Saint-Ségal [sɛ̃segal] (en breton : Sant-Segal) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Saint-Ségal est une commune du Parc naturel régional d'Armorique.
Communes limitrophes de Saint-Ségal
Pont-de-Buis-lès-Quimerch
Lopérec
Dinéault
Pleyben
Port-launay
Chateaulin
Description
Saint-Ségal se trouve au nord de Châteaulin, son finage est en partie à l'intérieur d'une rive convexe de la rive droite de l'Aulne maritime (un estuaire soumis à l'influence des marées), mais les parties centrale et nord-est de son territoire, au relief accidenté, forment des collines dont l'altitude va jusqu'à 121 mètres en plusieurs endroits. Le bourg, à l'écart de l'estuaire de l'Aulne, en situation relativement centrale au sein de son finage, est vers 110 mètres d'altitude.
Le finage de Saint-Ségal est limité au sud et à l'ouest par l'Aulne maritime ; au sud-est un petit affluent de rive droite de ce fleuve côtier sépare la commune de Port-Launay ; au nord la Douffine (elle aussi affluent de l'Aulne maritime), en amont de Pont-de-Buis, sépare la commune de Lopérec et à l'est un affluent de la Douffine marque la limite avec Pleyben. Ces cours d'eau échancrent assez profondément le plateau et contribuent à donner à Saint-Ségal un relief vallonné.
L'Aulne maritime (rive droite) à son entrée sur le territoire de la commune de Saint-Ségal.
Sentier littoral longeant la rive droite de l'Aulne maritime en Saint-Ségal : roselières dans le lit majeur.
La Douffine à Pont-Réal (limite entre Lopérec et Saint-Ségal).
En dépit de son voisinage avec l'Aulne maritime, situé au débouché du canal de Nantes à Brest, Saint-Ségal est une commune traditionnellement exclusivement rurale, la rive marécageuse de l'Aulne n'ayant permis aucun aménagement portuaire (par le passé, avant 1840, le port de Port-Launay faisait toutefois partie de Saint-Ségal) et est restée inhabitée. On distingue traditionnellement deux terroirs : au sud-ouest, le "Goulid", autrefois couvert par la mer, correspondant au lit majeur de l'Aulne, aux sols fertiles, propices à l'agriculture et à l'élevage ; au nord-est le "Gorred", le plateau et les collines, zone plus élevée et moins riche.
La fabrication du charbon de bois dans les bois de Kerbriant (à l'extrême nord-est de la commune, rive gauche de la Douffine) a occupé les siècles passés de nombreux ouvriers charbonniers.
Le paysage rural traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées. Le bourg a connu depuis les années 1970 une urbanisation modérée, notamment le long de la route menant à Pont-de-Buis tout proche, mais l'ensemble de la commune a conservé ses caractéristiques rurales, évitant le mitage et la rurbanisation.
Carte topographique de la commune de Saint-Ségal.
Géologie
Des calcaires fossilifères datant du Viséen supérieur affleurent au Poull Du (ils ont été exploités en carrière, notamment pour la production de chaux, deux fours ovoïdes sont construits en 1911 produisant de 10 à 15 tonnes de chaux par jour ; ils ferment en 1933) ; ils sont intercalés dans les schistes de Châteaulin.
Transports
Un ancien passage empierré permettant de traverser l'Aulne maritime au lieu-dit "Meilh dour" ("Moulin à eau"), reliant Dinéault à Saint-Ségal et permettant notamment de se rendre au pardon de Saint-Sébastien (en Saint-Ségal) le , est visible lors des grandes marées basses. Le passage n'était pas sans risques ; un naufrage, provoqué peut-être par un mascaret, coûta la vie à 11 personnes en 1757.
L'Aulne maritime, au débouché ouest du Canal de Nantes à Brest, a longtemps permis l'accès à la Rade de Brest ; mais Saint-Ségal ne dispose plus de port depuis que Port-Launay est devenu une commune indépendante en 1840 ; de toute manière tout trafic commercial a désormais disparu sur l'Aulne. Mais l'activité fluviale et portuaire de Port-Launay a entraîné la construction d'un chemin de halage (désormais sentier piétonnier) sur la rive droite de l'Aulne au début du .
Le bourg de Saint-Ségal est à l'écart des grands axes de circulation. L'ancienne route nationale 170 (désormais D 770) traverse le centre-ouest du territoire communal, de même que la voie express route nationale 165 désormais (de Nantes à Brest via Quimper et Châteaulin), la commune étant desservie par l'échangeur de Ti Raden.
