Paimpol

Localisation

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Paimpol : descriptif

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Paimpol

Paimpol (/pɛ̃.pɔl/) est une commune française côtière située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Construite autour de ses bassins, Paimpol est l'un des principaux ports de pêche et de plaisance donnant sur la Manche. L'actuelle commune de Paimpol résulte de la fusion, le 26 novembre 1960, des communes de Paimpol, Plounez et Kérity. Paimpol appartient au pays historique du Goëlo. Les habitants de Paimpol sont les Paimpolaises et Paimpolais.

Géographie

Une altitude variée, oscillant entre -1 mètre en dessous du niveau de la mer, à 99 mètres au-dessus. Son altitude moyenne s'établit à environ 39 mètres. Ce relief relativement doux, entre mer et collines, reflète le charme typique des paysages bretons, offrant des vues contrastées entre le littoral et les terres intérieures la commune s'étend sur 23,6 .

Localisation

La ville est située au bord de la Manche, à proximité de l'estuaire du Trieux.

Situation

La commune est située au nord de la Bretagne, à l'extrémité ouest de la baie de Saint-Brieuc, au fond de la baie de Paimpol.

La ville est sur l'ancienne route nationale D 786 de Saint-Malo (116 Saint-Brieuc (préfecture, 37 Lannion (sous-préfecture, 34 Morlaix (72 Guingamp (sous-préfecture) est à 30 Rennes à 142 .

Hydrographie

Elle est traversée par un petit fleuve côtier, le Quinic, qui prend naissance dans le sud de la commune de Kerfot et alimente les bassins du port de plaisance de Paimpol avant de se jeter dans la Manche. Il sert de limite de communes avec Plourivo au sud sur environ 1,4 km.

Elle est bordée sur environ 1 Plouézec.

Le ruisseau de l'Étang (sur Plouézec) du moulin de Danet (sur Paimpol), s'écoule sur Paimpol en direction de l'abbaye de Beauport.

Le Poullou, qui prend source vers Kergall Vihan (sur Ploubazlanec), sert de limite avec cette commune sur pratiquement tout son parcours, commençant à Kergoff (sur Paimpol). Il prend le nom du ruisseau du Traou à la hauteur du hameau du même nom, jusqu'à son embouchure vers l'ancienne chapelle du hameau des Salles près du port de Texier.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Paimpol
(Lézardrieux) Ploubazlanec (Manche)
(Lézardrieux)
(Pleudaniel)
Paimpol (Manche)
(Pleudaniel) Plourivo, Kerfot Plouézec

La commune est bordée du nord-ouest au sud-ouest par le long estuaire du Trieux, petit fleuve côtier dont l'embouchure est encadrée d'amont en aval par Pleudaniel puis Lézardrieux à l'ouest, et Plourivo puis Paimpol puis Ploubazlanec à l'est. Ainsi, Paimpol serait contiguë à Pleudaniel et Lézardrieux si l'estuaire qui les sépare n'était pas considéré comme un bras de mer et donc « hors territoire » à proprement parler. Techniquement, l'estuaire du Trieux commence vers le moulin à marée près de Porz Lec'h sur Pleudaniel, avec en face Toull ar Huiled sur Plourivo. Ce début de l'estuaire est d'ailleurs entièrement couvert par la ZNIEFF des « Prés salés du Trieux » (voir paragraphe « Patrimoine naturel » plus bas).

Cadre géologique

Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 .

Située à l'extrémité orientale du plateau du Trégor, Paimpol est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Paimpol se situe plus précisément dans l'unité de Saint-Brieuc formée d'un bassin sédimentaire essentiellement briovérien (constitué de formations volcano-sédimentaires) limité au sud par le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour), au nord-est par un important massif granitique cadomien, le batholite du Trégor, et au sud-ouest le pluton de Lanhélin qui font partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien,.

