Pleyber-Christ

Localisation

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Pleyber-Christ : descriptif

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Pleyber-Christ

Pleyber-Christ [plɛbɛʁ kʁist], ou Pleiber-Krist en Breton, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France, à la limite nord du parc naturel régional d'Armorique.

Géographie

Localisation

Située à 10 kilomètres au sud-ouest de Morlaix, la commune nord-finistérienne de Pleyber-Christ se situe dans l'arrondissement de Morlaix et fait partie du canton de Morlaix. Elle se situe également sur le territoire communautaire de la communauté d'agglomération Morlaix Communauté. Elle fait partie du pays historique léonard.

Communes limitrophes

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Communes limitrophes de Pleyber-Christ
Sainte-Sève Saint-Martin-des-Champs
Saint-Thégonnec Loc-Eguiner Pleyber-Christ Plourin-lès-Morlaix
Plounéour-Ménez Le Cloître-Saint-Thégonnec

Géologie et relief

La commune de Pleyber-Christ fait partie du plateau granitique du Léon, reste de la pénéplaine post-hercynienne, non loin du pied du versant nord des monts d'Arrée, formant des paysages agricoles sur les lambeaux du plateau séparés par des vallées encaissées aux versants pentus et boisés. Étendue (4 547 hectares), la commune a une altitude moyenne de 130 mètres. Ce morceau du plateau du Léon forme un pan légèrement incliné vers le nord, sa partie méridionale, plus proche des monts d'Arrée, culmine à 220 mètres au sud-ouest du finage communal et s'abaisse à une centaine de mètres dans la partie nord-est du territoire communal pour le plateau et nettement moins pour les fonds de vallée nettement encaissés : à leur sortie de la commune, le Queffleuth n'est plus qu'à 24 mètres d'altitude près de Pont-Pol et le Coat Toulzac'h vers 45 mètres à Pont-Toulzac'h.

Hydrographie

Le finage communal est limité à l'est par le Queffleuth et à l'ouest par le Coat Toulzac'h, affluent de rive droite de la Penzé, fleuves côtiers coulant sud-nord et qui se jettent dans la Manche proche. La vallée du Queffleuth a permis la construction de nombreux moulins, les uns établis sur la rive droite et dépendant donc de la commune de Le Cloître-Saint-Thégonnec, les autres sur la rive gauche et dépendant donc de Pleyber-Christ : d'amont vers l'aval, la carte IGN au 1/25 000e actuelle recense encore 12 toponymes de moulins dans cette vallée sur approximativement six kilomètres, soit environ 1 tous les 500 mètres : le Moulin Quéneuf, le vieux Moulin, le Moulin Joanet, le Moulin du Clos, le Moulin Drézed, le Moulin de Penlan, le Moulin Rouge, Moulin Blanc, le Moulin de la Lande, le Moulin de Roz ar Vern, le Moulin des Prés, ar Vilin Ven (Vilin signifie moulin en langue bretonne).

Même la vallée du Coat Toulzac'h, cours d'eau au débit beaucoup plus modeste, abritait plusieurs moulins, situés soit sur la commune de Pleyber-Christ (ceux de rive droite), soit sur celle de Saint-Thégonnec (ceux de rive gauche) : d'amont vers l'aval, le Moulin Neuf, le Moulin Bailléguen, le moulin de Keranot, un ancien moulin sans nom indiqué se succèdent à la limite communale entre les deux communes précitées et quatre autres sont établis plus en aval le long du même cours d'eau sur son tronçon servant de limite communale entre Saint-Thégonnec et Sainte-Sève. Même un très modeste affluent de rive droite du Coat Toulzac'h abrite deux sites de moulins: ceux de Moulin Pont ar Bloc'h et Canhir Moulin et un affluent de rive gauche du Queffleuth en abrite un, celui de Milin-ar-Prat ("Moulin-du-Pré"), proche d'ailleurs du bourg.

Ces vallées encaissées ont aussi longtemps contribué à gêner les transports : ce n'est par exemple qu'en 1872 qu'est décidée la construction d'un pont sur le Queffleuth pour relier Pleyber-Christ à Plourin-les-Morlaix.

