Maxent (prononciation : /ma'ksɑ̃/) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.
Géographie
Situation
Communes limitrophes de Maxent
Plélan-le-Grand
Treffendel
Saint-Thurial
Plélan-le-Grand
Baulon
Loutehel
Campel Maure-de-Bretagne
Bovel
Maxent est située au sud de la Forêt de Paimpont, à 11 Paimpont, à l'ouest de Rennes et près de la voie express Rennes-Ploërmel-Lorient (RN 24).
Relief et hydrographie
Carte du réseau hydrographique de Maxent.
Le finage communal, est traversé approximativement en son milieu par le Canut et limité au nord par la Chèze, deux affluents de rive droite du Meu et donc sous-affluents de la Vilaine, qui coulent ouest-est. Dans la partie sud-ouest de la commune le Ruisseau de Ropenard et celui des Vaults, qui coulent en direction du sud-ouest, sont des affluents de rive gauche de l'Aff, autre sous-affluent de la Vilaine.
Le Canut alimente le Grand Étang de la Musse, situé en partie en Baulon, et la Chèze par la retenue d'eau de Rennes IV.
Les deux retenues des barrages de la Chèze et du Canut (Rennes IV) ont été mises en service en 1976 pour contribuer à l'alimentation de Rennes en eau potable (l'eau est acheminée par une conduite souterraine jusqu'aux réservoirs de Villejean à Rennes) : elles s'étendent sur 225 .
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat d'Ille-et-Vilaine.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 12,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guer à 11 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages et habitat
La place centrale de Maxent.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Schirio en 863, Sanctus Maxentius en 866, basilicam Sancti Maccentii en 869 et 875, Macent en 1330, Mecent en 1382, Massant au .
Maxent est issu de Maxentius, saint abbé poitevin du .
Ne demeure que le nom propre sans référence à la religion. La chute du qualificatif, saint, s’est produite le plus souvent vers, et rarement avant, le XIVe siècle (Maxent dès le Xe siècle).
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Une hache armoricaine, plate, a été trouvée à Maxent et décrite par l'archéologue Jacques Briard.
Un gisement gallo-romain matérialisé par des tegulae, des briques, des tessons de céramiques fut retrouvé sur la commune.
Moyen Âge
Vers 860, les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon demandent protection au roi de Bretagne Salomon, pour se protéger des incursions vikings. Le roi, qui possède une résidence (aula) à proximité de Maxent, leur fait construire un monastère richement doté sur le territoire actuel de la commune. Ce monastère prend le nom de « Saint-Maxent » lorsque le roi Salomon fait déposer dans l'église du jeune monastère des reliques de saint Maxent, ce qui accroît la renommée du site, jusqu'à ce que le corps du saint soit finalement restitué à sa paroisse poitevine d'origine. La femme de Salomon, Wembrit, ainsi que l'un des fondateurs de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, Conwoïon, y sont également inhumés.
La renommée des lieux grandit rapidement : le monastère Saint-Sauveur de la paroisse de Plélan prend le nom de Saint-Maxent.
D’après la légende, la demeure de Salomon se situait à Maxent, à l’emplacement de la ferme du Prélouais, placée à l’entrée du Domaine des Hayes, côté bourg, en face de la conciergerie.
Temps modernes
Selon Dom Pierre Porcher, prieur et recteur de Maxent, dont la description est reprise par A. Marteville et P. Varin, le prieuré occupa la place de l'ancien monastère : « c'est un bâtiment assez vaste, aux toits aigus, reconstruit à la fin du abside, d'une nef, d'un bas-côté au sud de la nef, et de deux chapelles, côté de la tour. La nef et le bas-côté, de style ogival dégénéré, ont été reconstruits à la fin du architecture romane. Elle est entourée à l'extérieur par une galerie, espèce de crypte , très basse, voûtée en pierre et percée de quelques fenêtres très étroites, semblables à des meurtrières, qui ne laissent pénétrer qu'un faible jour. Dans la partie du nord, on voit un autel en pierre, très grossier ; celle du sud a été abattue presqu'entier pour faire place à une sacristie. (..) Tout, dans cette partie de l'église, annonce l'antiquité la plus reculée. Tout est lourd, massif et sans ornements. On croit que c'était dans ces caveaux que reposaient les corps de Salomon, de la reine Guenvret [Wenbrit] et de saint Convoyon. Les reliques de celui-ci furent portées à Redon, lorsque les moines y rentrèrent peu d'années après la fondation de Maxent, et elles y ont été conservées jusqu'en 1793, où l'impiété les détruisit ».
