De mairie à mairie, Corseul est située à 7,4 Plancoët et à 10,3 Dinan.
Commune
......Saint-Maudez.....
Distance
3,7 km
4,9 km
Orientation
S
S
Commune
........Languenan.......
..........Aucaleuc..........
Distance
4,9 km
7,2 km
Orientation
NE
SE
Commune
...Vildé-Guingalan....
...........Quévert...........
Distance
6,7 km
7 km
Orientation
SE
E
Commune
..........Plancoët.........
..........Bourseul..........
Distance
7,4 km
8,4 km
Orientation
NO
O
Commune
...........Créhen............
Distance
9,2 km
10 km
Orientation
SO
N
Commune
............Taden............
Distance
14,2 km
Orientation
E
Géologie, relief et hydrographie
Les altitudes les plus élevées se trouvent ä la limite nord-est de la commune (124 mètres à la gare de Montafilan-Languenan et à la Ville-ęs-Moines) ainsi que dans la partie sud-est du finage communal (115 mètres à Tréfort et la Lande Baume), la plus basse à sa limite nord-ouest
(11 mètres à la confluence du Ruisseau de Montafilan avec le Ruisseau de la Trimonerie). Le bourg est vers 80 mètres d'altitude.
Le territoire est très vallonné et est baigné par plusieurs ruisseaux dont le principal est celui de Montafilan, affluent de rive droite de l'Arguenon, et dont plusieurs de ses propres affluents de rive droite traversent ou longent la commune : le Ruisseau des Vaux du Moulin sert au sud de limite avec Vildé-Guingalan et Saint-Maudez ; un autre, le Ruisseau des Vaux du Moulin, traverse la partie centrale de la commune, passant juste au sud du bourg, alimentant le plan d'eau du Val de Gravel, puis forme plus en aval une presqu'île de confluence très escarpée, utilisée par le passé comme oppidum (site de Montafilan) juste avant sa confluence ; plus en aval le Ruisseau de la Timonerie sert de limite nord à la commune, la séparant de Languenan.
Carte du réseau hydrographique de la commune de Corseul.
Un petit fleuve côtier, le Frémur prend sa source au hameau de La Nogatz au sud-est du territoire de la commune de Corseul, puis coule sur une longueur d'environ 20,7 embouchure entre Saint-Briac-sur-Mer et Lancieux.
Un des deux lavoirs de Corseul, illustré par les lavandières curiosolites.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat des Côtes-d'Armor.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 14 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Transports
Corseul est traversé par la RD 794 (ancienne Route nationale 794 déclassée qui allait de Plancoët à Vitré) via Dinan. La commune est aussi desservie par la D 62 qui, côté nord, va en direction de Créhen et Saint-Cast-le-Guildo et côté sud se dirige vers La Landec et Trébédan.
Corseul est desservi par voie ferroviaire par la ligne de Lison à Lamballe (tronçon entre Dol-de-Bretagne et Lamballe via Dinan), ouverte en 1879 ; le gare se trouve dans la commune voisine de Languenan.
Plaque routière Michelin de l'ancienne RN 794 située à 5 km à l'est de Corseul.
La gare de Corseul - Languenan.
Carte et panneau d'information des chemins de randonnée de Corseul.
Article détaillé : Gare de Corseul - Languenan.
Paysages et habitat
Corseul présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de multiples écarts (A. Marteville et P. Varin en citent 76, il est vrai avant les annexions de territoire par les communes voisines) formés de hameaux ("villages") et fermes isolées.
Vue est du bourg de Corseul.
La place de l’église au centre de Corseul.
La ferme du Haut-Bécherel.
Le bourg s'est développé depuis la Seconde Guerre mondiale, essaimant des maisons à sa périphérie. Le reste de la commune a pour l'essentiel conservé son caractère rural, échappant donc à la rurbanisation, à quelques exceptions près : la cité de Halouze, mais aussi ä l'est de la Ville ès Denis et entre Tréfort et la Lande Baume.