De l'ancienne voie ferrée du Réseau breton, il subsiste le lieu-dit "La Gare de Saint-Ségal" à la limite est du territoire communal.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
Amplitude thermique annuelle : 10,9 °C
Cumuls annuels de précipitation : 1 193 mm
Nombre de jours de précipitation en janvier : 16 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1985 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records ST-SEGAL S A (29) - 48° 13′ 30″ N, 4° 05′ 24″ O Statistiques établies sur la période 1985-2010 - Records établis sur la période du 01-09-1985 au 04-01-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
3,7
3,4
4,5
5,2
8,2
10,4
12,4
12,3
10,2
8,7
5,5
3,9
7,4
Température moyenne (°C)
6,6
6,8
8,5
9,8
13,2
15,6
17,4
17,5
15,3
12,7
9
6,9
11,6
Température maximale moyenne (°C)
9,6
10,2
12,4
14,4
18,2
20,8
22,5
22,8
20,5
16,7
12,5
10
15,9
Record de froid (°C) date du record
−10,4 02.01.1997
−12,4 09.02.1991
−6,6 02.03.04
−3,6 10.04.08
−2,1 07.05.1997
0,9 04.06.1991
4,5 07.07.1996
2,8 31.08.1986
−0,4 30.09.10
−4,5 29.10.1997
−6,1 29.11.10
−7,3 26.12.10
−12,4 1991
Record de chaleur (°C) date du record
16,3 24.01.16
20,5 27.02.19
23,6 19.03.05
27,9 15.04.15
30,6 25.05.1989
33,8 27.06.19
35,6 21.07.1990
37,7 03.08.1990
31,1 06.09.21
28,6 02.10.11
20,2 01.11.15
18 19.12.15
37,7 1990
Précipitations (mm)
132,6
105,9
84,6
86,3
71,8
59
63,7
63
79,9
122,6
128,1
125,4
1 122,9
Source : « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
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Histoire
Toponymie
Saint-Ségal était dénommé Sanctus Severinus ou Seint Sengar (vers 1330), Seint Sengar (en 1368), Sainct Segal (en 1535). Le nom proviendrait de saint Sengar, un saint irlandais peu connu, (peut-être saint Senan ?).
Antiquité
Saint-Ségal a été un carrefour de voies romaines (notamment celle venant de Vorgium et se rendant vers la presqu'île de Crozon). La borne milliaire d'Ar-Groas-Ven en est le témoin ; des traces d'un camp romain (un oppidum) ont été identifiées au nord du bourg sur le plateau du Drénit.
Moyen Âge
Saint-Ségal est une paroisse issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Pleyben dont elle a fait partie jusqu'au .
La christianisation de la borne milliaire romaine est probablement liée au passage par Saint-Ségal de pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle
L'enceinte médiévale sub-circulaire de Kerascoët remonterait au . Le "Goulid" aurait été au départ mis en valeur par les moines de l'abbaye de Landévennec (les fermes de Kozkammeg, Kerdraon, Kerveur, etc. sont restées propriété de l'abbaye jusqu'au .
Époque moderne
La famille de Kerver, seigneur de Kerbriant en Saint-Ségal, était représentée aux réformations et montres de l'évêché de Cornouaille entre 1536 et 1562 (cette même seigneurie était possédée par François de Carné, baron de Kerliver Kerverziou, vers 1680). La famille de Kergadalan, seigneur du dit lieu en Saint-Ségal et aussi du Drévers en Pleyben, était représentée aux mêmes réformations et montres entre 1481 et 1562 et la famille de Trégoazec, seigneur du dit lieu en Dinéault, mais aussi de Garlan en Saint-Ségal aux mêmes réformations et montres entre 1448 et 1562. Les manoirs de Lezaon, des Salles (lequel appartenait à la famille de Tréziguidy) et de Kergadalen ont disparu.
Détachée de la paroisse de Pleyben au révolte des Bonnets rouges en 1675.
Le vicaire perpétuel de Pleyben, Yves Coquet, qui fit construire l'autel du Rosaire à l'Église Saint-Germain de Pleyben en 1698, employa à la chapelle Saint-Sébastien, de 1698 à 1710, les mêmes ouvriers, Jean Cevaër et Jean Le Séven ; ceux-ci auraient ensuite construit les retables de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.
Une ordonnance royale datée du cite « St-Segal et sa trève nommée Port-Launay ».
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Saint-Ségal de fournir 21 hommes et de payer 137 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».
La Révolution française
Par la loi du , la paroisse de Saint-Ségal perd des hameaux annexés par la paroisse de Châteaulin (« le Port Launay et dépendances, les villages de Lauvaidic, Tyraden, Tynévez, Coscannec, Krendraon et K[e]rpleiben »).
Le , durant la Révolution française, des chouans dirigés par Georges Cadoudal et venus de Locoal-Mendon dans le Morbihan pillent de la poudrerie de Pont-de-Buis et sur le chemin de retour assassinent le recteur constitutionnel de Saint-Ségal ainsi que celui de Briec.