Voies de communications et transports

La commune est bien desservie par les transports: l'axe Lorient-Roscoff (commun avec l'axe Quimper-Morlaix D 785 à cet endroit) traverse de la commune et le bourg ; la route nationale 12 (voie express) Paris-Brest passe à proximité et la commune est desservie par l'échangeur de Penn-Prad à Sainte-Sève. La voie ferrée Paris-Brest passe en plein bourg, ce qui permet à la commune d'être desservie par une gare TER. Même les relations avec l'Angleterre sont aisées en raison de la proximité du port de Roscoff (ligne de ferries Roscoff-Plymouth). La commune est proche de la limite nord du parc naturel régional d'Armorique.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,5 j
  • Amplitude thermique annuelle : 10,2 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 089 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1994 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records PLEYBER-CHRIST SA (29) - 48° 30′ 00″ N, 3° 51′ 12″ O
Statistiques établies sur la période 1994-2010 - Records établis sur la période du 01-03-1994 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,8 4 4,8 5,6 8,4 10,9 12,7 13 11 9,4 6,4 3,9 7,8
Température moyenne (°C) 6,4 6,9 8,3 9,7 12,7 15,5 17,2 17,5 15,4 12,8 9,2 6,6 11,5
Température maximale moyenne (°C) 8,9 9,8 11,8 13,8 17 20,1 21,7 22,1 19,8 16,2 12 9,2 15,2
Record de froid (°C)
date du record
−8,3
02.01.1997
−7,6
11.02.12
−4,6
01.03.04
−2
11.04.06
−1
13.05.10
3,5
03.06.1996
5,7
16.07.01
5,3
30.08.11
3,1
14.09.1996
−3,5
29.10.1997
−4,6
29.11.10
−6,7
31.12.1996
−8,3
1997
Record de chaleur (°C)
date du record
16,5
24.01.16
22,7
27.02.19
25,9
31.03.21
29,2
15.04.15
30,9
26.05.17
34,8
20.06.17
35,7
19.07.16
37,1
09.08.03
33,1
14.09.20
29,4
02.10.11
21,2
01.11.15
17,3
19.12.15
37,1
2003
Précipitations (mm) 130,6 110,6 88,7 85,9 79,4 54,6 64,9 62,4 73,4 108,5 130,9 136,9 1 126,8
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
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  9. «  », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Pleyber (1163) ; Pleiber Rivault (1297) ; P(l)oeyberrivaut (1310) ; Ploeyber Rivaut (v. 1330) ; Pleyber Rivaut (1403) ; Ploeber Rivault (1426) ; Pleyber Ruaut (1466) ; Pleiber Christ (1458) ; Pleibercrist (1598).

Le nom de Pleyber-Christ proviendrait de l'ancien breton ploe ou plou (paroisse), et de saint Yben (ou Ibe ou Etbin), saint breton peu connu, à l'origine aussi du nom de Pleyben. Ce serait plutôt un moine ou un grand propriétaire répondant au nom de Iber. Christ viendrait peut-être des seigneurs de Kergrist, nom d'un édifice religieux suggérant une ancienne fondation des Templiers. Les Templiers n'ont laissé aucune trace dans cette paroisse primitive. La seigneurie de Kergrist date au plus tôt du bourg s'est implanté après 1180 au carrefour de la voie romaine Carhaix-Morlaix et la voie Lannéanou-Plouvorn. Pleiber Christi est le chef-lieu d'une paroisse bâtie au croisement de deux voies importantes à l'époque. (Lucien Rohou) Une des paroisses primitives de l'Armorique au Saint-Thégonnec, Saint-Martin-des-Champs, Sainte-Sève, Pleyber-Christ et tout le Morlaix Ouest de la rive gauche du Queffleuth. Son centre religieux aurait été le lieu-dit Coz-Ilis (Vieille église) situé au voisinage du Treuscoat, de Kernévez ou de Runduic, à environ 4 kilomètres du bourg actuel et alors situé en bordure d'un chemin gaulois réutilisant le tracé commun aux voies romaines Carhaix - Morlaix et Quimper - Morlaix.

  1. «  », sur dicotopo.cths.fr (consulté le )
  2. «  », sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).

Histoire

Des origines au Moyen Âge

Des maisons de l'époque romaine ont été construites dès les premiers siècles après Jésus-Christ sur la garenne nommée Goarem-Ven, près de Lanmarc'h-Izella. Cette occupation se reconnait à la présence de fragments de tuile. Le site a marqué de son nom une vaste région. La tour de Lanmarc'h contrôlait la voie antique Quimper-Morlaix.

Le premier démembrement de la paroisse primitive de Ploe-Iber a eu lieu en 1128 (le comte du Léon, Hervé, fait don à l'abbaye de Marmoutier du territoire correspondant en gros aux actuelles communes de Saint-Martin-des-Champs et Sainte-Sève) et un second vers 1180 (Saint-Thégonnec, Morlaix rive gauche et une partie de Sainte-Sève deviennent propriété du seigneur de Penhoat), ce qui reste de Ploe-Iber appartenant au vicomte du Léon. Un premier lieu de culte fut construit, vraisemblablement vers l’an 1200, au bourg actuel de Pleyber-Christ qui échut à un certain Rivault ou Rival et fut dénommé alors Ploeyber-Rivault. En 1458 le vicomte du Léon Allain de Rohan cède des terres à cet endroit à Jehan de Kergrist : il est probable que le suffixe "Christ" du nom porté par la suite par la paroisse provienne de ce nom.

