Saint-Goazec

Localisation

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Saint-Goazec : descriptif

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Saint-Goazec

Saint-Goazec [sɛ̃gwazɛk] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Localisation

Saint-Goazec appartient par ses traditions au pays Dardoup. Le bourg est situé à vol d'oiseau à 20 Carhaix-Plouguer, 30 Quimper et 58 Brest. La petite ville voisine de Châteauneuf-du-Faou n'est distante que de 3,5 km à vol d'oiseau et de 6,4 km par la route.

Carte de la commune de Saint-Goazec et des communes avoisinantes.
Communes limitrophes de Saint-Goazec
Châteauneuf-du-Faou Châteauneuf-du-Faou Spézet
Laz Saint-Goazec Spézet
Laz Leuhan Roudouallec




Géographie physique

La commune de Saint-Goazec est délimitée au nord par le cours de l'Aulne canalisé, et à l'est par un de ses affluents, le Ster Pont Mine. L'Aulne sépare Saint-Goazec de Châteauneuf-du-Faou tandis que le Ster Pont Mine sépare Saint-Goazec de Spézet. La commune est très vallonnée et s'étage entre 33 mètres d'altitude au niveau du fond de la vallée de l' Aulne et 295 mètres au niveau des sommets appartenant à la chaîne des Montagnes Noires : le Roc'h an Aotroù situé à l'extrémité sud qui domine du haut de ses 304 mètres la vallée de l'Aulne et le Menez an Dug, 282 mètres, au pied duquel l'Odet prend sa source. La commune a une superficie de 33,76 1967 par une usine d'embouteillage. L'eau minérale mise en bouteille est commercialisée sous la marque source Isabelle.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord  » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée ». Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 11,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coray à 12 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
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  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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Toponymie

Le nom breton de la commune est (en breton : Sant-Wazeg).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Goazec en 1643, Saint Ouazec en 1695.

Saint-Goazec viendrait de saint Woazec ou Gwazec, disciple de saint Patrice et évêque en Irlande. Comme ce nom apparaît tardivement, il est possible qu'il ne s'agisse que d'un « San Wazec », c'est-à-dire littéralement une « vallée riche en sources et ruisseaux ».

  1. a et b infobretagne.com, «  » (consulté le ).

Histoire

Les origines

Saint-Goazec est issu d'un démembrement de la paroisse de Laz sous le Concordat, époque à laquelle elle prend le statut de paroisse. Elle était jusque-là une trève de la seconde. Saint-Goazec dépendait de l'ancienne seigneurie de Laz également, puis de celle de La Roche et Laz dans l'ancien évêché de Cornouaille. On trouve les appellations suivantes : Saint Goazec (en 1643), Saint Ouazec (en 1695), Saint Goazec (en 1700).

Préhistoire

Vase en céramique datant du trouvé lors de fouilles dans un tumulus à Saint-Goazec, collection du Chatellier, 1930 (musée d'Archéologie nationale)

La commune possède de nombreux monuments mégalithiques :

  • L'allée couverte de Castel-Ruffel a été fouillée au début du Maurice Halna du Fretay qui y a découvert des pointes de flèche et un épieu en schiste. Cette allée couverte se trouve à la base d'un camp préhistorique, composé de deux enceintes elliptiques concentriques, ayant respectivement 80 et 100 mètres de plus grand axe, formées de pierres amoncelées sans ciment, situé dans un site remarquable, un mamelon formant un des sommets les plus élevés des Montagnes Noires. Une légende, racontée par Christophe-Paul de Robien en 1756 dans son ouvrage Description historique, topographique et naturelle de l'ancienne Armorique, prétend que les morceaux de pierre du sommet du Castel-Ruffel seraient les restes d'un château et que le seigneur du lieu, fou de colère de voir sa fille s'enfuir avec son amant, un officier du château, aurait jeté les pierres du château dans leur direction, provoquant ainsi la ruine du château.
  • Un alignement de dix menhirs datant du néolithique, dont sept étaient renversés et trois encore debout en 1901, hauts de 3 à 4 mètres, se trouve à Trimen, au bord de la route allant de Saint-Goazec à Roudouallec ; ils ont été classés monument historique par arrêté du .
  • Un autre alignement coudé, formé de trois menhirs et deux dolmens en ruines se trouve à Croas-an-Teurec, classés monument historique par arrêté du .
  • Deux autres menhirs se trouvent dans le bois de Quéinec.
  • Le tumulus de Coat-Penn-Goat date de l'âge du bronze.

