Dinard

Localisation

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Dinard : descriptif

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Dinard

Dinard est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne. C'est une station balnéaire réputée, particulièrement auprès des Britanniques et des Américains, pour ses villas Belle Époque et le Festival du film britannique qui s'y tient chaque année depuis 1989

Avec ses nombreuses villas classées datant des années 1900 et 1910, son casino et ses animations culturelles, elle est considérée comme l'une des stations balnéaires les plus prestigieuses de France, qui affichait à la fin des années 2010, l'une des plus fortes fréquentations touristiques parmi les villes françaises de mille à dix mille habitants, selon une étude. Le nom officiel de la commune fut successivement Saint-Énogat (jusqu'en 1879), Dinard-Saint-Énogat (de 1879 à 1921) et Dinard (depuis 1921). En 2021, avec 10 219 habitants, elle est la 11e commune la plus peuplée d’Ille-et-Vilaine et la 37e de Bretagne.

Géographie

Localisation

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique
Carte touristique de la Côte d'Émeraude figurant Dinard située au débouché de l'estuaire de la Rance, dans la baie de Saint-Malo, en rive Ouest.

La station balnéaire de Dinard est située sur la Côte d'Émeraude, à proximité de la limite avec les Côtes-d'Armor et de la ville de Saint-Malo (où la Rance fait la séparation). C'est l'usine marémotrice de la Rance, située sur la commune de La Richardais, prouesse technologique des années 1960 et haut lieu touristique, qui relie Dinard et Saint-Malo.

Dans l'ancienne subdivision de l'évêché de Saint-Malo, avant la création des départements, la ville faisait partie du pays de Poudouvre. Lors de la création des départements, la ville de Saint-Malo qui souhaitait un département autour d'elle n'obtint pas gain de cause. En compensation, alors que l'embouchure de la Rance sépare le tracé des départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor (Côtes-du-Nord à l'époque), une enclave de la rive ouest comprenant Dinard et les communes avoisinantes (Pleurtuit, La Richardais, Saint-Lunaire, Le Minihic-sur-Rance et Saint-Briac-sur-Mer) a été rattachée à l'Ille-et-Vilaine. Dinard est le centre de la quatrième agglomération du département, qui regroupe 21 401 habitants en 1999 avec Pleurtuit, Saint-Lunaire, La Richardais, Saint-Briac-sur-Mer et 25 006 habitants avec la partie des Côtes-d'Armor (Lancieux et Ploubalay).

Non loin se trouvent les îles Anglo-Normandes accessibles à une heure de navire à grande vitesse à partir de Saint-Malo ou 15 minutes d'avion à partir de l'aéroport de Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit.

Les quatre principales plages de la ville sont les plages du Prieuré, de l'Écluse, de Saint-Énogat et du Port-Blanc. Il existe d'autres plages, non surveillées et de moindre taille, accessibles par le chemin côtier qui relie le Prieuré au Port-Blanc (plages de la Malouine, de Port-Riou, de Notre-Dame-du-Roc).

Communes limitrophes de Dinard
La Manche
Saint-Lunaire Dinard Estuaire de la Rance
Pleurtuit La Richardais

Cadre géologique

Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 .

Dinard est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Dinard se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au sud par un important massif granitique cadomien, le pluton de Lanhélin qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien,.

L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 . À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par l'orogenèse cadomienne qui implique un fort épaississement crustal, formant essentiellement des schistes et des gneiss. Cette déformation développe une succession d'antiformes (Saint-Jacut-Rothéneuf, le Minihic et Plouër-sur-Rance) correspondant à des chevauchements à vergence sud-est, séparés par des synformes (la Richardais et Saint-Suliac) d'orientation N60°, plis d'autant plus déversés vers le Sud que l'on se rapproche du noyau migmatitique. Ce noyau de forme elliptique (25 × 6 . L'épaississement, consécutif à l'écaillage tectonique du domaine orogénique, a en effet provoqué la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo, développées aux dépens des sédiments briovériens) qui est datée entre 560 et 540 Ma. Les massifs granitiques du Mancellien scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne. L'arénisation de ces roches a vraisemblablement débuté au Pliocène, sous l'action de climats tempérés chauds et humides, et se poursuit encore actuellement mais sous forme atténuée, notamment lors des afflux d'eau en début de périodes froides. Cet état d'altération bien visible dans les falaises basses se retrouve également dans des zones de faille où le substratum est broyé et altéré avec localement la présence de brèches. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (poches ou placages de matériaux limoneux localement présents en sommet de falaise).

