Larmor-Plage
Localisation
Larmor-Plage : descriptif
- Larmor-Plage
Larmor-Plage ([laʁmɔʁ plaʒ]) est une commune française, membre de la communauté Lorient Agglomération, située dans le département du Morbihan, en Bretagne.
Toponymie
Larmor-Plage est le nom donné à la commune lors de sa création en 1924. L’ajout de « plage » au nom du village de Larmor est dû à la présence de Larmor-Baden, autre commune du Morbihan. Le village de Larmor doit son nom à l’ancienne écriture du nom de la chapelle de pèlerinage « Notre-Dame de l’Armor », qui à l’origine[Quand ?] s’élevait seule sur ce promontoire en bord de mer. Le nom breton An-Arvor reprend également cette origine, la transcription bretonne du nom de la chapelle étant « Itron Varia an Arvor ».
Géographie
Géologie
Larmor-Plage se situe sur le leucogranite d'âge carbonifère dit « granite de Plœmeur ».
Situation et relief
Les communes limitrophes sont Lorient et Ploemeur.
Larmor-Plage est une commune française du sud de la Bretagne, dans le sud-ouest du département du Morbihan. Située sur la rive ouest de l’entrée de la rade de Lorient qui marque la confluence du Blavet, du Scorff et du Ter, elle fait face à l’île de Groix et à l’océan Atlantique.
Le territoire de la commune se prolonge à l’intérieur de la rade de Lorient, ce qui lui donne vue sur la presqu’île de Gâvres, la citadelle de Port-Louis et Lorient, avec notamment le port de pêche, le port de commerce et l’ancienne base de sous-marins où l’on trouve notamment un pôle de course au large (Nautisme à la voile) et la Cité de la voile Éric Tabarly ; il pénètre dans les terres en longeant les rives du Ter.
Les altitudes du finage communal vont du niveau de la mer jusqu'à 35 mètres (dans l'angle nord-ouest du territoire communal, près de "La Vraie Croix").
Le littoral est riche et varié, alternant côte rocheuse, plages de sable fin (Kerguélen, Locqueltas, Port Maria, Toulhars, Kernével, etc.), cordon dunaire avec ses marais (Anse de Kerguelen, parc océanique), la zone urbaine côtière avec ses villas anciennes et contemporaines, le centre bourg entourant l’église et sa tour clocher fortifiée qui répondait au salut des navires militaires passant dans le chenal d'accès de la rade par une volée de cloches.
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Communes limitrophes
Ploemeur | Ria du Ter | Rade de Lorient | ||
Ploemeur | N | Rade de Lorient | ||
O Larmor-Plage E | ||||
S | ||||
Océan Atlantique | Océan Atlantique | Océan Atlantique |
Transports publics
- La commune est desservie par les lignes d'autobus de la CTRL. [1]
- À la saison estivale, des bateaux-bus assurent une liaison maritime supplémentaire entre le port de plaisance de Kernével et Port-Louis. [2]
- La gare SNCF de Lorient est située à 15 minutes.
- L'aéroport de Lorient Lann-Bihoué est accessible en moins de dix minutes.
- Il est possible de réserver des bateaux-taxis pour rejoindre, par exemple, l'île de Groix.
Galerie
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La plage de Kerguélen.
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L'anse de Kerguelen et le parc océanique.
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La plage de Locqueltas vue de l'ouest.
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La plage de Locqueltas.
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Le quartier de Locqueltas.
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La plage de Port Maria et le front de mer du centre-ville.
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Le petit port de Toulhars : le quai de l'embarcadère.
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La plage de la Nourriguel.
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L'anse de Zanflamme, le port de Kernével (à Larmor-Plage) et la base de sous-marins de Keroman (à Lorient).
