Cancale
Localisation
Cancale : descriptif
- Cancale
Cancale est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 5 435 habitants
Elle est réputée pour ses huîtres plates sauvages issues de bancs naturels existant en eau profonde et plus récemment (vers 1950) pour ses huîtres creuses d'élevage.
Géographie
Localisation
Cancale se situe à l’extrémité ouest de la baie du Mont-Saint-Michel, sur les côtes de l’Ille-et-Vilaine (côte d’Émeraude), à quinze kilomètres à l’est de Saint-Malo. La baie de Cancale est délimitée par la pointe des Roches Noires au sud et la pointe des Crolles au nord.
Communes limitrophes
Relief
La superficie de la commune est de 1 261 hectares. L'altitude varie entre 0 et 56 .
Cadre géologique
Cancale est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de la bande côtière se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien dans lequel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs formant le batholite mancellien,.
La morphologie littorale résulte de l'érosion différentielle entre une roche magmatique, le leucogranite de Cancale (affleurant à Port-Briac et à la pointe du Grouin) et les métasédiments briovériens plus tendres (métasédiments « à phtanites » présentant des alternances schisto-gréseuses) aux dépens desquels s'est formée la baie du Mont-Saint-Michel et sur lesquels s'est développée la commune. À l'ouest de Cancale, la bande de micaschistes et paragneiss de Langrolay correspond à l'enveloppe métamorphique des migmatites de Saint-Malo. La couche quaternaire est composée de lœss pédogénéisés reposant sur des sables éoliens tronqués ou sur le substrat rocheux très fortement arénisé.
Touristiquement, les principaux aspects de la géologie de cette bande côtière peuvent être abordés au cours de promenades géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit des roches d'âge et de nature différents, des structures géologiques (cisaillement, faille, pli, schistosité) témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 11,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 19 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Les voies rapides à proximité sont la N176 qui longe dans l'ensemble la côte d’émeraude depuis Pontorson jusqu'à la jonction avec la N12, et la D137 qui fait la liaison Saint Malo - Rennes.
Le stationnement à Cancale peut être parfois difficile en haute saison, c'est pourquoi la majorité des parkings y sont payants.
Transport en commun
La gare SNCF la plus proche est celle de La Gouesnière. Bien qu'elle soit sur le territoire de la commune de Saint-Méloir-des-Ondes, cette-dernière est appelée Gare de La Gouesnière - Cancale - Saint-Méloir-des-Ondes en raison de sa proximité avec les trois communes. Il y a aussi la Gare de Saint-Malo, elle est plus facile d'accès via les transports en commun. Avec la ligne du réseau MAT, compter une demi-heure pour faire Cancale vers Gares - Quai K.
L'aéroport le plus proche se situe sur la commune de Pleurtuit à proximité de Dinard. Il se trouve à environ 25 km de Cancale.
La commune de Cancale est desservie par le réseau MAT et le réseau BreizhGo avec les lignes pour le réseau MAT et la ligne 17 été pour le réseau BreizhGo. Cancale possède aussi des lignes de cars scolaire pour les collèges de Cancale (lignes 100 a 112) ainsi que les collèges et lycées de Saint-Malo (lignes 5a, 5b, 203, 300, 303, 306 et 521); ils sont opérés par le réseau MAT.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
- De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Ce domaine cadomien normano-breton est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
- Géologie de la France, éditions du BRGM, , p. 11.
- Où le granite développe un léger métamorphisme de contact synfolial dans les paragneiss encaissants.
- Bernard Le Gall et Martial Caroff, Curiosités géologiques de la baie de Saint-Brieuc au Mont-Saint-Michel, éditions Apogée, , p. 79.
- Notice explicative Notice explicative de la feuille baie du Mont Saint-Michel à 1/50000, éditions du BRGM, 1999, p. 45-46
- Bernard Le Gall et Martial Caroff, Curiosités géologiques de la baie de Saint-Brieuc au Mont-Saint-Michel, éditions Apogée, , p. 7.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Stationnement payant à Cancale
- Gare de la Gouesnière, TER Bretagne
- Accès Dinard Aéroport
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Cancavena en 1030, Cancauna en 1182, Cancanna en 1183.
Le premier élément Canc- représente peut-être le breton konk « port, abri, conque »,. Le second élément est le breton aven « rivière ».
Cette rivière est probablement le Guyoult qui se jette entre la pointe du Grouin et l’île des Landes, au nord de Cancale, ce passage se nommant en effet « chenal de la Vieille Rivière ».
Le gentilé est Cancalais.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne) [1]
- Ernest Nègre, op. cit.
- Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, éditions Payot, 1980, p. 214.
