de la chaîne hercynienne se traduit aussi par le Cisaillement Sud Armoricain, grand accident crustal (décrochement dont le rejet horizontal atteindrait 500 croûte continentale, soit 30 à 35  formant un couloir de failles hercyniennes (série de failles courant de la pointe du Raz à la Loire), en partie relique de la suture de l'océan sud-armoricain. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux leucogranites crustaux en lobe selon cet axe partant de la Pointe du Raz et allant jusqu'à Lizio près des Landes de Lanvaux. Ces intrusions granitiques, concomitamment à ce décrochement, suggèrent que ce dernier a favorisé la génération de magmas en profondeur et la granitisation. La mise en place du leucogranite de Pluguffan qui enveloppe aussi la leucogranodiorite de Plomelin et la granodiorite anatectique de Quimper (le passage à ces deux entités étant très progressif et continu) est ainsi liée à cette tectonique hercynienne. La granodiorite de Quimper forme un massif de 1 à 3 enclaves de micaschistes et d'orthogneiss œillés migmatitisés, dont les plus importantes (kilométriques) sont individualisées de part et d’autre de la rocade sud-est de Quimper. Sa paragenèse comprend un quartz peu abondant (25 à 35 %) en plages moyennes parfois étirées dans le plan de foliation ; une richesse en albite-oligoclase (40 à 50 %) en plages moyennes souvent subautomorphes, avec microline subordonnée (10 à 20 %). La biotite (8 à 12 %) est abondante et disposée en petites paillettes orientées, associées à celles de la muscovite (2 à 3 %).

Le site est difficile, car établi dans des vallées étroites encaissées dans du Stéphanien carbonifère et surmontées d'assez fortes pentes de granulite et de schistes micacés. Les espaces plats et larges ne se trouvent qu'au confluent de petites rivières portées à de rapides débordements lors de pluies prolongées. Le centre-ville et le quartier de la gare de chemin de fer sont particulièrement exposés. Une grande partie de la ville de Quimper est construite sur les terrains houillers du Carbonifère (bassin houiller de Quimper de 4 × 1 failles NW-SE qui ont pincé quelques lambeaux de Stéphanien) issus de sédiments détritiques (poudingues, grès, schistes charbonneux riches en restes végétaux). Des travaux de recherches par percement de galeries sont réalisées dès 1744 à Quimper et 1752 à Ergué-Gabéric, ainsi qu'entre 1833 et 1844 pour la mine de Kergogne (bassin de Kergogne logé dans la partie septentrionale du graben de Quimper). Malgré ces plusieurs tentatives d'extraction de houille, aucun tonnage n'a jamais été extrait de ce bassin.

Ces schistes charbonneux constituent un véritable musée géologique à ciel ouvert, témoin de la biodiversité exceptionnelle au Carbonifère. En effet à cette époque, le Gondwana entre en collision avec la Laurussia (approximativement l'Amérique du Nord, l'Europe limitée à peu près au niveau actuel de l'Oural) puis avec la Sibérie, à l'origine de la chaîne hercynienne et de la Pangée. Ce supercontinent forme alors un vaste domaine continental réparti de part et d'autre de l'équateur. Il bénéficie d'un climat tropical chaud et humide et voit le développement de la plus vaste forêt équatoriale qu'ait connue notre planète. Dans les lacs et marécages côtiers, couverts par une végétation luxuriante (fougères arborescentes, prêles, sphaignes, mousses, gymnospermes — ancêtres de nos sapins — et un groupe botanique aujourd'hui disparu, celui des lycophytes), se sont décomposés ces végétaux. Ils ont ainsi contribué à la formation des couches de roches riches en débris végétaux et en matière carbonée, notamment celles du bassin de Châteaulin, mais aussi les roches carbonées de type charbon des bassins houillers (bassins de la baie des Trépassés, de Quimper et de Kergogne). Vers cette époque, dans des lagunes, se forment également les hydrocarbures que l'on recherche en mer d'Iroise et en Manche.

La mine d'antimoine de Ty Gardien, au lieu-dit Le Moulin, a été exploitée entre 1970 et 1975, puis de 1981 à 1983, assurant une production totale de 565 tonnes d'antimoine. On y trouve de la stibine.

D'anciennes aurières, reconnaissables à l'existence de fosses très allongées, longues de plusieurs centaines de mètres, existent au Menez-Guen et à Toulgoat, ainsi qu'à Kerniou en Plonéis.

Un site encaissé et dissymétrique

On peut déceler une migration étonnante des lieux principaux d'habitation, sans doute due à des contraintes géographiques (variations du niveau de la mer) ou économiques (voies sur les crêtes). Une autre particularité est la dissymétrie inhabituelle de la vallée principale : une rive nord convexe en pente et une rive sud concave montrant une hauteur de 60 mètres aux flancs abrupts.

Ce fait et le tracé de courbes et contre-courbes du petit fleuve Odet est dû à des effondrements et soulèvements créant plusieurs failles à l'ère tertiaire auquel s'est ajouté un basculement nord-sud.

La sismicité
Zonage sismique en vigueur en France depuis le , à la suite du décret du 22 octobre 2010.

Quimper est dans une zone de sismicité faible d'après le programme national de prévention du risque sismique « le Plan Séisme » datant du 22 octobre 2010. Le plus fort séisme, ressenti le 2 janvier 1959, atteignit une magnitude de 5.2 sur l'échelle de Richter et le plus récent date du 11 octobre 2013 avec une magnitude de 3.9.

Climat

Selon la classification de Köppen, le climat y est de type océanique ou Cfb.

  • La lettre C indique qu'il s'agit d'un climat tempéré : les températures moyennes y sont supérieures à -3° durant la saison froide.
  • La lettre f indique qu'il s'agit d'un climat humide : les pluies sont réparties sur toute l'année. En effet, malgré un mois de juillet relativement sec, l'écart entre les précipitations du mois le plus sec et du mois le plus pluvieux, n'est pas suffisant pour qu'on puisse réellement parler de saison sèche.
  • La lettre b indique qu'il y a un été qui ne dépasse pas les 22 °C mais que la température moyenne de ses quatre mois les plus chauds dépasse les 10 °C.

En hiver il fait généralement doux tandis qu'en été la chaleur est rarement excessive. Les précipitations sont abondantes toute l'année mais l'automne et l'hiver sont les saisons les plus arrosées. La température record la plus chaude à y avoir été enregistrée est de 36,5 1990 avec 28 centimètres de neige tombés au sol.

Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−07−1967 au 02−08−2023
Station QUIMPER (29) Alt: 82m 47° 58′ 22″ N, 4° 09′ 38″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4,5 4,1 5,4 6,6 9,3 11,9 13,6 13,6 11,7 9,8 6,9 5,1 8,5
Température moyenne (°C) 7,1 7,2 8,8 10,6 13,4 16 17,7 17,7 15,9 13 9,8 7,7 12,1
Température maximale moyenne (°C) 9,7 10,2 12,3 14,6 17,5 20,1 21,8 21,9 20 16,3 12,7 10,4 15,6
Record de froid (°C)
date du record
−10,1
13.1987
−8,4
07.1991
−7
07.1971
−2,2
11.1978
0,3
05.1979
3,9
04.1975
6,6
12.1970
6,9
31.1986
4,2
28.1987
−1,2
29.1997
−4,6
29.2010
−7,2
10.1987
−10,1
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
16,9
26.1983
18,6
24.2019
23,3
19.2005
27,1
23.1984
30,3
25.2012
35,9
30.1976
35,7
18.2022
35,8
09.2003
31,1
07.2021
26,8
02.2011
19,7
13.1989
17,7
19.2015
35,9
1976
Ensoleillement (h) 66 89,6 133,1 177,4 201,1 208,8 204,7 194,5 175,2 112,1 78,8 66,9 1 708,2
Précipitations (mm) 144 114,9 83,8 87,8 77,1 63,9 69,9 70,5 78,2 123,2 148 153,1 1 214,4
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 16,3 13,5 12,6 11,6 10,4 9,5 9,8 9,4 9,5 14,2 16,5 16,5 149,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 9,4 7,7 6,2 6 4,6 4,3 4,1 4,3 4,8 8,1 9,8 9,6 78,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 4,9 4,5 2,6 2,7 2,3 2 2,1 2,2 2,6 4,1 5,6 5,7 41,3
Source : [MétéoFrance] «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/08/2023 dans l'état de la base

Située à 15 kilomètres de l'océan Atlantique, la ville est très régulièrement balayée par des dépressions météorologiques. Les pluies sont donc conséquentes toute l'année mais c'est en hiver qu'il pleut le plus. Avec 1 251 millimètres de précipitations par an, la ville est une des plus pluvieuses du pays avec Brest (1 109 Biarritz (1 483 mm/an) ce qui correspond à un peu moins du double des précipitations de la moyenne nationale. Malgré tout, l'ensoleillement est assez proche de la moyenne du pays même s'il reste en dessous de celle-ci.