Antiquité

Moyen Âge

En 1486, les seigneurs de Laz font extraire du schiste ardoisier au lieu-dit Mengleuz-Moguer en Saint-Goazec. Au cours des ardoises de Saint-Goazec servent entre autres à couvrir la cathédrale Saint-Corentin de Quimper et l'église Saint-Maclou de Rouen.

Les seigneuries de Kerbigodou et La Salle-Penquélen dépendaient de la baronnie de Laz.

Époque moderne

Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay date de 1543.

Le fief de Trevarez appartient en 1601 à Jean de Linloët. Cette terre est saisie sur cette famille par Anne de Coatanezre, marquise de la Roche et Laz, le . Elle passe ensuite, par alliance, entre les mains de la famille de Kernezne qui habite Trévarez [Trévaré] entre 1660 et 1759. Cette terre, ainsi que celle de Trégoazec (il n'y avait pas de château à cet endroit à cette époque), est acquise peu après par la famille Monjaret de Kerjégu. D'une superficie de 2 600 ha, le domaine possède 1 200 ha de terres labourables divisées en quarante exploitations, 700 ha de landes, 700 ha de bois.

En août 1655, le Père Julien Maunoir prêcha une Mission à Saint-Goazec (il en avait prêché une le mois précédent à Laz).

Une papeterie existait sur les bords de l'Aulne au moulin de Saint-Goazec ; elle appartenait au marquis du Grego qui la louait en 1772 à Jean Guedon ; elle fonctionnait encore en 1794 selon Jacques Cambry.

Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomme "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc..

Révolution française

Pendant la Révolution française, le domaine de Trévoazec passe aux mains d'Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger, un chef chouan décédé le à Médréac après être tombé dans une embuscade tendue par des soldats du général Hoche ; il avait été dénoncé par son épouse, la marquise Louise Bot du Grégo, qui était la maîtresse du général Hoche. Les Bleus, en reconnaissance des services qu'elle leur rendit, rasèrent l'église de Trégoazec, mais laissèrent intactes ses terres et son manoir de Trévarez.

Le | ]

Homme de Saint-Goazec (dessin d'Albert Racinet publié en 1888).

La commune de Saint-Goazec est connue pour ses sabotiers/charbonniers qui vécurent au cours des siècles passés ( siècle) dans les forêts et bois environnants et pour ses ardoisières dont l'exploitation s'est interrompue dans les années 1950-1960.

Saint-Goazec vers le milieu du | ]

Frank Davies fait cette description de la campagne aux alentours de Laz et Saint-Goazec vers 1854 dans un livre publié initialement en anglais en 1875 : « Chaque fourré, à une certaine distance de la ville, abrite un renard, un loup ou un sanglier. Et plus, dans certains d'entre eux, comme Laz, Coat-Quéinnec et Kilvern [en Saint-Goazec], on trouve chacune de ces espèces et même des chevreuils et du plus petit gibier » Il décrit en ces termes les paysans de Coat-Quéinnec et Kilvern : « Ils étaient tous vêtus de peaux de biques foncés, de pantalons de toile boutonnés jusqu'à la cheville, de gros sabots bourrés de foin, de chapeaux ronds à larges bords avec de longs rubans ombrageaient leurs épaules. (...) Les femmes montent à califourchon tandis que les hommes sont assis les deux jambes pendantes du même côté. (...) Ils n'utilisent pas de selles qui semblent encore inconnues ».

L'ardoisière du Rick
Le terril de l'ardoisière du Rick en bordure du Canal de Nantes à Brest.

À Saint-Goazec plusieurs petites ardoisières à ciel ouvert se développèrent dans le courant du .