Conçu dans les années 1930 depuis la plage du Prieuré jusqu'à l'embarcadère de l'anse du Bec de la Vallée au Nord, le chemin bétonné de la Promenade du Clair-de-Lune témoigne de la volonté de la municipalité de concurrencer la Côte d'Azur. Il permet d'observer les différents faciès des migmatites de Saint-Malo (intermédiaires entre le gneiss d'origine et le granite d'anatexie). Ces migmatites rubanées sont constituées d'une alternance de leucosomes isotropes et de mélanosomes qui soulignent fortement la foliation pentée ici vers le N-NE. Ce rubanement est parfois recoupé par des veines pegmatitiques (caractérisées par l'abondance de cristaux de tourmaline noire et d'apatite verte au niveau de la pointe de la Malouine) et des filons doléritiques métriques à décamétriques d'orientation moyenne N-S, d'âge paléozoïque. On relève également la présence d'enclaves de gneiss, de quartz et des schlierens de biotite dont l'orientation préférentielle souligne le flux, c'est-à-dire la déformation de la roche dans un état très plastique,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 11,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 6 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Transports

Le tramway de Saint-Briac à Dinard vers 1906, dans le centre de Dinard.

En 1901 a été ouverte la ligne de tramway de Saint-Briac à Dinard. Il s'agissait d'une ligne de tramway à vapeur à voie métrique qui reliait les villes de Saint-Briac et Dinard en passant par Saint-Lunaire. Elle a été ouverte entre 1901 et 1902. En 1929, la ligne ferma pour être remplacée par un service d'autocar.

La ville de Dinard a développé son propre réseau de bus, en complément des lignes d'autocars départementales et régionales existantes, qui relie sur trois lignes les différents quartiers de la commune. Cependant, son importance reste limitée, les minibus utilisés ne passant que quatre fois par jour, cinq jours par semaine, et commençant à relativement dater.

Jusqu'en 1987, la ville était desservie directement, en saison, par un train Corail Paris-Montparnasse-Dinard. Cette liaison a été supprimée et la gare datant de la fin du TGV reliant Paris à la gare de Saint-Malo en moins de trois heures et offrant une correspondance par autocar. Pour les automobilistes, les voies expresses gratuites pallient l'absence d'autoroute. Une navette maritime relie Dinard à Saint-Malo.

La ville est également desservie par l'aéroport de Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit.


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  1. Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
  2. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
  3. Géologie de la France, éditions du BRGM, , p. 11.
  4. «  », sur ouest-france.fr, .
  5. François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
  6.  207, éditions du BRGM, 2009, p. 93
  7. BRUN J.-P., MARTIN H. (1978) – Relations métamorphisme-déformation au cours de l’évolution géodynamique d’un dôme migmatitique : le massif de Saint-Malo (France). Bull. Soc. Géol. France, 7, XX, p. 91-101.
  8. Carte géologique France (1/50 000), feuille Lannion (203), éditions du BRGM, 1999, p. 89.
  9. (en) Richard Simon D'Lemos, The Cadomian Orogeny, Geological Society Publishing House, , p. 128.
  10. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 30.
  11. La fraction fine de l'arène est principalement constituée de kaolinite.
  12. Le Goff, op. cit., p. 18-19.
  13. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 35.
  14. François Pillard, Claude Laforêt et Louis Chauris, « Inventaire minéralogique de la France », Édition du BRGM, no 13,‎ , p. 43.
  15. Le Goff, op. cit., p. 143.
  16. «  », sur sgmb.univ-rennes1.fr, .
  17. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  20. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  21. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  22. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  23. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Drapeau de Dinard entre 1998 et 2014. Créé en 1997 par la société bretonne de Vexillologie, pour rappeler que la toponymie et l'histoire de la ville est liée à la légende du roi Arthur, « roi des ours ». La municipalité cesse de pavoiser avec ce drapeau en 2014.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Dinart en 1210, Dynart en 1256, Dinart au .

