Ploemeur
Localisation
Ploemeur : descriptif
- Ploemeur
Ploemeur (/plø.mœʁ/), également écrit Plœmeur, est une commune du département du Morbihan, dans la région Bretagne, en France
Historiquement, elle faisait partie du pays Vannetais et du Kemenet-Héboé. En 2021, avec 18 591 habitants, elle est la 4e commune la plus peuplée du Morbihan et la 14e de Bretagne.
Toponymie
Attesté sous la forme Ploeumur dès le breton.
Étymologie
Du breton Plañwour francisé en Ploemeur, Ploue(v) Meur, qui signifie « grande paroisse ». Pendant longtemps Ploemeur était en effet l'une des communes les plus vastes du diocèse de Vannes avant de céder une partie de ses terres (Lorient fut détaché en 1709, Keryado fut détaché 1901, puis rattaché à Lorient en 1947 et enfin Larmor-Plage devint une commune indépendante en 1925). La ville était surnommée « la paroisse aux trente chapelles » selon la tradition.
Graphie
On retrouve dans les textes anciens différentes graphies (du plus ancien au plus récent)[source insuffisante] :
- Pleumeur (texte de 1641) ;
- Plemeur (texte vers 1696), même parfois Plemer ;
- Plœmeur (texte de 1811) ;
- Parfois aussi Ploëmeur, et parfois o e collé avec tréma ;
- Ploemeur (texte 1938).
La prononciation est « Pleumeur » donc il faut mettre le o et e collé pour retrouver cette prononciation dans l'écriture moderne. On a d'ailleurs un Plomeur dans le Finistère qui se prononce bien avec le « o ». Les variateurs de la graphie sont souvent dues à la difficulté de faire le Œ collé. Dans les actes notariés écrits à la main, on retrouve bien la graphie « Plœmeur » (texte de 1811). Dans les actes plus récents et dactylographiés le Œ collé n'était probablement pas faisable tout au moins en majuscule avec les machines à écrire (texte de 1938). Dans les actes faits ou documents rédigés avec un ordinateur, il est possible de faire le Œ collé, mais il faut faire une manipulation et les personnes ne le font pas toujours d'où les deux graphies : Plœmeur et Ploemeur. La graphie officielle est « Ploemeur » mais la bonne graphie devrait être « Plœmeur ».
- Informations transmises le par Jean-Yves Le Lan, président du comité d'histoire du pays de Plœmeur
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Étymologie
Du breton Plañwour francisé en Ploemeur, Ploue(v) Meur, qui signifie « grande paroisse ». Pendant longtemps Ploemeur était en effet l'une des communes les plus vastes du diocèse de Vannes avant de céder une partie de ses terres (Lorient fut détaché en 1709, Keryado fut détaché 1901, puis rattaché à Lorient en 1947 et enfin Larmor-Plage devint une commune indépendante en 1925). La ville était surnommée « la paroisse aux trente chapelles » selon la tradition.
Histoire
Origines
Préhistoire
Plusieurs monuments datant du néolithique (il y a 6 000 ans) témoignent d'une activité voici plusieurs millénaires sur les terres de la commune actuelle. Cependant il ne reste que peu de menhirs, dolmens et tumulus de nos jours encore intacts. La disparition, ou destruction, de ces vestiges s'explique par l'émergence de l'activité agricole et l'exploitation des carrières de kaolin entre autres.
Par exemple, le , un agriculteur, François Le Dessert, découvre sur sa parcelle de "Parc en Groas", au pied d'un calvaire ruiné (la Croix de Kerham), des « pierres de foudre » auxquelles on attribuait à l'époque de multiples vertus (ces croyances populaires étaient alors très vives). Il s'agissait en fait de haches en pierre polie, dont l'une en jadéite verte translucide ; il les donna en 1919 au Musée de préhistoire de Carnac.
Le menhir de la Pointe du Talud (un second, couché, est signalé en 1847 par François-Marie Cayot-Délandre) a été endommagé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et même un temps abattu lors de la Libération ; son environnement paysager a aussi été largement modifié par la construction du Fort du Talud au .
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Haches polies trouvées en 1861 dans le tertre de la Croix de Kerham en Ploemeur (vers 4 500 à 4 000 avant J.-C.). Ce tumulus a été détruit depuis (Musée de préhistoire de Carnac)
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Haches polies trouvées à Ploemeur par le commandant Bénard Le Pontois (Musée de préhistoire de Carnac)
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Le menhir de la Pointe du Talud photographié vers 1920
Il ne reste pas non plus de trace des époques gauloises hormis depuis le ciel, ce qui permet de déceler d'anciennes limites d'habitations ou de corps de fermes.