L'ardoisière du Rick fut la plus grande carrière à ciel ouvert de Bretagne : 80 mètres de profondeur, 180 mètres de longueur, 160 mètres de largeur, la veine ardoisière offrant 50 mètres de puissance. Elle fut exploitée initialement sous le nom de Mengleuz-Moger et reprise en 1866 par la famille de Kerjégu. En 1866, elle employait 200 ouvriers ; 1904, 170 carriers y travaillent, mais la Première Guerre mondiale et la crise de 1929 vont provoquer son déclin (elle n'emploie plus que 12 ouvriers en 1935, les effectifs remontant à 61 ouvriers en 1938). Le 18 mars 1937, un gigantesque éboulement détruit une partie de l’exploitation. Le Rick est converti en exploitation souterraine en 1938. Elle ferme après la Seconde Guerre mondiale, et a connu une réexploitation temporaire modeste, de nature artisanale, des années 1960 jusqu'en 1978 (famille Crublé), date de sa fermeture par la DRIRE qui juge l'exploitation trop dangereuse.

La ferme-école de Trévarez

La ferme-école de Trévarez est créée en 1847 par Louis de Kerjégu. En 1865, son siège est transféré à Kerwazec, en plein cœur des montagnes Noires. D'une superficie de 188 

La fin du | ]

Un rapport d'avril 1872 indique que Saint-Goazec fait partie des 28 communes du Finistère à être encore sans école.

Aux alentours de 1900, Paul Joanne écrit : « L'ignorance et la misère des gens de Motreff, de Saint-Hernin, de Saint-Goazec, de Leuhan sont proverbiales en Bretagne : dans quelques fermes, les paysans mangeaient leur soupe, il n'y a pas si longtemps, dans des écuelles creusées dans la table ».

Le | ]

La Belle Époque

Le sous-préfet de Châteaulin, dans une lettre datée du , reconnaît qu' « il serait difficile de prêcher en français, la majeure partie des habitants ne connaissant que le breton ».

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Goazec porte les noms de 89 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, à titre d'exemplen le sous-lieutenant Jean Cozic, mort le des suites de ses blessures dans l'ambulance à Senlis-le-Sec (Somme), qui fut cité à l'ordre de l'Armée et fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, et ses deux frères François, prêtre, tué à l'ennemi le à Fère-Champenoise (Marne) et Yves, religieux, mort ses suites de ses blessures le à Jonchery-sur-Vesle (Marne), décoré de la Médaille militaire ; parmi les autres, trois au moins sont décédés en Belgique dont deux (Jean Gaonac'h, Louis Lucas) dès 1914 et le troisième (Pierre Lohéac) le  (il fut parmi les derniers morts de la guerre) ; Michel Guillou est mort en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (dont Pierre Hervé, séminariste, décédé des suites de ses blessures le à l'hôpital de Coulommiers (Seine-et-Marne), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.

Le château de Kervoazec
Le château de Kervoazec vers 1900 (carte postale).
Affiche politique concernant une réunion de l'Action française organisée en 1934 au château de Kervoazec.

Le château de Kervoazec fut construit vers 1860, à l'emplacement de l'ancien village de Tregoazec (qui comprenait trois hameaux dénommés Trégoazec Creis, Tregoazec Huella et Tregoazec Izella), par Louis Monjaret de Kerjégu, député et conseiller général du Finistère qui y pratiqua l'élevage des chevaux et y créa une ferme-école ; sa fille Anne Monjaret de Kerjégu épousa le comte Eudes de Rouvroy de Saint-Simon (né le à Lorient, décédé le à Saint-Goazec), maire de Saint-Goazec entre 1919 et 1929, neveu de Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint Simon, fondateur du saint-simonisme), qui lui fit construire Ker Maunoir, une jolie demeure au fond du parc pour sa fille. Une part importante des terres de Saint-Gozdc appartenait au comté de Saint-Simon.