L'ancienne chapelle de Saint-They fut détruite à la suite de la Révolution française.
Le | ]
Saint-Ségal décrit vers le milieu du | ]
En vertu de l'ordonnance royale du Saint-Ségal a perdu une partie de son territoire au profit de la commune de Port-Launay, alors créée.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Ségal en 1845 :
« Saint-Ségal : commune formée d'une ancienne annexe de Pleyben, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Lanvélé, Lanmeur, Penarmenez, Kersulou, Kerascoët, Guérigon, Perros, Kergudalen, Penfrat, Lanvaidic. Superficie totale 2 254 hectares dont (...) terres labourables 1 011 ha, prés et pâturages 148 ha, bois 96 ha, vergers et jardins 24 ha, landes et incultes 818 ha (...). Moulins : 4 (de Kerbriant, de Coscamec, à eau). Deux fours à chaux. Jadis Saint-Ségal contenait l'important village de Port-Launay. Une loi de 1840 a érigé cette section en commune. Ses contenances sont encore comprises ci-dessus dans celles de Saint-Ségal. Cette commune renferme les manoirs Neuf, du Drénit et de Kerbriant ; les chapelles Saint-Aubin, Saint-Tey, Saint-Nicoles et Saint-Sébastien. Il y a dans le mois de juillet, à cette dernière, un pardon fameux dans le pays et dit « le pardon des Guignes ». La cerise est très cultivée dans toute cette partie du Finistère, et l'on conçoit que la population ait rattaché la récolte de ce fruit à une assemblée fréquentée. Il y a trois autres pardons, qui sont moins fréquentés, bien qu'importants eux aussi. Cette commune cultive abondamment le trèfle, le panais et la pomme de terre ; et l"agriculture emploie beaucoup de « marles » [?], tant ceux qu'on enlève spécialement que ceux qui sont apportés comme lest par les navires de cabotage, qui les déchargent à Port-Launay. La route de Quimper à Brest traverse cette commune du sud au nord. Géologie : au sud, terrain tertiaire moyen ; au nord grauwacke. On parle le breton »
La construction du Canal de Nantes à Brest, grâce au port de Port-Launay, permet le développement d'une agriculture exportatrice, via la Rade de Brest, notamment de plants de pommes de terre, dès le XIXe siècle.
René-Jean Le Stum, soldat au 91e de ligne, fut blessé le lors de la Bataille de Malakoff (pendant la Guerre de Crimée) et dût être amputé d'une jambe.
Les carrières d'ardoise
En 1838, les carrières d'ardoise de Châteaulin, Saint-Coulitz, Lothey et Saint-Ségal sont si multiples qu'elles se touchent « presque l'une à l'autre », mais Camille Vallaux constate en 1905 que ces carrières sont « toutes, sans exception, abandonnées ».
L'uromante de Saint-Ségal
Dans les années avoisinant 1850 Louis Cloarec, surnommé "Louis-Philippe", qui avait sa maison à proximité de la chapelle Saint-Sébastien (Saint anti-pesteux), donnait des consultations à son domicile, ainsi qu'à Châteaulin. « Il a une clientèle plus belle que n'importe quel médecin ou pharmacien de l'arrondissement » témoigne le pharmacien de Châteaulin. Il donne à ses patients du « louzoù de saint Sébastien », un mélange d'absinthe et d'anis dans de l'eau, et diverses décoctions. Il se dit uromante (« jugeur d'urines », établissant parfois ses diagnostics à partir des urines des patients) et utilise pour impressionner sa clientèle divers artifices, s'affublant d'un tricorne, d'une robe noire, utilisant des livres mystérieux et des signes cabalistiques. Poursuivi pour exercice illégal de la médecine, il fut condamné en par le tribunal correctionnel de Châteaulin à une peine symbolique.
L'école de hameau de Pont-de-Buis
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
Le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
Le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Saint-Ségal (Pont-de-Buis, qui faisait alors partie de la commune de Saint-Ségal).
Saint-Ségal décrit en 1889
Benjamin Girard décrit ainsi Saint-Ségal en 1889 :
« La commune de Saint-Ségal, située sur la rive droite de l'Aulne, en aval de Port-Launay, est traversée par la route nationale 170. Le bourg, peu important, a une population agglomérée de 129 habitants. L'église paroissiale et la chapelle saint-Sébastien, qui s'élève dans un joli paysage, sur la rive droite de l'Aulne, étaient autrefois deux trèves de Châteaulin [sic, de Pleyben]. Sur le territoire de Saint-Ségal se trouve la poudrière de Pont-de-Buis, établissement très important qui dépend du ministère de la guerre ; il occupe un nombreux personnel ouvrier et fabrique toutes les espèces de poudres. Il possède au Moulin-Blanc, près de Brest, une annexe réservée à la fabrication de coton-poudre. »
Une explosion à la poudrerie de Pont-de-Buis
Une explosion survenue à la poudrerie de Pont-de-Buis en fit 5 victimes, dont trois de Saint-Ségal : Michel Nicolas, Jean Théodore et Joseph Bescond.