Moyen Âge
Sainte Ninnoc (Ninnocha entre autres variantes) est originaire de l'actuel Pays de Galles. Elle débarqua en Armorique au Aldrien, les terres nécessaires à son implantation près d'un étang. Il ne reste que le nom du village et de l'étang de Lannénec ainsi que la fontaine Sainte-Ninnoc, ultime vestige de cette période. Sainte Ninnoc est ainsi l'abbesse fondatrice du double monastère de Lannénec (en 456 et 458) et de la paroisse de Ploemeur. L'un des monastères était pour les hommes, l'autre pour les femmes. Il s'agit du premier monastère féminin d'Armorique.
Saint Phelan (ou Felan), peut-être un disciple de sainte Ninnoc selon Albert Deshayes, aurait fondé le monastère du Faouedic en Ploemeur ainsi que la première église de Kerentrech (désormais en Lorient).
Des raids vikings eurent lieu au xe siècle. Les monastères furent incendiés.
Au motte féodale, encore décelable de nos jours, a existé, dominant la ria du Ter. Les premières traces écrites de l'existence du manoir du Ter datent du début du ; par lettre patente en date du , Anne de Bretagne reconnaît à la seigneurie du Terre « la possession de l'anse ou bras de mer de Sach-Soye, de la molle vasière ainsi qu'une grande partie de la rive nord et le droit d'y construire des moulins à vent et à mer ».
Selon Jean-Baptiste Ogée, on voyait en 1400 à Ploemeur les maisons nobles de Ker-perennes, à Louis du Tertre, et Le Favouil ; en 1500, celles de Penhoët, à Jean de Caravern, Le Tertre, à Pierre du Tertre, Breuçon, au sieur des Portes.
Époque moderne
En mars 1590, pendant les Guerres de la Ligue, une troupe de royalistes qui était en expédition dans la paroisse de Ploemeur, y surprit un chef ligueur, Kerouzéré, le poursuivit jusque dans le bourg ; Kerouzéré se réfugia dans le presbytère, mais fut forcé de se rendre et fut emmené prisonnier au château de Guémené. Le presbytère de Ploemeur souffrit tellement de cette espèce de siège qu'il cessa d'être habitable et les recteurs de la paroisse durent loger pendant plus d'un siècle dans des maisons particulières car il fallut attendre 1702 pour que la reconstruction du presbytère aboutisse.
En 1663 Jean-Baptiste Léziart (1623-1678) acquiert le manoir du Ter et ses dépendances, parmi lesquels le moulin à mer du Ter, plusieurs métairies et tenues, ainsi que les droits attachés à la seigneurie (droits de haute, moyenne et basse justice, droit de "pescherie", droit de prééminence dans l'église avec droit d'armoiries). En 1684 Jean Léziart, fils de Jean-Baptiste, achète la seigneurie de Kerdroual et ses dépendances, y compris la chapelle Saint-Tugdual (Saint-Tual). Le manoir est agrandi, prenant l'aspect d'un château avec l'adjonction de ses deux ailes latérales, en 1734. Louise-Antoinette Léziart (1729-1803) fut la dernière propriétaire du château du Ter sous l'Ancien Régime ; elle fit notamment construire le Moulin Neuf, ainsi que la digue fermant la vasière, permettant au moulin d'être alimenté en eau à chaque heure de la marée.
En octobre 1746, lors du Siège de Lorient pendant la Guerre de Succession d'Autriche, des troupes anglaises, estimées à environ 5 000 hommes commandés par M. de Sinclair, débarquèrent dans la baie du Pouldu et s'emparèrent du château de Coidor ; le 2 octobre 2 000 ennemis« marchèrent du château de Coidor et allèrent occuper le Moulin de la Montagne et le bourg de Plomeur [Ploemeur] ; ils s'emparèrent le 3 [octobre] du bourg de Guidel et ce fut entre ces deux bourgs qu'ils commencèrent à former un camp où ils se retranchèrent ; le 4 ils firent tire le canon et sommèrent la garnison de L'Orient [Lorient] de se rendre (...) On ne songea plus qu'à trouver les moyens de résister aux efforts des Anglais ».