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Toponymie
En gallo, le nom de la commune est Corseû ou Corsoeut. Corseul vient des Coriosolites, un peuple gaulois dont le nom signifiait « les troupes qui veillent ».
C'est sous le nom de Civitas Coriosolitum (C. Cor.) que la ville de Corseul est désignée sur une borne milliaire, gravée vers 269-270, trouvée à Saint-Méloir-des-Bois. C'est sous le nom de Fanum Martis (temple de Mars) qu'elle apparaît dans la Table de Peutinger, itinéraire routier rédigé au siècle.
Dès le , la paroisse de Corseul est gratifiée de l’adjectif ethnique Corsoltensis (Anc. év. IV, 395), à l’instar des autres chefs-lieux de cité gallo-romaine ou de diocèse (Briocensis, Trecorensis, Corisopitensis, Venetensis, Macloviensis, Dolensis, etc.).
Pour résumer, on rencontre pour Corseul, au cours des siècles, les appellations suivantes : Fanum Martis (au siècle), Civitas Coriosolitum (au siècle), Eccl. Corsult (vers 869), Corsolt (en 1084), villa Corsolt, Sancti Petri Corsoltensis ecclesia (en 1123), Corsot (en 1129, en 1163, en 1184), Corseut (à la fin du siècle), Corsout (en 1226, en 1259), Corseut (vers 1330), Corsout (en 1358), Coursout (vers 1400), Corseult (en 1443), Corsoult (en 1498, en 1509), Coursault (en 1557).
↑ a b et c, « Histoire de Rennes », dans Bernard Merdrignac, Aubert Gauthier, Croix Alain, Denis Michel (dir.) et Jean-Yves Veillard (iconographie), Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, ISBN , ISSN 0399-0826, lire en ligne), pages 196 à 200.
Histoire
Corseul, qui couvrait plus de 110 hectares à l'époque gallo-romaine, est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive qui englobait jadis, outre son propre territoire actuel, ceux de Quévert, Aucaleuc, Vildé-Guingalan (leur moitié nord), Saint-Maudez, Saint-Michel-de-Plélan, Saint-Méloir-des-Bois, Bourseul (leur moitié nord également), Nazareth (aujourd'hui un quartier à l'est de Plancoët) et Languenan (sa moitié sud).
Antiquité : Fanum Martis
Occupée depuis la Préhistoire, située dans le territoire des Riedones, Corseul devient à l'époque gallo-romaine, la capitale des Coriosolites (ou Curiosolites), peuple qui frappait monnaie. C'était alors la plus grande ville du grand ouest, dont il reste aujourd'hui de nombreux vestiges étonnants.
À l'issue de la conquête des Gaules par les légions romaines de César, Auguste, son successeur, organise la Gaule en plusieurs provinces, elles-mêmes divisées en circonscriptions administratives les civitates, reprenant généralement le tracé territorial des peuples gaulois. Chaque civitas s'organise autour d'une capitale. Mentionnés par Jules César dans ses commentaires sur la guerre des Gaules (57 av J.-C.), les Coriosolites sont amenés à bâtir ex nihilo, sous la pression de l'empereur Auguste, leur capitale administrative et religieuse. Celle-ci, construite sur le territoire correspondant à la cité gauloise des Coriosolites, fut nommée Fanum Martis (« Temple de Mars ») en latin. Les premiers éléments sont datables de 10 av. J.-C., mais c'est sous le règne de Tibère (14-37) que la ville se structure véritablement. Le carroyage dessiné par les rues s'étend sur une centaine d'hectares au moment de l'expansion maximale de la ville. La population de cette cité de taille moyenne a pu atteindre entre 5 000 et 8 000 habitants. La ville, qui n'a jamais été ceinte de remparts, décline peu à peu au moment des invasions germaniques qui marquent la fin de l'empire romain d'Occident. Au siècle, vers 340, l'administration de la ville se déplace à Aleth (aujourd'hui Saint-Servan, quartier de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine), lieu plus facilement défendable. La ville de Corseul, supplantée, se dépeuple alors progressivement.
