Querrien
Localisation
Querrien : descriptif
- Querrien
Querrien, ([kɛʁjɛ̃], en breton : Kerien) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Localisation
La commune de Querrien est une commune rurale du sud-est du Finistère assez vaste appartenant à l'arrière-pays de Quimperlé. Le bourg est situé à vol d'oiseau à 11 Lorient et à 42 Quimper. Le bourg occupe une position centrale d'où plusieurs routes partent, formant un réseau en étoile.
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Relief et paysage
La commune de Querrien est vallonnée. Les principales hauteurs se rencontrent au nord de la commune. Son territoire s'étage entre 13 Pointe du Raz. La commune totalise 622 .
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Hydrographie
Le territoire communal est délimité au nord par le ruisseau du Naïc dont le cours matérialise en partie la frontière avec la commune de Lanvénégen, au nord-est par la rivière Ellé qui matérialise la frontière avec Meslan, au sud-ouest par le ruisseau du Donic qui matérialise en partie la frontière avec Tréméven et au sud-est par la rivière Isole qui matérialise la frontière avec Mellac.
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L'Isole près de Pontec Amour (entre Mellac et Querrien) : une rivière sauvage.
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L'Isole riveraine de Mellac entre le Moulin Blanc et Pontec Amour.
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Pontec Amour ; ancien pont désaffecté sur l'Isole en aval du Pont Scluz entre Mellac et Querrien.
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L'Isole (entre Mellac et Querrien) : vue vers l'aval depuis Pontec Amour.
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Prairie humide bordant le Naïc près du moulin de Lescréant.
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Chaos rocheux de Kerivarc'h.
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Pont en bois de Kerivarc'h.
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Passerelle sur le Naïc en aval du moulin de Kerivarch.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 11,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanvénégen à 4 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Scaër sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Étymologie et origines
Querrien semble être un ancien démembrement de la vaste paroisse (une ploue de la Bretagne du haut Moyen-Âge) de Niulac ou Yuliac (de Yulacum ou domaine de Jules), d'une superficie de 12 000 -ac montre l'origine gallo-romaine de la plebs Niulac) qui englobait les territoires actuels des communes de Querrien, Saint-Thurien, Locunolé et Tréméven.
Le toponyme Querrien est un éponyme de Kerien (saint Kerien est un ermite qui vécut en Armorique au saint Ké-Collédoc). Il aurait élu domicile plusieurs années à Cléder et serait décédé en 490. Les plus anciennes graphies du nom de la commune connues sont Karian vers 1330 et Keryan en 1368. Querrien était à l'origine sous le patronage de Saint Kerien mais un recteur de la paroisse, Étienne Pégasse, lui substitua en 1687 saint Chéron, martyr de Chartres, mais inconnu en Bretagne. Saint Chéron est toujours officiellement le saint patron de la paroisse mais dans les faits c'est saint Kerien qui a la prééminence dans l'église. Le nom breton est Kerien, prononcé .
Microtoponymes
La plupart des noms des villages de la commune sont d'origine bretonne.
- Yves Le Gallo, Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, éditions Bordessoules, (ISBN ), page 105.
- Marcel Cado, Monographie sur la commune de Querrien, Liv'Éditions, Lonrai, 1998.
- « », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
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- Pierre Hollocou et Jean-Yves Plourin, Les noms de lieux et leur histoire, De Quimperlé aux montagnes noires, éditions Emgleo Breizh, février 2007
Histoire
Période celte
Une stèle gauloise en granite haute de 1 mètre 10 trouvé dans les environs du manoir de Kervagat date de cette période.
Période gallo-romaine
Différents vestiges antiques témoignent d'un habitat épars. Des tegulae (tuiles à rebords) ont notamment été trouvées au Bourg, à la Villeneuve Troadec et à Guelvez ainsi que de la céramique romaine également au Bourg et à Kerforner. La présence de cet habitat au bourg et à Guelvez peut s'expliquer par le passage de la voie romaine reliant Vorgium (Carhaix-Plouguer) à Quimperlé dans ces lieux.
Moyen Âge
Querrien semble être un ancien démembrement de la paroisse gallo-romaine de Niulac ou Yuliac (de Yulacum ou domaine de Jules) qui englobait les territoires actuels des communes de Querrien, Saint-Thurien, Locunolé et Tréméven. La paroisse, en raison de son étendue (plus de 11 800 hectares), était organisée en 6 frairies : Le Bourg, Lehec, Combout, Coatguennou, Pauquis et Coatrouman.
Seigneuries et manoirs
La plus grande partie des terres de Querrien étaient du fief de Quimerch, une puissante seigneurie érigée en baronnie par le duc Jean V, dont le siège était situé dans la paroisse voisine de Bannalec. Une partie du bourg ainsi que quelques villages (L'Île à Vent, Le Moustoir, Catelouarn, Kernec, Kergariou, Le Combout) étaient du fief de La Roche-Moysan, une seigneurie dont le siège était situé à Arzano et qui appartenait à la famille de Rohan.