Ce siège de Lorient entraîna la construction du fort de Keragan (Fort-Bloqué) et du premier fort du Talud ("Le Vieux Fort") formé d'un parapet d'artillerie en arc de cercle et d'une enceinte de gorge bastionnée, armé de huit canons de 18 livres et disposant d'un corps de garde et d'un magasin à poudre. Une "batterie Napoléon", située un peu plus à l'ouest, lui fut adjointe sous le Premier Empire. Ce "Vieux Fort" fut déclassé après la Guerre de 1870.
En 1759 la paroisse de Ploemeur devait chaque année fournir 50 hommes pour servir de garde-côtes.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Ploemeur en 1778 :
« Ploemeur ; à 11 lieues à l'ouest de Vannes, son évêché et à 1 lieue de L'Orient, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Hennebon et compte 8 000 communiants ; la cure est à l'alternative. Ce territoire est fort étendu : il est borné au sud par la mer ; il renferme plus de dix mille journaux de landes dont le sol paraît de bonne qualité. Le reste du terrein [terrain] consiste en des terres bien cultivées et des prairies. La haute justice de l'endroit est annexée à la baronnie de Ker-Aër, et celle de la baronnie de Lanvaux s'exerce à Pleuvigner. Cette paroisse fut unie à la mense capitulaire par Hervé Tors [soit Hervé Bloc, soit Henri Tore, qui lui succède en 1287 ; Jean-Baptiste Ogée confond les deux évêques], évêque de Vannes, en 1287. Ce prélat fit rebâtir dans le même temps le château de la Motte. Dans ce temps, on pêchait des sardines au village de Larmor, qui est un petit port fort renommé pour la pêche de ce poisson, qu'on met en baril pour l'hiver. (...). »
Le château de Soye est construit entre 1784 et 1786 pour Laurent Esnoul Deschateles, armateur de la Compagnie des Indes.
Révolution française
Le 22 prairial an IV () des chouans au nombre d'environ 400 s'emparèrent du fort de Kerpape, prirent les poudres et les armes, frappèrent les sans-culottes présents (des paysans qui gardaient le fort), leur coupèrent les cheveux et se retirèrent avec leurs prises.
Le | ]
Plomeur vers le milieu du | ]
« À Plœmeur, les gens couronnaient de fleurs le menhir, l'enduisaient de beurre, déposaient de l'argent à son pied. Si bien qu'en 1845 le recteur l'a fait abattre ».
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Ploemeur en 1845 :
« Ploemeur : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 1re classe ; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Sainte-Anne, Saint-Armel, Kergado, Poul-Emplar, Kerfichant, le Bourg-Neuf, le Graissec, Kerlivio, Pousalan, Kervinio, Lannénec, Loyan, Saint-Adrien, Saint-Jude, Kerohin, Kerantouel, Keréven, Kervernois, Kerloret, Saint-Bieuzy, Quehello-Lefloch, Kervam, Laudé, Kerdroual, Keradehuen, Kergalant, Kerguelen, Penpalut, Lomener, Kerioch, Kerblaisy, Kerdreff, Locqueltas, Larmor, Kervaugam, Kernével, Kervenanec. Superficie totale : 5 582 hectares dont (...) terres labourables 2 839 ha, prés et pâturages 411 ha, bois 243 ha, vergers et jardins 158 ha, landes et incultes 2 099 ha, étangs 84 ha (...). Moulins du Guillec, du Iter (neuf et vieux), d'Enhaut (à vent) ; de Kerantonel, de Kerduellic, de Briantel, de Kervergant, de Kervinio, de Larmor, des Montagnes. (...) C'est l'une des plus grandes communes de Bretagne, puisqu'elle approche une superficie de 6 000 hectares. À l'est, elle est bornée par la rivière de Lorient, et l'on voit dans cette direction le fort de Kernevel, qui croise ses feux avec celui de Port-Louis. Au sud, sa côte est hérissée de rochers et, dans les endroits abordables, elle est défendue par plusieurs forts et batteries : tels sont par exemple ceux de Logueltas, du Tahit et de Keragran. Ses habitants sont industrieux, et leurs terres bien cultivées fournissent à Lorient une grande quantité de légumes. Quelques-uns d'entre eux se livrent à la pêche de la sardine et il y a des presses à sardine, notamment dans les villages de Larmor, de Kerpape et de Talhouart. Beaucoup de Lorientais ont leur maison de campagne en Ploemeur, et l'on y remarque les manoirs de Soye, de Keribuer, de Penescluse, de Penhoat-Chef-du-Bois, de Monplaisir, du Bourg-Neuf, de Paradis, de Kermadehoy, de la Chartreuse, de Kerlatu, du Poultin, etc.. À l'extrémité est ont été établies la butte du polygone de Lorient, et la poudrière (à Tréfaven). C'est en Ploemeur qu'est la chapelle de Larmor. (...) Il y a foire en Ploemeur le 17 juillet et le 20 septembre ; et à Lannénec le premier mercredi de juin. Géologie : granite ; roches amphiboliques dans l'est ; schiste micacé dans le nord. On parle le breton et un peu le français. »
Entre 1865 et 1870 une épidémie de variole sévit dans le Morbihan : 350 malades furent atteints à Ploemeur, l'épidémie y faisant 170 morts.