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Histoire
Une présence humaine est attestée sur la côte cancalaise dès le Paléolithique moyen. Il subsiste également des traces de présence gauloise (ferme de la Ville es Péniaux) et gallo-romaine (villas gallo-romaines, pesons de pêche). Selon le texte hagiographique et en partie légendaire Vita Meveni écrit vers 1084 par le moine Ingomar, saint Méen parti du pays de Galles aurait débarqué dans la baie du Mont Saint-Michel pour fonder Cancale) vers 545 puis évangéliser l'Armorique, d'où l'existence d'une pierre portant ses empreintes de pied et d'une fontaine aux pouvoirs miraculeux (guérison contre ergotisme, rachitisme, folie, maladies de la peau telle l'impétigo appelé localement « mal de saint Méen ») issue d'une source dans la grève de « Val ès Porcons » en contrebas de l'ancienne église de Saint-Méen.
Selon Ogée, les Vikings auraient ravagé Cancale et le pays de Dol en 996 : l'église cancalaise de Port-Pican ayant été pillée, débute la construction de l'église Saint-Méen-de-Judicaël à l'emplacement de l'église paroissiale actuelle. Le nom *Konkaven évolue en Cancaven que l’on retrouve pour la première fois dans une charte du duc Alain III de Bretagne en 1032, puis en Cauncall en gallo.
Cancale est réputé dès le Terre-Neuve sur les morutiers de Saint-Malo mais aussi de Cancale, puisque existaient des chantiers de construction de navires sur le port de la Houle (les derniers terre-neuviers construits dans ces chantiers quitteront le port après la grande grève des marins de 1911). De retour de leur campagne de pêche, les terre-neuvas pratiquent alors d'octobre à mars la pêche côtière, le maraîchage ou le ramassage des huîtres. accorde en 1545 au bourg de Cancale (jusque-là, il s'agissait d'une simple paroisse ressortissant du siège royal de Dinan) par lettres patentes le titre de « ville » à part entière pour sa qualité de fournisseur d'huîtres plates de la table royale, les échevins de Paris ayant passé un contrat pour être livrés deux fois par semaine. Le roi Henri II accorde à la ville le privilège de tirer le papegai.
Cancale est le port d’où partent en 1612 les navires de Daniel de La Touche, seigneur de la Ravardière, pour le Brésil : la Régente, la Charlotte et la Sainte Anne. Daniel de La Touche fut le fondateur de la ville de São Luis dans le Maranhão au Brésil. C’est aussi le port d’où est parti le 30 août 1714, le premier Français à avoir fait le tour du monde, Sieur Le Gentil de La Barbinais. Un tour du monde de plus de 3 ans à bord du Vainqueur, qui l'emmènera vers l’Amérique du Sud, la Chine, La Réunion et le Brésil. Presque 50 années avant Louis de Bougainville,.
De nombreuses tentatives de débarquement de la part des Anglais, dans le but d’attaquer Saint-Malo par la terre, ont lieu notamment en 1758, 1779 (un boulet réputé tiré par un bateau anglais ornant le petit jardin du presbytère). Le , pendant la guerre de Sept Ans, la flotte anglaise commandée par Charles Marlborough débarqua à Cancale, et rembarqua le . Clair Fraslin du Moncel (1688-1771), seigneur du Lorey et commandant de la place de Granville eut pour mission de repousser cette attaque, d'où la construction sur des plans de Vauban du fort des Rimains qui constitue la forteresse en mer la plus puissante de la région à cette époque (le fort sur l'île des Rimains étant racheté et restauré par le boulanger Lionel Poilâne).
La Caravane
Plus de cent millions d'huîtres plates étant chaque année extraites de la baie, Louis XVI publie en 1787 une ordonnance réglementant le dragage des huîtres pour éviter l'épuisement du gisement naturel : chaque printemps autour de la période de Pâques, les bisquines, surtoilées pour avoir suffisamment de puissance, avaient le droit d’aller draguer les huîtres pendant environ quinze jours. Dès le signal des gardes, une flottille de 200 bisquines se mettait en route, ce spectacle était appelé la caravane. À marée haute, elles venaient décharger leur pêche (coquilles vides et huîtres) dans le port, les tas de chaque bateau étant triés à marée basse par les femmes. Les huîtres sauvages pouvaient devenir énormes et s’appelaient alors pieds de cheval.
Avant la Seconde Guerre mondiale, les bateaux allaient à la voile puis ils furent remplacés par des bateaux de pêche (chalutiers et canots) à moteur. Chaque jour, le bateau des Affaires Maritimes surveillait la pêche limitée en temps, en général de 6 h du matin à 18 Roger Vercel : La caravane de Pâques.
Les bateaux ostréicoles sont aujourd'hui de grands chalands à fond plat en aluminium.