Aux et siècles, comme beaucoup de métropoles régionales, Fanum Martis, la capitale gallo-romaine des Coriosolites créée vers 10 av. J.-C., change son nom et prend celui du peuple dont elle est la capitale pour devenir Corseul. Ces mutations toponymiques sont intervenues à une époque où la solidité de l'Empire romain s'effondrait. On observe alors, entre autres éléments significatifs, une renaissance des antiques divinités gauloises locales dans les sculptures religieuses et les inscriptions dédicatoires. Le changement de noms de cité relève sans doute un phénomène du même ordre, lié à une résurgence des vieux sentiments d'appartenance ethnique des peuples gaulois.
Plusieurs voies romaines desservaient Corseul, notamment le "chemin ferré", dit aussi chemin d'Ahès, venant de Vorgium (Carhaix).
Article détaillé : Site archéologique de Corseul.
La forteresse de Montafilan
Montafilan (ou Montafilant) aurait été une forteresse (un oppidum) des Coriosolites, avant d'être au Moyen Âge un château-fort dont il ne reste que des ruines pittoresques. Ce château est bâti sur une colline escarpée, formant une presqu'île, et défendu de tous côtés par des ravins profonds ; le site se trouve au confluent de la rivière de Montafilan et du ruisseau des Vaux et l'unique voie d'accès vers le plateau voisin mesure à peine 20 mètres de large.
Ce fut peut-être une des résidences de Conomor au haut Moyen Âge.
Roland I de Dinan, chevalier seigneur de Montalifant et de Coron, décédé en 1260, est à l'origine de la dynastie des seigneurs de Montalifant, dont la dernière représentante fut Françoise de Dinan (décédée en 1499), laquelle fut préceptrice d'Anne de Bretagne. Construit initialement au .
Moyen Âge
Selon sa Vie latine, écrite vers 869, saint Malo aurait réalisé dans l'église de Corseul un triple miracle (ressuscité un mort, changé de l'eau en vin et une pierre en calice).
Dès 1084, Corsolt ou Corsoltum apparaît dans la charte de fondation du prieuré de L'Abbaye-sous-Dol (Archives de Maine-et-Loire). Alors que Corseul dépend de l'évêché de Saint-Malo, son église, ecclesia Sancti Petri Corsoltensis, est citée en 1123 (Anc. év. IV, 395), lorsque l'évêque d'Aleth fait, à la demande d'un clerc qui les tient de ses parents, don à l'abbaye de Marmoutier (Touraine) de la moitié des revenus, des dîmes et autres droits de l'église Saint-Pierre de Corseul : « À la demande d’un laïque, Jean, fils de Gaultier, qui possédait la moitié de l’église de Corseul, Donoald, évêque d’Aleth, donna cette moitié à Marmoutier (1120-1144). Elle devint ensuite prieuré cure de Beaulieu. En 1163, les moines de Saint-Jacut y possédaient des droits » (R. Couffon).
Dès 1123, on assiste à un conflit entre l'abbaye de Marmoutier et celle de Saint-Jacut, à propos des droits sur l'église Saint-Pierre de Corseul. En 1121, est cité, comme témoin d'un acte, un certain Hugo de Corsolt. Corseul (Corsot) est une paroisse titulaire d'un doyen dès 1184 (Anc. év. IV, 360). Par un acte de 1253, on apprend que les moines de l'abbaye de Beaulieu de Languédias jouissaient autrefois, moyennant le paiement d'une redevance annuelle de vingt livres aux moines de Marmoutier, des revenus des églises de Corseul et de Saint-Maudez. Un prieuré dont la valeur est estimé à mille livres en 1665 dépendait jadis de l'abbaye Notre-Dame de Beaulieu. L'abbaye de Saint-Jacut semble détenir aussi de nombreuses dîmes (Mettescieu, Mettrie, Lisoreu, Fauerais, Tremeur, Mallerieux, Montafilant, etc.) dans la paroisse de Corseul.