L'histoire géologique du plateau du Trégor est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000  et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW. Au Précambrien supérieur, la région est soumise à un régime extensif, associé à l'évolution post-orogénique cadomienne, qui contrôle la sédimentation briovérienne alimentée par l'érosion de la chaîne. La tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression, les sédiments sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Séries rouges » qui se déposent dans le bassin ordovicien de Plouézec-Plourivo, hémi-graben limité au nord par la faille de Trégorrois. Les grands traits de l’évolution géologique du Trégor sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss, limons sur les coteaux).

La région de Paimpol comporte ainsi, au-dessus d'un socle granitique (750-650 Ma), une épaisse séquence volcanique et sédimentaire (600 Ma), elle-même intrudée par de nombreux plutons gabbro-dioritiques (580 Ma) contemporains de la déformation. Elle correspond à la subduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous la marge nord du Gondwana, entraînant un métamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant un bassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues).

Touristiquement, la région de Paimpol montre que cette partie de la Bretagne était autrefois une terre de volcans : dans la mer briovérienne ont surgi des îles volcaniques dont les produits (coulées de laves et projections) se sont déposés sous les eaux. Des témoins de ce volcanisme sous-marin très ancien (640 millions d'années) sont visibles à la pointe de Guilben. À marée basse, on peut en effet faire le tour de l'extrémité Est de cette pointe pour observer de nombreux types de roches dont des laves bréchiques (vertes à enclaves violettes), des pillow lavas (laves en coussins), des tufs verts (bancs interstratifiés entre les coulées de lave), des tufs à aspect schisteux, verts et violacés, très riches en calcite (schalsteins ). Toutes ces roches sont des spilites qui dessinent une bande de 1,5 Lannion. Un peu au nord, la butte de Kerroc'h offre une vue imprenable sur la baie. La tour qui la surmonte a été construite en partie en rhyolite rouge violacé : une lave récupérée un peu plus bas sur le rivage. En contrebas de la tour, en effet, on trouve les traces d'un autre volcanisme paimpolais (de 550 à 530 millions d'années celui-là). Ici, la roche renferme des fiammes formées à la suite d'une nuée ardente. De l'autre côté de Paimpol, au sud vers Sainte-Barbe, se trouvent les volcanites de Plouézec (environ 470 millions d'années).

Économiquement, les spilites de Paimpol ont été exploitées depuis une époque reculée (croix monolithes rapportées au Moyen Âge, moellons dans le temple de Lanleff, dans l'abbaye de Beauport) bien qu'elles constituent a priori un matériau de construction ingrat du fait de leur hétérogénéité texturale.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 10,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Île-de-Bréhat à 8 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Transports

Routes

Outre l'ancienne route nationale de Saint-Malo à Morlaix, Paimpol est desservie par trois départementales de moyenne importance :

la D 7, qui commence à Paimpol, mène vers Saint-Brieuc en passant par Lanvollon (elle devient la D 6 vers Lanvollon) ;
la D 15, qui se confond avec l'ancienne voie romaine sur la commune de Paimpol, rejoint au sud la N12 au niveau de Louargat en passant par Pontrieux.
Trains

La gare de Paimpol est le terminus nord de la ligne Paris Brest venant de Guingamp, qui est empruntée tant par les TER Bretagne que par La Vapeur du Trieux.

Aéroports

L'aéroport de Lannion est à 36 celui de Saint-Brieuc à 37 celui de Morlaix à 82 aéroport de Saint-Malo (119 celui de Caen (à 267 .

Transport maritime

Paimpol est un quartier maritime dont les initiales sont « PL ».

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  7. LePoullou / ruisseau du Traou - carte interactive. Couches « Cartes IGN », « Hydrographie » et « Limites administratives » activées. Sur geoportail.gouv.fr.
  8. Le Trieux et les communes voisines, carte IGN. Couches « Cartes IGN » et « Limites administratives » activées. Sur geoportail.gouv.fr.
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Toponymie

Le commune est appelée Paimpol [] (nom officiel, utilisé en français) ou Pempoull [] (nom breton).

Le nom a été attesté sous les formes suivantes: Penpol en 1184, Penpul en 1198, Pempoul et Penpol en 1202. Il provient de penn [] «tête» et poull [] « étang », soit « l'extrémité de l'étang »,, ce qui a donné Pempoull en breton moderne, francisé en Paimpol.