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Le quai de l'Embarcadère à Port-Larmor.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 11,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quéven à 9 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Bien que réduit en surface, le territoire de Larmor contient des sites permettant de confirmer la présence de groupes d'hommes à différentes époques. Les restes d'un dolmen sur le site de Kerguélen (seule une dalle de couverture est encore en place, les autres gisent à proximité), et d'autres traces sur le littoral, font remonter sa présence au néolithique, des fouilles effectuées à Quehello-Congard attestent d'une implantation gallo-romaine.
Moyen Âge
La tradition fait remonter au chapelle, par Gildas dit le Sage, sur le site de l'actuelle église Notre-Dame. Au Vikings installés, sans doute entre 820 et 940, dans un camp fortifié à Locqueltas. Sa reconstruction a peut-être eu lieu pendant le règne réparateur du duc (992-1008). De cette époque « de légendes » rien n'est certain, les textes relatant ces faits étant postérieurs, néanmoins la paroisse de Plœmeur, dont dépend la chapelle, est ancienne comme l'indique son nom de Plœmeur ou Plou Meur ("Grande paroisse"), utilisant le toponyme plou-, indice d'une implantation bretonne précoce.
Époque moderne
Les tempêtes et un incendie en 1502 provoquèrent la destruction de la chapelle. L’église actuelle porte une inscription situant le début de sa construction en 1506, et c'est en 1615 que fut édifiée le Clocher-tour : la coutume voulait que les cloches répondent aux trois coups de canons émis par les navires de guerre sur le départ. On hissait alors les couleurs nationales d’où la devise inscrite sur l’ancien blason de la commune : « Bon vent à qui me salue ».
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Le pardon des Coureaux de Groix
A. Mahé de la Bourdonnais décrit ainsi la participation de Larvor au pardon des Coureaux de Groix en 1892 :
« Le village de Larmor doit la célébrité dont il jouit depuis des siècles à la cérémonie curieuse de la bénédiction annuelle du Coureau de Groix. On appelle ainsi le chenal de dix ou douze kilomètres qui sépare l'île de Groix de la terre ferme. C'est dans le coureau que se fait la pêche à la sardine, seule industrie des habitants de l'île et des côtes voisines, et la bénédiction du coureau a pour but que la pêche soit abondante. Cette cérémonie a lieu chaque année le 24 juin, jour de la Saint-Jean. Dès le matin, le village de Larmor se remplit d'une foule de paysans et de pêcheurs des environs, ainsi que d'un grand nombre d'habitants de Lorient. Bientôt le clergé de Plomeur [Ploemeur], croix et bannières en tête, sort de la chapelle de Larmor, se rend processionnellement au rivage et prend place dans une embarcation pavoisée. Un grand nombre de chaloupes et de péniches aussi pavoisées, montées par des pêcheurs auxquels se mêlent des curieux, entourent l'embarcation et l'accompagnent jusqu'au milieu du courant où se rendent directement de leur côté avec les flottilles qui leur font escorte et aux chants des litanies et des cantiques bretons, le clergé de Port-Louis, partant de Loc-Malo, et celui de Riantec, partant de Gavre. Après une traversée plus ou moins longue, selon que le vent est propice ou contraire, selon que la mer est calme ou tourmentée, les cortèges s'arrêtent pour attendre la procession de l'île de Groix, si elle n'est déjà arrivée au rendez-vous. Lorsque ces processions flottantes sont réunies, les quatre croix paroissiales s'inclinent l'une vers l'autre et s'embrassent, les quatre clergés passent sur un caboteur de Groix et un signal de reconnaissance, sur lequel est écrit "Bretagne", est hissé au grand mât. À ce signal, le garde-pêche du Port-Louis fait tonner son artillerie et continue sa salve pendant la bénédiction donnée chaque année, alternativement, par le curé de l'une des quatre paroisses, debout sur le pont de la chaloupe. »
La tradition de la bénédiction des Coureaux de Groix, dirigée par le clergé local, perdure entre les deux Guerres mondiales : le journal L'Ouest-Éclair la décrit par exemple en 1926, écrivant : « La tradition n'en a pas moins continué et le clergé des paroisses côtières, celui de Larmor-Plage notamment, (...) bénit solennellement les flots pour que le temps soit favorable aux gens de mer et pour que la pêche soit bonne, mais cette émouvante cérémonie a encore un but plus élevé. Alors que le bateau transportant les officiants s'immobilise au milieu de la mer, éclate sur les flots le chant des Trépassés, le grave De profundis, pendant que se tournant vers les quatre points cardinaux, d'un geste large, le prêtre asperge les flots (...) qui sont aussi, hélas, trop souvent, le tombeau de nos vaillants pêcheurs bretons ».
