Pont-Scorff

Localisation

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Pont-Scorff : descriptif

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Pont-Scorff

Pont-Scorff [pɔ̃skɔʁf] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne

Historiquement, elle fait partie du pays vannetais et du Kemenet-Héboé.

Géographie

Localisation et communes limitrophes

La ville de Pont-Scorff est situé à vol d'oiseau à 9,7 Lorient, à 11,6 Quimperlé et à 9,8 Hennebont.

Rose des vents Arzano (Finistère) Rose des vents
Rédéné (Finistère), Guidel N Cléguer
O    Pont-Scorff    E
S
Guidel, Gestel Quéven Caudan

Relief

L'altitude varie de 2 à 74 finage communal et le plus bas dans la vallée du Scorff là où ce fleuve côtier quitte le territoire communal au niveau de la confluence avec le Scave. Au Bas-Pont-Scorff, une « falaise » abrupte tombe au pied du Scorff. Le Haut-Pont-Scorff est construit sur un plateau sur le sommet de cette falaise.

Hydrographie

Le Scorff et le Scave sont les deux principaux cours d'eau de la commune. Le Scorff est un fleuve côtier qui borde la commune à l'est et matérialise la limite avec les communes de Cléguer et de Caudan. Le quartier du Bas-Pont-Scorff, situé sur la rive opposée du Scorff, dépend ainsi administrativement de la commune de Cléguer bien qu'il constitue un faubourg du bourg de Pont-Scorff. Le Scave est un affluent de la rive gauche du Scorff. Son cours, long de 14,2 Gestel et Quéven (étangs du Verger et du Moulin de Kerrousseau). À partir du bourg de Pont-Scorff, les effets de la marée commencent à se faire sentir et le lit du Scorff commence à s'élargir pour former un estuaire.

L'étang du Verger (sur le Scave)
Le Scorff à Pont-Scorff
Roselières de la vallée du Scorff en aval du manoir de Saint-Urchaut.
La vallée du Scorff au niveau du manoir de Saint-Urchaut.

L'espace naturel de la vallée du Scorff aux abords de Saint-Urchaut [Saint-Urchaud] est ponctué de roselières. La vallée, élargie et en pente moins forte à cet endroit, présente des paluds qui furent par le passé, jusque vers le milieu du XXe siècle, exploités par les agriculteurs, car ces zones humides fournissaient un fourrage abondant et de qualité ; progressivement abandonnées, eles ont tendance à se boiser.

La vallée du Scorff en aval de Saint-Urchaut est très encaissée ; le Rocher du Corbeau, situé approximativement à l'endroit où l'eau de mer remonte lors des marées, forme un a-pic impressionnant haut d'une vingtaine de mètres ; ce promontoire, occupé par l'homme depuis au moins le Moyen Âge, montre des fossés qui témoignent encore de l'existence d'une forteresse de nos jours totalement disparue à cet endroit qui offre une vue sur la vallée plus évasée située à son amont et notamment sur le manoir de Saint-Urchaut.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 11,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quéven à 5 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Les ponts et moulins de Pont-Scorff

Les restes de la chapelle Saint-Jean construite au XVIe siècle ; elle est située à proximité du "Pont Saint-Jean".

Deux ponts permettent de traverser le Scorff : le plus ancien est le "Pont Saint-Jean", dit aussi "Pont Romain", car il se trouve sur le tracé de l'ancienne voie romaine allant de Darioritum (Vannes) à Quimperlé. C'était encore le seul lieu de passage à l'époque médiévale, puis à l'époque moderne, permettant aussi de relier le Haut Pont-Scorff (en Pont-Scorff) et le Bas Pont-Scorff (en Cléguer). Il doit son nom de "Pont Saint-Jean" à la proximité d'une aumônerie (disparue) et d'une chapelle, dont l'existence est attestée en 1160, édifiées par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Quelques vestiges d'une chapelle datant du chevet et une rangée de trois arcades). Dans son état actuel ce pont est constitué de quatre arches datant du piles datant des éperon ; le parapet date du .

Ce pont a longtemps séparé deux mondes opposés : celui des pêcheurs du Bas-Pont-Scorff (en Cléguer), qui sont longtemps restés fidèles à la langue bretonne et celui des paysans et des petits bourgeois du Haut Pont-Scorff, pour qui les rives du Scorff n'étaient qu'un lieu de loisirs et devenus francophones plus tôt.

Un deuxième pont, dit "Pont-Neuf", a été construit en 1851 ; il est depuis cette date sur l'axe routier le plus emprunté (actuelle D 26), notamment pour se rendre de Quimperlé à Hennebont.