En 1874 des habitants de Ploemeur, dans une pétition, « prient l'Assemblée nationale de rétablir, dans le plus bref délai, la royauté en la personne d'Henri V, héritier légitime de la Couronne de France ». En 1887, lors des noces d'or du curé de Ploemeur, des drapeaux blancs auraient été placés au sommet de la tour de l'église, ce qui suscita des polémiques et un démenti du maire.
La pêche et les presses à sardines
La pêche à la sardine était pratiquée depuis longtemps, au moins dès le saumure. Le saumurage terminé, elles étaient enfilées sur des baguettes de noisetiers pour être lavées, puis disposées dans des barils dont on a enlevé un fond et percé l'autre (de 3 000 à 5 000 sardines par barrique). Elles étaient alors pressées à l'aide d'un système de levier lesté d'un poids pendant 8 jours environ. L'huile est récupérée pour traiter les carènes de bateaux. Ainsi traitées, les sardines pouvaient se conserver pendant plusieurs mois.
L'invention de Nicolas Appert permit l'essor des conserveries de sardines : plusieurs usines se créèrent dès la première moitié du .
Le , environ 1 500 pêcheurs, y compris 300 patrons de barques, de Port-Louis, Gâvres, Riantec, Plouhinec et Plœmeur, décidèrent de ne plus prendre la mer, protestant contre le prix auquel leurs sardines étaient achetées par les usiniers et les conditions générales de vente.
Les nouveaux forts
Le nouveau fort du Talud est construit vers 1880 sur la hauteur située au nord-ouest du Vieux Fort. Beaucoup plus grand que son prédécesseur (200 mètres sur 120), il a une forme grossièrement triangulaire. Le fort fut modifié par les Allemands qui l'occupèrent pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le | ]
La Belle époque
Le est créée la commune de Keryado par démembrement de la commune de Ploemeur. Cette commune fut supprimée en 1947 par rattachement à la commune de Lorient. Keryado constitue aujourd'hui un quartier de Lorient.
Le curé de Ploemeur vit son traitement suspendu en janvier 1903 pour avoir prêché et enseigné le catéchisme en breton.
En 1912, Albert Lestiboudois, agent de change à Paris, achète le château du Ter et ses dépendances, le tout ayant été négligé pendant tout le qui développe l'exploitation maraîchère, introduit un élevage de brebis, remportant plusieurs prix à des comices agricoles pendant la décennie 1930 et crée une scierie afin de mieux valoriser les bois de la propriété.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Ploemeur porte les noms de 240 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
L'entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Ploemeur, érigé grâce à une souscription publique, est inauguré le par Alphonse Rio, secrétaire d’état à la Marine marchande, aux Ports et aux Pêches.
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L'ancienne chapelle Saint-Mathurin vers 1920.
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Chargeurs de sable sur la plage de Kerpape vers 1920.
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Le préventorium de Kerpape vers 1925.
Le centre de rééducation de Kerpape ouvre en 1917, les bâtiments en dur étant achevés en 1920. Ce fut d'abord un sanatorium qui accueillit jusqu'à 800 patients en 1925 et 1 300 en 1940.
Un projet de loi adopté par la Chambre des députés le et par le Sénat le divise en deux le territoire de la commune de Ploemeur, ce qui entraîne la création de la commune de Larmor-Plage.