La première partie du toponyme de Dinard vient du mot brittonique (colline, fortification). La seconde partie du toponyme vient du celtique ard, arz, « élevé », Dinard signifiant « colline élevée »,.

La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Dinarzh.

Le gentilé est Dinardais.


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  1. Marius Mallet, Dinard : son histoire, Husson Publicite Impression, , p. 44.
  2. «  », sur ouest-france.fr, .
  3. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez, an Here, (ISBN ), p. 55
  4. Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Bonneton, , p. 119.
  5. Marius Mallet, Dinard : son histoire, Husson Publicite Impression, , p. 45.
  6. «  », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).

Histoire

Moyen Âge

L'histoire de Dinard est liée à la légende du roi Arthur : en effet, selon la légende, le roi Arthur aurait débarqué sur les côtes dinardaises en 513 pour y construire un fort (d'où la prétendue étymologie de la ville, fort d'Arthur) et fonder la localité de Dinard.

Durant le Moyen Âge, Dinard n'est qu'un très modeste port de pêche et village de pêcheurs à la périphérie de Saint-Énogat, bourg beaucoup plus important, comprenant une église et un cimetière, et chef-lieu de la commune de Dinard. Cette paroisse est dédiée à Saint Enogat, dont la tradition en fait le cinquième évêque d'Aleth.

Vers 1200-1210, Roland Plancoët à sa sœur Marguerite de Dinan.

Selon l'Abbé Mathurin (qui écrit en 1898 une histoire de Saint-Enogat), Olivier et Geoffroi de Montfort fondèrent l'église de Saint-Jacques et de Saint-Philippe, nommée jadis L'Hôpital-Bechet pour des religieux mathurins, en reconnaissance de ce qu'ils avaient été rachetés des mains des Infidèles par des religieux de cet Ordre. Cependant les Geoffroy et Olivier qui ont fondé le prieuré, en 1324, n'ont probablement pas participé aux croisades (la mort de Louis IX, en 1270, signe la fin de la 8e et dernière croisade), ni, par conséquent, été fait prisonniers par les barbaresques.

Le duc de Bretagne débarque d'Angleterre le . Une des plus célèbres chansons du Barzaz Breiz, An alarc'h (« Le Cygne »), restitue ce débarquement à Dinard qui signe le début de la reconquête de la Bretagne, après la tentative de confiscation du duché par le roi de France .

Les Templiers et/ou les Hospitaliers

Vers 1200-1210, il existe un port d'aumône à Dynart (Dinard) permettant aux pèlerins de traverser la Rance. Ce point de passage est accolé à un établissement charitable appelé L'Hôpital-Bechet et probablement contrôlé par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou par les Templiers installés à Saint-Malo, à partir de 1140.

Époque moderne et Révolution française

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Saint-Enogat en 1778 :

« Saint-Enogat ; à trois-quarts de lieue à l'ouest-sud-ouest de Saint-Malo, son évêché, à 14 lieues de Rennes et à 4 lieues de Dinan, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 400 communiants. La cure est à l'alternative. Le territoire, borné au nord et à l'est par la mer, est d'une superficie plane, et bien cultivé. À une demi-lieue au sud de son clocher commence une lande qui s'étend à plus de 2 lieues vers Dinan. »

Après la fin de la Terreur, la population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l'anniversaire de l', accompagnée d'un serment de haine à la royauté et à l'anarchie, fêtée à partir de 1795.

Le | ]

Saint-Enogat et Dinard dans la première moitié du | ]

Au début du XIXe siècle Dinard n'est encore qu'un petit village de pêcheurs situé dans la commune de Saint-Enogat. Sa situation en face de Saint-Malo en fait toutefois un lieu de passage pour les marins et les marchandises qui embarquent de la cité corsaire. On y rencontre aussi quelques Britanniques, le plus souvent d'anciens prisonniers des guerres révolutionnaires et impériales.