Carte des précipitations annuelles dans le Finistère (moyenne sur la période 1997-2006).
  • > 1 500 mm
  • 1 400 à 1 500 mm
  • 1 300 à 1 400 mm
  • 1 200 à 1 300 mm
  • 1 100 à 1 200 mm
  • 1 000 à 1 100 mm
  • 900 à 1 000 mm
  • 800 à 900 mm
  • < 800 mm

Diagramme ombrothermique

Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Quimper 1 767 1251 5 11 60
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78

Transports

Accès routier et voies de communication
Contournement Nord Ouest (CNO) de Quimper, en service depuis 2008.

Située à l'extrême ouest de la Bretagne, Quimper est traversée par la voie express qui relie Nantes à Brest (RN165 - E60). Quimper dispose de 4 rocades pour contourner la ville. Quimper est formée de 683 rues, 264 allées, 228 chemins, 74 impasses, 46 ronds-points, 33 avenues, 38 routes et 16 boulevards. En outre, Quimper a été la ville test pour la construction et l'essai des ronds-points en France en 1976 grâce à l'intervention de Marc Bécam alors député du Finistère et maire de Quimper. La circulation connut une amélioration sans précédent de sa fluidité grâce à la suppression des feux tricolores dans les carrefours, d'où l'expansion rapide du système à l'ensemble de l'hexagone. Sur l'ensemble de la ville, 6 300 places de stationnement sont disponibles.

Bus

Le réseau Qub est le réseau de transport en commun par autobus, autocar, taxi et véhicules spécialisés de la Communauté d'agglomération Quimper Bretagne occidentale. Il est exploité par Keolis Quimper. Il est constitué de 20 lignes régulières de bus, dont 12 lignes urbaines et 8 lignes suburbaines qui desservent les 14 communes de l'agglomération Quimper Bretagne Occidentale : Briec-de-l'Odet, Edern, Ergué-Gabéric, Guengat, Landrévarzec, Landudal, Langolen, Locronan, Plogonnec, Plomelin, Plonéis, Pluguffan, Quéménéven et Quimper.

Les lignes A et B, labellisées illiQo, sont définies comme majeures et bénéficiant d'une fréquence de passage de 12 minutes. Les 12 lignes urbaines sont accessibles aux personnes handicapées. Toutes les lignes urbaines et suburbaines (sauf la 17) circulent du lundi au samedi, et deux lignes le dimanche. Certains passages des lignes suburbaines et le transport des personnes handicapées sont faits sur demande préalable la veille du trajet.

Le réseau comprend aussi 34 lignes Presto, doublant une partie des lignes ordinaires et adaptées aux horaires scolaires pour la desserte des collèges et des lycées, mais ouvertes à tous.

Il partage un certain nombre de points d'arrêt avec le réseau BreizhGo qui est l'émanation de l'autorité organisatrice des mobilités, la Région Bretagne.

Ancienne ligne 5 direction Gourvily.(ligne B aujourd'hui).
Lignes urbaines du réseau QUB
Ligne Parcours
A Kermoysan ↔ Ergué-Armel Bourg ↔ Petit Guélen (1/2 en HC)
B UniversitéGourvily
C1/C2 KerjestinKerjestin (boucle à deux sens)
1 Gourvily (à partir de 2022) ↔ Ty Pont ↔ Prat Ar Rouz
2 Ty BosKerlagatu
3 Quimper Centre-Ville ↔ Rouillen ↔ Ergué-Gabéric Bourg
4 MercoeurMoulin Vert
5 Saint Jean-Baptiste ↔ Petit Guélen ↔ ZA Petit Guélen
6 Pluguffan Andrieux ↔ Gare SNCF ↔ Sainte-Thérèse
7 Plomelin Saint Roch (4 à 5 passages/jour) ↔ Plomelin Kerveo ↔ Quimper Centre-Ville
8 Quimper Centre-Ville ↔ Rouillen ↔ Ergué-Gabéric Lestonan
9 Place de Tour d'Auvergne (en HP) ↔ Centre Ville de Quimper ↔ Kerlic
Lignes interurbaines du réseau QUB
Ligne Parcours
10 Locronan-Kerjacob ↔ Plogonnec Centre ↔ Quimper Centre Ville
11 Guengat-Kermarc ↔ Plonéis Centre ↔ Quimper Centre Ville
12 Briec LumonochQuimper Centre Ville
13 Plogonnec-Keryouen ↔ Quimper Centre Ville ↔ Place de la Tour d'Auvergne
14 Stangala ↔ CFA ↔ Cuzon ↔ Quimper Centre Ville
15 Quéménéven Gare ↔ Quimper Centre Ville ↔ Place de la Tour d'Auvergne
16 Landudal Bourg ↔ Quimper Centre-Ville ↔ Piscine Kerlan Vian
17 Briec Mairie ↔ Langolen Bourg ↔ Quimper Centre Ville

Le parc est composé de 53 bus de fabrication française dont 46 roulant au gaz naturel. En 2015, le réseau QUB a comptabilisé 5 300 000 voyages (+ 2 % par rapport à 2012), soit près de 20 000 quotidiennement, dont plus de 19 000 sur les seules lignes urbaines. Plus de 90 000 habitants sont desservis sur les 8 communes de l'agglomération, représentant un territoire de près de 282 2012 ce sont près de 12 000 abonnés qui ont été recensés.

Depuis décembre 2012, la carte KorriGo est déployée sur le réseau Qub. Cette carte bretonne des déplacements permet de voyager à la fois avec le TER Bretagne et les réseaux urbains de Brest, Lorient, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo et le réseau de car BreizhGo (ex-Illenoo) en Ille-et-Vilaine.

Transports ferroviaires
Gare de Quimper.

La commune de Quimper est traversée d'est en ouest et longée au nord-ouest par la ligne de Savenay à Landerneau. Elle y dispose d'une gare SNCF, la gare de Quimper, mise en service à l'arrivée de la ligne depuis Lorient en 1863. Classée  gare de Bretagne quant à la fréquentation, la gare permet aujourd'hui des liaisons par TER ou par Intercités vers Brest, Châteaulin, Rennes, Lorient, Auray, Vannes, Redon et Nantes.

Dans le cadre de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, les gares du Mans et de Rennes sont reliées depuis juillet 2017 par une ligne à grande vitesse. Combiné aux travaux de modernisation des voies effectués entre les gares de Rennes et celles de Quimper et de Brest, la ville est désormais à 3 h 30 de la gare de Paris-Montparnasse, soit une heure de moins qu'auparavant.

En revanche, en juin 2013, la « Commission Mobilité 21 » a jugé qu'une ligne grande vitesse entre Rennes et Quimper était non-prioritaire, ce qui remet la réalisation de celle-ci entre 2030 et 2050,. Les trajets entre Brest, Rennes et toutes les autres villes de l'Ouest reliées par cette gare seront donc aussi plus rapides, et il est ainsi estimé à 2 millions le nombre de voyageurs supplémentaires venant par train. La fréquentation de la gare est estimée à 1,6 million de passagers par an en 2020.

Évolution du trafic passagers de la gare de Quimper depuis 2010,
Année Passagers Variation annuelle
2010 946 000 en stagnation 0 %
2011 979 000 en augmentation +3,5 %
2012 987 000 en augmentation +4,3 %
2013 928 000 en diminution -6 %
2014 914 000 en diminution -1,5 %
2015 908 486 en diminution -0,7 %
2016 880 602 en diminution -3,1 %
2017 949 964 en augmentation +7,8 %
2018 951 271 en stagnation 0 %
2019 1 058 048 en augmentation +11,2 %
2020 745 934 en diminution -29,5 %
Transports aériens
Tour de contrôle de l'aéroport de Quimper-Bretagne.

L'aéroport de Quimper Cornouaille est un aéroport situé sur la commune de Pluguffan, à 5,5 .