Le port de Kerroch est ainsi décrit en 1934 : « Ces pêcheurs sont pour la plupart des homardiers et langoustiers qui, pendant la belle saison notamment, mouillent chaque fois des centaines et des centaines de casiers qui constituent pour eux le plus clair de leur gagne-pain. On compte environ 150 de ces pêcheurs, qui habitent principalement le grand village de Kerroch, situé dans un site merveilleux de la côte ploemeuroise, juché sur les hautes falaises granitiques face à l'île de Groix. (...) Son port est bien assis au fond d'une crique, défendue contre les assauts de l'océan par une pointe rocheuse que prolonge une digue sur laquelle viennent se briser impuissantes les lames du large. Toutefois, quand la mer est en furie (...) toute sortie est impossible. (...) Les maisons des pêcheurs s'alignent dans le même style, ou à peu près : un rez-de-chaussée, un toit plat d'ardoise ou de chaume, parfois un mince jardinet, le plus souvent un bout de terre sur l'autre façade et (...) plus loin, des champs que labourent les pêcheurs au repos. (...) Le long des pignons du lieu que l'on pourrait appeler la place du village, des hommes vêtus de toile bleue ou orange sont réunis, fumant, chiquant, causant de temps à autre, mais bas. (...) Un peu plus loin, vers les sables, quelques villas de bois, volets clos, dressent leur solitude d'hiver (...) ».
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Ploemeur porte les noms de 99 morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux des résistants (par exemple Gustave Le Floch, Yves Le Garrec), Gilbert Quéret et Albert Le Roy (tous deux fusillés par les Allemands), des soldats (par exemple l'aviateur Ernest Russell Lyon). Quatre aviateurs britanniques dont l'avion, un Wellington III, touché par un obus de la défense antiaérienne allemande, s'écrasa près du village de Breuzet le sont inhumés dans le carré militaire du cimetière communal (un cinquième aviateur parvint à sauter en parachute et eut la vie sauve).
De nombreux blockhaus et ouvrages défensifs du Mur de l'Atlantique, liés en bonne partie à la proximité de la base sous-marine de Keroman, furent construits par les Allemands, principalement le long du littoral de la commune, notamment au Courégant.
Un livre raconte les événements survenus à Ploemeur pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les pêcheurs de Kerroc'h durent se réfugier à Doëlan pendant la guerre.
Ploemeur fit partie à la fin de la Seconde Guerre mondiale de la Poche de Lorient et subit pour cette raison de nombreuses destructions. Selon Roger Le Roux, dans son ouvrage Le Morbihan en guerre 39-45, 490 maisons auraient été totalement ou partiellement détruites ainsi que 1 063 bâtiments de ferme (293 totalement, 770 partiellement). Les bâtiments industriels auront subi le feu des bombes avec 90 destructions totales et 105 partielles. Le l'église paroissiale Saint-Pierre est bombardée. Tout l'intérieur est ravagé par le feu des bombes incendiaires. Seuls les murs, le clocher, la sacristie et le porche resteront debout. Sa reconstruction demandera près de 6 ans d'efforts et de travaux. Des clichés ont été pris lors du début de sa reconstruction.
De nombreux ploemeurois parvinrent à se réfugier en dehors de la zone de combat ; environ 1 800 habitants, dont les habitations furent détruites ou gravement endommagées, furent sinistrés et durent occuper des logements provisoires : 307 baraques furent construites dans le parc de Soye (destinées à des Lorientais) et 160 autres à différents endroits de la commune, notamment la cité du Patronage et la cité de Briantec.
L'après Seconde Guerre mondiale
Lors de la reconstruction du pays de Lorient, entre 1946 et 1985, le domaine de Soye, situé sur la commune, accueillera une importante cité provisoire composée de 286 pavillons (jusqu'à 307 référencés en 1962), destinés aux Lorientais (comptabilisés et votants dans leur commune d'origine). Avec ses propres écoles et commerces elle est surnommée « la cité dans la cité ».
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Cité de Soye : baraquement 534.10.
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Cité de Soye : un baraquement.
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UK100-témoin conservé au 253 bis, parc de Soye à Ploemeur.
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Cité de Soye : baraquement 253.
Le monument aux morts de Ploemeur porte les noms de six soldats morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et la guerre de Corée et cinq pendant la guerre d’Algérie.
L'exploitation du kaolin
À Plœmeur, deux sociétés exploitent le kaolin. La société des Kaolins d'Arvor, fondée en 1919 par la fusion de deux entreprises antérieures, voit sa production croître de 2 200 tonnes en 1919 à 30 000 tonnes en 1935, celle-ci régressant ensuite pour augmenter à nouveau après la Seconde Guerre mondiale, atteignant 40 000 tonnes en 1958 et 80 000 tonnes en 1986. La « Société nouvelle des kaolins du Morbihan » produit pour sa part environ 70 000 tonnes de kaolin et 7 500 tonnes de muscovite par an vers le milieu de la décennie 1980, ainsi que 50 000 tonnes de sable quartzeux. Cette société a commencé à exploiter un nouveau gisement au lieu-dit Kerbient.