À partir de 1932, après la mort d'Eudes de Rouvroy de Saint-Simon, le château, dénommé alors « Château de Saint-Simon », devint la propriété de Pierre de Foucault, baron de Tournebu (1888-1972), en raison de son mariage avec Geneviève de Rouvroy de Saint-Simon, fille d'Eudes de Rouvroy de Saint-Simon, qui y ouvrit un ouvroir à dentelle entre 1916 à 1928. Homme du Action française dont il préside la section locale, il y organisa d'importantes réunions politiques à laquelle participèrent notamment Léon Daudet et de nombreux Camelots du roi. Le château fut occupé par l'armée allemande à partir de mai 1944 puis servit de centre de regroupement pour les enfants de Brest. Le baron de Foucault, autonomiste breton, dénonca des résistants à la police de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale ; condamné à mort par la Résistance, il ne fut pas assassiné ; par contre le fils du comte, Gérard de Saint-Simon, fut résistant, chef de section de la Compagnie "Victoire".

Le domaine s'étendait alors sur une cinquantaine d'hectares, formé de jardins (dont un jardin d'hiver avec d'exceptionnelles plantes exotiques) et de bois, disposant aussi d'un étang alimenté par une source, laquelle est désormais exploitée commercialement pour vendre de l'eau de source (marque « Isabelle »). Le parc actuel ne fait plus que 8 .

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Goazec porte les noms de 20 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale

Saint-Goazec : le monument aux morts.

Dans la nuit du 29 au , Yves Herviou, sa femme Marie née Thomas et leur fille Denise âgée de 17 ans, sont tués par des "Russes Blancs" dans leur maison, à Kroaz-An-Teurec lors d'une rafle. Les raisons de ce massacre ne sont pas connues - il n'y a pas eu de témoin.

Le maquis de Saint-Goazec - Spézet : le bataillon Stalingrad

« C'est sur les contreforts de la colline de Kastel-Ruffel que la Résistance finistérienne, se rebellent contre l'occupation allemande et son organisation du Service du travail obligatoire trouve (...) le lieu le plus adéquat pour l'implantation, en juillet 1943, du premier maquis de Bretagne, celui de Saint-Goazec-Spézet : simple déterminisme géographique ! Du haut de ses 282 mètres, la vue à Kastel-Ruffel porte à 360°, au nord sur toute la vallée de l'Aulne jusqu'à la ligne bleue des Monts d'arrée, au sud sur les hautes vallées de l'Odet er de l'Isole : c'est un avantage considérable pour qui veut voir dans être vu... ».

Le premier maquis de Bretagne, le "bataillon Stalingrad", appelé aussi "maquis de Saint-Goazec - Spézet", est fondé au village de Kervigoudou en Saint-Goazec, fin avril 1943 à l'instigation de Daniel Trellu, et en présence d'Hippolyte Balc'h, instituteur à Saint-Goazec, d'Yves Le Gall, de Châteauneuf-du-Faou et de Marcel Cariou de Pont-l'Abbé.

Les premiers recrutés au printemps 1943 sont 8 réfractaires au S. T. O. de Pont-l'Abbé (Noël Guyader, Marcel Le Moal, Lucien Lebrun, René Le Bolzer, Lucien Mavric, Jo Larnicol, Jean Le Berre, Pierre Durand, mais cinq d'entre eux abandonnèrent ce maquis assez tôt, y trouvant les conditions de vie trop difficiles, seuls Lucien Guenneau, Marcel Cariou et René Le Bolzer y restant). Partis de Pont l'Abbé en juin, ils passent une semaine à Plomelin chez M. et dans sa ferme de Kersalut en Plonévez-du-Faou, et conduits à Kervigoudou vers le 21 juillet. Ils sont rejoints peu après par 4 Camarétois, puis en septembre 1943 par 8 autres Camarétois, car la plupart des hommes de Camaret étaient réquisitionnés pour travailler pour le compte des Allemands dans la base aéronavale de Poulmic où certains, soupçonnés d'avoir commis des attentats, jugeaient plus prudent de prendre le maquis.