Transports maritimes

À cinq minutes de Quimper se trouve le petit port de Quimper-Corniguel qui dispose de 300 mètres de quai et d'un ponton de 54 mètres de long sur les bords de l'Odet. En moins de 1 h 30 il permet de rejoindre les communes de Bénodet et de Sainte-Marine. Le port est implanté à seulement dix minutes de la gare de Quimper et à quinze minutes de l'aéroport de Quimper-Bretagne.

Vélo

Quimper Bretagne occidentale possède 81 2014, ce seront 250 .

L'agglomération et le groupe Qub lancèrent, le 17 , le VéloQub, une formule souple de location longue durée de vélo, au mois ou à l'année. Deux offres sont proposées : le vélo classique et le vélo à assistance électrique. Le service s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir le vélo comme mode de déplacement urbain.

  1. Krystel Veillard, «  », sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le ).
  2. «  », sur quimper.bzh (consulté le ).
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  5. C. Lorenz, Géologie des pays européens : France, Belgique, Luxembourg, Éditions Dunod, , p. 135.
  6. Comptes rendus de l'Académie des sciences, avril 1982, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5653152t/f280.r=Locronan.langFR et 1984, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831698v/f50.r=Locronan.langFR
  7. , BRGM, 2012, p. 18.
  8. Notice explicative de la feuille Quimper à 1/50 000, Éditions du BRGM, 1999, p. 56.
  9. Béchennec, op. cit., p. 55.
  10. Béchennec, op. cit., p. 56.
  11. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 202.
  12. Bernard Biju-Duval, Géologie sédimentaire, éditions TECHNIP, , p. 640.
  13. Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 26.
  14. Anciennes carrières exploitant des minerais aurifères
  15. Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat, 2014, [ (ISBN )]
  16. BRGM, «  », sur planseisme.fr (consulté le ).
  17. / Anne Lessard @Annelessard29 /, «  », sur Le Telegramme, (consulté le ).
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Toponymie

Le nom en breton est Kemper [ẽ].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Apud Kemper Conrentini, Kemper en 1084 - 1112, Kemper en 1116, Kimper en 1160, Confluentia en 1166 (traduction latine), Quemper en 1218, Quimper en 1236, kemper au , Quimpercorentin en 1723.

La forme Quimper est une francisation de son nom breton apparue assez tôt (1236). Avant la réforme de Jean-François Le Gonidec au début du / en breton était noté aussi bien par c ou qu, c'est pourquoi on note une alternance des graphies avec k- initial et qu- dans les formes anciennes à partir de 1218. De nos jours, le nom en breton s’écrit Kemper.

Ce nom de lieu est issu d'un terme celtique dont la forme originelle reste à définir. Sa forme initiale devait être kenber / kember, mot qui a été expliqué au , d'où le sens global de « confluent ». Il constitue aussi le radical du mot aber (ad + ber).

Cette dénomination correspond bien au site de la ville, celle-ci ayant été bâtie à la confluence de l'Odet avec le Steïr. Deux autres cours d'eau rejoignent l'Odet également à Quimper : le Frout et le Jet.

Le breton kember est un proche parent du gallois cymer, et du moyen irlandais commar. Ces termes du celtique insulaire remontent à un celtique *comberos, sans doute semblable au gaulois *comberos « barrage de rivière » à l'origine de l'ancien français combre « barrage sur une rivière » et de ses dérivés modernes décombre, encombrer.

Des textes tardifs des .

Avant la Révolution française, la ville est communément appelée Quimper-Corentin, en référence à saint Corentin, son premier évêque. Ce qualificatif permet de la différencier des autres localités bretonnes portant le nom de Kemper, notamment les communes qui s'appellent aujourd'hui, en français, Quimperlé, Quemperven et Quemper-Guézennec. C'est à Quimper-Corentin que Jean de La Fontaine place sa fable du Charretier embourbé.

Pendant la Révolution française, la commune a été rebaptisée Montagne-sur-Odet.

  1. Prononciation en breton KLT retranscrite selon la norme API.
  2. et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963 (réédition guénégaud 1979), p. 551b.
  3. a et b «  », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
  4. Article ber du Dictionnaire étymologique du breton, par Albert Deshayes, Coop Breizh, 2003, et Divi Kervella, Noms de lieux bretons, 2008.
  5. Le Bihan et Villard 2005, p. 116.
  6. Dans le Lebor Gabála Érenn (Pierre-Yves Lambert, Histoire des Bretagnes, UBO, 2010.
  7. Xavier Delamarre, op. cit.
  8. François Merlet, « La formation des diocèses et des paroisses en Bretagne. Période antérieure aux immigrations bretonnes ». Rennes, Imprimerie bretonne [en dépôt chez A. Picard], 1951. Extrait des Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. XXX, [1]
  9. Henriette Walter, Des mots sans-culottes, Robert Laffont, 1989.


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Histoire

Devise

La devise de la ville de Quimper est, en breton, « Unanet e vimp kreñv », ce qui signifie « Unis nous serons forts ».

Héraldique

Le blason actuel de la ville de Quimper se blasonne ainsi : D'azur au bélier passant d'argent accorné et onglé d'or, au chef d'hermine. Il s'agit du blason attribué par l'édit royal de 1696 (armorial d'Hozier).

Quimper a également été dotée d'un blason plus ancien (à droite) figurant dans l'armorial de Guy Le Borgne (1667). Il se blasonne de gueules au cerf passant d’or ; au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or.

Le champ d'hermines symbolise la Bretagne (emblème des ducs de Bretagne) et le bélier symbolise le pays de Cornouaille dont Quimper est la capitale. La ville obtient un brevet d'armoiries en 1697,,.

Préhistoire et Antiquité

Le Quimper préhistorique et antique a fait l'objet de recherches archéologiques importantes depuis le début du XIXe siècle (notamment sous l'égide, à partir de 1873, de la Société archéologique du Finistère), celles-ci ont connu un développement décisif, selon les méthodes modernes de fouille, avec la création en 1970 d'un Centre municipal d'étude et de recherche archéologique.

Des silex retrouvés à Pluguffan, commune limitrophe, sont datés de 6 000 ans. Le quartier de Kerjestin a fourni des vestiges (tertre funéraire, céramique) s'échelonnant du Néolithique au Bronze ancien (3000-1800 av. J.-C.), celui de Penancreac'h les traces d'un habitat important datant de la fin du Braden des fragments de poterie remontant à 1800 av. J-C. environ. D'autres trouvailles disséminées sur tout le territoire de la commune (haches, tessons…) et remontant aux mêmes époques montrent que la zone a été occupée depuis plusieurs millénaires.

Carte des peuples gaulois : le département du Finistère correspond au territoire des Osismes.

Les vestiges d'un oppidum ont été mis au jour au sommet de la colline de Kercaradec (quartier Ouest), et des traces d'habitats datant de l'âge du fer (forges et de sépultures ont été trouvées dans les quartiers d'Ergué-Armel et de Penhars avec une concentration sur le site du Braden. Une activité agricole florissante semble s'être développée à cette époque.

Voies romaines des peuples gaulois de l'actuelle Bretagne.

La découverte en 2003 d'une agglomération gauloise d'une surface estimée de plus de dix hectares à cheval sur le Steïr au Nord, près du village de Kergolvez, a apporté la confirmation d'un peuplement important de la zone dès avant la conquête romaine, puisque les datations vont du . Des traces d'artisanat ont été trouvées et des scories métalliques indiquent une activité métallurgique notable. L'habitat, à l'époque, semble donc s'être présenté sous la forme d'un ensemble de villages ou hameaux.

Des écrits de Jules César et des historiens grecs, on déduit que le site de Quimper était inclus dans la cité des Osismes dont la capitale, au moins après la conquête romaine, était Vorgium (Carhaix). Elle était à cette époque un carrefour entre plusieurs voies romaines.

Une agglomération gallo-romaine (Civitas Aquilonia) d'une quinzaine d'hectares a été repérée dans le quartier de Locmaria. Elle fut fondée sous le règne de l'empereur Auguste et fut surtout florissante aux deux premiers siècles de notre ère. Elle comportait un forum et des thermes situés au centre d'un plan orthogonal, dont un élément significatif a été retrouvé en 2006 à proximité d'un probable port sur l'Odet et d'une acropole située sur le sommet occidental du mont Frugy. Une voie romaine la reliait à Vannes et d'autres à Brest, Carhaix et la pointe du Van.

Le quartier de Roz-Avel, à deux kilomètres au nord-ouest du centre-ville actuel, comportait au début du Odet. En 2019, une nécropole gallo-romaine ainsi qu'une luxueuse villa furent exhumés sur la commune.