Temps modernes
La paroisse de Corseul appartenait à la sénéchaussée de Dinan.
Le couvent de Nazareth, occupé par des moines Dominicains fut fondé en 1648 par Catherine de Rosmadec, épouse de Guy II de Rieux, baronne de la Hunaudaye.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Corseul en 1778 :
« Corseul ; sur une hauteur ; à 4 lieues au Sud-Sud-Ouest de Saint-Malo, son évêché ; à 12 lieues de Rennes; et à 2 lieues et demie de Dinan, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi. On y compte 3 600 communiants. La cure est présentée par l'Abbé de Beaulieu. Ce territoire renferme quelques bonnes terres, le bois du Parc qui peut avoir 1 lieue de circuit, et des landes, comme presque partout ailleurs en très grande quantité. »
Le même auteur cite les maisons nobles de Corseul en 1778, la principale étant Montafilan, annexée à la baronnie de la Hunaudaye ; il énumère les autres :
« La Caulnelaye, haute justice, appartient à M. Dubreil-de-Pont-Briand ; la Bouexière , le Mirouet , et la Grande-Bouexière , tous les trois avec hautes justices, à M. Vincent-des-Guimerais ; la Ville-Deneuc , haute justice , à M. Loisel de la Ville-Deneuc ; la Ville Foux, haute justice, à M. Avril ; la Ville-Raoul et la Ville-Roux, hautes justices, à M. Gouyon-de-Thaumatz ; la Tandourie, haute justice, à M. Duplessis-Guillaudeuc, le Bois-Adam, haute justice
et le Forestic , moyenne justice, à M. de Begasson-du-Rox ; le Plessis-Madeuc , moyenne justice , à M. de Kermel ; l'Abbaye ou la Maison-l'Abbé , moyenne justice, à M. de Tregouët ; la Ville-Rue, moyenne justice, à M. de Tremigon ; la Ville-Hat, le Bois-Laurent et le Vinay. »
Révolution française
Durant la Révolution, la paroisse de Corseul (comme Nazareth) dépendait du doyenné de Plancoët.
En 1790, Corseul devient l'un des cantons du district de Dinan (le canton de Corseul comprenait les communes d'Aucaleuc, La Landec, Languenan, Saint-Maudez et Trigavou). En et cinq ans plus tard, cette localité qui compte plus de 4 000 habitants devient le siège d'une municipalité cantonale.
La paroisse Saint-Pierre de Corseul comptait en tout 10 prêtres en 1790. Jacques Le Mée était recteur de Corseul depuis 1765; il prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, devenant donc prêtre assermenté; pendant la Terreur il renonça à la prêtrise, fut néanmoins arrêté et contracta un mariage fictif et fut preuve de sentiments républicains pour être libéré, ce qui ne l'empêcha pas de reprendre la prêtrise en 1800. Son vicaire Pierre-Louis Le Sage fut prêtre réfractaire, mais parvint à exercer clandestinement son ministère pendant la Terreur ; il devint recteur de Corseul entre 1804 et sa mort en 1819.
Jacques-Claude Forcoueffe, sénéchal sous l'Ancien Régime et avocat, devenu un révolutionnaire zélé, fut assassiné par des Chouans le 13 prairial an III ().
Outre Augustin Marie-Joseph du Pontbriand, lieutenant-colonel, plusieurs autres officiers chouans étaient originaires de Corseul : Joseph Le Cerf, lieutenant en 1795-1796 ; Pierre Gibert, capitaine de chasseurs ; Isidore Gourneuf, capitaine à le division de Dinan en 1799.
Le | ]
L'intérêt retrouvé pour les ruines gallo-romaines à partir de l'époque romantique procura un sentiment de fierté aux habitants, qui sont depuis surnommés « Glorieux d'Corseu » par ceux des communes voisines (« glorieux » au sens de « fier »).