Les premières villas
Des villas comme celles de Kerozen (1850), Margaret (1896) et Kerlilon (1899), en bordure de la plage de Kernével, symbolisent la réussite économique des armateurs de la pêche à la sardine pendant la deuxième moitié du .
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Larmor au début du | ]
Comment se présentait Larmor à cette époque ? Administrativement, Larmor, n'étant pas commune, avait une section composée de 4 élus au conseil municipal de Ploemeur. Bien avant 1900, ces représentants étaient Monsieur Jouanno, instituteur, il conserva cette fonction jusque vers 1900, les autres, Messieurs Puren, Le Bras et Lestrehan. Ploemeur, commune mère se désintéressait de Larmor et de nombreux abus furent commis. On se partageait les communs entre amis plus ou moins influents, au cours d'une cotriade; chacun s'appropriait au gré de ses intérêts une parcelle convoitée, acquittait les contributions foncières durant 30 ans et devenait ainsi le légitime propriétaire. En 1928, le maire de la commune à peine devenue indépendante intenta un procès contre les propriétaires riverains du Boulevard de l'Océan pour entraves à la circulation publique, arguant d'« un droit imprescriptible remontant aux sardiniers qui fondèrent Larmor à l'époque de Louis XIV » ; cette procédure entraîna des incidents, notamment entre un propriétaire riverain et un habitant, ainsi qu'un différend entre le procureur et le maire de la commune.
Depuis 1874, l'église avait son représentant, rattaché au clergé de Ploemeur, mais logeant sur place dans un presbytère où se faisait l'école. En 1888 intervint la construction de l'école publique. Elle avait alors 3 classes, 2 de garçons et 1 de filles. En 1912, un début de sécession naît part l'ordonnance diocésaine d'ériger à Larmor une cure indépendante de Ploemeur. Le premier prêtre à en prendre possession est l'abbé Jourdan.
Vers 1920, vint s'ajouter une classe de maternelle. Plus tard fut édifiée une école religieuse tenue par les sœurs.
Une autre étape de la sécession, c'est la création en 1921 à Larmor par Louis Edelin de la Section locale de l'Union fédérale des anciens combattants, dont il restera le président plus de cinquante ans.
Larmor ne possédait qu'une agence télégraphique. C'est beaucoup plus tard qu'elle fut transformée en agence postale. Le courrier était distribué par Ploemeur, et toutes les transactions devaient passer par la commune mère. Le parcours journalier du facteur distribuant le courrier à pied : Ploemeur - Lanveur - Larmor - Lomener - Ploemeur était de 28 à 30 kilomètres.
Avant 1900 la route empierrée s'arrêtait à la plage. L'actuel boulevard des Touristes n'existait pas. Seuls, une usine à sardines, ainsi qu'un café-crêperie, tenu par la famille Fravallo, existaient. Ce n'est que beaucoup plus tard que furent édifiés les immeubles bordant le boulevard. Le Docteur Garrec construisit l'immeuble situé près du camping. À cet endroit se trouvait une mare pleine d'eau en hiver, l'été à sec.
Derrière cette mare, un poste de défense sous-marine était relié téléphoniquement à Locqueltas, poste de projecteurs et à celui de la pointe de Toulhars. Ces relations étaient souterraines et passaient d'abord sous la Place Notre-Dame et furent ensuite détournées par des constructions en pierre (dont subsistent encore des vestiges) passant devant les "rochers", puis les quais et les murs bordant actuellement les "Rafales", passant sous la cale de l'usine Le Bras pour aboutir sous la plage de Toulhars et se continuant sous le sable. Je ne parlerai pas du Fort de Locqueltas dont la mise hors service date seulement de quelques années.