Les jeunes maquisards s'installent à l'orée du bois "Coat Quéinec" dans un vieux moulin désaffecté à la limite de Saint-Goazec et Spézet,. D'autres les rejoignent peu après, comme Yves Le Page, réfractaire du STO et Hervé Laniel, tous deux de Pleyben, deux Tchèques déserteurs de l'armée allemande, etc. Le moulin ayant été repéré par les Allemands, les maquisards dressent leur campement au plus profond des bois et se déplacent très souvent. Sur la journée, ils participent aux travaux agricoles, ceci leur permet de nouer des relations avec la population.

Les opérations menées par le maquis de Saint-Goazec - Spézet ne sont pas spectaculaires dans ses premiers mois d'existence, le but des maquisards était de créer un climat d'insécurité pour les troupes allemandes basées dans la région.

Ces actions sont de 4 types :

- se procurer des armes : plusieurs attaques de soldats allemands isolés ;

- se procurer des vivres : vols de tickets d'alimentation dans les mairies de Spézet et Saint-Goazec, hold-up dans des perceptions, vols de tabac (les débitants de tabacs sont remboursés) ;

- punitives : contre les collaborateurs notoires et contre les espions (dans le cas des espions et traîtres, ils sont exécutés - on ne peut pas faire de prisonniers au maquis) ; des fermes appartenant à des paysans aiséset refusant leur aide aux résistants sont aussi incendiées.

- sabotages : lignes électriques, incendie d'un dépôt de fourrage destiné à l'armée allemande .

René Galand a écrit : « On envoya des équipes avec du plastic et des détonateurs pour détruire les lignes de chemin de fer et les ponts. (...) Nous avons erré de-ci de-là à travers le pays, des limites de Landeleau à celles de Pleyben et de Laz à Plonévez. C'est pendant la nuit que nous nous déplacions ».

De nombreuses rafles sont organisées par les Allemands, certaines mobilisent plus de 400 soldats, l'ennemi imagine que le nombre des maquisards est très important, en réalité ils ne sont au maximum qu'une vingtaine. Ces grandes rafles ont leurs limites, la population prévenant les maquisards qui se dispersent aussitôt. Les "descentes" dans les commerces fréquentés par les patriotes sont bien plus efficaces. C'est ainsi qu'au mois de novembre 1943 que les premières arrestations eurent lieu. Yves Bevin et Maurice Cam, ce dernier originaire de Pont-de-Buis, sont arrêtés au Fell en Spézet le , emprisonnés à Quimper et fusillés le en compagnie de 32 autres résistants sur la plage de Steir-Poulguen à Penmarc'h. Le , Jean Pennec, Jean Lancien et Roger Signor sont arrêtés lors d'une rafle à la gare de Gourin alors qu'ils venaient chercher des aviateurs alliés abattus (Jean Pennec parvint à s'échapper de la prison Saint-Charles de Quimper où il avait été transféré et à regagner, pieds nus dans la neige, le maqui, échappant ainsi au peloton d'exécution).

Pourchassés par les Allemands, les autres maquisards se cachent pendant l'hiver 1943-1944 dans le bois de Conveau, à cheval sur les communes de Tréogan (Côtes-du-Nord) et Langonnet (Morbihan) dans les Montagnes Noires; ils trouvent aussi refuge dans une maison isolée située à 1 Plévin (Côtes-du-Nord) sur la route de Paule. De là, ils mènent des expéditions punitives, rançonnant en particulier des personnes soupçonnées de collaboration. Le , après avoir rançonné un notable du bourg de Plévin qui était un collaborateur notoire, sept maquisards font irruption dans le village de Gartulan en Plévin dans le but de trouver de l'argent et tuent deux paysans, Joseph Hourman et Corentin Mahé qui tentent de s'y opposer. Une opération de police consécutive à ces assassinats entraîna une dizaine d'arrestations ; trois des maquisards ayant participé à cette opération furent arrêtés, puis exécutés à Rennes le  ; d'autres (Roger Le Signor et Jean Lancien), furent fusillés au Poulguen en Penmarc'h en avril 1944. Un procès tenu en 1947 entraîna pour ces deux crimes l'arrestation de deux autres personnes, qui furent condamnées à respectivement 15 et 10 ans de travaux forcés.