Vers 1840, Alpyn Thomson est le premier consul anglais à s'installer à Dinard ; John Sedgwitch lui succède, puis Robert Monteith, lequel habite en 1850 le prieuré de Dinard.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Enogat en 1843 :

« Saint-Enogat (sous l'invocation de saint Enogat, évêque d'Aleth, fêté le 13 janvier) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception ; bureau d'enregistrement à Dinard. (...) Principaux villages : Saint-Alexandre, la Vallée, Dinard, la Haute et la Basse-Guais. Maisons principales : la Vicomté, la Baronnais, la Belle-Issue. Superficie totale : 785 hectares dont (...) terres labourables 576 ha, prés et pâturages 18 ha, bois 3 ha, vergers et jardins 24 ha, landes ou incultes 90 ha (...). Moulins : 3 (de Perdriel, de la Baronnais, du Rocher, à vent). Le point le plus important de cette commune est le village de Dinard, qui ne semble ne faire qu'un avec celui de la Vallée. Ce petit port, récemment amélioré par d'importants travaux, est le passage obligé de tout ce qu'il vient, à Saint-Malo, de passagers ou de denrées, par la rive gauche de la Rance. Des bateaux, montés par trois ou quatre hommes d'équipage, sont incessamment occupés à faire la traversée de Dinard à Saint-Malo, et réciproquement, pour la modeste contribution de 5 centimes. On a parlé, depuis quelque temps, de les remplacer par un petit bateau à vapeur. Nous doutons que ce bateau pût faire le service à un prix aussi réduit ; or, pour la plupart des passagers, le temps est moins précieux que l'argent. Dinard est en outre le point d'arrivée de la route de Lamballe à Saint-Malo, qui travers en partie la commune au sud-est, et la traverse ensuite du sud au nord. Géologie : terrain granitique. On parle le français. »

Les premiers touristes britanniques
Le comte Joseph Rochaïd Dahdah et son épouse devant le château des Deux-Rives.
La villa Eugénie, construite en 1868.

Un des premiers découvreurs de la station est William Faber, un aristocrate américain qui a l'habitude de séjourner à Dinan. Il tombe amoureux du panorama de la côte et décide s'y établir. Il fait construire des maisons sur la pointe du Moulinet, les « petites terrasses », qu'il revend à ses amis anglophones de Dinan : c'est l'origine de la colonie britannique à Dinard.

Lorsque William Faber meurt prématurément (à moins de 50 ans) en 1854, c'est sa femme Lyona Faber qui prend le relais : elle se lance dans la promotion immobilière et continue à vendre, de la même manière, des lotissements à leurs amis dinanais. Elle fait don d'un terrain de la pointe du Moulinet pour qu'y soit édifiée l'église anglicane Saint-Bartholomew.

En 1858, la première villa balnéaire est construite par James Erhart Coppinger à la pointe du Moulinet, c'est le château du Bec de la Vallée, ou Villa Castel Mond (car elle appartint un temps à Sir Robert Mond et à sa femme Lady Mond). La même année, un établissement de bains de mer est construit sur la plage de l'Écluse, à l'époque plage des Élégantes, avec des cabines de bains sur pilotis en bois : c'est cette mode des bains de mer, née en Angleterre pour ses supposées vertus thérapeutiques, qui va véritablement lancer Dinard et la consacrer comme station balnéaire internationale. La plage devient alors un espace de contemplation et de loisirs, alors qu'elle n'était autrefois qu'un espace laborieux, très sauvage et peu hospitalier.

Puis, les constructions de villas balnéaires se généralisent : en 1860, Lyona Faber fait construire la villa Sainte-Catherine, aujourd'hui disparue, s'ensuit la villa Napoli, ordonnée par Albert Lacroix lance la série des villas de Saint-Énogat. Le comte Joseph Rochaïd-Dahdad, un libanais, s'installe à Dinard en 1873 ; disposant d'une fortune considérable, il investit son argent à Dinard : il fait construire son château des Deux-Rives, sur la pointe du Moulinet, fait percer rues et boulevards, commande la construction des halles de la Concorde, dans le quartier de la Vallée, et de la gare de Dinard (il est considéré comme le fondateur principal de la station balnéaire) ; ses deux fils continuèrent l'œuvre de leur père.