Au manoirs étaient attestés sur le territoire actuel de Querrien: Combout, Leznec, Kerguyomarc'h, Penquelen, Lehec, Moguel, Luhedec, Coatourman et Kervagat.
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À la montre générale de l'évêché de Cornouaille faite à Quimper les 15 et 16 du mois de figurent pour les nobles de Querrien : « Olivier du Cambout, décédé, Jehan du Cambout son fils mineur et héritier dudict lieu, presant par Jehan de Boysidel, dict faire archer. Guillaume du Cambout, S.r de Kerguymarch, presant par Olivier du Cambout son frère, dict faire arquebusier à cheval. Raoul Moëlan, presant, dict estre sous l’esdict. Jehan de Toutenoultre, deffault. Charles Kervechan, sieur du Sparl, idem. Louis Pommerit, idem. Jehan Jabin, idem. Pierre Roserc’h, sieur de Keranjar, présent, dict estre sous l’esdict. Louis de Kermorial, presant par Guiomar de Tréanna son gendre, dict estre sous l’esdict ».
La paroisse de Querrien ne semble pas avoir été épargnée par les troubles de la guerre de la Ligue. Un moulin à vent, situé au lieu-dit de L'Île à Vent, est dit « chomant à cause de la furie du temps » en 1592 et « à cause de l'injure du temps » en 1593.
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Un château existait à Coatourman, propriété en 1637 de Louis Moutier et Perrine Collet.
C'est en 1687 un recteur de la paroisse, Étienne Pégasse, substitua saint Chéron, martyr de Chartres, mais inconnu en Bretagne, à saint Kerien comme saint patron de la paroisse.
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Les paroissiens de Querrien étaient soumis à la corvée au grand chemin. Ils devaient entretenir 18 jours par an, avec les paroissiens de Saint-Thurien, la portion de la route royale (voie reliant Quimperlé à Quimper) comprise entre le bourg de Mellac et le village de Léty en Bannalec.
Entre le et le , des scènes d'émeute éclatèrent au cours des cérémonies religieuses car les habitants s'opposèrent à l'application par le recteur d'un arrêté interdisant l'inhumation des morts dans les églises.
En 1759, la paroisse de Querrien devait chaque année fournir 50 hommes pour servir de garde-côtes.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Querrien en 1778 :
« Querrien ; sur une hauteur ; à 9 lieues à l'Est de Quimper, son évêché ; à 31 lieues de Rennes, et à deux lieues de Quimperlé, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi et compte 3 000 communiants. La cure est à l'alternative. des terrs bien cultivées, des prairies, et beaucoup de landes ; voilà ce que ce territoire présente à la vue : c'est un pays couvert par endroits, et fort abondant en cidre. La maison noble de Keriomar [Kerguiomarc'h] se trouve dans cette paroisse. »
Jacques Cambry (président du District de Quimperlé puis du Département du Finistère), dans son Voyage dans le Finistère..., a écrit quelques lignes sur Querrien de cette époque : « Quérien donne beaucoup de cidre mais d'une qualité médiocre » ; et : « Quérien, placé sur une hauteur, domine sur des terres bien cultivées, sur des prairies fécondes ; on y trouve beaucoup de landes ».
Révolution française
En , le maire de Querrien est Le Gallic, le procureur de la commune s'appelle Le Nadam [en fait Mathurin Ladan] et les fonctions de greffier sont assurées par Le Rumain (un notaire de ce nom exerce à Querrien à cette époque).
Querrien n'échappa pas aux évènements tragiques qui ternissent la période révolutionnaire. En 1795, comme personne à Querrien, en raison de la menace chouanne, ne voulait exercer de fonctions municipales, l'administration de la commune dépendit du District de Quimperlé : Gourlaouen fut nommé commissaire pour Querrien. Il échappa une première fois à la mort ; sa présence à Saint-Thurien le sauva alors. Mais, dans la nuit du 3 au , après avoir cerné Gourlaouen, commissaire de la commune de Querrien, dans sa maison au bourg puis bu son vin, les chouans l'entraînèrent auprès de l'arbre de la liberté qu'on lui demanda de couper. Au moment où il le faisait, ils lui fendirent le crâne et l'assassinèrent de deux coups de fusil. Son corps, dont personne n'osait s'approcher, fut chargé sur des tronçons de l'arbre abattu, où il resta exposé pendant trois jours.