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Le , la commune de Ploemeur achète le domaine de Soye à la ville de Lorient et à Lorient Agglomération, précédents propriétaires, afin d'entamer sa réhabilitation.
- Notice explicative se trouvant au Musée de préhistoire de Carnac
- « », sur sahpl.asso.fr (consulté le ).
- La fontaine Sainte-Ninnoc de Lannénec à Ploemeur
- Panneau d'information touristique situé au château du Ter.
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
- François Jégou, "Le port de Blavet (Port-Louis) et Jérôme d'Arradon, seigneur de Quinipily : politique et religion", 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5489818d/f14.image.r=Ploemeur?rk=536483;2
- Mercure de France, octobre 1746, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6454599n/f193.image.r=Plomeur
- « », sur Blog.com, Association "1846", (consulté le ).
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4
- "Revue de la Révolution", janvier 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1258991/f682.image.r=Guidel?rk=11480743;2
- Jean Rohou, Catholiques et Bretons toujours ? : essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne), Brest, éditions Dialogues, , 534 ISBN ).
- A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
- Alfred et Auguste Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan", 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6485479p/f15.image.r=Guidel
- "Feuilleton / Assemblée nationale", n° du 5 février 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65089267/f8.image.r=Plomeur?rk=128756;0
- Journal La Lanterne, n° du 15 octobre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504556z/f4.image.r=Ploemeur?rk=107296;4 et n° du 21 octobre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504562p/f3.image.r=Ploemeur?rk=1759665;2
- D'après un panneau d'information touristique situé sur place.
- "Statistique des grèves et des recours à la conciliation et à l'arbitrage survenus pendant l'année 1897", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6426459k/f236.item.r=Riantec
- Chronologie lorientaise
- Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Sénat : compte rendu in-extenso, n° du 28 mars 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6513156b/f4.image.r=Ploemeur?rk=300430;4
- En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6398455/f3.image.r=Gourin?rk=17661032;2
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=56162&pays=France&dpt=56&idsource=29554&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0
- « », sur histoire-genealogie.com et journal L'Ouest-Éclair, n° du https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k646623h/f4.image.r=Ploemeur?rk=64378;0.
- Impressions : projets, propositions, rapports... / Sénat, n° du 28 février 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65698864/f1.image.r=Ploemeur?rk=21459;2
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 31 décembre 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6598749/f9.image.r=Larmor-Plage?rk=2188852;0
- https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article196164
- https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article195809
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/ploemeur-56270/inauguration-dune-stele-en-memoire-du-crash-dun-avion-allie-3465463 et http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=993586
- « », sur Ville de Ploemeur (consulté le ).
- Sous la direction de Jean-Yves Le Lan et d’Emmanuelle Yhuel-Bertin, "Plœmeur et la Seconde Guerre mondiale", Comité d'histoire du pays de Plœmeur, Liv'éditions, 2017, (ISBN ).
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/largages-imprecis-lourds-degats-827555
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/ploemeur-56270/ploemeur-au-temps-des-baraques-d-apres-guerre-6654325
- Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat, 2014, (ISBN ).
- « », sur Le Télégramme, (consulté le ).
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Géographie
Localisation
Ploemeur est une commune du littoral atlantique limitrophe de quatre villes : Lorient, Larmor-Plage, Guidel et Quéven. Au large se trouve l'île de Groix, à trois milles nautiques du continent, dont Ploemeur est séparé par le détroit des Courreaux de Groix.
Les communes limitrophes sont Quéven, Lorient, Larmor-Plage et Guidel.
La commune est limitée à l'est par les deux étangs du Ter (qui séparent pour partie Ploemeur de Lorient, même si leur majeure partie est située en Ploemeur), alimentés par le Ter, un petit fleuve côtier, et au nord-ouest par l'étang de Lannénec (partagé avec la commune de Guidel), lequel est entouré de marais assez étendus. Au nord, une partie de l'emprise de l'aéroport de Lorient-Bretagne-Sud et de la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué se trouvent sur le territoire de Ploemeur, le reste se trouvant sur celui de la commune voisine de Quéven.
La partie intérieure de la commune est constituée pour l'essentiel d'un plateau qui ne dépasse qu'à peine 50 mètres d'altitude, le terril de la carrière de kaolin de Kergantic étant le sommet le plus visible de loin.
Le littoral
Ploemeur compte 17 GR 34 longe le littoral.