Moyen Âge

Apparition de Quimper dans les textes
Le vieux Quimper.

La cité gallo-romaine florissante semble s'amoindrir assez considérablement à partir du nécropole datant de l'époque carolingienne. Une civitas aquilonia, au nom latin obscur signifiant la « cité du Nord » (sans précision de quel Nord il s’agit), est mentionnée dans un acte daté d'environ 1020 dans le nom d'un lieu de culte Sancta Maria in aquilonia civitate : elle existait autour de l'église abbatiale de Locmaria comme semble le confirmer un autre acte de 1124 par lequel l'abbaye devient un prieuré de Saint-Sulpice de Rennes. L'abbaye de femmes semble avoir été fondée par des donations du comte et évêque de Cornouaille, Binidic (Benoît), peu avant sa mort en 1055, et bénéficier de la protection de son fils, Alain Canhiart, son successeur au comté, dont la fille, Hodierne, est la première abbesse connue.

Cette ancienneté a amené à supposer que Locmaria a été le premier siège de l'évêché de Quimper et donc de sa cathédrale.

Déjà vers l'an 900, un certain Huarwethen porte le titre d'évêque de Saint-Corentin ; le personnage de saint Corentin, premier évêque de Quimper selon la tradition, est mentionné vers 880 dans la Vie de saint Guénolé, due à Wrdisten (Gourdisten), abbé de Landévennec. Dès les années 850, un autre document parle d'un dénommé Anaweten, qualifié d'évêque de Cornouaille (episcopus Cornugallensis), et il n'est pas douteux qu'il devait résider à Quimper.

Le nom de Kemper ou de Quempercorentin apparaît à la fin du cacographie de Curiosolitum (le nom, employé au génitif, de l'ancienne cité gauloise des Curiosolites, chef-lieu « Fanum Martis »/Corseul, près de Dinan), résultat, donc, d'une simple erreur d'un clerc de l'époque. La référence toponymique au « confluent » (de l'Odet et du Steïr) paraît témoigner d'un déplacement du noyau urbain de Locmaria au centre-ville actuel, déplacement dont on ne connaît ni l'époque, ni la cause.

Les brumes des légendes, des cartulaires et des Vies de saints bretons

Sa Vie latine, (composée surtout par des mouvements réactionnaires identitaires de la fin du saint Corentin un protégé de Gradlon, roi de Cornouaille ayant échappé à la submersion de la ville d'Ys et auquel le prince aurait fait don de son château pour établir son palais épiscopal, ce qui expliquerait le nom de « Tour-du-Châtel » (en latin Circuitus Castri, c'est-à-dire le « pourtour du château ») donné autrefois à la place entourant la cathédrale. Cependant ces événements, sûrement en grande partie fictifs, sont généralement situés vers le Ve siècle, alors que rien ne permet d'affirmer l'existence d'un évêché chrétien à cette époque, d'autant que les Bretons n'eurent longtemps pas de diocèses territoriaux. Selon certains historiens modernes, le diocèse de Quimper aurait été fondé seulement au IXe siècle, après la conquête carolingienne de l'Armorique.

Trois Gradlon sont connus par le Cartulaire de Landévennec, mais le seul pouvant avoir laissé une trace est le troisième, Gradlon de Plonéour-(Lanvern), dont le petit-fils supposé, Dilès, fit justement une donation de terres de Plonéour à l'abbaye de Landévennec.

Saint Corentin est associé dans la légende à un ermite de Kerfeunteun pour lequel il aurait créé par miracle la fontaine sacrée toujours visible près de l’église et saint Gwenaël aurait été remarqué par saint Guénolé dans les rues de Quimper, n'ayant encore que onze ans. L'ayant fait éduquer à l'abbaye de Landévennec, le disciple serait devenu son successeur.

Selon le Cartulaire de Landévennec, Corentin aurait eu pour successeur Guenuc et Allorus, ce dernier pouvant être le fondateur de la paroisse d'Ergué-Armel, à trois kilomètres de la cathédrale. La Vie latine de saint Méloir, donné comme petit-fils du comte de Cornouaille, Budic Meur, montre le meurtrier du saint emmené par l'oncle Rivod, commanditaire du meurtre, au sommet du mont Coci dans lequel il semble approprié de voir le Mont Frugy.

On trouve à Locmaria quelques traces d'un culte de saint Tudy, dit aussi saint Pabu (voir à ce propos l'équivalence avec Saint Tugdual) : la donation de l'évêque Binidic (un peu avant 1055) mentionne une pierre Maen Tudi et une fontaine de Pabu sur le minihi (territoire propre) de l'abbaye Sainte-Marie de Locmaria, près du mont Frugy, mentionné comme le Cnech Cuki. Il a donc peut-être existé en ce lieu, avant l'abbaye Sainte-Marie, un monastère dédié à saint Tudy, ce dernier formant une triade avec saint Corentin et saint Guénolé, tant dans la Vie de saint Guénolé de Wrdisten que dans la Vie de saint Corentin (règle monastique qui porte son nom) et le fait qu'un abbé, Gourki, est présent lors de la donation principale, donc avant la création de l'abbaye de femmes. Mais rien encore de probant n'a été découvert sur la Préhistoire du siège épiscopal, qui n'est pas donné comme d'origine insulaire comme d'autres en Bretagne.

Les relations complexes entre les pouvoirs civils et religieux
Cathédrale Saint-Corentin de Quimper.

Le haut Moyen Âge montre, de façon plus certaine, autour de l'an 1000, une confusion du pouvoir comtal et épiscopal sous un certain Binidic, fils de Budic de Châteaulin. Cette situation contestable est dénouée par l'attribution du comté de Cornouaille à Alain Canhiart (ou Cainhart), fils de Binidic, et celle de l'évêché successivement à son frère Orscand puis au fisl de celui-ci, Binidic. Il en restera le fait que l'évêque gardera jusqu'en 1791 la possession de la ville fortifiée entre l'Odet, le Steïr et le Frout, le duc de Bretagne, successeur des comtes de Cornouaille, gardant le faubourg ouest connu sous le nom de la Terre-au-Duc.

Deux seigneuries se partagent l'essentiel du pouvoir économique (marchés, moulins, fours banaux, octrois, péages), celle de l'évêque en sa ville close de murailles entre l'Odet, le Steïr et le Frout et le prieuré bénédictin féminin de Locmaria qui contrôle les entrées et sorties maritimes, mais, dans ce qui reste, les possessions sont enchevêtrées et matières à d'innombrables querelles et procès.

En 1210, le duc est contraint de détruire la maison forte qu'il avait édifiée sur le fief de l'évêque et seul l'arbitrage du pape permettra la construction, au confluent, d'un petit château en 1453, dont fort peu de traces subsistent. Dans le même état d'esprit, les évêques s'opposent à la levée des impôts par l'État ducal qui s'affirme. Choisis dans l'entourage ducal, ils doivent accepter l'impôt, mais refusent pourtant garnison et atelier monétaire.

L'essor du bas Moyen Âge

En 1239, l'évêque Raynaud décide de reconstruire sur place la cathédrale romane mais, contrairement à ce qu'ont longtemps pensé les historiens, les travaux de la cathédrale gothique n'ont pas commencé avant les années 1280. Le chantier subit un arrêt prolongé aux Cornouaille (guerre de Succession de Bretagne, épidémies).

Pendant la guerre de Succession de Bretagne, l'évêque Geoffroy de Kermoysan prend le parti de Charles de Blois : Quimper est assiégé par Jean de Montfort. Geoffroy rassemble les habitants pour délibérer et la résolution unanime est prise d'ouvrir les portes au vainqueur. À la suite de la prise de position de l'évêque de Quimper en faveur de Jean de Montfort, Quimper est mis à sac par Charles de Blois. C'est vraisemblablement à cette période que l'ancien château de Kermoisan est démantelé.

Geoffroy de Kermoysan (Pommerit-Le-Vicomte 1310 - 1380) était entré dans l'ordre savant de Saint Benoît et devint abbé de la Couture (abbaye fondée fin VIe siècle au Mans par Saint Bernard), puis fut nommé évêque de Cornouaille (Quimper) en 1358 et de Dol (12 août 1369).

Il est présent sur un acte d'Avignon, de 1372, traitant de la fondation de la chapellenie du château de Pont-l'Abbé, en tant qu'évêque de Quimper, et il assiste en 1375 au parlement tenu à Paris pour fixer la majorité des rois à 14 ans.