Larmor ne disposait que de deux routes carrossables, l'une reliant Lorient par le pont suspendu de Kermélo, pont à péage : un sou pour les piétons, 0,25 à 0,50 pour les voitures, l'autre reliant le Kernével à Ploemeur. Ces deux routes se croisaient au lieu-dit les "Quatre Chemins". Les différents villages étaient accessibles par des chemins ou sentiers, véritables fondrières en hiver.
Pour aller à Lomener, il n'y avait que le bord de la mer, les piétons empruntaient la plage ou le chemin des douaniers, ou encore par Ploemeur. Kerguelen, Kerpape, Le Moustoir n'étaient desservis que par des chemins de culture. Il en était de même de Keroas, Kerblaisy, Kervogam, Quehello Congard, Kernével-Larmor étaient reliés par des sentiers le long de la falaise jusqu'à Toulhars, et la plage de Toulhars ensuite - sur le sable. Puis sous la municipalité Le Coupanec, la route Le Méné-Kerderf fut ouverte pour y desservir les deux fermes qu'il y possédait. Quand le lotissement de Lorient Plage fut autorisé, les lotisseurs eurent l'obligation de créer une route pour le desservir. Cette route allait de Kerderf à Locqueltas, puis plus tard la construction du sanatorium de Kerpape fut à l'origine du chemin qui délimite aujourd'hui la commune de Larmor depuis le croisement de la Vraie Croix jusqu'à la mer.
Les relations avec Lorient se faisaient par la Société des Vapeurs Port Louisiens. Plus tard un service fut organisé entre le Kernével et la Perrière où on prenait le tramway pour la ville, bien après, ce service fut prolongé jusqu'à Lorient, puis l'automobile vint et les cars.
En 1906, la revue catholique Le Correspondant déplore qu'à Larmor, de même que dans les ports voisins, on ne voit que très peu d'hommes à la messe, mais que les femmes par contre y assistent nombreuses.
La Première Guerre mondiale
Bien que Larmor-Plage n'était pas encore une commune indépendante lors de la Première Guerre mondiale, le monument aux morts commémore les noms de 65 marins et soldats originaires de Larmor-Plage morts pour la France pendant celle-ci ; parmi eux neuf au moins sont des marins disparus ou morts en mer ; Jean Le Calvar, quartier-maître fusilier, fut tué à l'ennemi le à Steenstrate (Belgique), .
La séparation avec Ploemeur en 1925
La séparation débuta dans les années 1920. On y trouvait les éléments propices à cet état d'indépendance. Il y avait une chapelle, érigée en paroisse dès 1912 par le diocèse, un cimetière, une école de plusieurs classes, une place publique, l'éloignement de Ploemeur pour les démarches administratives, le désintéressement des élus de Ploemeur. Tous ces points concordèrent pour la séparation. Le conseil municipal de Ploemeur, dans sa réunion du , proposa au Ministre de l'Intérieur, le nom de Larmor-Plage pour la nouvelle commune. D'autres noms furent avancés Larmor-sur-Mer, Larmor Kervaugam, mais Larmor-Plage fut retenu pour ne pas confondre la nouvelle commune avec celle de Larmor-Baden près de Vannes.
Une loi du , signée par le Président de la République Gaston Doumergue et par son Ministre de l'Intérieur Camille Chautemps, parait au Journal Officiel du .
Par cette loi, Ploemeur se trouve amputée de plusieurs de ses villages: Larmor, Kernével, Le Menez, Locqueltas, une partie de Kerguelen, Kerblaisy, Keramzec, Quelisoy, Kermélo, Kerpape, Kercaves, Quehello Congard, Kervogam, Le Moustoir, Les 4 Chemins, Kergouldec, Kerhoas formant la nouvelle commune qui prend le nom de Larmor-Plage.