Une passerelle a été construite en aval de Pont-Scorff pour les piétons à hauteur du Bois de Pistol et de la station d'épuration ; cette passerelle, près de laquelle se trouve un parking de 120 places situé rive gauche, donne accès au sentier piétonnier de la rive droite du Scorff.

Le "Moulin Maria", situé côté Cléguer sur la rive gauche du Scorff, tournait déjà au truites et de saumons, avant d'être racheté en 1997 par Cap l'Orient qui en a fait l'"Odyssaum", consacré au saumon sauvage et à la biodiversité, mais cet espace d'exposition a fermé ses portes en 2017.

Paysages et habitat rural

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Toponymie

De pont et Scorff : « pont sur le Scorff ».

En breton, Pont-Skorf. Prononcé Pouskorn localement.

Lesbin (aussi orthographié Lesbien, Lesbiens ou Lesben), lieu-dit de Pont-Scorff, est dédié à saint Aubin, évêque d'Angers. On donne dès lors pour étymologie à ce mot en langue bretonne Lez-Albin ("Cour d'Albin"), qui serait devenu par raccourci Lesbin.

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Histoire

Moyen Âge

La première mention de la paroisse de Pont-Scorff date de 1235.

Aux juridiction seigneuriale de la Roche-Moisan dont le château se trouvait sur la rive droite du Scorff à Arzano et dont la seigneurie comprenait les paroisses d'Arzano, Guilligomarc'h, Rédéné, Groix, Gestel, Quéven, Ploemeur, Meslan et Pont-Scorff. En 1382, à la fin de la Guerre de succession de Bretagne, le duc de Bretagne Jean IV fit don de la Roche-Moisan au vicomte Jean Ier de Rohan, membre de la famille des Rohan-Guémené.

Pont-Scorff est connu pour des faits liés à la Peste noire ou Grande peste (Vannetais, dont beaucoup ont été enterrés à 300 mètres des berges du Scorff non loin de ce qui fut plus tard le manoir de Saint-Urchaut. Des vestiges en seraient encore visibles aujourd'hui.

Les maisons nobles de Lesbin-Pontscorff étaient en 1400 le manoir de Kerysien, appartenant au seigneur de Saint-Nouay et Puemenez, appartenant à Alain Jubin. En 1520 le Verger, à Louis de Lezlay ; Guilligant, à Jean Chef-du-Bois ; le Lezlay, à Louis de Lezlay ; Penmenech, à Charles Lucas. Le manoir de Kerguélavant (alors appelé Kerquendaflen) est mentionné auusi comme terre noble en 1448.

La foire des Rois et des gages se tenait à Pont-Scorff, le . C'est à cette foire que l'embauchage des domestiques de campagne se faisait.

Temps modernes

Aux paroisse qui contient également deux trèves, Pont-Scorff et Gestel, ayant toutes les deux aussi les fonctions curiales.

La "Maison des Princes", actuelle mairie de Pont-Scorff.

En 1511, Louis IV de Rohan-Guémené fait édifier, au lieu-dit Pont-Scorff (qui dépend alors de la paroisse de Lesbin) un manoir qui abrita un temps la sénéchaussée de la seigneurie de la Roche-Moysan, transféré par la suite par Charles de Rohan à Tréfaven en Ploemeur, sur la rive droite du Scorff. L'actuelle "Maison des Princes", construite au début du plaids annuels de la sénéchaussée.

Dubuisson-Aubenay écrit en 1636 que « Pont Scorff est un assez gros bourg au pié [pied] duquel passe la rivière de Scorc [Scorff] (...) ; sur laquelle il y a un pont de pierre, à quatre arcades,jusques ausquelles montent, avec la marée, les bateaus de 12 et 15 tonneaus. La rivière est extrêmement petite quand la mer est retirée. Car elle n'a pas d'eau de largeur plus de 30 piés, et de profondeur 2 ou 3, au plus creux de cest endroit là ».

Un autre port de Pont-Scorff se trouvait à Saint-Urchaut, qui était aussi le port de la seigneurie de La Roche-Moysan. Une lettre de marque indique la construction à Saint-Urchaut d’un bateau (La Fortune) en 1650, avant même la création de la Compagnie des Indes. Le seigneur Le Gall de Kermorgant y percevait des taxes sur le fert, mais fut condamné à détruire le barrage édifié sur le quai pour les percevoir en 1659.

Le manoir actuel de Kerguélavant est construit à l'emplacement d'un ancien manoir en 1683 par la Compagnie des Indes, mais a été considérablement modifié par la suite au cours des .