Le vieux Quimper.

La ville se développant, le duc de Bretagne, qui voit son pouvoir politique se renforcer et ne manque pas de l'exprimer par l'apposition de son blason sur les remparts et sur les églises, est amené à tenir compte des notables et à leur octroyer des privilèges pour favoriser l'économie locale et donc ses propres rentrées fiscales.

Le mouvement s'amorce par un acte de Jean IV en 1387, mais, si des réunions du « corps de ville » sont attestées dans l'une des chapelles de la ville close, le Guéodet (d'un mot breton proche de « cité »), il n'a pas de traces de luttes pour ériger une « commune » en opposition avec l'autorité ducale ou épiscopale. Un procureur des bourgeois est nommé en vers 1430, mais ce n'est qu'en 1704 que la création d'un office de maire est décidée.

Quimper est une ville dont les notables, nobles, chanoines ou commerçants se font construire des « hostels » à pan de bois et aux façades savamment sculptées en bois et en pierre et les terres rurales proches sont parsemées des manoirs nobles dont certains sont des résidences d'été comme celui de Lanniron à Locmaria pour l'évêque.

La ville attire des ordres religieux qui s'installent dans et hors de la ville close, les Franciscains cordeliers étant mal acceptés et objets de saccages, malgré le renom de charité de Jean Discalceat, plus connu sous le nom de Santig du « le petit saint noir », mort en soignant les habitants de la peste en 1349.

En 1490 éclate une insurrection paysanne appelée « La commune de Cornouaille » et décrite par le chanoine Jean Moreau : des milliers de paysans mal armés assiègent la ville, mais sont repoussés et massacrés.

En 1494 et en 1495, la ville subit une épidémie de nature inconnue qui, selon le chanoine Moreau, emporte un tiers de la population et affecte nombre de soldats, lors du siège des troupes d'Henri IV.

Temps modernes

La Tour du Chatel, partie de la place Saint-Corentin, où avaient lieu les exécutions capitales (dont celle de Marion du Faouët).

L'imprimerie n'est venue que vers 1525, mais son essor sera, comme partout, limité par la politique de contrôle absolu de Louis XIV qui ne fait autoriser qu'un imprimeur par ville placé sous la censure de l'évêque qui est son premier client. La maison la plus ancienne de Quimper, datée du début du XVe siècle, fut justement le siège de l'imprimerie diocésaine.

Quimper bénéficie de la réforme judiciaire de 1552 qui renforce son rôle en en faisant le siège d'un présidial dont le ressort coïncide grossièrement avec le territoire du futur département du Finistère, sauf Quimperlé subordonné à Vannes.

La période des guerres de Religion est plutôt agitée, car la ville, alliée de la Sainte-Ligue, se rend après avoir été assiégée en 1595 par l'armée royale commandée par le maréchal d'Aumont au nom d'Henri IV dont la conversion au catholicisme reste suspecte aux yeux de beaucoup.

En 1597, le soldat ligueur et brigand Guy Éder de La Fontenelle prend momentanément la ville :

« Il était environ 8 heures du matin le , quand les habitants de Quimper, dont plusieurs reposaient encore, furent soudain éveillés, ou attirés à leurs fenêtres, par un bruit insolite d'allées et venues, des pas précipités, le tocsin et les cris d'alarme poussés par les soldats de la garnison : l'ennemi, disait-on, était aux portes de la ville ! Et quel ennemi ? Le fameux La Fontenelle, ce bandit que, depuis si longtemps déjà, on avait appris à redouter et à fuir ! Chacun saute aux armes et tous de courir, qui aux portes, qui aux murailles, pour conjurer le terrible danger. (…) L'ennemi était arrivé près de la chapelle Saint-Sébastien, avait forcé l'entrée du faubourg et envahi la rue conduisant à Saint-Jean, gagnant bientôt la place Saint-Mathieu. (…) »

La ville dut son salut au sieur de Kerollain, Jean Jegado, alors gouverneur de Concarneau et qui se trouvait venir à Quimper avec une petite troupe, et à une compagnie de 200 hommes commandés par le capitaine Magence et qui venaient de Scaër ou du Faouët. La Fontenelle et ses soldats quittèrent la ville « avec leur courte honte, ayant laissés, de leurs gens, plus de 40 morts et plus de deux fois autant de blessés » écrit le chanoine Moreau.

Christophe-Paul de Robien : plan de Quimper vers 1735.
Gilles André : plan de Quimper en 1764.
Louis-François Cassas : Quimper en 1777 (dessin).

Le

Le grand séminaire est institué le par François de Coëtlogon à l'initiative du recteur de Plouguernével, Maurice Picot de Coëthal ; il est installé dans le manoir de Créacheuzen, agrandi à partir de 1678 par la construction de bâtiments supplémentaires et par la construction entre 1711 et 1737 de la chapelle du Saint-Esprit, de style classique. Il a été transféré à Kerfeunteun en 1932.

Le faïencerie initiée dès 1708 par un entrepreneur provençal, Pierre Bousquet suivi du Rouennais Pierre Clément Caussy. Ne disposant pas de terre à faïence, ils l'importent soit de Fronsac (Bordeaux), soit de Rouen. Plus tard, l'argile gréseuse extraite à quelques kilomètres au Sud de Locmaria permettra de fabriquer du grès (à partir de 1775-80).

La Révolution sera bien accueillie, mais les excès de la Gauche montagnarde et hébertiste en 1793 susciteront des oppositions telles que les Chouans seront près de contrôler toute la campagne environnante en 1799.

Le « brûlis des Saints », le 11 et 12 décembre 1792, journées de pillage et de destruction des églises, marquera les esprits : la municipalité a laissé faire les extrémistes antireligieux avant de s'apercevoir que la Convention avait demandé d'éviter de tels excès.

La ville est fermement tenue en main par les adeptes du changement, alors même que, sous le Directoire, la Chouannerie est maîtresse, la nuit venue, de la campagne proche. En octobre 1800, l'évêque de Quimper, Yves Marie Audrein, est intercepté dans sa diligence dans une paroisse voisine, Kerfeunteun, et est assassiné par des chouans qui seront pris et exécutés quelque temps plus tard.

Le | ]

La plus ancienne photo de Quimper (datant de 1860).

Le blocus continental mis en place par la Royal Navy en 1805 profite un temps au port de Quimper bien abrité au fond de sa ria et libre d'accès, car c'est surtout Brest qui est surveillée. Quelques corsaires font même un temps de Quimper leur port d'attache.

Au XIXe siècle, les fonctions administratives fuient Quimper, qui ne les réunira aux religieuses qu'à la fin du siècle, renforçant enfin le rôle de Quimper. L'augmentation lente de la population déborde peu à peu sur les communes voisines, car son territoire est exigu et les autres agglomérations très proches.

C'est aussi une ville garnison qui héberge le régiment d'infanterie de ligne (dont le colonel Philippe Pétain fut au commandement en 1907 sous la Troisième République).

Auguste Romieu décrit ainsi la ville de Quimper en 1830 :

« Dans l'opinion des gens, Canton n'est guère moins éloigné de Paris que Quimper-Corentin. Or il y a du vrai dans cette croyance que j'ai partagée longtemps, quoiqu'à demi Bas-Breton. Je la partagerais encore tout entière si je n'eusse été envoyé dans ce pays, comme pour me convaincre par mes propres yeux que Quimper-Corentin est une ville raisonnablement garnie de gardes nationaux pleins de zèle, qu'on y compte une majorité de patriotes très éclairés, et que le Huron de Voltaire aurait peine à s'y reconnaître aujourd'hui »

— Auguste Romieu, Les effets de la Révolution de Juillet 1830.

Croquis illustrant l'arrivée de Napoléon III le 2 août 1858.

Le 2 août 1858, l'empereur et sa femme l'impératrice Eugénie se rendirent à Quimper, la Bretagne étant massivement favorable au rétablissement de l'Empire. C'était la première fois que la ville accueillait un chef d'État français puisque la visite de en 1808 fut annulée. Pour l'occasion, un arc de triomphe fut dressé à l'entrée de la ville et son arrivée fut salué par 101 coups de canon. Au soir de sa visite, une grande fête fut organisée durant laquelle la Bretagne fut mise à l'honneur avec notamment des danses bretonnes. Le couple royal fut ravi de l'accueil et remercia la ville en finançant la construction d'un quai reliant la gare au centre-ville ainsi que le prolongement du chemin de halage[réf. non conforme],.