Cette séparation donne à Larmor-Plage 494 foyers et une population de 1 642 habitants.
Le décret d'application de la Loi paraît le instituant une délégation spéciale chargée de la préparation des élections municipales le .
Le Président de cette délégation était Louis Edelin, aidé d'Adolphe Coutillard et de Félix Romieux. 2 listes se présentèrent aux suffrages, la liste d’Union Républicaine et des intérêts de Larmor et la liste Socialiste. Il y avait 496 inscrits, dont 368 votèrent. La majorité était de 186.
La liste d’Union Républicaine et des intérêts de Larmor fut élue tout entière et les premiers élus se nommaient:
Julien Roperch, 240 voix Jean Marie Kermabon, 236 voix
Louis Edelin, 237 voix Eugène Guillerme, 234 voix
Ulysse Rousseau 234 voix Jean Caignec, 233 voix
Jean-Louis Le Clanche, 233 voix Jean-Louis Le Darz, 233 voix
Yves Le Page, 233 voix Félix Romieux, 233 voix
Melchior Scanvic. 228 voix Jean-Louis Penverne, 226 voix
Yves Labasque, 226 voix Joseph Kerdelhué, 220 voix
Henri Le Picher, 222 voix Adolphe Coutillard, 217 voix
La liste Socialiste représentée n’eut aucun élu.
Le , le cuirassé La Dévastation s'échoue sur la plage de Toulhars. L'épave est toujours visible à marée basse.
Larmor est devenue commune indépendante en 1925, elle prend le nom de Larmor-Plage, validé par le conseil municipal le , afin d’éviter la confusion avec Larmor-Baden. Petit port sardinier, il y a eu jusqu’à cinq usines de traitement de la sardine. La dernière conserverie ferme ses portes à Toulhars avant la Seconde Guerre mondiale.
Les autres faits de l'Entre-deux-guerres
Pendant son remorquage vers l'Allemagne où il devait être démoli (il avait été vendu à un industriel allemand), le vieux cuirassé Dévastation s'échoue le à Larmor-Plage. L'épave, qui représente un danger pour la navigation (par exemple une vedette qui assurait avec de nombreux passagers à bord la traversée entre Larmor-Plage et Lorient la tamponna le ), est aujourd'hui encore visible à marée basse sur la plage de Toulhars, et est parfois utilisée pour la plongée sous-marine.
En 1924 le journal L'Ouest-Éclair évoque la nécessité de l'élargissement de la route venant de Lorient, notamment à l'entrée de Larmor, où la route, qui n'est qu'un étroit couloir entre deux maisons, « ne répond plus à l'intensité du mouvement et de la puissance des autobus ou camions automobiles » ainsi qu'à l'accroissement de la circulation automobile.
En 1927 le maire, Adolphe Coutillard, dut prendre un arrêté municipal et faire verbaliser par son garde-champêtre le général commandant la place d'armes de Lorient pour parvenir à mettre fin aux tirs à l'arme de guerre des militaires qui venaient s'entraîner sur la plage de Kercavès à Larmor au risque de blesser des baigneurs. La même année le Conseil municipal demande la suppression de la zone de servitude entourant le fort de Locqueltas, désormais déclassé.
En mars 1928 une tempête endommage le fort de Locqueltas et rase complètement « le boulevard conduisant de Larmor-Plage à ce fort, les pierres et les rochers ont été portés dans les champs d'alentour ».