Ce maquis éclata au début de l'année 1944 en deux groupes, l'un, qui devint le "Bataillon Stalingrad", dirigé par Lucien Guenneau, restant dans le giron du Parti communiste clandestin, refusant désormais d'attaquer des cibles civiles, l'autre, "incontrôlé", comprenant notamment Jean Pennec, dit "Capo", Georges Saint-Cyr, Simon Vigouroux, Joseph Scotet et partisan d'actions beaucoup plus dures.

L'abbé Saout, recteur de Saint-Goazec, autonomiste breton et ami de l'abbé Perrot, qui avait caché un résistant, Jean Quelever, fut un temps suspecté de l'avoir dénoncé, car celui-ci fut arrêté le à Laz et décéda sous la torture.

Le , Jean Guivarch est tué et André Le Mignon gravement blessé (il décéda quelques mois plus tard) par une patrouille de feldgendarmes de Châteaulin à l'entrée du bourg de Spézet.

Le , onze résistants arrêtés à Spézet le , sont fusillés à Rozangat en Lanvénégen après avoir été condamnés à mort par une cour martiale allemande siégeant dans l'école Sainte-Barbe au Faouët.

Dans la nuit du 8 au , les maquisards de Saint-Goazec-Spézet réceptionnèrent au Hellen en Édern trois parachutistes Jedburgh de l'équipe Giles (le capitaine français Le Bel, le capitaine américain Bernard Knox et le sergent opérateur radio anglais Gordon Track), chargés d'encadrer les résistants locaux, sous l'autorité du général Éon et de son adjoint le colonel Passy, parachutés à Kerien (entre Bourbriac et Saint-Nicolas-du-Pélem) dans la nuit du 4 au dans le cadre de la "mission Aloès" pour fédérer les actions des mouvements de résistance de Bretagne intérieure. 45 containers d'armes sont aussi parachutés la même nuit du 8 au à Ty-Roué en Saint-Goazec par trois avions venus d'Angleterre et quatre autres avions effectuent un nouveau parachutage au même endroit dans la nuit du 15 au et trois hommes (Marcel Siche, dit "Équivalence" ; Jean Bernard, dit "Égalité" et Ambroise Broussard, dit "Équation") qui viennent encadrer les maquis du centre du Finistère sont parachutés le lendemain à Landeleau.

Le est constituée la section "Leningrad" dont Jacob Mendrès (alias "Jacques Guéguen") reçut le commandement, Jean-Louis Féon et Joseph Riou étant ses adjoints. Marcel Siche, dit "Équivalence", prit la tête du bataillon "Stalingrad", dont l'état-major s'installa à Kerallé en Leuhan.

André Chabas, dit "Dédé le Parisien", est tué le à Poulodron en Châteauneuf-du-Faou lors d'une embuscade tendue par des parachutistes allemands de la général Ramcke.

D'autres maquis se sont constitués en Bretagne à la même époque, notamment les maquis des Montagnes Noires (dit aussi maquis du Bois de Conveau), le maquis de Bubry et Saint-Marcel dans le Morbihan et celui des cimes de Kerchouan en Saint-Bihy au début de 1944 dans les Côtes-du-Nord. Un monument érigé à Gourin porte la mention "À la mémoire des résistants des Montagnes Noires, victimes du nazisme" : 92 noms y sont inscrits. Une plaque commémorative a été apposée dans le hameau du Fell en Spézet en 1993 :".

Le château de Trévarez, qui servait de centre de repos pour les sous-mariniers allemands, fut bombardé par l'aviation alliée le , puis attaqué dans la nuit du 4 au par les sections "Verdun" et "Léningrad" du bataillon "Stalingrad".