Le peintre pré-impressionniste Eugène Boudin revient plusieurs années de suite dans la région de Quimper au milieu des années 1850. Il est particulièrement attiré par la vie traditionnelle. Les costumes qu’il voit aux pardons de Notre-Dame-de-Kerdévot ou de Sainte-Anne-la-Palud, le faste des noces, l’animation des marchés et des foires sont pour lui une véritable révélation. Pour sa Vue du Port, il s'est placé au bord de l'Odet au "Cap Horn". Il y représente l'animation des quais, les bateaux et les flèches de la cathédrale qui viennent d'être érigées. Pour son premier envoi au Salon en 1859, il choisit de traiter le pardon de Sainte-Anne-la-Palud (Le Havre, musée d'art moderne André Malraux) :

L'arrivée du chemin de fer en 1863 prolongé ultérieurement jusqu'à Douarnenez et le développement du port pour l'exportation et l'importation de denrées agricoles augmente l'activité économique avec une accélération après 1880 du fait des progrès de la productivité agricole et d'une industrialisation réelle, quoique modérée, symbolisée par l'arrivée du gaz de houille produit et exploité par la compagnie Lebon qui installe des gazomètres sur le port.

Celui-ci reste actif malgré la limitation en profondeur et en largeur d'un chenal étroit et soumis aux marées. Le port exporte des poteaux de mine à destination du Pays de Galles tandis que le charbon, le sable et le vin sont parmi les importations emblématiques.

Les jours de grande marée, les lougres, puis les goélettes et les sloops, plus tard les vapeurs, s'alignent le long des quais, du quartier du Cap Horn à la cale Saint-Jean. L'amélioration des communications permet les débuts du tourisme qui entraîne le développement des hôtels et des entreprises de transport. Quimper attire, par le charme de son site fluvio-maritime et de ses vieux quartiers. C'est aussi une plaque tournante pour l'accès aux stations balnéaires dont le succès s'affirme (notamment Bénodet et les petits ports de pêche du Cap Sizun et du Pays Bigouden).

Le théâtre municipal, vers 1904.

Un événement de taille se produit d'ailleurs le 11 septembre 1885, alors que trois trains spéciaux arrivant en gare de Quimper débarquent Buffalo Bill et les 800 hommes (dont « 100 braves Peaux Rouges », comme le dit l'affiche de l'époque) et les 500 chevaux du Wild West Show en tournée en Europe. La représentation qui attire « Des milliers et des milliers de spectateurs, venus de Quimper et des environs » a lieu au Champs de manœuvre : un terrain situé sur le Frugy, aujourd'hui complètement urbanisé.

Le | ]

Le début du | ]
Plan de Quimper en 1910, publié par J.-M. Abgrall.

Les industries agro-alimentaires deviennent pour longtemps un des piliers économiques (conserves de poisson, de légumes et de fruits, confitures). Le textile et la mécanique légère, ainsi que la production de faïence contribuent aussi à une expansion importante dans la première moitié du  siècle.

La Première Guerre mondiale

Quimper était alors une ville de garnison (le 118e régiment d'infanterie y était basé).

Lors de la Première Guerre mondiale, 556 Quimpérois sont tombés au front. La ville a fait édifier un mémorial dans l'escalier d'honneur de la mairie où sont exposées les peintures de Charles Godeby qui représentent des scènes de bataille.

La Seconde Guerre mondiale

La ville de Quimper fut prise par l'armée allemande le 19 juin 1940. Elle fut cinq jours plus tôt, le 14 juin 1940, la capitale de la France durant une journée comme ce fut le cas pour de nombreuses autres villes durant la Seconde Guerre mondiale.

Le , la gare de Quimper est mitraillée par des avions britanniques, l'usine à gaz est atteinte. Deux employés de la S.N.C.F. sont tués et deux autres blessés.

L'occupation allemande pèse sur une ville qui est le théâtre de hauts faits de la Résistance (première émission de radio clandestine vers la Grande-Bretagne, vol des dossiers du STO) et celle-ci sera assez forte pour harceler l'ennemi qui se retire à la nouvelle de l'arrivée des Alliés. Ainsi la ville fut libérée le après 1 509 jours d'occupation.

Le monument de la Libération.

Quimper connut aussi des collaborateurs notoires, par exemple Yann Bricler, directeur des Biscuiteries de Locmaria, membre du Parti national breton, partisan d'une collaboration totale avec les Allemands, dénonça de nombreux résistants. Il fut assassiné par deux résistants du maquis FTP de Saint-Goazec à Locmaria le . Il était le cousin d'Olier Mordrel et un proche de Jean-Marie Perrot. Roger Elophe, un étudiant en droit de Quimper issu d'une famille germanophile, fut interprète du SD d'abord à Quimper, puis à Saint-Brieuc. Maurice Zeller, un collaborateur notoire qui sévit d'abord dans la région de Plouha et Saint-Quay-Portrieux, fut muté à l'Abwehrstelle de Quimper, exerçant aussi ses sinistres activités à Douarnenez, avant d'aller après le débarquement de Normandie pourchasser les résistants du maquis de Saint-Marcel.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands s'installèrent au lycée Le Likès, et occupèrent l'école Saint-Charles qu'ils utilisèrent comme prison où fut notamment enfermé Joseph Salaün, le directeur du Likès, avant d'être déporté. On estime entre 2 000 et 3 000 le nombre de prisonniers passés par la prison Saint-Charles entre octobre 1943 et août 1944, dont plusieurs dizaines furent fusillés, en particulier entre le 21 avril et le début du mois de mai 1944 dans les dunes du Poulguen à Penmarc'h et le dix-sept hommes dont 11 résistants du groupe Vengeance et deux déserteurs russes dans les dunes domaniales de Mousterlin en Fouesnant.

Le 21 février 1944, Jacques Stosskopf, ingénieur résistant et membre du réseau Alliance, est arrêté à Lorient alors qu'il habitait Quimper pour mettre sa famille à l'abri des bombardements.

Le camp de Lanniron
Entrée du camp « Frontstalag 135 » en 1940.
Le camp de prisonniers de guerre de soldats d'origine coloniale aménagé par les Allemands à Lanniron.

La ville abrita le camp de prisonniers de guerre de Lanniron « Frontstalag 135 » de 1940 à 1946. Ce camp fut installé sur la rive gauche de l'Odet où des terrains privés furent réquisitionnés par les autorités militaires allemandes d'occupation. Au début du mois de novembre 1940, le château de Lanniron fut également réquisitionné et mis à disposition des officiers commandant le camp de prisonniers. À partir de la fin de l'année 1940 jusqu'en août 1944, le site sera le lieu de l'emprisonnement de Français. Selon un rapport de la Croix-Rouge française il y avait « 803 blancs, 6 592 hommes de couleur, 31 noirs, 320 annamites, soit un total de 7 746 hommes » en mai 1941. Dix soldats coloniaux décèderont dans le camp. Puis, à partir d'août 1944 jusqu'en juin 1946, le camp deviendra un camp de prisonniers pour les Allemands. On dénombra 39 décès allemands. Le camp de prisonniers fut fermé le 29 juin 1946 car les autorités militaires françaises levèrent la réquisition des terrains qui furent alors restitués à leur propriétaire. Aujourd'hui, aucune trace du camp n'est visible puisqu'il fut entièrement démoli.

Stèle à la mémoire d'Antoine Le Bris et du sabotage du STO le 14 janvier 1944, square Antoine Le Bris à Quimper.
L'après Seconde Guerre mondiale

En 1960, Ergué-Armel, Kerfeunteun et Penhars fusionnent avec Quimper pour former le « Grand Quimper ». La ville devient ainsi une véritable agglomération et porte mieux le rôle de la préfecture du Finistère. Ce regroupement permet également le développement des moyens de transport comme des routes, des rocades ou des ponts, ainsi que les liaisons rapides comme l'avion grâce à l'ouverture d'une ligne directe Quimper-Paris-Orly, du train par le TGV et par la voie express Brest-Nantes.

Si Brest est choisie en 1962 comme siège de l'Université de Bretagne occidentale (UBO), Quimper accueille finalement un IUT, un collège universitaire étendu en un pôle universitaire dépendant de l'UBO en 1998 et différentes formations supérieures, le tout concernant plus de 4 000 étudiants.

En 1968, le Stade de Penvillers est inauguré ainsi que le complexe autour du stade, dans le quartier de Kerfeunteun, il remplace le vieux Stade de Kerhuel construit en 1848 et qui accueille le Stade Quimpérois depuis 1920.