  1. a et b infobretagne.com, «  ».
  2. Hervé Abalain, «  » (ISBN ).

Histoire

Abbaye de Beauport, Kérity (Paimpol).

Chronologie

  • 1202: le comte d'Avaugour fonde l'abbaye de Beauport.
  • 1790: Paimpol et Plounez sont érigées en communes.
  • 1824: la commune de Lanvignec est rattachée à Paimpol.
  • 1960: le , les communes de Plounez et Kérity sont rattachées à Paimpol.

Moyen Âge

En 1325, le comte de Goëlo Henri, baron d'Avaugour et son épouse Jeanne d'Harcourt ratifièrent le don fait par Jean de Keraoul d'un terrain donné à l'église Notre-Dame de Paimpol pour y faire un cimetière, qui fut béni par leur oncle Jean d'Avaugour, alors évêque de Saint-Brieuc. En 1370, le château de l'Estang appartenait à Charles du Halgoët, chevalier et seigneur de l'Estang.

Un port morutier célèbre depuis le Moyen Âge

Paimpol est célèbre pour avoir été au début du Islande. Pierre Loti en fera un roman en 1886, Pêcheur d'Islande.

L'Europe découvre, dès le début du Goélette paimpolaise).

En France même, des navigateurs bretons de Paimpol et de Saint-Malo, des marins normands de Barfleur et de Dieppe, enfin d'autres de La Rochelle et du Pays basque partent pêcher la morue au large des côtes du Canada et dans le golfe du Saint-Laurent. Tous ces hardis équipages se retrouvent au large d’une grande île qui pourrait être celle de Terre-Neuve, nommée sur les cartes marines de cette époque « île de Bacalaos » (Iles des morues en portugais) en compagnie d'autres vaillants navigateurs portugais, irlandais, anglais, vénitiens et hollandais. La Ligue hanséatique contrôle le marché européen de la morue, et s'enrichit avec ce commerce florissant en tenant fermement les ports de l'Europe centrale (mer du Nord, mer Baltique). En France, dès le début du abbaye de Beauport à Paimpol et les habitants de l'île de Bréhat.

Temps modernes

En 1591, les Anglais choisirent Paimpol pour en faire une place de sûreté, trouvant le port, et la position du bourg, avantageux. Paimpol appartenait alors au comte de Vertus Odet d'Avaugour.

Carte de Cassini de Paimpol et des paroisses avoisinantes (1790).
Plan de la ville et du port de Paimpol en 1795.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Paimpol en 1778 :

« Paimpol, trève de la paroisse de Plonéis [erreur, de Plounez]  ; à 7 lieues au Nord-Ouest de Saint-Brieuc, son évêché et son ressort, et à 27 lieues de Rennes. Cette trève relève du roi ; c'est un membre de la baronnie d'Avaugour. On y compte 1 800 communiants. Le prince de Soubise en est le seigneur. La cure se présente par l'évêque. Les juridictions sont : le comté de Goëlo , haute justice, à M. le prince de Soubise ; l'île de Bréhat , haute justice, à M. le duc de Penthièvre ; l'abbaye de Beauport, haute justice, à M. l'abbé ; (...). »

Le | ]

Paimpol vers le milieu du | ]

En 1841 11 navires de grande navigation chargés et 35 sur lest sont entrés dans le port de Paimpol, dont 40 venant d'Angleterre ; il en est sorti 30, dont 8 pour la pêche à la morue et 18 allant en Angleterre ; ces statistiques ne prennent pas en compte le cabotage, constitué au départ principalement de grains et oléagineux à l'arrivée de bois et marériaux divers.

En raison des épidémies de choléra qui sévissent en août 1832 (cette épidémie fit 126 morts parmi les 2 000 habitants et il fallut creuser deux fosses communes, autour de la chapelle de Lanvignec car le cimetière de la ville était saturé) et 1849, les Paimpolais érigent quatre statues de la Vierge placées dans des niches sur quatre façades de maisons. Chaque été entre le 15 et le , et jusque dans la décennie 1960, une procession nocturne, dite « des vœux », fut organisée, dédiée à Marie, avec une halte devant chacune de ces quatre « Vierges du choléra ».

