Inguiniel [ɛ̃ɡinjɛl] est une commune française située dans le département du Morbihan au sein de la région Bretagne et membre de Lorient Agglomération depuis le 1er janvier 2014.
Au centre de la commune, l'église Saint-Alban domine le bourg depuis sa création en 1777
Trois autres monuments religieux, la chapelle Saint-Claude, la chapelle de Locmaria et le calvaire de la croix de Lochrist sont classés monuments historiques.
Plusieurs sites archéologiques sont présents sur son territoire, notamment Kerven Teignouse
Les vestiges ainsi que les différentes stèles qui y sont retrouvées, suggèrent un peuplement assez dense à l'époque gauloise.
La ville est membre pendant quatre siècles du royaume de Broërec puis pendant plus de 500 ans du duché de Bretagne
Elle fait partie du Pays Pourlet, une subdivision du pays Vannetais.
Toponymie
Article connexe : toponymie bretonne.
Le toponyme est attesté pour la première fois sous la forme latine Yguynyel Parrocha en 1280, puis sous la forme, Yguyniel au .
Le nom breton de la commune est An Ignel (prononcé []Écouter ou []Écouter) et existe sous la forme de la variante An Iviniel.
↑ Dans le cartulaire de l'abbaye de la Joie en Hennebont.
↑ J. Forest Aine, Revue de Bretagne et de Vendée, lire en ligne), p. 223.
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Géographie
Localisation
La commune d'Inguiniel est une commune rurale du Nord-Ouest du Morbihan appartenant à Lorient Agglomération. Son bourg est situé, à vol d'oiseau, à 27 Lorient, à 53 Vannes et à 24 Pontivy.
Les communes les plus proches d'elle sont : Kernascléden (4,4 Lignol (6,8 Bubry (8,1 Plouay (8,1 Berné (8,3 Saint-Caradec-Trégomel (8.59.9 Persquen (8,6 Lanvaudan (8,8 Guilligomarc'h (10,9 Meslan (11,2 .
La superficie de la commune est de 51,47 ,,. Le Scorff est son principal cours d'eau, longeant le territoire de la commune au nord et est la limite entre les communes de Lignol, Kernascléden et Berné,. Le territoire est reconnu par le classement de zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).
Bien que celle-ci n'apparaisse dans aucun classement, la commune possède une forêt communale nommée Lann Bourgeol.
Communes limitrophes d’Inguiniel
Kernascléden
Lignol
Persquen
Berné
Bubry
Plouay
Lanvaudan
Panneau d'entrée de la forêt communale - Lann Bourgeol.
Nouveau plan d'arbre planté dans la forêt communale - Lann Bourgeol.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Morbihan.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 11,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à 8 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des indications montrent des traces d'activités agricoles (élevage essentiellement) au moins à partir de l'âge du bronze (1500 à 1000 av. J.-C. environ). Le site de Kerven Teignouse, fouillé depuis 1992, a fourni des vestiges d'habitats de l'âge du fer.
La stèle gauloise anthropomorphe d'Inguiniel a été trouvée fortuitement à la fin de la décennie 1990. Taillée dans un bloc de granite local, elle mesure 59 .
« La tête circulaire présente les traits du visage en forme de « T », grâce à un nez large et rectiligne. La bouche, encadrée d'une barbe et d'une moustache, ainsi que les oreilles, sont nettement visibles. Le cou présente un bourrelet qui s'apparente à un collier, plutôt qu'à un torque. Le socle rectiligne est doté d'un sexe ithyphallique. Les bras disposés le long du corps sont droits et les mains surdimensionnées semblent tenir chacune un anneau. Cette stèle, de par son style, pourrait dater du Musée d'histoire et d'archéologie de Vannes. »
Moyen Âge
Lors du haut Moyen Âge, la commune appartient au Kemenet-Héboé appelé plus tard Kemenet Hébois et Guémené-des-Bois. Cette grande seigneurie était un vaste démembrement du comté de Vannes et s'étendait du Blavet à l'Ellé et de l'océan au Kemenet-Guégant. Celle-ci comprenait donc Saint-Caradec-Hennebont, Inzinzac, Quistinic, Bubry, Inguiniel, Berné, Meslan, Guilligomarc'h, Arzano, Rédené, Plouay, Lanvaudan, Calan, Caudan, Cléguer, Pont-Scorff-Lesbin, Gestel, Quéven, Guidel, Plœmeur, Groix et peut être à l'origine Riantec.
À la suite du démantèlement du Kemenet-Héboé durant le châtellenie du Pontcallec,au sein duquel se trouve la paroisse d'Inguiniel, resta dans le domaine ducal jusqu'en 1332.Lors de cette annéé, Jean III de Bretagne donna à Jean de Derval « caillouc (sic) les prez, landes, pastures, foretz, et toutes autres choses appartenant à ladite chastellenie, les estangs, les moulins, les bois, avec les domaines et le manoir dudit lieu de Pontcaillouc et tout quanque nous avons (dit le Duc) ès paroisses de Beubry, de Questinic, de Inquiniel, de Berené, de Plouzaey (Plouay), de Clèguer, de Caudan, de Colzan (Cazlan ou Calan) et de Saint Caradouc près Hembont et l'estang de Kernescleden et tout ce que nous avions et poions et devions avoir èsdites paroisses et lieux par raison de ladite chastellenie excepté le peçoy de la mer la garde des églises et des chemins et les autres cas appartenans à nostre souveraineté et droit du duchié et le port de Hembont lequel nous retenons à nous. ».