En 1931 « les villégiateurs de Larmor-Plage qui, astreints désormais à une taxe de séjour (le classement en 1928 de Larmor-Plage comme "station climatique" [ touristique ] permet la mise en place d'une taxe de séjour en 1930), Larmor devenant une station touristique et balnéaire, ne peuvent jouir en paix des effluves de la mer du fait que les émanations de goémons brûlés devenaient certains jours irrespirables » protestent ; « c'étaient de ces sortes de vapeurs violettes à l'odeur âcre très prononcée qui recouvraient d'un brouillard intense qui pénétrait dans l'intérieur des maisons et humectait les vêtements de ce parfum souvent indésirable que l'on ne pouvait évite d'aucune façon. (...) Le principal foyer de brûlage était installé à proximité de la principale plage de Larmor, tout à côté du fort déclassé (...) ; le second fourneau des goémoniers était situé sur la plage de Kerpape. Les vents rabattant donc tantôt sur le sanatorium, mais le plus souvent sur les plages principales, les fumées de ces brûlages si peu appréciés ». Le maire dut prendre le un arrêté qui, tout en maintenant l'autorisation des brûleries de goémon sur le territoire de la commune, en suspendit l'usage en juillet, août et septembre et à moins de 500 mètres des habitations.
La même année, le "Groupement des propriétaires de Larmor-Plage" se félicite de la construction de la digue en béton partant de Locqueltas, longue de 500 mètres, du déclassement du champ de tir de Kercavès, de l'assèchement de l'étang de Kerdreff et de la construction de la route touristique de Larmor-Plage à Kerpape qui est en voie d'achèvement.
Vers 1935, en plein hiver, Blanche Bouvet, épouse Louis Edelin venant chercher sa fille à l'école pour le repas de midi, constate que les enfants de la campagne faisaient chauffer leur repas sur le poêle de la classe et allaient manger dehors sous le préau. Tenant un hôtel-café-restaurant, elle permit à ces enfants de venir dans la salle du café pour déjeuner à l'abri et au chaud, hors des intempéries. Ce fut la première cantine scolaire de Larmor-Plage qui se perpétua plusieurs années.
Le , une violente tempête, qualifiée de raz-de-marée par le journal L'Ouest-Éclair, provoqua des destructions le long du littoral morbihannais, notamment à Larmor-Plage.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Larmor-Plage porte les noms de 31 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles Marc Recune, second maître, disparu en mer lors du naufrage du Brazza, coulé par un U-Boot le au large du Cap Finisterre ; Yvon Péron, quartier-maître armurier à bord du contre-torpilleur Albatros, tué à l'ennemi le à Casablanca (Maroc) lors de l' ; Gilbert Fortrait, lieutenant de vaisseau, mort lors du naufrage du sous-marin Perle le ; Pierre Boceno, résistant, déporté au camp de concentration de Neuengamme, mort en déportation le à Lunebourg (Allemagne}, .
Cinq personnes dont trois inconnues, mortes lors du naufrage du chalutier patrouilleur La Tanche qui sauta sur une mine le à l'entrée ouest des Courreaux de Groix face à Larmor-Plage, sont inhumées dans le carré militaire du cimetière de Larmor-Plage.
Le , l'amiral Karl Dönitz choisit Lorient comme base principale des sous-marins allemands. Le , il installe son poste de commandement dans les villas de Kernével. Depuis 1945, la villa Kerlilon est le lieu de résidence de l'amiral commandant l'arrondissement maritime de Lorient. Après la guerre, Larmor-Plage est dotée, au titre de commune sinistrée pour fait de guerre, d'un premier plan d'aménagement et de reconstruction, approuvé en .
Louis Edelin fut élu maire de Larmor le , fonction qu'il occupa jusqu'au . Il fut élu par 15 voix contre 1 (probablement la sienne ne voulant pas voter pour lui). Il était le .
Le dragueur de vase Montjoie sauta sur une mine en grande rade extérieure, juste devant Larmor-Plage, le ; l'accident fit trois morts et cinq rescapés.
De nombreux vestiges des ouvrages défensifs du Mur de l'Atlantique sont visibles à Larmor-Plage, y compris certains modèles de casemates uniques. Le territoire de la commune constitue peu à peu durant la guerre une pièce majeure du réseau défensif de la base sous-marine de Lorient, avec des pièces d'artillerie côtière, des casemates et ouvrages prévus pour contrer un éventuel débarquement, mais également des bunkers de défense anti-aérienne, et divers postes de commandement, voire des casemates abritant de petites centrales électriques.