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Paimpol en 1853 :

« Paimpol (sous l'invocation de la Vierge, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle) ; ville ; commune formée de l'ancienne trève de Plounez. (...) Paimpol, et en breton Pempoul,c'est une jolie petite ville,situe sur le versant d'une colline schisteuse qui est élevée d'environ 60 mètres au-dessus des plus fortes marées. Une seule rue, celle de l'Église, compose presque toute cette ville, avec la place du Martray, qui est assez grande et entourée de maisons d'un aspect élégant. L'église était autrefois trève de Plounez, et le curé de cette dernière paroisse prenais le titre de curé de Plounez-Paimpol. Depuis 1789 cette dernière est devenue cure et a même absorbé tout récemment la petite paroisse de Lanvignec, dont l'église à continué à être desservie. On y officie avec pompe le jour de la Saint-Vignoc, patron de cette ancienne paroisse, .dont le vrai nom était Lan-Vignoc. »

Les mêmes auteurs écrivent aussi que « les, quais forment la plus belle partie de cette ville ; ils sont larges et bordés de maisons, d'apparence élégante », que « le port, ou plutôt les ports de Paimpol, sont formés par un bras de mer qoù les eaux de la Manche font sentir chaque jour le flux et le reflux, c'est où les navires de toute grandeur abordent le long d'un beau quai ; l'un de ces ports est extérieur : il s'étend de la Pointe du Guilben à celle de Gren ; l'autre est intérieur : il s'étend de cette dernière pointe au quai proprement dit ». Ils précisent aussi que deux batteries sont installées, l'une à la pointe de Bilfaut, l'autre à droite de l'entrée de la baie de Paimpol, pour défendre le port, qu'il y a marché chaque mardi et deux foires dans l'année et qu'on y parle le breton et le français.

Les « Islandais »
Second bassin du port de Paimpol à l'époque de la pêche en Islande (vers 1895).
Morutiers de Paimpol : bénédiction de la flottille, avant le départ (1913).

En 83 ans, entre 1852 et 1935, on compte 2 644 bateaux et 65 000 marins embarqués partis pour des campagnes morutières en direction de la mer d'Islande depuis Paimpol et les autres ports de la région ; on estime que 120 goélettes disparurent et qu'au moins 2 000 pêcheurs de la région de Paimpol se sont noyés (en mer d'Islande principalement) entre 1852 et 1932. Les plus grands dangers encourus étaient les tempêtes, les collisions dans le brouillard, mais aussi l'alcoolisme.

Le premier bateau parti pêcher en mer d'Islande fut l'Occasion, un brick de 73 tonneaux en 1852 dont l'armateur était Louis Morand et qui fut commandé par François Druel, de Fort-Mardyck (ce bateau sombra en 1854 lors d'une autre campagne de pêche) ; 14 goélettes parurent en 1856, 74 en 1894 ; le déclin commence en 1907, année où seulement 53 goélettes partent.

Le Petit Journal écrit en 1898 : « Avant de courir les terribles dangers, d'éprouver les fatigues inouïes de la pêche d'Islande, les bons matelots organisent une procession solennelle. Celle de cette année a été particulièrement importante en raison sans doute des sinistres considérables de l'an dernier. Les Islandais ont demandé sa bénédiction à l'évêque de Saint-Brieuc, ce qui sera trouvé fort ridicule par certains que je prierai seulement d'aller faire un an campagne avec ceux qui partent, nous verrons ce qu'ils en pensent en revenant ».

À la fin du taux de mortalité sur les bancs de Terre-Neuve est estimé à 15 ‰, alors qu'il est de 6 ‰ dans les eaux islandaises.