La création d'une ligne de bateaux à vapeur, la Jersey Steam Packet Company, la mode naissante des bains de mer et l'arrivée du train en 1864 à Saint-Malo provoquent l'essor de la station balnéaire dès la fin du Second Empire ; les dernières décennies du siècle voient se multiplier villas et cottages ; un essor hôtelier se développe aussi, avec notamment l'hôtel Crystal ; des banques anglaises, des temples protestants, des clubs de tennis et de golf, un club sélect, le Dinard Club sont créés et des régates sont organisées.

Contrairement à une légende tenace remontant à la fin du et son épouse Eugénie n'ont jamais prévu de venir séjourner à Dinard au cours de l'été 1868. Aucun document ne permet de corroborer la thèse d'une visite prévue puis annulée au dernier moment pour un motif futile et peu crédible : la présence aux côtés de l'impératrice d'un chien bichon que l'empereur n'aurait pas voulu amener avec eux. Ni la presse de l'époque ni les Mémoires des contemporains n'évoquent d'ailleurs les préparatifs de ce supposé rendez-vous manqué. Les journaux du temps gardent en revanche la trace précise des déplacements du couple impérial au cours de l'été 1868 : Fontainebleau, Plombières, le camp de Châlons et Biarritz sont les seuls lieux inscrits au programme. Construite par l'architecte Jean Pichot, la villa dinardaise baptisée Eugénie n'a donc d'impériale que le prénom de la souveraine. Elle rappelle un simple espoir dinardais : accueillir l'empereur et l'impératrice. Le préfet d'Ille-et-Vilaine Paul Féart ne l'a pas davantage fait construire puisqu'il a quitté le département dès 1864 pour prendre ses fonctions dans le Lot-et-Garonne où il est mort en 1867. La villa appartiendra à Pierre Levavasseur, qui la lèguera à la ville à sa mort. La villa Eugénie sera un temps mairie de Dinard, bibliothèque municipale puis musée du Site balnéaire jusqu'en 2004.

L'âge d'or de la station

En 1889, Benjamin Girard décrit en ces termes Dinard :

« Dinard doit à sa situation exceptionnelle et à ses grèves magnifiques, autant qu'à ses belles falaises, la vogue aristocratique qui en a fait une station balnéaire hors de pair. Bâtie en amphithéâtre, sur une baie, entre la Pointe de la Vicomté et le promontoire connu sous le nom de Bec de la Vallée, la ville ne se compose, en quelque sorte, que de maisons de plaisance luxueuses, de villas ravissantes et de beaux hôtels. Un casino splendide orne la plage principale où ont lieu, chaque année, des courses de chevaux très en renom. (...) Sur la Pointe du Décollé s'élève un sémaphore (...). La Société centrale de sauvetage des naufragés a créé, en 1878, une station de canot de sauvetage à Dinard (...). »

Le Grand Hôtel de Dinard, emblématique de la station, et vieux de plus de 150 ans.
La plage de Dinard et ses cabines sur pilotis, entre 1890 et 1900.

Dans les années 1880, Dinard est la première station balnéaire de France, elle est à son âge d'or. Surnommée « la Dinard aux cent Hôtels » et « la Perle de la Côte d'Émeraude », Dinard réunit l'aristocratie, les personnalités politiques et les intellectuels de tout le continent qui ne logent plus uniquement dans leurs villas privées et fréquentent les hôtels les plus luxueux : , Raymond Poincaré, Agatha Christie, Victor Hugo, , , Winston Churchill, Judith Gautier, Jacqueline Kennedy, Lawrence d'Arabie (dans son enfance), Edmond Rostand, Paul Valéry ont passé des vacances à Dinard. C'est une population cosmopolite qui se mélange à la colonie anglaise des débuts.