En 1445, on dénombrait à "Pleybert-Rivault" les nobles suivants : Kerguenneuc (Jehan) possède Lesquifiout. Cosquer (Jehan). Cazré (alias). an Roch (Yvon). Trenengan (Derrien). an Henneuc (Guillaume). Keroust (Maître Yvon). Roche (Guillaume de la). an Henneuc (Raoul). Kerguenneuc (Hervé). Simon (Hervé). Roche (Yvon de la). Lors de la Montre de l'évêché de Léon en 1534, à la convocation du ban et arrière-ban de la châtellenie de "Morlaix-Leanmeur", la paroisse de "Pleybert-Rivault" est représentée par François Kerguennec, sieur de Lesquiffiou, homme d'armes; François Kerchrist, sieur de Treuscoat, archer; Maistre Yves Keraudy, sieur de Lohennec, archer à deux chevaux; Charles de la Roche, sieur de Kergrach, en brigandine; François Fenegan. Allain Coatangars, sieur du Cosquer, en brigandine.

Le château de la Roche-Héron, qui était situé à l'ouest de la paroisse en direction de Saint-Thégonnec, fut détruit pendant les guerres de la Ligue, donc dans la seconde moitié du XVIe siècle.

La paroisse de Pleyber-Christ faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous les vocables de saint Pierre et de la Sainte Croix.

Au Saint-Thégonnec, Taulé, Plouvorn, Plougar, Guiclan, Pleyber-Christ, Plounéour-Ménez et Commana.

La prospérité grâce au lin et au chanvre ( | ]

Le temps est déjà loin où toute la campagne du Haut Léon, surtout “ la montagne ” (région des monts d'Arrée, mais aussi à Pleyber-Christ résonnait du bruit des métiers à tisser les toiles de lin, les fameuses “ Crées du Léon ”, mondialement connues aux , les pierres de taille des maisons de “ fabricants ” toiliers, les pierres prestigieuses des calvaires, ossuaires et églises des enclos paroissiaux. Dans cette région riche en cours d’eau et en sources, les paysans tisserands, dénommés les "Juloded", bâtissent des maisons qui étonnent par leur qualité, par une certaine magnificence et les noms gravés, comme dans les villages de Kervern, le Barric, et Trévalan. Chaque village de la zone toilière avait sa buanderie (kanndi), dans laquelle se blanchissait les fils de lin. Actuellement en ruines pour la plupart, ces anciennes constructions font l’objet de travaux de remise en état (sites de Traon-Kéromnès et de Kerioual).

Les maisons des Juloded, les paysans-marchands toiliers, sont des constructions à l'appareillage soigné, parfois en pierre de taille. Un escalier extérieur, également en pierre, reliait les deux étages et était protégé par une avancée du toit. La façade principale présente un pignon en avancée, un apotheiz, qui a donné à ce genre de construction le nom de « maison à apotheiz », maison à avancée, encore appelée, mais à tort, « maison de tisserand » ou « maison anglaise », ty-saoz en breton car des négociants britanniques venaient à Morlaix acheter des toiles de lin. Parmi les plus caractéristiques sur le territoire communal, l'on trouve celles de Kervern (deux maisons de 1647 et 1662), de Lanmarc'h-Izella, du Barric.

La châtellenie du Daoudour

Au châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève.

La Révolution française

Les deux députés représentant la paroisse de Pleyber-Christ lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le

Les prêtres de la paroisse, le recteur Grall et son vicaire Léveyer refusent de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et sont suspendus. En , un recteur et un curé constitutionnel sont élus : Jean François Le Febvre et Yves Clastrou.