Le | ]

La Belle Époque

La nouvelle église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, construite à l'initiative en 1899 d'Henri Fromal, alors curé de Paimpol, fut terminée en 1914 sous les ordres de l'architecte Ernest Le Guerranic. L'église contient un triptyque flamand du Pardon de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle a lieu le premier dimanche de décembre, et le Pardon des Islandais le deuxième dimanche de février, avant le départ des marins à la mi-février. L'orgue, qui a été restauré en 1986, date du début du XXe siècle.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts porte les noms de 107 soldats morts pour la Patrie, dont 72 pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 15 au moins sont des marins morts en mer ; trois au moins sont morts sur le front belge en 1914 ou 1915 ; Joseph Camy est mort de maladie à Malte où son bateau avait fait escale ; Henri Appert est mort en captivité en Allemagne en 1916 ; la plupart des autres sont morts sur le sol français.

Environ 80 élèves de l'École d'hydrographie de Paimpol, encouragés par leurs professeurs, embarquèrent pour Plymouth dès le .

L'Entre-deux-guerres
Paimpol ː déchargement des bagades des marins d'Islande (carte postale Tirel-Hamon, vers 1920).

Paimpol arme ses dernières goélettes pour la pêche à la morue en 1935 (alors que 167 bateaux de 9 ports du Goëlo et des bords de Rance pratiquaient encore cette pêche en 1885) : le Butterfly et La Glycine sont les deux derniers à partir cette année-là, le premier cité se perdant d' ailleurs en mer ; l'adoption de moteurs à partir de 1926 ne suffit pas à assurer la survie de ce type de pêche.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Paimpol porte les noms de 33 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles 7 au moins sont mortes en mer ; Jules Delafargue est mort à la frontière belge lors de la Bataille de France au printemps 1940 et Charles Frigaux des suites de ses blessures au Royaume-Uni le  ; Henri Marie, quartier-maître à bord du Dunkerque, a été victime de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le  ; André Marchais, résistant, Croix de guerre 1914-1918 (France) et Croix de guerre 1939-1945, a été décapité à la hache à la prison de Cologne le  ; Jeanne Le Fem, résistante, est morte au camp de concentration de Bergen-Belsen le .

Pendant la guerre, dans la petite périphérie paimpolaise (Plounez) plusieurs crimes de guerre ont été commis traumatisant le hameau entier sur plusieurs génération, en témoigne des familles.

le 17 Août 1944 La libération de Paimpol fut sanglante, dernier bastion Allemand, huit patriotes donnerons leurs vie pour libérer la ville, une rue commerçante porte leurs noms en mémoire

En 1944, le curé de Paimpol, Guillaume Thos, fit le vœu solennel d'offrir une couronne précieuse à la Vierge et à son Fils, si Paimpol était épargnée par les bombardements ; comme ce fut le cas, les Paimpolais offrirent des bijoux pour financer cette couronne en 1946.

L'après Seconde Guerre mondiale

Une liste composée exclusivement de 23 femmes, toutes épouses de marins de commerce, dite « d'Union pour la défense des intérêts des marins » se présenta aux élections municipales du . Les marins constituaient alors environ 30 % de la population paimpolaise.

L'École nationale de la Marine marchande de Paimpol ferme en 1986.


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  12. Philippe Petout, Clément Tessier, « La cérémonialisation des départs » In. Terre-Neuve / Terre-Neuvas (catalogue d'exposition), Trouville-sur-Mer, Éditions Librairie des Musées, , p. 126
  13. a et b «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  14. Didier Le Corre et Maïwen Raynaudon-Kerherzo, La Bretagne sous l'Occupation, Éditions Blanc et Noir, 2015 (ISBN ).
  15. Alain Pennec, Le monde maritime, "Histoire de la Bretagne et des pays celtiques", tome 4, Skol Vreizh, 1994, (ISBN ).
  16. «  », sur Les Amis de la Fondation de la Résistance (consulté le ).
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  19. https://www.ville-paimpol.fr/eglise-paimpol/
  20. Au secours de la Marine marchande, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 25 mars 2020.

Héraldique

Blasonnement :
D'azur au vaisseau de trois mâts d'argent avec son ancre du même pendant à dextre.

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Paimpol dans la littérature

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1282 autres localités pour la Bretagne

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
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