Les huit plus grandes plages de la commune sont, d'ouest en est :
- la plage du Fort Bloqué (plage de 1 900 Guidel) ;
- la plage des Kaolins (500 m) ;
- la plage des Sables rouges (150 m);
- la plage du Courégant (250 m) ;
- la plage de Port Blanc à Kerroc'h (100 m) ;
- la plage du Pérello (200 m) ;
- la plage de l'Anse du Stole à Lomener (600 m) ;
- la plage de Kerpape (300 m).
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Le Fort Bloqué et sa plage à marée basse vus de l'est.
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La plage des Kaolins vue du sud.
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La plage des Sables rouges ; à l'arrière-plan Le Courégant.
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Kerroc'h : la plage de Port Blanc.
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L'anse et la plage du Pérello vus des environs du Vieux Fort ; à l'arrière-plan Lomener.
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Le port et la plage de Port Fontaine vus depuis la pointe de Port Fontaine.
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La plage de l'Anse du Stole vue depuis l'ouest.
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La plage de Kerguelen (en Larmor-Plage) vue depuis Kerpape (en Ploemeur).
Les principales criques sont :
- la crique de Port Discot (le petit Pérello) ;
- La crique de Port Fontaine à Lomener.
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Rochers aux environs du Fort Bloqué (avec traces de l'exploitation en carrière par le passé).
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Le littoral entre Fort Bloqué et Le Courégant, côte rocheuse basse vers Basse Candec.
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Le littoral entre Fort Bloqué et Le Courégant : falaises basses au premier plan, dunes et plage des Sables rouges au second plan et Le Courégant à l'arrière-plan.
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La pointe du Courégant (ou pointe du Castel).
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Falaises et immeubles de bord de mer juste à l'ouest de Kerroc'h.
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La côte rocheuse à l'est du feu de Kerroc'h, vue depuis la Roche Quinio ; à l'arrière-plan le feu de Kerroc'h.
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Falaise granitique près de la pointe du Talud, dont l'aspect a été modifié par l'exploitation en carrière à une date indéterminée.
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La pointe de Port Fontaine (Lomener) vue depuis la pointe de Ker Briscart.
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Lomener : la pointe de Berg-er-Vir.
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La pointe et la plage de Kerpape.
La ville comprend de nombreux lieux-dits ; les principaux hameaux littoraux sont les suivants :
- Le Fort Bloqué ;
- Le Courégant ;
- Kerroc'h ;
- Lomener.
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Le Fort Bloqué à marée haute, vu du continent.
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La mer et le hameau du Fort Bloqué, vus des environs du Fort Bloqué.
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Le Courégant, vu du sud-est.
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Vague submergeant la digue protectrice du port du Courégant.
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Le hameau de Kerroc'h vu depuis le sentier littoral GR 34 menant à la pointe de Kerroc'h.
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Le bourg de Lomener.
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Lomener : le poste de vigie de la douane (construit en 1893).
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Le centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape, vu depuis le littoral.
Géologie
La ville est située sur un massif leucogranitique d'âge carbonifère connu sous le nom de « granite de Ploemeur », qui s'étend d’ouest en est sur une quinzaine de kilomètres entre Fort-Bloqué et la Petite mer de Gâvres ; au nord, il est intrusif dans des micaschistes ; à l’est, il recoupe le granite de Belz-Crach ; ses limites ouest et sud sont masquées par l’Atlantique. Pétrographiquement, il s'agit d'un leucogranite blanchâtre, le plus souvent à grain moyen, à quartz globuleux riche en muscovite à reflet argenté, à feldspaths (microcline, albite), à biotite chloritisée et apatite. Généralement à texture équante, il peut présenter localement une légère orientation. En surface, il a tendance à devenir friable. Il est fréquemment recoupé par des filons aplito-pegmatitique à tourmaline noire. Ce granite daté du Carbonifère (304 ± 6 Ma et 326 ± 6 Ma) s'est mis en place à la suite du contexte de collision tectonique ayant permis l'érection de la chaîne hercynienne en Europe.