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Corseul en 1843 :
« Corseul : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom; aujourd'hui succursale, chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Le Verger, la Porte-Rocher, la Ville-Haute, la Leuvelais, le Tertre, les Petit et Grand Bois-Rolland, la Fourlais, la Noë-Bouexière, la Hâlouse, la Ville-Acca, la Gueurivais, Caulac, la Bardelais, la Grande-Evinais, la Louverie, les Grand et Petit-Trait, la Hingandais, la Grafas, les Villes Martin, le Vau-Morvan, la Garenne, la Ville-Mené, le Vauradeuc, la Maraudais, le Villeu, les Planches, la Ville-Boquet, Tréguihé, la Chauvais, la Hestrinais, la Tadourie, la Bouetardais, la Sebillais, la Poissonnais, la Restais, la Ville-ès-Foux, la Forestie, la Ville-Seneuc, la Penesais, la Ville-Quemat, la Gauvenais, Vildé-Bouétard, la Louvelais, la Nogas, la Ville-Guérin, la Ville-ès-Denis, Tréfort, le Vau-Besry, Saint-Uriac, l'Abbaye de Trégouet, la Touraudais, Chanteloup, Perro, la Bertranmas, Paignehel, la Hautière, le Bois Morin, Lisoreux, Montafilan, la Ville-au-Comte, la Ville-Rieux, Tremeur, la Ville-Ory, la Roche, la Lande-Pourrie, la Ville-au-Gris, la Revaudais, la Caunclaye, la Grande-Paupelinais, la Ville-Morin, le Tertre-Davy, la Ville-Michel, l'Hôtellerie, Rue-de-l'Abbaye. Superficie totale 5 532 hectares 82 ares 90 centiares, dont (..) terres labourables 4 345 ha, prés et pâturages 267 ha, bois 112 ha, vergers et jardins 80 ha, landes et incultes 448 ha, étangs 9 ha (..). Moulins : 19 (de Brandefer, de la Ville-Roux, à vent ; du Vau-Lambert, de Trémeur, de la Motte-Rieux, de l'Abbaye, de Montafilan, de Miroir, à eau. (..) La route départementale n°13 des Côtes-du-Nord, dite de Lamballe à Dinard, passe vers la limite nord-ouest de la commune de Corseul, dans la direction ouest-sud-ouest à nord-nord-est. La route de grande communication de Plancoët à Dinan passe dans le bourg même de Corseul, et court dans la commune nord-ouest à sud-est. On parle le français [en fait le gallo]. »
Les Filles de Sainte-Marie de Broons s'installent à Corseul en 1844.
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que « le territoire de Corseul est généralement accidenté dans le sud et plat dans les autres parties ; ses terres sont bonnes et ses prés productifs ; le quinzième de la superficie est couvert de landes, dont seule une petite partie pourrait être livrée à la culture » ; il précise que Corseul possède une école de garçons ayant 79 élèves et une de filles en ayant 87.
Le | ]
La Belle Époque
Le plus de 600 personnes criant « À bas les Francs-Maçons ! À bas les proscripteurs ! Vive la liberté ! » s'opposent aux perquisitions menées par le Procureur de la République, le juge d'instruction assisté de son greffier et deux brigades de gendarmerie dans l'école tenue par les Frères de Ploërmel (fermée en vertu de la loi de 1901) et qui est la propriété de M. de Pontbriand, maire de Corseul. « La gendarmerie charge, les chevaux piétinent les femmes ; c'est un spectacle écœurant » écrit le journal L'Ouest-Éclair qui ajoute que, une fois la perquisition terminée, les gendarmes se dirigent ensuite vers le château de M. du Breil de Pontbriand et saccagent pelouses et plates-bandes, et que, face à la foule qui les escorte et les conspue, plusieurs gendarmes doivent mettre pied à terre et que leurs chevaux épouvantés prennent la fuite en direction du village de l'Hôtellerie ; les magistrats regagnent en hâte leur voiture et reprennent la route de Dinan. « Cette manifestation improvisée se termine devant le calvaire de la place où les hommes, chapeau bas, et les femmes, prosternées, entonnent en chœur le Parce Domine. (..) Plus de trente procès-verbaux ont été dressés ». Une douzaine de manifestants furent condamnés à des peines de prison dont Jean du Breil de Pontbriand et Méheut,
qui furent condamnés à 10 jours de prison par le tribunal correctionnel de Dinan.