En 1759 une ordonnance du roi Louis XV impose à la paroisse de Pont-Scorff et Lesbin de fournir 32 hommes et de payer 210 livres pour la défense de la côte et pourvoir aux besoins des garde-côtes.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lesbin-Ponscorff en 1778 :

« Lesbins-Ponscorff, à peu de distance de la route d'Hennebon à Quimperlé ; à 11 lieues et demie à l'Ouest-Nord-Ouest de Vannes, son évêché ; à 28 lieues un tiers de Rennes et à 2 lieues trois-quarts de l'Orient, sa subdélégation? Cette paroisse ressortit à Hennebon et compte 2 400 communiants, y compris ceux de Jestel, sa trève ; la cure est à l'alternative. Son territoire est coupé de ruisseaux qui coulent dans les vallons et qui se jettent partie dans la mer et partie dans la rivière d'Etcorff ; c'est un pays de montagnes [sic] et couvert, qui renferme des terres en labeur, des prairies et des landes ; on y fait du cidre. »

Révolution française

À sa création en 1793 la commune est dénommée "Pont Scorff" et en 1801 "Pontscorf-Lesbein" (le siège de la mairie était à Pont-Scorff, celui de la paroisse à Lesbin) , avant que l'orthographe "Pont-Scorff" ne soit définitivement adoptée.

François-Xavier Joliclerc, un humble paysan du Jura qui s'engagea dans les armées révolutionnaires dès 1791, fut affecté un temps à Pont-Scorff entre 1795 et 1796 ; il a laissé des lettres qui ont été publiées, écrivant notamment le dans une lettre à sa mère : « Nous sommes présentement cantonnés dans un village nommé Pont-Scorff, notre compagnie seulement, depuis le 2 vendémiaire [] (...) dans un pays de brigands [allusion aux Chouans], où il faut bien se tenir sur ses gardes ». Son bataillon, réparti en cantonnements depuis Pont-Scorff jusqu'aux côtes de Lorient chassa les Chouans de cette région procurant « à ces contrées la paix et la tranquillité ».

La chapelle Saint-Jean et la maison appartenant alors à l'Ordre de Malte furent vendues à Monsieur Michaud comme bien national lors de la Révolution française.

Le | ]

Vieilles maisons à colombages de Pont-Scorff (carte postale ancienne).

Une demande faite par le conseil municipal de la commune de Lesbin-Pont-Scorff de rattacher à cette commune le Bas Pont-Scorff, qui fait partie de la commune de Cléguer, est refusée par le Conseil général du Morbihan en 1839.

Des troubles se produisirent le mercredi (jour du marché) à Pont-Scorff : des femmes malmenèrent un homme au service du maire, qui dût être protégé par des gendarmes, en raison de la cherté des subsistances aggravée par des spéculateurs ; quatre femmes furent emprisonnées à Lorient.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pont-Scorff en 1853 :

« Pontscorf : petite ville ; commune formée de l'ancienne paroisse de Lesbiens [en fait Lesbins], qu'elle a absorbé ; aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau de poste ; brigade de gendarmerie à pied. (...) Principaux villages : Kervase, Lomener, Boterff, Kerlan, Kerganahome, Locqunolé, Kerbal, Resterzer, Kergel, le Lézèle, Kervaseve, Kervic-Inèle, Le Temple-Keriaquèle, Bremélin, Saint-Eurchaux-Brass, Penmané, Kerives, Le Cosquer. Château de Morvan. Superficie totale 2 314 hectares dont (...) terres labourables 849 ha, prés et pâturages 195 ha, bois 154 ha, vergers et jardins 23 ha, landes et incultes 961 ha, châtaigneraies 16 ha (...). Moulins de Saint-Jouan, de Zélé, du Prince, de Trémeur, de Boterff, à eau. Pontscorf est une petite ville qui, depuis 1790, a absorbé la paroisse dont jadis elle dépendait, et qui existe encore à environ 400 m au nord du chef-lieu actuel. Située sur la route départementale de Lorient à Brest, par Hennebont, et sur le Scorf, que l'on y traverse sur un pont, ainsi que l'indique suffisamment son nom, cette petite ville a dû prendre plus d'importance que son ancien chef-lieu, qui n'était pas en rapport avec la circulation. Pontscorf est divisé, pour ainsi dire, en deux parties, dites le Haut et le Bas-Pontscorf. La principale industrie de cette loclalité est la fabrication du pain ; plusieurs boulangeries en expédient à Lorient, par la voie d'eau. (...) Le pain de seigle qu'on fabrique dans cette petite ville a de la réputation dans son chef-lieu de sous-préfecture, et s'y vend sous le nom miche de Pontscorf. (...) Il y a foire le 7 janvier, les deuxièmes mardis de février, mars, avril; le 19 mai, le 25 juin, le 22 juillet, le 5 août, les deuxièmes mardis de septembre, octobre et novembre ; enfin le 9 décembre. Marché le mardi. Géologie : granite, notamment à Lesbiens. On parle le breton. »

Jean l'Évangéliste Édouard Brouhet, baron de Saint-Martin, fut propriétaire du manoir de Saint-Urchaut pendant quarante-cinq ans ; il fut à deux reprises maire de Pont-Scorff.