Marguerite Le Paistour
Marguerite Julienne Le Paistour, née le à Cancale, se faisant passer pour un homme, parvint à être pendant plusieurs années le bourreau officiel de la Ville de Lyon, avant d'être démasquée et de passer dix mois en prison. Elle finit par se marier avec Noël Roche et eut une fille, prénommée Marguerite, née à Cancale en 1750,.
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Le tableau de John Singer Sargent représente un groupe de femmes et d'enfants qui vont ramasser des crustacés dans des bassins peu profonds pour leur dîner du soir. Il l'a présenté au Salon de Paris de 1878.
La ville est desservie par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique et à traction vapeur des Tramways bretons la reliant à Saint-Malo, de 1898 à 1947.
La ville se développe principalement à partir de 1876 avec la construction de la nouvelle église paroissiale Saint-Méen et l'ouverture de l'axe du port de la Houle vers le centre-ville. Cancale est alors principalement composée de deux secteurs : le centre-ville (le « Bourg » ou « ville-haute ») où vivent armateurs, capitaines de navire et commerçants, et le port de la Houle (ou « ville-basse » en contrebas de la falaise, sise sur un amas coquiller) où habitent les pêcheurs principalement dans des maisons abritées des « rues de derrière ».
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Forte animation à La Houle, pour ce départ d'une rame des Tramways bretons vers 1906. On distingue un bateau en construction à l'arrière-plan.
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Rame des Tramways bretons devant la Houle, avant la Première Guerre mondiale.
Après la Seconde Guerre mondiale, des lotissements ceinturent la ville au nord et à l'ouest, englobant progressivement les anciens villages ruraux de la Verrie, la Forge et la Ville Pain.
En raison du froid exceptionnel (−16 °C), dans la nuit du 19 au 20 janvier 1963, le port de la Houle se retrouve gelé et pris par la banquise pendant toute une semaine. Les parcs à huîtres sont très touchés et, selon Cancale, 100 ans de vie municipale, 80 % des huîtres plates sont détruites à cette période.
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En 2019, l'élevage des huîtres de Cancale est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
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Le port de la Houle en 1896.
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Carte postale du port de Cancale en novembre/décembre 1903.
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Le Georges-Clemenceau, dernier trois-mâts à avoir été construit à Cancale (1919).
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Le tracé du tramway entre Saint-Malo et Cancale, publié en 1893 par le journal Le Salut.
- Thierry Huck, Cancale, 2000 ans : Histoire détaillée, Éditions du Phare, , 264 p..
- M.C. Meaux, Histoire de Cancale, Lanore, (lire en ligne), p. 9.
- Abbé Jean Mathurin, Saint Méen, Rennes, 1889, 26 p.
- En bas de la rue de la Vallée Porcon
- Albert Poulain et Bernard Rio, Les Fontaines de Bretagne, Yoran Embanner, , p. 31.
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Molliex, , p. 136.
- Étymologie et histoire de Cancale, Histoire, Patrimoine et Noblesse de Bretagne
- Histoire de Cancale
- Source entre autres : http://bresil2000.free.fr ; texte de Dominique Stoenesco sur la restauration de São Luis du Maranhão.
- Voyage autour du Monde par L. G. de La Barbinais, publié en 1728.
- Routes Nouvelles, Côtes inconnues, par Hubert Sagnières, publié chez Flammarion, 2023.
- René Gautier ISBN ), p. 316.
- Cancale, l'occupation d'un territoire
- Les bisquines
- Cancale, pays de pêcheurs et ostréiculteurs
- « », sur blogspot.com (consulté le ).
- René Richelot, Bulletin de la Société archéologique d'Îlle-et-Vilaine, t. LIX, 1933, pp. 1-8.
- », sur National Gallery of Art (consulté le ).
- Cancale, Portail des patrimoines de Bretagne.
- « », sur ouest-france.fr, .
- marins&bateaux/1919TNvier/1919TNvier.html
Héraldique
Blason | D'azur à une bisquine de sable habillée d'argent, voguant sur des ondes de sinople mouvant de la pointe, accompagnée de douze huîtres d'or ordonnées en orle, brochant sur le tout, au franc-canton d'argent chargée d'une aigle bicéphale de sable becquée et membrée de gueules.. |
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Détails | Le navire est en rapport avec la vocation maritime de la ville.
L'huître symbole de l'industrie, de la richesse et du renom de Cancale. Par la présence de ses nombreux bancs d'huîtres naturelles, Cancale a été par le passé l'un des centres les plus importants de production d'huîtres plates de France.[réf. nécessaire] C'est aussi à Cancale que fut inventé le procédé de captage des larves d'huîtres pour en faire l'élevage, à une époque où les stocks d'huîtres plates « sauvages » commençaient à chuter de façon inquiétante. L'aigle bicéphale semble être issue des armes de la famille de Guérande. On la retrouve dans le blason de Fouesnant dans le Finistère. |
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Cancale dans la littérature
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