Le 2 février 1969, le Général de Gaulle prononce son dernier discours en tant que Président de la République française sur l'actuelle Place de la Résistance. Il annonce la tenue d'un référendum portant sur la régionalisation ainsi que le Plan routier breton visant à désenclaver la Bretagne par la création de voies express reliant les principales villes de la région entre elles.

Les halles de Quimper, dites Halles Saint-François, érigées entre 1843 et 1845 par l'architecte Joseph Bigot sont détruites par un incendie le . Les nouvelles halles sont inaugurées en 1979.

L'habitat collectif est implanté par planification nationale à Penhars et Ergué-Armel, tandis que les hauteurs se couvrent de milliers de pavillons aux murs blancs et aux toits d'ardoise sombres.

De moins de 44 000 habitants avant 1960, Quimper passe à 64 700 en 2006, loin des 120 000 projetés en 1970, mais continuant à accueillir quelques centaines de nouveaux habitants chaque année.

De grandes zones industrielles à l'Est et à l'Ouest s'ajoutent à la zone de l'Hippodrome.

Le 2000, Quimper Communauté s'est transformée en communauté d'agglomération, tout en conservant ses limites territoriales. À cette date elle regroupait 7 agglomérations, avant de s'élargir d'une Locronan, en 2011. Cette communauté d'agglomération fusionne au 2017 avec la Communauté de communes du Pays Glazik et la commune de Quéménéven. Elle compte désormais 14 communes qui réunissent plus de 100 000 habitants.

Lors de la crue du , due à plusieurs jours de pluies diluviennes coïncidant avec un fort coefficient de marée, l'Odet atteint 3,97 mètres dans le centre-ville de Quimper, entre la zone de l'hippodrome et Locmaria, le débit de l'eau atteignant 1 870 .

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En 2001 a été achevé un programme de rénovation du pavage complet dans la zone semi-piétonne, confortant l'image de ville touristique, qui est toujours classée « Ville d'art et d'histoire ».

Le pôle agroalimentaire garde un socle d'activités solide à Kéradennec (centre Sud) et à Troyallac'h (sur la commune proche de Saint-Évarzec), malgré des baisses conjoncturelles et la construction immobilière reste florissante.

La zone d'activité de Créac'h-Gwenn accueille plus d'entreprises, certaines des activités de service de haute technologie, à Kerbabic, ainsi qu'une extension des installations universitaires. La création d'une base de loisirs nautiques sur l'Odet maritime et la municipalisation d'équipements sportifs privés en fait aussi un lieu de pratique sportive de loisir de masse.

L'équipe de basket-ball, l'UJAP Quimper, s'est hissée au niveau national, ainsi que celle de volley-ball.

La communauté d'agglomération de Quimper est desservie en haut et très haut débit par le réseau Hermineo. Plus de 90 WiMAX et satellite.

Le développement urbain s'effectue principalement au nord de l'agglomération (entre l'avenue de Ti Pont et le boulevard urbain NO), ainsi qu'à l'ouest. La politique d'urbanisation prévoit la création de plusieurs écoquartiers. Une politique de ralentissement des vitesses de circulation en ville est aussi mise en œuvre par la création de « zones 30 ». Le développement de bus en site propre, l'augmentation de fréquences de passages sur les lignes principales et la création de parkings de dissuasion visent à limiter la circulation dans le centre-ville.

Chronologie

Année Événement
v.885 Première mention certaine d'un évêque à Quimper.
1022 Séparation des titres de comte et d'évêque (Alain Canhiart et son frère Orscant).
1085 Première mention de « Quempercorentin » dans un acte du comte (duc) Alain Fergent.
1239 Début des travaux de la cathédrale actuelle.
1240 Construction du couvent des Cordeliers entre le bas de la rue Kéréon et l'Odet.
1344 Prise de Quimper par Charles de Blois et massacre d'une partie de la population (Pierre Le Baud).
1349 Épidémie de peste.
1364 Siège et prise de Quimper par Jean IV de Montfort.
1384 Jean IV de Bretagne accorde des privilèges aux habitants de la ville close (exemption de droits féodaux et de taxes).
1490 Insurrection paysanne en Cornouaille, les révoltés prennent la ville qui est reprise par le roi Charles VIII en 1491.
1510 Construction de la remarquable partie ancienne du Palais de l'évêque « fou », Claude de Rohan.
1594 Siège de Quimper par le maréchal d'Aumont.
1594-1595 Épidémie d'une maladie inconnue qui aurait touché un tiers de la population estimée à 5 000 habitants.
1620 Création du collège des Jésuites. Incendie du clocher de la cathédrale Saint-Corentin.
1669 Fondation du premier séminaire.
1675 Révolte du Papier timbré.
1704 Création de l'office de maire de Quimper.
1708 Création par Bousquet de la première fabrique de faïence à Locmaria.
1746 Incendie qui dure douze jours dans le vieux centre (rue du Guéodet et rue Kéréon).
1747 Achèvement de la chapelle du collège des Jésuites après 80 ans de travaux.
1790 Quimper emporte de haute lutte face à Landerneau d'être le chef-lieu du nouveau département du Finistère.
1792 Le couvent des Cordeliers est vendu comme bien national.
1793 Le jour de la Saint-Corentin, sous la pression des antireligieux, la municipalité ordonne la destruction des objets du culte et des armoiries des églises et de la cathédrale devant laquelle est opéré le « brûlis des saints ».
1800 Assassinat par les Chouans de l'évêque Yves Marie Audrein, premier évêque constitutionnel de France. Premier préfet nommé par Napoléon Bonaparte.
1838 Fondation du Likès.
1842 Percement de la rue de Brest.
Inauguration de l'Hippodrome de Kerhuel
1843 Construction des grandes halles couvertes à l'emplacement du cimetière de l'ancien du couvent des Cordeliers.
1855 Premier des très nombreux voyages d'Eugène Boudin à Quimper et aux alentours.
1856 Construction des flèches de la cathédrale.
1858 Réception de l'empereur Napoléon III qui annonce le financement du quai de Kerguélen et du jardin public.
1863 Arrivée du chemin de fer.
1876 Louis-Marie Hémon, premier député républicain.
1904 Inauguration du théâtre municipal (qui a pris le nom de Max Jacob en 1998).
1905 Grève générale des ouvriers pendant quatre jours.
1909 Inauguration de la préfecture.
1911 Transfert du Musée départemental breton dans l'ancien palais de l'évêque.
1923 Première fête des Reines de Cornouaille, devenue maintenant le Festival de Cornouaille.
1927 Les autonomistes bretons, alsaciens et corses signent la charte du Comité Central des Minorités Nationales de France au café de l'épée, provoquant la colère du président Poincaré.
1933 Construction de la maison Ty Kodak par Olier Mordrel dans le style « paquebot », courant de l'Art déco.
1935 Aérodrome ouvert à Pluguffan.
1941 Construction du camp de prisonniers 135.
1944 Libération de la ville, les résistants armés forçant l'ennemi à se retirer plus vite.
1948 Création de Eostiged ar Stangala, le cercle celtique de Kerfeunteun.
1949 Création de la Kevrenn C’hlazig qui prend le nom de Bagad Kemper en 1965.
1955 Construction du pont de Cornouaille, le premier construit entre Quimper et la mer.
1960 Première visite officielle du général de Gaulle à Quimper.
Fusion des 4 communes pour former le Grand Quimper (avec Ergué-Armel, Kerfeunteun et Penhars).
1964 L'aéroport de Quimper-Bretagne est ouvert aux lignes régulières de passagers vers Paris.
1966 Quimper devient une ville d'Art et d'Histoire.
1968 Inauguration du complexe sportif de Penvillers.
1969 Dernière apparition publique du général de Gaulle lors d'un discours sur la place de la Résistance.
Ouverture du « second boulevard » de long de l'Odet (boulevard Dupleix).
Ouverture du premier hypermarché, route de Bénodet, dans le quartier de Créac'h-Gwenn.
Ouverture de l'Institut universitaire de technologie de Quimper.
1973 Mise en service de la Cité administrative à Ty-Nay.
1974 Construction du pont de Poulguinan sur l'Odet (rocade sud).
1976 Incendie des halles couvertes.
1980 Création de l'hôpital Laennec.
1982 Cession à la ville de la caserne La Tour d'Auvergne.
1986 Inauguration du Centre des Arts, de la Culture et de congrès, rue du Chapeau-Rouge.
1987 L'ouragan détruit la hêtraie du Frugy.
1988 Création de la Technopôle Quimper-Cornouaille.
1989 Ouverture de la zone commerciale de Gourvily.
1992 Création du groupe de rock Red Cardell.
1993 Création de Quimper Communauté (Ergué-Gabéric, Guengat, Plogonnec et Quimper).
1994 Inauguration de la Halle des Sports d'Ergué-Armel.
1995 Graves inondations à Quimper.
1997 Quimper Communauté s’élargit avec l’adhésion des communes de Plonéis, Pluguffan et Plomelin.
Inauguration du pôle universitaire Pierre-Jakez-Hélias à Créac'h-Gwenn.
1998 Inauguration du Théâtre de Cornouaille.
1999 Création de l'Office de la langue bretonne- Ofis ar Brezhoneg sous la forme d'une association.
La tempête Martin s'abat sur la ville.
2005 Quimper accueille la Européade.
2006 Exposition au Quartier, en hommage à Jacques Villeglé, le célèbre artiste précurseur du pop art né à Quimper en 1926.
2007 Début des travaux d'installation de la fibre optique, projet Très Haut Débit Hermineo, dans les rues de Quimper.
2008 Après les entreprises, des offres commerciales d'opérateurs sont proposées aux particuliers en WiMAX.
Inauguration du Contournement Nord Ouest (CNO), boulevard urbain à quatre voies, permettant une meilleure desserte du Nord et de l'Ouest de l'agglomération.
Inauguration de la Médiathèque des Ursulines.
Achèvement de la restauration de la Cathédrale Saint-Corentin.
2009 Création du nouveau magazine mensuel de Quimper Communauté, « Le Mag ».
2011 Quimper Communauté s'élargit avec l'adhésion de la commune de Locronan.
Ouverture de la galerie commerciale du Chapeau-Rouge (centre-ville).
Aménagement et piétonisation de la place Terre-au-Duc et de ses alentours.
2012 Ouverture de la salle de cinéma multiplex de la Providence.
Ouverture d'une Fnac de 2 000 Géant.
Ouverture d'un nouvel ensemble commercial de 3 000 m2.
Création de deux nouveaux magazines hebdomadaires « Côté Quimper » et « Sept jours à Quimper », ce dernier n'aura publié que durant une année.
2013 Début du raccordement de chaque foyer à la Fibre Optique Hermineo (Quimper Communauté) en accompagnement de la démarche d'Orange sur le territoire.
Ouverture d'un nouveau pôle commercial de 14 magasins d'une surface totale de 13 000 m2 route du Loc'h.
2014 En juin mise à disposition par l'opérateur historique de la Fibre Optique pour les habitants des quartiers d'Ergué-Armel et de Kerfeunteun.
2015 Ouverture du Novomax, le pôle artistique consacré aux musiques actuelles
Inauguration du « pôle culturel Max Jacob »
Fin des rénovations du parc des expositions Quimper Cornouaille.
2016 Création d'un pôle sportif à Créac'h-Gwen avec la création entre autres de plusieurs terrains synthétiques de rugby et de football.
Inauguration du nouveau pôle judiciaire.
2017 Quimper devient le siège de la nouvelle communauté de communes Quimper Bretagne occidentale.
Ouverture du centre des congrès au Chapeau-Rouge.
2019 Inauguration de la maison des associations d'Ergué-Armel.
2021 Inauguration de la Salle Dan-ar-Braz à Penvillers.