Les maisons nobles suivantes y étaient connues en 1400 : le manoir de Locduluen, à Pierre Légal ; le Brefféan, à Bonabes Baud ; et Kereven, à Eon le Bigot.
Temps modernes
La seigneurie de Pontcallec fut érigée par lettres patentes de juin 1657 en marquisat en faveur de la famille de Guer.
À la fin du . Sa mort a été provoquée par une chute à cheval pendant laquelle son pied est resté dans l’étrier sans que le cheval ne s'arrête. Cette chute est arrivée lors d’un duel au carreau entre Alain De Guer, marquis de Pontcallec dont Gabriel de Meherenc a été le vassal et lui-même. Ce combat est dû à une haine profonde entre eux deux motivé par plusieurs repproches de Meherenc a De Guer. Premièrement, le caractère orgueilleux et violent du marquis de Pontcallec. Deuxièmement, sa façon de traiter ses vassaux qui ont dû venir lui rendre un hommage chaque année le
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Inguiniel en 1778 :
« Inguinel ; dans un fond, sur la route de Hennebon Hennebont à Guémené Guémené-sur-Scorff ; à 11 lieues un tiers au Nord-Ouest de Vannes, son évêché ; à 25 lieues de Rennes et à 4 lieues trois quarts de Hennebon, sa subdélégation et son ressort. On y compte 2 400 communiants : la cure est à l'alternative. Ce territoire est fort étendu, mais mal cultivé. On y voit une quantité prodigieuse de landes. »
Révolution française et Empire
En 1790, Inguiniel est érigé en commune du canton de Bubry au sein du district d'Hennebont lui-même appartenant au département du Morbihan.
En 1795, le district d'Hennebont disparait comme la totalité des districts de France, par la suite, ils furent remplacés par les arrondissements le 17 février 1800, date à laquelle Inguiniel intègre l'arrondissement de Lorient.
Puis le , par la loi intitulée « loi portant réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Plouay.
La chapelle Saint-Yves, « située en pleine campagne, desservie par des chemins quasi-impraticables et connus des seuls usagers (...) devint le rendez-vous des prêtres [ réfractaires ] de Bubry, de Quistinic, de Lanvaudan, d'Inguiniel. On continuera d'y célébrer la messe les dimanches et jours de fête et, à l'occasion des grandes solennités, des foules nombreuses venaient accomplir leurs devoirs religieux ».
Le | ]
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée,décrivent ainsi Inguiniel en 1843 :
« Inguiniel : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom; aujourd'hui succursale. Géologie : constitution granitique. On parle le breton. »
En 1867 une épidémie de rougeole provoqua 55 décès à Inguiniel. Une épidémie de variole sévit à Inguiniel en 1869 : elle fit 140 malades, dont 90 moururent.
En 1879 la construction du pont de Bodrimon permettant la traversée du Scorff via le chemin vicinal reliant le hameau de Saint-Yves (en Lignol) à Inguiniel entraîne un différend financier entre les deux communes.
En juin 1888 plusieurs parties de soule furent encore organisées, probablement pour la dernière fois (la pratique de ce jeu étant désormais interdite) au Kosker en Saint-Caradec-Trégomel entre des "combattants" de cette commune et des communes voisines d'Inguiniel, Berné et Lignol ; le nombre des participants approcha les 500 hommes (dont Mathurin Hybois, ouvrier au château de Pontcallec, et plus célèbre joueur de soule de la région).
Le | ]
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts d'Inguiniel porte les noms de 128 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts d'Inguiniel est inauguré le .
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts d'Inguiniel porte les noms de 32 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.La plupart des personnes mortes, pendant la Seconde Guerre mondiale, le sont à la suite des évènements du . Le , à la suite de l'exécution le 23 de deux agents au service des Allemands, ceux-ci ont mené une importante opération de police à Inguiniel, incendié la maison Le Du, soupçonnée d'avoir abrité des résistants (le feu s'est propagé à deux maisons voisines) et procèdent à 25 arrestations, dont 13 jeunes gens, ainsi que le maire de la commune (Saladin), le médecin (Simon) et le pharmacien (Tomine).
L'Après Seconde Guerre mondiale
Lors de l'après Seconde Guerre mondiale, 2 soldats originaires d'Inguiniel sont morts durant la Guerre d'Indochine et 3 durant la Guerre d'Algérie.
Monument au mort d'Inguiniel vu de face.
Monument au mort d'Inguiniel vu du côté réservé au mort de la Seconde Guerre mondiale.
Stèle du cessez le feu en Algérie
En février 1941 les Conseils municipaux d'Inguiniel et de plusieurs autres communes adressent « au maréchal Pétain l'hommage de leur admiration, de leur loyalisme et de leur gratitude pour l'œuvre de redressement qu'il a entreprise ».
↑ « », sur Société d'archéologie et d'histoire du pays de Lorient (consulté le ).
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↑ Notice du Musée d'histoire et d'archéologie de Vannes
↑ Bulletin mensuel de la société polymathique du Morbihan, Vannes, Société polymathique du Morbihan, , 266 lire en ligne), p. 139.
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↑ a et bJean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), page 213.
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