Binic

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Binic : descriptif

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Binic

Binic [binik] est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne devenue le 1er mars 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Binic-Étables-sur-Mer

Binic appartient au pays historique du Goëlo. Elle est notamment connue pour être une station balnéaire attractive, où le tourisme prédomine

Binic est appelée aussi « le grain de beauté des Côtes-d'Armor ».

Géographie

Binic se situe dans la partie ouest de la baie de Saint-Brieuc, la Côte du Goëlo (qui va du sillon de Talbert à l’anse d’Yffiniac). Son port de plaisance, accessible seulement à marée haute, propose 500 places à flot. Il est fréquenté par quelques bateaux de pêche côtière.

Selon le recensement de 1999, elle compte 3 110 habitants. Sa population est à peu près multipliée par trois l’été.

Binic est divisée en plusieurs quartiers :

  • les Fontaines-Gicquel ;
  • la Ville-Biard ;
  • la Ville-Even ;
  • la Ville-Garnier ;
  • la Ville-Gilbert ;
  • la Ville-Jacob.

Histoire

Binic tire son nom du préfixe penn (qui signifie tête, chef, bout ou cap) et de Ic qui est le nom de la rivière voisine qui se jette dans la mer. Binic est donc l’embouchure de l’Ic. On la surnomme Cité des Embruns ou encore Le Grain de Beauté des Côtes-d'Armor.

Le Néolithique

L'histoire de Binic remonte au Néolithique (entre 3500 et 1800 av. J.-C.). En effet, on y a retrouvé des monuments mégalithiques tel le dolmen La Table de Margot (détruit en 1816 lors de travaux du port).

Le Moyen Âge

Au Moyen Âge, Binic (alors appelée Benic) était un petit village d'au plus une vingtaine de maisons. Mais c'était toutefois un grand lieu de foires et de marchés où venaient les habitants des villages alentour.

Époque moderne

Charles Colbert de Croissy écrit en 1665 que « dans les ports de Binic il n'y a, que de petitz (petits) bâtiments (bâtiments) de cinquante à soixante thonneaux (tonneaux) qui s'y puissent retirer, la mer asseichant (asséchant) de fort loing (loin). [La côte est] gardée par la parroisse (paroisse) de Plelou (Plélo) qui fournit quatre gardes de cent hommes chacune, et la parroisse d'Estable (Étables-sur-Mer) qui en fournit quatre autres de pareil nombre ».

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En 1821, grâce à François Le Saulnier de Saint-Jouan, un armateur binicais, avec l'appui de la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, Binic devient une commune à part entière en se détachant de la paroisse d'Étables-sur-Mer. Elle compte alors 1 611 habitants. Il faut attendre 1840 pour que les limites entre Binic et les communes d'Étables-sur-Mer et de Pordic soient définitivement arrêtées.

Au  siècle, Binic connut son apogée en devenant, en 1845, le premier port français pour la Grande Pêche. Le port recevait annuellement 150 à 160 navires et l'activité se partageait entre la pêche à Terre-Neuve et le cabotage (importation de sel, de vin, de bois du Nord, de farines et légumes). Binic était alors le premier port de pêche à la morue.

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L'agonie de la pêche à la morue

La période correspondant au premier quart du Islande y vit tant bien que mal ses dernières décennies.

Confrontées durant la guerre aux sous-marins allemands, à la hausse des coûts d'armement et aux réglementations sur la pêche de plus en plus strictes - notamment en Islande - dans les années 1920 et à la concurrence des chalutiers à vapeur, les goélettes qui depuis les années 1860 étaient emblématiques des ports du Goëlo finissent par disparaître.

Le bord de mer à marée basse.
Binic, le bassin à flots.

C'est pour le port une période très morose qui débute. Elle va durer une trentaine d'années.

Plus récemment s'est développée la pêche à la coquille Saint-Jacques, spécialité de la baie de Saint-Brieuc. Depuis 1992, les chalutiers binicais débarquent leur pêche au nouveau port de Saint-Quay-Portrieux, ville voisine de 6 kilomètres.

La ligne de chemin de fer

Entre 1906 et 1956, Binic a été desservie par une ligne des Chemins de fer départementaux des Côtes-du-Nord et a eu sa gare sur l'esplanade de la Banche, vaste espace remblayé et gagné sur la grève d'ailleurs construit à cet effet par l'ingénieur briochin Louis Auguste Harel de la Noë.

Le chemin de fer a laissé à Binic des traces importantes : citons notamment les deux viaducs (viaduc de la Hasée dit du Chien noir en face de la station d'épuration et viaduc de Beaufeuillage en face de la zone artisanale) situés tous les deux le long de la D 4 en direction de Lantic.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts porte les noms de 108 soldats morts pour la Patrie, dont 73 morts pendant la Première Guerre mondiale :

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts porte les noms de 31 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale.

L'après Seconde Guerre mondiale

Trois soldats originaires de Binic sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un est mort durant la guerre d'Algérie

  1. Jean Kerhervé, François Roudaut et Jean Tanguy, La Bretagne en 1665 d'après le rapport de Colbert de Croissy, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique. Faculté des Lettres et des Sciences Sociales. Université de Brest, coll. « Cahiers de Bretagne occidentale n°2 », , page 128.
  2. a b et c «  », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Benic en 1419.

Le nom de Binic provient du celtique Pen qui signifie « tête », auquel est associé le nom du cours d'eau local (Ic), « eau » en vieux celtique, ce qui signifie donc estuaire de l'Ic,,. À comparer avec Benodet (« embouchure de l'Odet »).

Le cours d'eau arrosant Binic s'appelle an Ig en breton. Le nom breton de la commune est Binig. Binic en gallo.

À Binic, les habitants ont hérité du surnom de « Couennes de lard »... à cause des portions de lard salé qu'ils emportaient lors de leurs longues campagnes en mer.

  1. a et b «  », Editions Jean-paul Gisserot, (ISBN , consulté le ), p. 57.
  2. «  » (consulté le ).
  3. a b et c «  », Geobreizh (consulté le ).
  4. «  », Geobreizh (consulté le ).
  5. Dimitri Rouchon-Borie, «  », sur letelegramme.fr, (consulté le ).

Héraldique

Blasonnement :
D'azur à deux poissons d'argent nageant l'un sur l'autre (superposés en fasce), au chef d'hermine.
Commentaires : Ce blason, institué en 1969 par le docteur Boulard, maire de Binic, est inspiré du blason de la famille Le Saulnier de Saint-Jouan, d'azur à trois poissons d'or, posés en fasce l'un sur l'autre.

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Binic dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bre/33954.html

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