Le maire Achille du Breil de Pontbriand fut suspendu pendant un mois par le préfet des Côtes-du-Nord (puis finalement révoqué) pour avoir favorisé le la manifestation tumultueuse dans sa commune contre les magistrats chargés de procéder à l'application de la loi du
L'école tenue par les Filles de Sainte-Marie de Broons fut fermée par une décision ministérielle du , dont la légalité fut confirmée par la Cour de cassation en 1909.
En novembre 1906 l'inventaire des biens d'église, effectué sous la protection de la troupe et de la gendarmerie, se passa par contre sans incidents à Corseul.
Corseul au début du XXe siècle
La place centrale vers 1910 (carte postale).
La route de Dinan au début du XXe siècle (carte postale).
La Rue de Plancoët au début du XXe siècle (carte postale).
La Place de l'église au début du XXe siècle (carte postale).
La Place de l'église au début du XXe siècle (carte postale).
La Place de l'église au début du XXe siècle (carte postale).
Vue intérieure de l'église paroissiale Saint-Pierre (carte postale).
Un journal écrit en 1909 que les filles à marier de Corseul croient qu'en se laissent glisser assises à nu sur la pente d'un dolmen incliné posé au ras du sol, elles trouveront preneur dans l'année. Aussi la pierre a-t-elle été polie par des générations de postérieurs...
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Corseul porte les noms de 130 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale; parmi eux 8 sont morts en Belgique (dont Augustin Resnier, Isidore Marot, Frédéric Allory et Guillaume Josselin dès le , Félix Ménard le , Guillaume Lefeuvre le et Pierre Depagne ainsi que Lucien Légier en 1918) ; 3 sont morts en mer (Victor Hautière, René Josse et Hippolyte Onen ) ; Louis Chenu et Arsène Trohiard sont morts en Turquie en 1915 lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; Julien Brouard est mort de ses blessures alors qu'il était en captivité en Allemagne ; François Bouvier est mort de maladie le dans l'actuelle Macédoine du Nord ; tous les autres sont morts sur le sol français (dont Charles Brénugat, médecin major, fait chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de guerre, Adolphe Boixière, Célestin Fénice et Louis Hervé, décorés tous les trois à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et René Fierdehaiche de la Médaille militaire).
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Corseul a la forme d'un pilier commémoratif placé sur un piédestal dû au sculpteur Arthur Guéniot, qui porte à son avant un groupe statuaire représentant un Poilu mourant surmonté par une Victoire ailée ; le monument est aussi décoré de palmes, d'une croix latine et d'une croix de guerre. Il porte l'inscription :"1914-1918 AUX ENFANTS DE CORSEUL MORTS POUR LA PATRIE. Ceux qui pieusement sont ports pour la Patrie ont droit qu'à leur tombeau la foule vienne et prie". Il est inauguré le , mais a été déplacé en 2001 sur le parvis de la mairie lors de l'aménagement de la Place de l'Église.
Corseul ː l'arrivée par la route de Dinan vers 1930 (carte postale).
L'église paroissiale de Corseul vers 1930 : vue extérieure (carte postale).
Les ruines du château de Montafilant vers 1930 (carte postale).
En 1924 un cultivateur trouva dans une lande inculte à Guipel près de Corseul 300 pièces à l'effigie de Constantin.
En septembre 1929 une tornade détruisit le pont de Cambeuf entre Bourseul et Corseul et « le ruisseau de Montafilant, transformé en torrent, a détruit tous les ouvrages d'art situés sur son cours ».