Une épidémie de choléra partie de Lorient en octobre 1865 concerna 16 malades (dont 6 morts) en 1866 à Pont-Scorff. En 1886 c'est une épidémie de fièvre typhoïde qui fit 11 malades (dont 1 décès) à Pont-Scorff.

Un article publié en 1886 dans le journal La Lanterne indique que la municipalité réactionnaire de Pont-Croix a laissé la maison d'école dans un état de délabrement tel que les enfants sont privés de feu en hiver ; le sous-préfet, venu pour les opérations de tirage au sort des conscrits se plaignit d'être fort mal reçu, le maire récriminant contre la République.

En 1889 Benjamin Girard écrit que le bourg de Pont-Scorff a alors une population agglomérée de 743 habitants (la commune a alors en tout 1 833 habitants) ; « il s'y fait un commerce assez actif avec Lorient, où des bateaux de rivière apportent des bois de chêne et divers autres approvisionnements pour cette ville » ; il écrit aussi que l'ancienne chapelle de Saint-Jean, de forme rectangulaire, qui se compose d'une nef et de deux bas-côtés, qui est le plus vieil édifice de cette localité, a été convertie en brasserie.

L'ancienne hospitalerie de Saint-Jean de Jérusalem est détruite par un incendie en 1889. Une brasserie-malterie s'installe à sa place.

L'église paroissiale du Sacré-Cœur a été construite de 1892 à 1897 sur les plans de Armand Gassis, architecte à Châteaulin et Hervé, entrepreneur. Elle est construite en remplacement de la vieille chapelle Notre-Dame, sise rue Terrien à Pont-Scorff, vendue en 1896 pour financer la construction de la nouvelle église et aujourd'hui disparue. La porche et le clocher) n’a jamais été réalisée par manque de ressources.

Vers la fin du XIXe siècle la cale du Bas Pont-Scorff, devenue plus accessible en raison de la destruction d'un écueil qui en gênait l'accès, supplanta le port de Saint-Urchaut ; ce cabotage de remontée de l'estuaire du Scorff a disparu dans le courant du XXe siècle en raison de l'essor du trafic routier.

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La Belle Époque
Vue sur le "Vieux Pont" et la malterie-brasserie (carte postale Léon & Lévy, début XXe siècle).
Article du journal L'Humanité évoquant deux incendies survenus à Pont-Scorff en 1913.

La ligne de chemin de fer d'intérêt local des Chemins de fer du Morbihan (l'avant-projet date de 1885) allant de Lorient à Plouay via Pont-Scorff (elle passait entre le bourg de Pont-Scorff et Lesbin) ouvrit le  ; la ligne fut prolongée jusqu'à Gourin en 1906. Cette ligne ferma le .

Le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest indique dans son édition du que « des épidémies de fièvre typhoïde ayant éclaté dans les communes de Cléguer, Pont-Scorff et Plouay, aucune permission ou congé ne sera accordé pour aller dans ce[s] commune[s] ».

Le curé de Pont-Scorff vit son traitement suspendu en pour avoir prêché et enseigné le catéchisme en breton.

Le de grandes fêtes en l'honneur d'Auguste Brizeux furent organisées à Pont-Scorff, avec la participation de Théodore Botrel.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Pont-Scorff porte les noms de 59 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux cinq sont des marins morts en mer (Pierre Le Goff lors du naufrage de l'aviso-torpilleur Casabianca, Édouard Bouëxel, lors du naufrage du cuirassé Suffren, Jean Le Gall lors du naufrage du croiseur cuirassé Amiral Charner , Louis Romuald lors du naufrage du cuirassé Danton et Noël Bienvenu, mort de maladie) ; quatre (Louis Le Flécher, François Le Jolis, Félix Le Scoulan et Hyacinthe Meltou) sont des soldats morts sur le front belge dès 1914 ; Auguste Granté est mort lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr le  ; la plupart des autres sont morts sur le sol français, à l'exception de Louis Quillien, tué à l'ennemi au Cameroun le .