Par un arrêt rendu le , une hôtelière de Larmor-Plage et un hôtelier de Lorient furent déclarés coupables d'indignité nationale, condamnés à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de tous leurs biens par la chambre civique du département d'Ille-et-Vilaine, section Morbihan, pour faits de collaboration.
L'après Seconde Guerre mondiale
Roger Corvez, caporal, est mort pendant la Guerre de Corée, décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille coloniale. Sept soldats originaires de Larmor-Plage sont morts pendant la Guerre d'Indochine dont Jean Mentec, lieutenant au 3e régiment étranger de parachutistes, mort le au Tonkin, décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de Guerre et Jean Collet, mort le lors de la Bataille de Diên Biên Phu, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Depuis, l'urbanisation devenue continue le long des voies, proches du rivage, s'est étalée sur les terres agricoles par lotissements successifs à partir des années 1960, au point d'exclure le dernier agriculteur au début du XXIe siècle. Les règles de l'urbanisme permirent récemment d'éviter la disparition totale des zones naturelles et humides déjà entamées sur leurs abords.
- Gabriel Le Cam, "Le guide des mégalithes du Morbihan : inventaire photographique des allées couvertes, dolmens à couloir, alignements et menhirs du Morbihan", 1999, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33256541/f26.image.r=Larmor-Plage?rk=2553660;4
- « Le site gallo-romain de Quehello-Congard en Larmor Plage », bulletin annuel : travaux année 1975, Société Lorientaise d'Archéologie et Benoît Jacques, Nouvelles découvertes à Quéhello-Congard en Larmor-Plage, lire (consulté le 18/09/2009).
- A. Mahé de la Bourdonnais, "Voyage en Basse-Bretagne chez les Bigouden de Pont-l'Abbé, après vingt ans de voyages dans l'Inde et l'Indo-Chine, 1855 à 1866, 1872 à 1882", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k555953/f107.image.r=Plomeur?rk=4656675;2
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 juin 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567622/f7.image.r=Larmor-Plage?rk=965670;0
- Lionel LeSaux, « », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- Journal Le Peuple, n° du 22 mai 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4696042x/f2.image.r=Larmor-Plage?rk=515024;0
- L'Écho d'Alger, n° du 6 septembre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7580413t/f4.image.r=Larmor-Plage?rk=772536;0
- Revue Le Correspondant, n° de janvier 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k414798f/f625.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=21459;2
- [1]
- "Impressions : projets, propositions, rapports... / Sénat", n° du 28 février 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65698864/f2.image.r=Larmor-Plage?rk=21459;2
- Journal officiel de la République française, n° du 4 avril 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6489700k/f2.image.r=Larmor-Plage?rk=858373;2
- Souvenirs de Louis Edelin - Maire de Larmor-Plage de 1935 à 1945 - Plaquette ''Larmor-Plage - Souvenirs de Louis Edelin - Maire de Larmor-Plage de 1935 à 1945 - '' Jacques Nerrou - Décembre 2012.
- Le Gall, Erwan, « Lorient et la Dévastation », En Envor, consulté le 2 août 2013.
- Le Gall, Erwan, « op. cit. », En Envor, consulté le 2 août 2013.
- Le Petit Journal, n° du 30 août 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6326235/f4.image.r=Larmor-Plage?rk=193134;0
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 11 oût 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5845946/f5.image.r=Larmor-Plage?rk=236052;4
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- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 25 août 1940, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k635147n/f2.image.r=Larmor-Plage?rk=150215;2
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Héraldique
Blason | D’azur à une tour-clocher d’or maçonnée de sable et pavillonée de tricolore au niveau de sa terrasse à senestre ; au chef cousu, parti de gueules à neuf mâcles d’or posées trois, trois et un, et d’hermine.
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Détails | Conc. L. Ermoy. |
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