Pablo Picasso peint sa série de tableaux Les Baigneuses à Dinard, inspiré par la nudité de moins en moins cachée des baigneuses. Les bienfaiteurs de la ville se multiplient : en plus des premiers promoteurs immobiliers, on peut compter Paul Féart, Pierre Levavasseur, Jean Pichot… Philadelphie, surnommée « la reine de Dinard », est le symbole de la vie mondaine à l'apogée de la ville : tous les soirs, elle organise des bals et réceptions fastueux qui réunissent toute la « bonne société » dinardaise pour faire la fête toute la nuit, dans la villa Monplaisir (aujourd'hui l'hôtel de ville). Des villas et des hôtels luxueux, destinés à la population élitiste et aristocratique qui fréquente Dinard, fleurissent dans toute la ville. La science, la mer et l'aventure ne sont pas non plus oubliées, avec l'ouverture en 1935 de l'« Aquarium et Musée de la Mer » voulus par le fameux commandant Charcot. Mais surtout, Dinard est à la pointe de la modernité : eau courante, électricité et lignes téléphoniques sont un confort très rare pour l'époque.

Pour s'adapter à l'afflux grandissant de touristes, l'embarcadère du Bec de la Vallée et le Yacht club sont aménagés, puis la promenade du clair de lune, qui remplace l'ancienne passerelle suspendue et peu sûre.

À la fin du jardins à l'anglaise, l'ouverture d'un temple protestant en 1871, d'un club de tennis dès 1879, du casino, de l'hippodrome de Dinard-Pleurtuit en 1885, du terrain de golf (son parcours est dans la commune voisine de Saint-Briac) en 1887, de l'hôpital "La Providence" en 1891.

Le | ]

Les rêves déchus de la Vicomté et le déclin de Dinard

Dès le début du Victor Lesage et Charles Miltgen élaborent des plans et imaginent ce nouveau quartier mondain de villégiature et son casino, son jardin public, son centre commercial, ses courts de tennis, ses villas et ses palaces hôteliers. Avec les fonds de la société sont construits le casino de la Vicomté et l'hôtel Beauvallon. Mais, très vite, la crise économique de 1929 coupe les capitaux et les espoirs du projet faramineux et ambitieux de la Vicomté en Dinard : le casino est détruit, et l'hôtel Beauvallon est transformé en copropriété. Les autres hôtels, les villas et le centre commercial resteront sous forme de plan.

Le renouveau des installations balnéaires (1920-1930)

Si le rêve du lotissement de la Vicomté ne se réalisera pas, Dinard sera avec Biarritz une des deux seules stations françaises qui renouvelleront en grande partie leurs installations balnéaires durant la période que l'on va qualifier d'Années folles. La Grande Guerre va en effet voir disparaître une certaine conception de la haute société qui par son art de vivre et ses goûts, constituait un prolongement de celle du XVIIIe siècle ou tout du moins l'imitait. La vie balnéaire n'est pour elle que la transposition des mondanités (diners formels, thés, bals de toute sorte, concerts, clubs, chasse à courre, courses hippiques, etc.) des villes et des châteaux à la campagne, au bord de la mer. Cette dernière n'a qu'un rôle de « nature picturale » que l'on contemple comme un tableau à l'abri du bowwindow du salon aux boiseries sombres et meubles capitonnés de sa villa ou de sa terrasse, mais sans entrer ou très peu en contact avec elle. Hormis quelques régates mondaines où se croisent yachts impériaux, royaux et grands ducaux, l'essentiel n'est pas là pour cette société.