Jean Jan est mort de maladie à Odessa (alors en Russie, le , donc après l'armistice ; deux marins sont morts en 1919, donc après la fin de la guerre : Jean Pogam, mort le à Venise et Pierre Carré, disparu en mer lors du naufrage du remorqueur Pluvier le , ainsi qu'un infirmier colonial, Henri Thiéry, mort de maladie le au Sénégal ; ils sont toutefois aussi indiqués sur la liste du monument aux morts.

Le monument aux morts de Pont-Scorff est édifié en 1919 par l'architecte Charles Chaussepied, la statuaire étant l'œuvre de René Quillivic. En médaillon se trouve l'effigie d'Henri de Polignac, maire de Pont-Scorff, capitaine au 103e régiment d'infanterie, mort au champ d'honneur le à Aubérive (Marne).

L'entre-deux-guerres
Pont-Scorff, un Pont-Aven morbihannais ?

Une "Fête du Scorff et de la bruyère" était organisée chaque année au Bas Pont-Scorff (situé en fait dans la commune de Cléguer).

L'incendie à Pont-Scorff de l'"Hôtel des Touristes" dans la nuit du 8 au provoqua 3 morts (l'hôtelier et ses deux enfants).

Un notaire de Pont-Scorff, Ménez, fut arrêté en 1934 accusé de malversations et d'abus de confiance ; tous ses biens furent vendus à la suite d'une saisie judiciaire. L'affaire fit grand bruit dans la région.

Un monument à la mémoire du général de Langle de Cary, qui avait habité le manoir de Kerguélavant, est inauguré à Pont-Scorff le .

La Seconde Guerre mondiale

Le le conseil municipal de Pont-Scorff adresse à l'unanimité au maréchal Pétain « l'hommage de son loyalisme, de son admiration et de sa gratitude pour la grandeur d'âme et le courage dont il a fait preuve en prenant le pouvoir dans les circonstances tragiques que nous traversons ».

Guy Le Citol a été un résistant qui procéda à des actes de sabotage dans la base des sous-marins de Lorient avant de rejoindre les Forces françaises libres, d'être membre des Special Air Service et d'être parachuté en Bretagne ; fait prisonnier, il parvint à s'échapper du train qui l'emmenait en Allemagne et à rejoindre le front de Normandie .

Lors des combats de la Poche de Lorient, le front allait approximativement d'Auray au Pouldu, suivant appoximativement, à une distance variant de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres le tracé de la Route nationale 165 (ancien tracé), passant au sud de Landévant, de Brandérion, d'Hennebont et de Pont-Scorff, longeant la Laïta au sud de Quimperlé jusqu'à la mer. « Il n'y a pas de durs combats, mais des duels d'artillerie et des escarmouches. Ce sont les villages de Nostang, Kervignac, Merlevenez et Sainte-Hélène qui sont l'enjeu des plus violentes attaques. Chaque jour des hommes tombent.. (...) ».

Pont-Scorff subit de sérieuses destructions en 1944-1945, liés aux combats de la Poche de Lorient. Une plaque commémorative apposée sur le mur du "Jardin du Souvenir" énumère les noms de 25 victimes civiles dont 3 membres de la famille Duliscouet tués le et 10 victimes tuées en août ou septembre 1944 dont trois membres de la famille Salic tués le 7 août dans le hameau de Bivière et inhumés à Lesbin.

Un "Monument aux combattants Alliés de la Poche de Lorient" se trouve au carrefour de la D6 et de la route vers Keruisseau ; il porte l'inscription suivante : « A la mémoire des soldats Français et Américains- Volontaires FFI ou .

Le monument aux morts de Pont-Scorff porte les noms de dix personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles Jean Rivalain, matelot à bord du cuirassé Bretagne, tué lors de l'Attaque anglaise de Mers el-Kébir le  ; Cyprien Le Cloirec, arrêté, puis déporté, après avoir blessé un soldat allemand lors d'une bagarre, mort au camp de concentration de Dora le  ; Ange Elliot, sergent au Japonais le

L'après Seconde Guerre mondiale

Le 4 000cultivateurs manifestèrent à Pont-Scorff pour protester contre l'emprisonnement d'un ouvrier agricole qui n'avait pas pu acquitter une amende à laquelle il avait été condamné pour avoir transporté sans acquit 600 kilos de pommes à cidre en 1948.

Trois soldats (Pierre Gloannec, Joseph Le Bouard et Raymond Rouzo) originaires de Pont-Scorff sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine.

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Pont-Scorff dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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