Pierre Porcher écrit aussi que les terres de Maxent ont toujours appartenu à l'abbaye de Redon depuis le fief de Maxent et que le prieuré de Maxent est baillé à un prieur nommé par l'abbé de Redon ; il ajoute que « les paroissiens dudit lieu ont toujours depuis continué et continuent encore la sainte et louable coutume d’aller tous les ans solennellement au jour et fête de la très-sainte Trinité faire leur Procession […] à saint Sauveur en son Église de Redon, distante dudit Maxent de sept grandes lieues ». Pierre Porcher reconstruisit en partie en 1625-1626 la vieille église du saint Étienne, saint Fiacre et la troisième étant occupée par les fonts baptismaux.
Une confrérie du Rosaire était active à Maxent aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle si l'on en juge par la présence d'une chapelle du Rosaire (dans laquelle avaient lieu de nombreuses inhumations) dans l'ancienne église et du tableau du Rosaire du peintre rennais Piéfort, commandé en 1693, qui a été conservé.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Maxent en 1778 :
« Maxent ; dans un fond, à 15 lieues trois quarts au sud de Saint-Malo , son évêché ; à 5 lieues et demie de Rennes ; et à 1 lieue et demie de Plélan, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'Ordinaire, compte 1500 communiants, se ressortit au siège royal de Ploërmel. Son territoire est un pays couvert [de bocage], où l'on voit des terres labourables , peu de prairies , beaucoup de landes, et des arbres à fruits pour le cidre. »
Le même auteur cite comme maisons nobles le Clos et la Chevollevais, disposant du droit de haute justice et appartenant à M. du Breil-Houssoux, le prieuré de Maxent, aussi haute justice et appartenant aux moines de Redon (qui possèdent aussi la moyenne justice de Redon-Maxent) ; Bois-Playant et le Clos-Loyer (moyenne justice).
Le manoir des Hayes, possédé depuis environ 1630 par la famille Gentil, est vendu en 1720 à Marc-Gabriel du Lys, comte de Beaucé ; cette famille le possède jusqu'en 1803, date à laquelle il devient la propriété de la famille de Poulpiquet du Halgouët et le reste jusqu'en 2011.
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Selon le cadastre de 1823 le bourg de Maxent est encore tout petit, regroupant seulement 13 maisons et 7 bâtiments ruraux. Lors du recensement de 1841 le bourg ne compte que 80 personnes pour une population communale totale de 1 808 habitants.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Maxent en 1853 :
« Maxent (sous l'invocation de saint Maxent, abbé) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (..) Principaux villages : la Jeu, la Noé, Téloble, Bois-David, la Gouannière, Treumé, les Cheintes, Landrouin, le Rocher, Trégadan, Linguilly, la Fromais, la Malouais, la Devairie, Mérignac, Périsac, Psihan, Bas-Pennée, le Coudray, la Chesnais, Catillan, Rollée. Superficie totale : 3 946 hectares 81 ares, dont (..) terrrs labourables 1 835 ha, prés et pâturages 302 ha, bois 83 ha, vergers et jardins 13 ha, landes et incultes 1 518 ha (..). Moulins: 2 (de Maxent, à vent ; de Maxent, à vent). Cette commune est limitée au nord-est par la petite rivière la Chèze, ou de Serrant. Géologie : quartzite. On parle le français [en fait le gallo]. »
En 1889 Maxent possédait une école publique de garçons (6 élèves sur 7 présentés obtinrent cette année-là le certificat d'études primaire) et une école congréganiste de filles (deux élèves l'obtinrent sur 4 présentées).
La nouvelle église Saint-Maxent est construite par l'architecte Arthur Regnault entre 1893 et 1897.
Plan de l'église de Maxent (dessin d'Arthur Regnault).
Coupe longitudinale de l'église de Maxent (dessin d'Arthur Regnault).
Plan de la façade de l'église de Maxent (dessin d'Arthur Regnault).
La nouvelle église de Maxent : vue intérieure d'ensemble (1903).
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La Belle Époque
Au début des années 1900, des fouilles archéologiques ont permis la découverte, au pied de l’actuelle église, des restes du monastère offert par Salomon et de vestiges de sanctuaires carolingiens.
En 1904 la liste antigouvernementale (opposée aux mesures de laïcisation) est élue aux élections municipales avec 150 voix de majorité.
Le fut organisée l'inventaire des biens d'église de Maxent : « les portes de l'église et de la sacristie ont été défoncées » afin de pouvoir y procéder. Une première tentative de mener à bien cet inventaire avait eu lieu le , mais avait dû être ajournée sine die « par suite de l'opposition des fidèles ».