En 1790, le procureur-syndic de la commune Hervé Kerauffret écrit à Jacques Mazé, qui vient d'être élu maire de la commune : « la misère étant devenue si grande, il n'est guère possible que les pauvres de cette paroisse puissent subsister, qu'ils ont même besoins d'un prompt secours, ce qui est à la Connaissance publique, qu'en conséquence il requiert à ce qu'il leur soit apporté incessamment les secours dont ils ont besoin, autant que les familles le permettront, par leur sacrifice d'une somme d'argent pris des coffres de la commune et déposée au main de Sébastien Martin et Guillaume le Traon fabriques pour être par eux employée en achat d'une certaine quantité de grain chaque semaine et dont le nombre de quartiers leur sera fixé, ainsi que la forme de leur distribution ». La municipalité qui vient d'être mise en place accède à cette demande:'"L'assemblée délibérant sur la remontrance du procureur de la Commune et reconnoissant l'état affligeant ou se trouvent dans le moment les pauvres de cette paroisse a décidé et ordonne qu'il fera adressé par les dits fabriques pour être employé au soulagement des dits pauvres, quatre quarties de bleds d'orges, par semaine, qu'il distriburont en farine aussi chaque semaine".

En 1794, Marie-Julienne G.., en religion sœur Pauline, née à Pleyber-Christ, religieuse à Tréguier, puis retirée à Taulé, fut arrêtée en 1791 et condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire de Brest le .

Le 3 prairial an II (), le marchand de toiles landivisien Guillaume Le Roux, originaire de Pleyber-Christ, fut guillotiné à Brest.

Le | ]

L'agriculture vers 1840

Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la population agricole en 1836 est de 3132 personnes, soit la totalité de la population communale. La répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : 1 823 terres arables, 1 663 avoine, 365 froment, 273 orge, 83 seigle, 146 sarrasin, 36 lin, 6 ha de chanvre, 55 trèfle, 105 ajoncs d'Europe, 128 jachère, et élevaient 530 chevaux (350 mâles, 100 juments, 80 poulains), 800 bovins (dont 550 vaches), 515 porcs, 63 ovins (12 béliers, 24 moutons, 17 brebis, 10 agneaux), 8 chèvres, 160 poules et 45 coqs, 22 canards, 10 oies, et possédaient 300 ruches à miel.

L'essor de l'industrie papetière

À partir du  siècle et surtout au  siècle, l'industrie papetière fit la prospérité de la commune: une vingtaine de moulins à papier sont alors en activité dans la commune. Alimentés en chiffons par les pilhaouers des monts d'Arrée, les nombreux moulins de la vallée du Queffleuth bénéficiaient d’une bonne qualité et d’un fort débit des eaux : « Le papier, c'est d'abord le ramassage, la collecte de la matière première qui est collectée par les chiffonniers (pilhaouers) qui viennent des monts d'Arrée, la montagne pauvre. Donc ils descendant par des chemins qui sont aujourd'hui des chemins de randonnées tout au long de la vallée. Ils descendant jusqu'à la zone côtière où est cultivé le lin et où ils trouvent les résidus d'étoupes et des chiffons qui seront utilisés pour fabriquer le papier. (…) Les chiffonniers ont amené la matière première. Là, les papetiers vont fabriquer différents qualités de papier : du papier d'emballage, du papier d'imprimerie, qui partira pour Morlaix (…) où il sera utilisé soit pour l'emballage des toiles de lin, soit pour la fabrication de cartes à jouer ou d'imagerie d'Épinal qui seront exportés par le port ».

En 1831, François-Marie Andrieux crée, sur le site de la Lande, la papeterie de Glaslan, équipée de machines à papier en continu, de fabrication anglaise. Cette usine papetière cessa son activité à la fin du XIXe siècle, bien après l'arrêt successif des moulins artisanaux.

Le pourcentage de conscrits illettrés à Pleyber-Christ entre 1858 et 1867 est de 62 %.

En , le conseil général du Finistère approuve le transfert de Plounéour-Ménez à Pleyber-Christ de la caserne de gendarmerie qui est décidée finalement par le ministère de la guerre en . Le transfert a effectivement lieu en 1882.

L'élevage des chevaux fut longtemps une activité importante. À la fin du 1899, Pleyber-Christ fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 53 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes.

Le | ]

Le Monument aux morts dans la porte duquel il faut passer pour entrer dans l'enclos paroissial.

Le bourg de Pleyber-Christ a été électrifié peu après la Première Guerre mondiale « grâce à l’habileté des frères Quéré qui avaient fait une installation artisanale au moulin Jouanet, à la limite de la commune, sur la route du Cloître-Saint-Thégonnec ». Plus tard la compagnie Lebon devait racheter l’installation. L’époque des compagnies d’électricité était venue.

La Belle Époque

Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, un instituteur de Pleyber-Christ affirme que « ceux qui ne parlent pas et surtout ne comprennent pas le français sont en bien petit nombre » et ajoute qu'« il est des personnes qui ne comprennent pas un mot de breton », même si la plupart s'expriment couramment en breton. Il ajoute que le catéchisme « pourrait être donné exclusivement en français. Tous les enfants qui fréquentent l'école publique de la commune et qui doivent faire leur première communion sont en état d'apprendre et de comprendre facilement le catéchisme français ».