Un « nouveau grand monde » épris de modernité, de vitesse, de sport, de jazz. va remplacer cette société aux goûts « aristocratiques » et bouleverser les codes. La vie mondaine va désormais se dérouler autour de la plage et de ses activités. La mer et la vie de plein air vont en devenir le prétexte. Or les installations balnéaires de Dinard datent pour la plupart du début du Jean Hennessy, qui possède à Dinard une très importante propriété, va alors créer une société d'investissement, la société L'Écluse, dont le but est de renouveler les installations balnéaires de la station. Sa première et unique réalisation qu'il confiera à son architecte Marcel Oudin sera, en 1927, un nouvel hôtel, le « Gallic Hôtel », situé aux abords de la grande plage, au 2 du boulevard Féart. Manifeste d'un art déco mesuré, ce vaste et luxueux hôtel à la façade en gradins où séjournera Pablo Picasso par deux fois, va présenter tout le confort recherché par la nouvelle clientèle. Ses 100 salles de bains pour 150 chambres (la moyenne étant d'une salle de bains pour 10 chambres dans les établissements de même standing à l'époque à Dinard), son chauffage central, ses multiples ascenseurs vont lui assurer un grand succès dès les premières années de son exploitation. L'ouverture de cet établissement va avoir un impact très important sur le monde hôtelier dinardais qui va chercher à son tour à se mettre « au goût du jour ». Un grand nombre des transformations des établissements existants vont alors être confiées à ce même Marcel Oudin, architecte parisien réputé, qui possédant une villa à la « Fourberie », va devenir un des principaux artisans de la mutation du Dinard balnéaire. Il réalisera entre autres le club house du « Dinard Golf », la modernisation des hôtels « de la Mer » et « Michelet » pour la famille Legendre, de la « Rotonde » du « Panorama », du bar « La Potinière » rue du Casino, du dancing « Le Casanova », boulevard Féart. Il dessinera les plans du nouvel appontement de la compagnie des « Vedettes vertes » ainsi que le premier projet non réalisé de pont sur l'estuaire de la Rance à la hauteur du quartier de la Vicomté. Son projet de « Palais-piscine thermal » sur la digue de la plage de l'Écluse ne sera cependant pas retenu par la ville de Dinard qui lui préférera celui de l'architecte Max Fournier qui réalisera le casino Balnéum.

La période de l'entre-deux-guerres présente donc pour Dinard un bilan positif. Cette période, on l'oublie trop souvent, fut son second âge d'or grâce à des hommes d'affaires visionnaires comme Jean Hennessy. Les événements extérieurs comme la crise de 1929, ou la Seconde Guerre mondiale ne permettront pas de récolter à court terme les fruits de cette mutation. Cependant, contrairement à certaines autres stations de la Manche qui vont se figer dans le siècle précédent et rapidement disparaître, Dinard en se tournant vers l'avenir durant les années 1920, va promouvoir un art de vivre balnéaire qui est à quelque chose près celui que nous connaissons aujourd'hui et assurer ainsi son avenir.

À partir des années 1930, Dinard va cependant entamer son déclin de station mondaine : les Britanniques arrêtent peu à peu d'y venir, et d'un coup c'est toute la riche aristocratie qui la déserte. À son climat venteux, on lui préfère la Côte d'Azur, plus à la mode et plus appréciée pour son climat méditerranéen. La ville tombe peu à peu dans l'oubli, seules les villas résistent.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Dinard porte les noms de 346 marins et soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; 100 d'entre eux sont aussi inscrits sur une plaque commémorative située dans l'église paroissiale Saint-Enogat, 174 d'entre eux sur une plaque commémorative située dans l'église Notre-Dame et 4 d'entre eux sur une autre plaque située dans le temple protestant. 83 soldats, dont un anonyme, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière communal, ainsi qu'un autre soldat, Henri Lodin, mort pour la France à Marrakech (Maroc) le .

41 soldats belges, morts à l'hôpital complémentaire

La Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale sonne définitivement le glas de Dinard station balnéaire à la renommée internationale. Le , le maire Émile Bara est condamné à six mois de prison par le conseil de guerre de Rennes pour avoir caché des armes. Mis au secret pendant deux mois, il est exilé à Exmet en Dordogne. Le préfet Rippert nomme Arsène Jeanne comme nouveau maire le . Dans la nuit du 5 au , une vingtaine de personnes, dont le maire de la ville, un commissaire de police et une partie du conseil municipal, est arrêtée par les Allemands et emmenée comme otages à la Kommandantur. Relâchés pour la plupart, le maire Arsène Jeanne et Georges Rio rejoindront les otages de la baraque 14 au camp Margueritte de Rennes.

Le monument aux morts de Dinard porte les noms de 58 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; une liste de 25 personnes déportées dans des camps de concentration en Allemagne ayant des attaches avec Dinard est disponible sur un site Internet.