Après sa mise en place, ce leucogranite a subi, à la faveur de fracturations transversales (réseaux de fractures SSO – NNE), des processus d’altération hydrothermale puis de météorisation conduisant à la formation de gisements de kaolin. Un important réseau de fentes de tension orienté NNE-SSO présente une minéralisation à quartz dont les filons de orientés N30°E sont caractéristiques des carrières de kaolin de Ploemeur. Ce gisement est découvert en 1904 par l'ingénieur Paul François, au hasard d'une visite d'affaires. Il installe son usine au bord du ruisseau du Ter, à Saint-Mathurin, pour pouvoir laver le kaolin. Les différentes sociétés exploitant le kaolin (la Société des Kaolins d'Arvor, fondée en 1919, et la Société nouvelle d'Exploitation des Kaolins du Morbihan) fusionnent et sont rachetées en 2008 par Imerys, leader mondial du kaolin pour papier, qui exploite le kaolin sur un site s'étendant sur 180 hectares dont 90 sont en réaménagement et 45 en exploitation à Lanvrian, Kergantic et Kerbrient, le reste restant en « jachère ». Les gisements de kaolin de Ploemeur sont les plus importants de France. Le filon de kaolin est visible depuis la route départementale D 152 (dite route côtière) d'où l'on aperçoit les terrils. L'amicale des retraités des Kaolins ouvre en 2006 un musée, la maison des Kaolins installée sur le site de Kergantic depuis 2008. Imerys lance les débats sur son projet d'extension en 2017, à la suite de la découverte de nouveaux gisements qui assurent trente ans de réserves.
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La carrière des Kaolins d'Arvor de Kergantic vers 1920.
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L'usine de traitement du kaolin à Kergantic vers 1920.
Voies de communications et transports
La commune est desservie par la voie expresse RN 165 qui passe un peu au nord du territoire communal, sur la commune de Quéven, grâce à l'échangeur de Quéven, auquel le bourg de Ploemeur est relié par la D 163. La D 152 longe de plus ou moins près selon les endroits le littoral, desservant plages et hameaux côtiers.
Transports en commun
La commune de Ploemeur est desservie par le réseau CTRL :
Ligne | T3 | Ploemeur - Les Pins ↔ Lanester - Parc des expositions | |
Ligne | T4 | Quéven - Bel Air ↔ Ploemeur - Pen Palud | |
Ligne | 10 | Guidel - Plages ↔ Ploemeur - Kerbernès | |
Ligne | 33 | Ploemeur - Fort Bloqué ↔ Ploemeur - Le Courégant | |
Ligne | 109 | Larmor-Plage - Quéhello Congard ↔ Ploemeur - Église |
Transport aérien
- Aéroport de Lorient Lann-Bihoué (aéroport de Lorient-Bretagne-Sud).
Habitat
Si le finage communal fut par le passé une zone de bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées, la proximité de Lorient a entraîné une forte urbanisation avec la création depuis la Seconde Guerre mondiale de nombreux lotissements tout autour du bourg, devenu une ville ; plusieurs des anciens hameaux ont aussi connu l'implantation de lotissements, comme ceux de Kervéganic, Keréven, Kerloret, Le Rhun, Kervam, etc.. ; l'agglomération lorientaise déborde à l'est sur le finage de Ploemeur (quartiers de Keraude, Kerdiret, Kerbernès, etc..) ; les hameaux littoraux de Fort Bloqué, Le Courégant, Kerroc'h et Lomener se sont beaucoup étendus, même si des espaces naturels ont pu être conservés entre eux (étang et marais de Lannénec, golf de Ploemeur Océan, falaises de Porcoubar, zone de la Pointe du Talud, étangs du Ter). La partie nord du territoire communal, plus éloignée du littoral et proche de l'aéroport de Lorient-Bretagne-Sud, a conservé son aspect rural, à l'exception des infrastructures aéroportuaires bien entendu.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 11,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quéven à 6 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Carte des plages de Ploemeur
- Louis Chauris, « Les anciennes carrières de la région lorientaise (Morbihan) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, DOI 10.4000/abpo.2667).
- DOI 10.1016/S0009-2541(00)00225-4).
- Paul Turrillot, « » [PDF], sur Tectonique. Université d’Orléans, , p. 217.
- Sur une tonne extraite, Imerys retire 27 % de kaolin principalement utilisé pour la faïence, carrelage, cosmétiques, papier, pneus, fibre de verre, 13 % de mica excellent isolant thermique, phonique et électrique et 60 % de sable utilisé dans le bâtiment.
- « », sur lorient.maville.com, .
- Louis Chauris, « Vue d’ensemble sur les occurrences de kaolin d’origine hydrothermale en Bretagne (France) », Bull. Soc. Sc. nat. Ouest de la France, vol. 18, no 4, , p. 157-188.
- « », sur ouest-france.fr, .
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- le site de la CTRL
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Héraldique
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Les armoiries de Ploemeur se blasonnent ainsi : |
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Ploemeur dans la littérature
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