Le | ]
La Belle Époque
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Saint-Ségal écrit : « Les instructions [religieuses] se font exclusivement en breton, excepté pour la mission en 1897, où l'on donnait un sermon français le soir pour essayer de faire du bien à quelques employés de la poudrerie de Pont-de-Buis qui ne sont pas du pays et ne comprennent guère la langue bretonne ».
La tradition était pour les personnes suicidées de les enterrer en creusant un trou au pied d'un arbre, de jeter le cadavre dedans, même brusquement, puis de l'arroser de chaux vive afin qu'il aille plus vite en enfer ; une exception fut faite pour le sacristain, lui aussi suicidé, car on trouva sur le cadavre un chapelet.
Le tronçon entre Pleyben et Châteaulin-Ville de la ligne de chemin de fer à voie métrique entre Carhaix et Châteaulin est mis en service le ; ce tronçon du Réseau breton, exploité par la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest, long de 13 259 mètres comprend les stations intermédiaires de Saint-Ségal et Port-Launay.
Un décret en date du attribue à la commune de Saint-Ségal, faute de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Saint-Ségal qui étaient placés sous séquestre. Un bureau de bienfaisance fut créé à Saint-Ségal uniquement en 1946.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Ségal porte les noms de 59 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont morts sur le front belge dont 3 dès le (Yves Riou et Jean Teurnier à Maissin et François Pouchoux à Rossignol), un dès le
Par ailleurs Guillaume Ruppert, marsouin au 1er régiment d'infanterie coloniale du Maroc, a été tué à l'ennemi lors de la Bataille d'Elhri (Maroc) le 13 novembre 1914.
L'Entre-deux-guerres
Le syndicat agricole de Saint-Ségal s'occupe, à partir de 1924, de la sélection de plants de pommes de terre, notamment de la variété "Institut de Beauvais" ; ils peuvent en expédier environ 10 wagons de 10 tonnes chacun à l'époque de l'arrachage ; la Société d'Agriculture de l'Aveyron en recommande l'achat.
Yves Morvan, de Saint-Ségal, était étalonnier, c'est-à-dire qu'il disposait d'un haras privé, élevant notamment des étalons postiers bretons. Plusieurs autres agriculteurs de Saint-Ségal élevaient des chevaux de la race postière Norfolk bretonne pendant l'Entre-deux-guerres.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Ségal porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jean Yvenat, sergent au Valette (Moselle) et décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Jacques Thomin, quartier-maître torpilleur, est disparu en mer lors du naufrage du sous-marin Sfax le 19 décembre 1940 ; plusieurs personnes sont des victimes civiles de la guerre tuées lors du repli des Allemands contre lesquels se battaient les résistants de la région pendant l'été 1944 (par exemple Anna Kerzulec, épouse Homo, tuée le 23 juillet 1944 par les Allemands après avoir été torturée par les Allemands pendant deux jours, ceux-ci croyant qu'elle ravitaillait les maquisards du secteur) ou victimes d'une rafle, par exemple Louis Morvan.
L'après Seconde Guerre mondiale
Par un décret en date du 20 août 1949 la commune de Saint-Ségal perd une partie de son territoire au profit de la commune de Pont-de-Buis, alors créée.
Une étude a décrit l'évolution de l'agriculture à Saint-Ségal entre 1950 et 1984 : en 1950 la pomme de terre de semence reste la première production, fournissant en moyenne 30 % du revenu brut d'exploitation des 151 exploitations agricoles de la commune ; l'auteur note peu de machines modernes qui, de plus, sont assez mal utilisées et les bâtiments agricoles restent traditionnels et souvent vétustes. En 1984 le nombre des exploitations agricoles n'est plus que de 64 (la surface agricole utile passant en moyenne de 15,6 .
Le | ]
Le Centre de formation des pompiers du Finistère s'installe à partir de 2024 à Kergadalen dans l'ancien centre de formation de la Chambre d'agriculture de Bretagne.
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↑ Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 14 novembre 2020
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Toponymie
Saint-Ségal était dénommé Sanctus Severinus ou Seint Sengar (vers 1330), Seint Sengar (en 1368), Sainct Segal (en 1535). Le nom proviendrait de saint Sengar, un saint irlandais peu connu, (peut-être saint Senan ?).
↑ « », sur infobretagne.com (consulté le 4 mai 2023).
↑ « », sur Nominis (consulté le 4 mai 2023).
↑ « », sur grandterrier.net (consulté le 4 mai 2023).
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