  1. Paul du Chatellier, Exploration des tumulus des Montagnes Noires (Finistère), "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2033297/f317.image.r=Leuhan.langFR
  2. Paul du Chatellier, Exploration des tumulus des Montagnes Noires (Finistère), "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2033297/f320.image.r=Leuhan.langFR
  3. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. a et b Lena Gourmelen, Ardoise en Bretagne : une histoire, des hommes, des savoir-faire, Spézet Locarn, Coop Breizh La Maison du patrimoine, ISBN , OCLC 471009848).
  6. R. Delaporte, Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207710t/f240.image
  7. La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au maison de Montfort-Gaël et s'étendait au Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique
  8. Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
  9. H. Bourde de la Rogerie, "Contribution à l'histoire de la papeterie en France", Grenoble, éditions de l'industrie papetière", 1941.
  10. « Les escailleurs ardennais au pays d'Arvor », Journal L'Ouest-Éclair,‎ .
  11. Louise Bot du Grégo, née le au château de Trévarez en Saint-Goazec, décédée le au château de Trévarez
  12. Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs que vingt ans plus tard.
  13. Frank Davies, "Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne", éditions des Montagnes Noires, 2012, (ISBN ).
  14. Christiane Le Borgne, Les ardoisiers de Maël-Carhaix, Saint-Goazec, Motreff, Commana et Gourin, revue Micheriou Koz, n°17, automne 2007.
  15. Louis Chauris, « Pour une géo-archéologie du Patrimoine : pierres, carrières et constructions en Bretagne », Revue archéologique de l'Ouest, DOI 10.4000/rao.1384).
  16. «  », sur patrimoine.bzh, .
  17. "Les Primes d'honneur, les médailles de spécialités et les prix d'honneur des fermes-écoles décernés dans les concours régionaux en France", Imprimerie nationale, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5628088t/f590.pagination.r=Le+Faou.langFR
  18. Armand Pihoret, « Rapport présenté au conseil général du département par M. Armand Pihoret, préfet du Finistère », Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Paul Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", tome 4, L-M, 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73392f/f759.image.r=motreff?rk=3519330;4
  20. Fanch Broudic, "L'interdiction du breton en 1902", Coop Breizh, 1997, (ISBN ).
  21. Jean Cozic, né le à Saint-Goazec, sous-lieutenant au 118e régiment d'infanterie
  22. François Cozic, né le à Saint-Goazec, sergent au 64e régiment d'infanterie
  23. Yves Cozic, né le à Landeleau, caporal au régiment de marche des zouaves
  24. a et b Memorialgenweb.org - Saint Goazec : monument aux morts
  25. a b et c «  », sur ns5-wistee.fr (consulté le ).
  26. "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f9.image.r=Kervoazec?rk=21459;2
  27. "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55647045/f220.image.r=Kervoazec
  28. Anne Monjaret de Kerjégu, née le à Brest, décédée le au château de Kervoazec en Saint-Goazec
  29. Journal Le Matin, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786103/f3.image.r=Kervoazec?rk=21459;2
  30. Journal L'Action française, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k761802c/f3.image.r=Kervoazec?rk=42918;
  31. http://fr.topic-topos.com/chateau-de-kervoazec-saint-goazec
  32. a b et c Témoignages dans 2008.
  33. Jean-Robert Marzin, dans 2008.
  34. Le village de Trédudon-le-Moine en Berrien (Finistère) a toutefois le titre de "Premier village résistant de France", qui lui fut décerné après la Libération par l'état-major FTPF, car des armes y furent cachées par Pierre Plassart, un dirigeant local de l'Organisation spéciale, avec la complicité de la population, et le village servit de dépôt d'armes, de lieu de refuge et de réunions clandestines pour les dirigeants des FTPF, voir https://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/hameau-tredudon-le-moine-berrien/d98c30f9-4454-4a2d-a4eb-5996fe499518
  35. http://www.richardferrand.fr/wp-content/uploads/2013/04/CHATEAULIN_2013.0430_20.pdf