Prévisions

Année Événement
2022 Ouverture du nouveau pôle santé qui regroupe la clinique Saint-Michel Sainte-Anne et la Polyclinique Sud.
2023 Rénovation du Théâtre Max Jacob.
2024 Destructions des halles Saint-François et reconstruction à un autre endroit.
Inauguration d'un pôle d'échanges multimodal à la gare SNCF.
2025 Inauguration d'une nouvelle salle multifonction.
2026 Fin de la rénovation du Stade de Penvillers.
  1. Archives municipales de Quimper, «  », sur quimper.bzh (consulté le ).
  2. Histoire de Quimper de 1438 à nos jours : Période 1650 - 1699 sur le site de la ville de Quimper.
  3. Charles d'Hozier, dir. M. de La Roche-Lambert-Mions, Armorial général de France : recueil officiel dressé en vertu de l'édit royal du 20 novembre 1696 (lire en ligne).
  4. Autre blason connu de la ville de Quimper, dans Atlas d'Histoire et de Géographie de Marie-Nicolas Bouillet, Hachette, 1936. «  ».
  5. et Daphné Bétard, La France racontée par les archéologues : Fouilles et découvertes au ISBN ), p. 100-101.
  6. Charles Armand Picquenard, L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1906, lire en ligne
  7. Bernard Tanguy, « Hagionomastique et histoire, Pabu Tugdual alias Tudy et les origines du diocèse de Cornouaille », Bulletin de la Société archéologique du Finistère,‎ , p. 124.
  8. Pour l'église (chapelle) disparue Notre-Dame de Guéodet, encore appelée Notre-Dame-de-la-Cité, voir : Fulcanelli, (vierges noires), 1926 ; « Quimper, chapelle Notre-dame du Guéodet » sur jeanpierrelebihan2.over-blog.com ; « La cloche de la chapelle du Guéodet » sur quimper.bzh ; Alain Dag'Naud, Lieux insolites et secrets du Finistère, Jean-paul Gisserot, , 32 lire en ligne), p. 26 (puits dans l'église communiquant avec l'Odet).
  9. J. Baudry, La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602, L. Durance, Nantes, 1920, [[ lire en ligne]].
  10. Jean Moreau, Henri Waquet (publié par), Mémoires du chanoine Jean Moreau sur les guerres de la ligue en Bretagne, Quimper, 1960.
  11. Journal de la Bretagne des origines à nos jours, Larousse, 2001, (ISBN ).
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  30. Roger Elophe, né en 1920 à Ambrières-les-Vallées (Mayenne). Jugé le à Saint-Brieuc, il fut condamné à une peine de travaux forcés.
  31. Kristian Hamon, "Agents du Reich en Bretagne", chapitre Un jeune homme de bonne famille, agent du SD, Skol Vreizh, 2011, (ISBN ) et https://www.shabretagne.com/scripts/files/58977dad88c9f0.63703713/2012_55.pdf
  32. Maurice Zeller et ses complices François Munoz et Alfred Gross furent condamnés à mort et fusillés en 1946.
  33. Kristian Hamon, "Agents du Reich en Bretagne", chapitre Maurice Zeller ou la collaboration ultime, Skol Vreizh, 2011, (ISBN ) et https://www.shabretagne.com/scripts/files/58977dad88c9f0.63703713/2012_55.pdf
  34. http://www.likes.org/IMG/pdf/dossier_mag_likes_guerre_39_45.pdf
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  40. Il y a 44 ans, les halles de Quimper partaient en fumée, journal Le Télégramme, n° du 26 août 2020.
  41. «  » Accès payant, sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
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Héraldique

Le blason actuel de la ville de Quimper se blasonne ainsi : D'azur au bélier passant d'argent accorné et onglé d'or, au chef d'hermine. Il s'agit du blason attribué par l'édit royal de 1696 (armorial d'Hozier).

Quimper a également été dotée d'un blason plus ancien (à droite) figurant dans l'armorial de Guy Le Borgne (1667). Il se blasonne de gueules au cerf passant d’or ; au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or.

Le champ d'hermines symbolise la Bretagne (emblème des ducs de Bretagne) et le bélier symbolise le pays de Cornouaille dont Quimper est la capitale. La ville obtient un brevet d'armoiries en 1697,,.

  1. Archives municipales de Quimper, «  », sur quimper.bzh (consulté le ).
  2. Histoire de Quimper de 1438 à nos jours : Période 1650 - 1699 sur le site de la ville de Quimper.
  3. Charles d'Hozier, dir. M. de La Roche-Lambert-Mions, Armorial général de France : recueil officiel dressé en vertu de l'édit royal du 20 novembre 1696 (lire en ligne).
  4. Autre blason connu de la ville de Quimper, dans Atlas d'Histoire et de Géographie de Marie-Nicolas Bouillet, Hachette, 1936. «  ».

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Quimper dans la littérature

Découvrez les informations sur Quimper dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

1282 autres localités pour la Bretagne

Vous pouvez consulter la liste des 1282 autres localités pour la Bretagne sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bre/villes.html.

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