Le carré militaire du cimetière de Dinard abrite les tombes de 63 marins et soldats britanniques morts pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment celles de 50 marins membres de l'équipage du croiseur coulé par un torpilleur allemand le au large de Perros-Guirec.

L'après Seconde Guerre mondiale

Yves Verney est le premier maire à reconstruire la ville, une vague d'aménagements et de réhabilitations tente d'adapter Dinard au tourisme de masse et à lui redonner du dynamisme : cela passe parfois par la destruction nécessaire d'éléments architecturaux existants, comme pour la construction du palais des congrès, futur palais des Arts et du Festival, et de sa piscine olympique (1967), puis de l'hôtel Crystal. Après le décès en cours de mandat d'Yves Verney, Yvon Bourges, maire de 1962 à 1989, ouvre une nouvelle page et poursuit la rénovation de Dinard : Hôtel des Postes (1963), le front de mer, le quartier Saint-Alexandre aménagé avec un centre social et la construction de lotissements résidentiels, une zone industrielle et artisanale (à partir de 1971), un complexe sportif (COSEC) en 1978, un centre équestre de niveau international au Val Porée (à partir de 1972), le lycée hôtelier Yvon-Bourges (1973), la création d'une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZZPAUP), votée le et valorisant le patrimoine de la ville, avec le classement des villas réalisé par le maire Marius Mallet, qui créera en 1989 le Festival du film britannique et poursuivra l'aménagement de la place Crolard/Rochaïd avec la construction des nouvelles Halles. À partir des années 2000, la mairie mise beaucoup sur la culture (label Ville d'Art et d'Histoire), avec chaque été deux expositions contemporaines (une à la villa Roches Brunes et l'autre au palais des Arts), une exposition éducative en hiver et de nombreux festivals (du film britannique, des jeunes créateurs de mode, les Estivales du rire, la Semaine du cinéma allemand…).

Six soldats originaires de Dinard sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et sept pendant la guerre d'Algérie.

Le | ]

Un défilé du 17e Festival des jeunes créateurs de mode, à Dinard en .
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  2. Marius Mallet, Dinard : son histoire, Husson Publicite Impression, , p. 66.
  3. Les frères Olivier et Geoffroi [Geoffroy] de Montfort, partis en croisade et faits prisonniers à Chypre, furent libérés par les Trinitaires et fondèrent en remerciement un prieuré à Dinard et une chapelle à La Richardais, voir http://www.infobretagne.com/richardais.htm
  4. a et b Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
  5. Maurice Aubrée, L'Histoire du Prieuré de Dinard, La Richardais, Association Histoire et Patrimoine du pays de Dinard/Rance/Émeraude, , 31 ISBN ), p4-7.
  6. Personnes en âge de communier.
  7. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.
  8. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
  9. A.michon, «  », sur saint-malo.maville.com.
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  12. Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f74.image.r=Dinard
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  14. Angelina Étiemble et Anne Morillon, "Histoire de l'immigration en Bretagne", Le Temps éditeur, 2011, (ISBN ).
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Héraldique

Blasonnement :
De sinople à la croix d'hermine, chaque canton chargé d'un pal de gueules.

Le drapeau armorié de la ville a été modifié en 1997. En effet, le blason ne respectait pas la règle de contrariété des couleurs. Un nouveau drapeau a été créé par la Société bretonne de vexillologie : dix bandes horizontales égales alternativement bleues et blanches avec une large bande transversale jaune à la hampe chargée d'un ours noir, surmonté d'une couronne d'or. L'ours témoigne de l'étymologie supposée de Dinard (Dinarzh : fort de l'ours) et les bandes bleues et blanches évoquent les tentes de plage de la ville.

En , une décision municipale rétablit le drapeau « historique » de la ville né d'une commande en 1905 passée par le maire, Jean-Marie Degas, à l'abbé Joseph Mathurin, premier historien de la ville, auteur en 1897 de Dinard-Saint-Enogat à travers les âges. Féru d'héraldique, Mathurin propose à la ville d'utiliser pour son drapeau le blason du prieuré des Trinitaires de Dinard. Cette proposition est adoptée en 1910 sous la mandature de Paul Crolard.

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  3. «  », sur ouest-france.fr, .

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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