  36. Daniel Trellu, né le à Quéménéven, décédé le à Port-de-Carhaix en Carhaix, instituteur, dit "colonel Chevallier" dans la Résistance, responsable du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France dans le Finistère et de l'Organisation spéciale. Après la Seconde Guerre mondiale, Daniel Trellu fut professeur de français dans un lycée de Quimper. Il quitta le Parti communiste français en 1984
  37. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  38. http://www.lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/sites/lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/IMG/pdf/heros_et_martyrs_de_la_liberation.pdf
  39. Jean-Louis Berthélémé, fait prisonnier au début de la Seconde guerre mondiale parvint à s'évader à plusieurs reprises et fut ensuite l'un des principaux animateurs de la Résistance dans le centre de la Bretagne et en particulier du maquis de Saint-Goazec. Dénoncé, il fut arrêté dans la nuit du 9 au et déporté à Dora et mourut le à Nordhausen
  40. Yves (Youenn) et Jean Bevin, Jean Pennec, Auguste Delon (originaire de la région parisienne)
  41. Roger Signor (fusillé au Poulguen en Penmarc'h le ) après avoir été arrêté à Gourin en janvier 1944), Étienne Callec, Georges Saint-Cyr, Pierre Quillien, Roger Fournier, Pierre Cadiou, André Le Mignon, Charles Mazeau
  42. a et b Lucien Guenneau, André Goacolou, Alain Le Bris ISBN , OCLC 470812576).
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  44. francaislibres.over-blog.com, «  », sur blog.com, Le blog de francaislibres.over-blog.com, (consulté le ).
  45. René Galand, War hentoù an Tremened, revue AL Liam no 333, 2002 (citation traduite du breton)
  46. http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page322/index.html et http://www.gillespichavant.com/blog/2011/03/01/resistance-monument-des-martyrs-du-steir-poulguen-a-penmach/
  47. Yves Manac'h, de Plestin-les-Grèves ; Yves Pages, de Loqueffret, Jean Le Floc'h, de Plévin
  48. Raphaël Quevesseur, marin-pêcheur à Locquémeau et Charles Mazeau, marin-pêcheur à Camaret
  49. a et b Yves Mervin, "Joli mois de mai 1944 : la face cachée de la Résistance en Bretagne", Yoran Embanner, 2011 (ISBN ).
  50. Ses autres membres sont Eugène Cadic, Charles Le Signor, Jean Lancien, Hervé Laniel, André Mignon (dit "Basane", un pêcheur de Camaret), Yann Guivarch (de Châteauneuf-du-Faou), Jean-Louis Féon (de Saint-Goazec), Joseph Sibiril, Joseph Daoudal, André Chabas (dit "Dédé la Sardine", tué au combat de Poulodron début août 1944)
  51. Né le à Camaret-sur-Mer, voir http://lesamisdelaresistancedufinistere.com/page96/page18/page113/index.html
  52. Dit "Job la Mitraille", originaire de Spézet, devint le chef du maquis des Montagnes Noires et fut mortellement blessé par les Allemands le 6 mai 1944
  53. Témoignage de François Le Goff dans 2008.
  54. Jean Guivarch, né en 1921 à Châteauneuf-du-Faou, voir http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5075344
  55. a et b http://www.lesamisdelaresistance56.com/images/PDF/ami/Ami_Entends_Tu_N85.pdf
  56. Yves Bloas, Pierre Clech, Michel Clech, Jean-Marie Clech, Jacques Guéguen, Jean Guillou, Jean Jaouen, Louis Lollier, Jean Le Roux, tous dix de Spezet, et Jean Le Goff de Saint-Goazec, voir http://breizh2952.e-monsite.com/pages/mes-pages/monuments-aux-fusilles-commune-de-lanvenegen.html
  57. http://lesamisdelaresistancedumorbihan.com/resources/ami-155.pdf
  58. «  », sur francaislibres.net (consulté le ).
  59. http://www.almrd22.fr/IMG/pdf/i20_Une_liberation_rapide_et_installation_des_nouvelles_autorites.pdf « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
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  62. http://almrd22.fr/IMG/pdf/h17_Lutte_armee_dans_l_ouest_et_repression_allemande.pdf
  63. http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/resources/ami-152.pdf

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Saint-Goazec dans la littérature

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1282 autres localités pour la Bretagne

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
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