Le journal Ouest-Éclair relate ainsi la querelle des inventaires à Pleyber-Christ :

« Mercredi, M. Fougerole, sous-inspecteur de l'enregistrement à Morlaix, s'est présenté à l'église paroissiale de Pleyber-Christ pour procéder à l'inventaire. Dès la première heure, presque toute la population du bourg s'était rendue à la basilique. À neuf heures et demie, M. Fougerole a été reçu par le recteur, entouré du Conseil de fabrique. Après lecture d'une courte et énergique protestation, M. le Recteur a déclaré que lui et les membres du Conseil de fabrique ne serviraient pas de témoins et, qu'en outre, la sacristie serait fermée. M. Fougerole est alors allé chercher les deux cantonniers qui devaient lui servir de témoins. Un quart d'heure après, il revient et procède immédiatement à l'inventaire de l'église, qui est absolument comble. Au bout d'une demi-heure, il se retire sans essayer de pénétrer dans la sacristie. Pendant toute la durée de la présence de l'agent du gouvernement, les fidèles n'ont cessé de prier, puis M. le recteur a donné sa bénédiction. Ajoutons que la grande majorité des fidèles était absolument décidée à fermer les portes, mais le recteur a désiré se conformer à ce qui s'est passé à Morlaix, Saint-Thégonnec, Guimiliau et Plourin. Les fidèles ont écouté les conseils du recteur. »

Le maire fut suspendu par le préfet pour s'être opposé aux expulsions.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Pleyber-Christ porte les noms de 130 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Marie Laurent, née Marie Sibiril, de Kervenezec en Pleyber-Christ, veuve, perdit ses quatre fils au combat : François, Yves, Joseph, Pierre, ce dernier mort pour la France le , soit cinq jours après l'armistice. Parmi les autres soldats morts pour la France pendant cette guerre, Hervé Abgrall fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Deux au moins (Jean Meudec, Jean Salaun) sont des marins disparus en mer ; trois au moins (Joseph Dilasser, Pierre Meudec, Pierre Thoribe) sont morts sur le front belge ; Alain Bohic est mort en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français.

La Seconde Guerre mondiale
Plaque commémorative des résistants fusillés et déportés

Le monument aux morts de Pleyber-Christ porte les noms de 30 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'histoire de la Seconde Guerre mondiale à Pleyber-Christ a fait l'objet d'un numéro spécial de la revue d'histoire locale "L'écho du Porz-Ruz". Parmi les déportés, Jean Gourvest, né le à Pleyber-Christ, fut arrêté sur le territoire du Troisième Reich (hors Alsace-Moselle) et interné au KL Buchenwald le  (matricule : 133211), fut aussi déporté à Erfurt, mais revint vivant des camps de concentration.

Le un train de marchandises se dirigeant vers Brest est mitraillé en gare de Pleyber-Christ par un avion allié. Le , seize bombes tombent sur Pleyber-Christ (dont 12 près du hameau de Coatizelec, une jeune fille est tuée), une à Sainte-Sève et trois à Guiclan, causant des dégâts importants.

Les établissements Guével, créés par Jean-François Guével en 1899, grossistes en boissons, devinrent un important centre régional du commerce du vin. Ils ont longtemps marqué la commune, y compris dans sa physionomie avec la série des camions parfaitement alignés en dehors des heures de livraison. Absorbés un temps par France-boissons, l'entreprise a fermé aux alentours de l'an 2000. Le site est désormais occupé par la société TWD (Trans West Distribution) qui exploite une plate-forme logistique (transport, distribution, stockage, affrètement), passée de 8 salariés en 2003 à 38 en 2007.

Des courses hippiques furent organisées sur l'hippodrome du Croas-Tor jusqu'en 1962.

L'après Seconde Guerre mondiale

André Moreaux est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie.

Depuis 2007, Pleyber-Christ n'a plus de curé résidant. Les deux derniers curés ont été Jean Feutren, recteur de 1977 à 1987 (son nom a été donné à une place du bourg) et Yvon Le Grand, jusqu'en 2007.

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  10. Guillaume Le Roux, né le à Kerjézéquel en Pleyber-Christ, administrateur du Finistère
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  13. François Bouget, président de l'Association "Au fil du Queffleuth et de la Penzé", cité dans http://www.zevisit.com/ZEVISIT/FR/Theme/14/042/0/Script-Circuit-de-Morlaix-sur-la-route-des-enclos-paroissiaux.html
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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