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Corseul porte les noms de 17 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles plusieurs résistants (Hippolyte Macé, déporté au camp de concentration de Mauthausen et mort le au kommando de Gusen (Autriche), Anaïs Robert, morte en déportation le au camp de Ravensbrück (Allemagne) et Marie Allory, morte aussi au camp de Ravensbrück le ) ; Pierre Lhermitte, marin, fut mortellement blessé lors de l'explosion du Pluton dans le port de Casablanca (Maroc) le ; Henri Briot, René Fierdehaiche, Jean Jeuneux sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Jean Bude et Marie Ange Esnault sont morts en mer au printemps 1940 ; Arsène Rolland est mort alors qu'il était en captivité en Allemagne. Joël Lelandais, membre du groupe de résistance Front national de Corseul (qui dépendait du 6e bataillon FFI des Côtes-du-Nord), a été tué accidentellement par un autre résistant le à Corseul.
L'après Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de Corseul sont morts pour la France durant la guerre d'Algérie.
Les fouilles de la ville antique
Depuis 1984, la Circonscription des Antiquités de Bretagne a effectué des fouilles en plusieurs endroits du site antique de Corseul. Elles ont permis de mettre au jour des niveaux d'occupation précoces, souvent bien conservés, s'étageant des années 50/20 av. J.-C. au début du règne de Néron. Si durant cette période, les aires étudiées s'individualisent bien chacune de par l'architecture de leurs édifices, et bien entendu de par leur évolution (transformations locales au sein du même espace urbain), on a pu aussi constater que des mutations identiques et plus ou moins contemporaines tendaient à les unir. Ainsi, la maçonnerie apparaît au même moment dans deux quartiers séparés de plus de 200 mètres. De même, l'introduction ou la disparition de productions en céramiques est constatée dans des couches sensiblement contemporaines mais appartenant à des secteurs différents de la ville. Des données se complètent d'un quartier à un autre, permettant ainsi de restituer l'extension progressive de la surface urbaine.
La création de la trame viaire est à peu près datée et on suit sa lente mise en place. Les données acquises, complétées par celles recueillies antérieurement au Clos Mulon, au Clos Julio et au Pont-Brûlé, permettent ainsi de proposer, au sujet des origines de la ville antique et de ses premières phases d'expansion, un schéma d'évolution beaucoup plus satisfaisant que celui avancé jusqu'alors.
En 2005, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour la villa antique des Alleux à Taden, située à proximité de l’ancien vicus routier et portuaire de Taden. Cette agglomération était, durant la domination romaine, l’un des ports du chef-lieu de la cité des Coriosolites, Fanum Martis, devenue Corseul.
La commune de Corseul, réservoir d'antiquités romaines, est très reconnue, fouillée et étudiée pour son passé gallo-romain. Cependant, son patrimoine plus récent l'est moins. Davantage que l'ancien chef-lieu des Coriosolites, Corseul est un territoire de croix, de chapelles, de manoirs, de fermes anciennes et plus récentes. Cette commune rurale est un important témoin de l'évolution de son territoire et ses paysages.
↑ Le sanctuaire de Mars découvert près de Rennes signe la conquête romaine de Pierre Grumberg in Guerres et Histoire n°73 -
juin 2023
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées bernard-Merdrinac-paragraphe-5-consctruction-chantier-sanctuaire-Mars-Mullo-Corseul-Allonnes-premier-siècle
↑ Jacques Richard, « « Chaussée » et « chemin ferré » », Romania, , lire en ligne, consulté le ).
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↑ Vicus : nom latin donné à une petite agglomération, notamment en Gaule romaine. Il pouvait s’agir d’un village gaulois d’avant la conquête.
↑ rapport d'activité 2006 de l’Inrap page 80
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Héraldique
Article connexe : Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
Blason
De sinople à trois fusées de gueules chargées chacune d'une moucheture d'hermine de sable, accompagnées de sept tourteaux de gueules, quatre rangés en chef et trois en pointe ordonnés 2 et 1.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 21/01/2025 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bre/34023.html
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