En septembre 1907 l'abbé Treussel, desservant de la paroisse, refusa la confession à une fillette, sous prétexte qu'elle fréquentait l'école communale laïque. En 1911 une école privée de garçons rouvrit à Maxent ; le vicaire de la paroisse, accompagnant le jeune abbé dirigeant cette école, déclara aux parents qu'ils visitaient que « s'ils envoyaient leurs enfants à l'école communale, l'absolution leur serait refusée ».
Le bourg de Maxent au début du XXe siècle : vue générale (carte postale).
L'église paroissiale de Maxent au début du XXe siècle (carte postale).
Maxent ː la route de Treffendel au début du XXe siècle (carte postale Lamiré).
Maxent : l'école, la place et la route de Loutehel (carte postale).
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Maxent porte les noms de 97 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 au moins sont morts en Belgique (dont Alexandre Cotto dès le à Fosses, Mathurin Hervault le lendemain à Rossignol, Clément Georges le à Waulsort ; Alexandre Regnault le
Un état-major américain occupa le château des Hayes vers la fin de la Première Guerre mondiale.
L'Entre-deux-guerres
Le 9 octobre 1919 Maxent organisa une fête en l'honneur de ses poilus. Le monument aux morts fut inauguré le 13 mai 1923.
Le service téléphonique ouvre à Maxent le 16 octobre 1920 et une agence postale le . Plusieurs chemins vicinaux et ruraux sont aménagés dans la décennie 1930 afin de désenclaver les villages de la commune : par exemple le VC 12, en direction de Maure, permettant de desservir les Hayes, le Clio, la Prise-Lentu, le Carrois, le Mallois, les Neuf-Fontaines et les Devairies est mis en adjudication en mars 1933.
Dans une France souffrant alors de dénatalité, Maxent, ainsi que la plupart des communes avoisinantes, conservait une forte natalité : en 1934 on enregistre dans la commune 41 naissances, 23 décès et 9 mariages.
Dans la décennie 1930 Maxent disposait d'un patronage (avec une troupe théâtrale et une clique) et d'un club de football, l'A. S. Maxent. La Jeunesse agricole chrétienne était alors très active dans la région.
La fête locale de Maxent était organisée tous les ans aux alentours du 1er juillet, par exemple celle de 1937 obtint son succès habituel (couses de bicyclette, défilé, concours de palets et de tir, retraite aux flambeaux, etc..).
La Seconde Guerre mondiale
À partir de 1941 un état-major allemand occupa le château des Hayes (de nombreux chars furent dissimulés dans les bois du château, lequel subit des dégradations et perdit une bonne partie de son mobilier).
Le monument aux morts de Maxent porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, Noël Margat, résistant du réseau Oscar Buckmaster, est mort le 22 avril 1945 au camp de concentration de Mauthausen.
La section FFI de Plélan-le-Grand fut fondée le Plélan, Maxent, Bréal, Treffendel, Saint-Malon, Iffendic et Mordelles.
Albert Urvoy, né à Maxent le 23 mars 1923 s'engagea dans les Forces françaises libres.
La 12ème Compagnie du 3ème Bataillon F.F.I. d'Ille-et-Vilaine est constituée le 6 août 1944 sous les ordres du capitaine Jubin et installe ses quartiers au château de Monterfil et à Paimpont (elle est baptisée Henri Moras, pour honorer cet homme abattu en service à l'entrée de Paimpont par un officier SS qui fuyait se cacher en forêt). Tous les groupes qui en sont membres avaient, avant cette date, déjà participé à des actions de sabotage et à des embuscades contre des convois allemands. Elle reçut comme mission le nettoyage de la présence allemande en forêt de Paimpont, en coopération avec l'armée américaine. Sur les 800 Allemands faits prisonniers en Forêt de Paimpont, environ 350 le furent par la 12e compagnie FFI et furent remis aux Américains ou convoyés au camp de prisonniers de Vezin-le-Coquet.
L'après Seconde Guerre mondiale
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Les éoliennes
Un parc de 3 éoliennes a été installé en 2018 à environ 2 . Le conseil municipal de Maxent a voté contre (11 voix contre, une pour et une abstention) le 6 juillet 2023 et le commissaire enquêteur a émis en novembre 2023 un avis défavorable au projet de construction sur le même site de 3 éoliennes supplémentaires, projeté par une filiale de Total Énergies.
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Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes d'Ille-et-Vilaine.
Blasonnement :
D'argent aux trois chevrons de gueules accompagnés de trois croix tréflées du même.
Écu soutenu par deux branches de châtaignier chargées de bogues d'or.
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