Jacques Cambry écrit que « les communes d'Arzano, de Quérien [Querrien] et de Guilligomarc'h, éloignées du chef-lieu du district, voisines du pays qu'habitent les chouans, sont dans un état de terreur et de dénuement qui ne leur permet pas de manifester le patriotisme que les autres communes ont démontré : avec quelles difficultés, d'ailleurs, peuvent pénétrer dans ces pays sauvages les principes, base de la Révolution : pas un individu ne sait la langue française. Il n'est pas d'état plus funeste, plus déplorable que celui de ces malheureux. S'ils obéissent aux lois républicaines, on les poignarde ; refusent-ils de s'y prêter, on les met en prison. Une force armée les protège ; mais c'est la nuit qu'on assassiné, et les soldats ne peuvent être sur tous les points d'un canton vaste, coupé de bois, de fossés, de rivières ».
Selon certains documents d'archives évoqués par Louis Ogès un trésor dit "trésor de Sombreuil" (« 600 doubles louis, 3 000 pièces d'or anglaises, un écrin contenant ses bijoux de famille, une tabatière en or », etc..) car il appartenait à Charles Eugène Gabriel de Virot de Sombreuil, comte de Sombreuil, serait peut-être caché non loin du bourg de Querrien, enfoui là par son domestique, Kerlosquet, à qui son maître l'avait confié, lors de l'expédition de Quiberon alors qu'il allait être arrêté, puis fusillé.
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Au début du XIXe siècle, les landes couvrent 2 758 hectares soit 43 % des terres de la commune contre 2 516 hectares pour les surfaces sous labour, 580 hectares les pâturages et 391 hectares les bois.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Querrien en 1845 :
« Querrien, ou mieux Kerien (sous l'invocation de saint Kerien ou Cherant [Chéron]) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; chef-lieu de perception ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kerforner, Lézellet, Coaternen, Kernec, Kervranguen, Kesquern, Pennanprat, Carlay, Montgarriou, Kerdudan, Kerscolier. Manoir de Moguel. Superficie totale 6 474 hectares , dont (...) terres labourables 2 516 ha, prés et pâturages 580 ha, bois 391 ha, landes et incultes 2 754 ha (...). Moulins : 16 ( de Moguel, de Kerlévéné, Donic, Mouhot, Neuf, Kerguiomarc'h, Renroux, à eau). Outre l'église paroissiale, il y a en Kerien les chapelles de Notre-Dame-de-Clarté, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et Sainte-Gertrude. (...) La route de Quimperlé au Faouët traverse la commune de Querrien du sud au nord. Géologie : constitution granitique. On parle le breton. »
En 1857, la commune de Querrien est amputée de 20 villages au profit de sa voisine Locunolé qui vient nouvellement d'être rattachée au Finistère. La superficie de la commune passe ainsi de 6 474 hectares à 5 401 hectares.
Les écoles de hameaux de La Clarté et de Belle-Fontaine
Fin XIXe, la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 2 à Querrien (La Clarté et Belle-Fontaine) ;
- le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties.
L' épidémie de variole de 1870
En 1870, une épidémie de variole fait 300 victimes dans la commune (soit 10 % de la population) dont 199 victimes en quatre mois entre septembre et décembre : 56 % des victimes avaient moins de 10 ans. Deux gros foyers d'infection existèrent dans la commune, l'un à l'est dans le secteur de Carros Combout avec 35 cas, l'autre au nord-ouest, dans le secteur de Villeneuve Boulben avec 21 cas.
« Tous les jours, on n'entendait que le son des glas, relate l'abbé Biclot, dans son mensuel "Entre Nous". Les prêtres célébraient cinq à six enterrements par semaine, avec le triste record de vingt inhumations la deuxième semaine d'octobre ». Il n'y avait pas de remède. À la suite de cette épidémie, un calvaire est érigé dans le cimetière qui entourait (jusqu'en 1920) l'église paroissiale par le recteur, l’abbé Bourhis.
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Langue bretonne et religion
Le , Tanneau, curé de Querrien, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton.
Les querelles liées à la laïcité
En juillet 1902 le Conseil d'arrondissement de Quimperlé se fait l'interprète de l'émotion soulevée dans tout l'arrondissement par la fermeture des écoles confessionnelles de Clohars-Carnoët, Querrien, Locunolé, Tréméven, Arzano et Guilligomarc'h, décidée par le gouvernement Émile Combes ; il « proteste énergiquement contre une mesure contraire aux vœux exprimés par les conseils municipaux et devant avoir pour effet de laisser un grand nombre d'enfants privés d'instruction ».
Le journal La Croix du annonce la fermeture de l'école congréganiste de Querrien, qui était tenue antérieurement par les Filles de Jésus, sur décision du gouvernement d'Émile Combes.
La Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale Querrien a payé un lourd tribut avec 158 combattants morts pour la France dont dix dans les dix premiers jours de l'attaque allemande. Six soldats au moins sont morts sur le front belge, dont quatre lors des combats de Maissin le ; Alain Nivinec est mort en Turquie lors de la bataille des Dardanelles en 1915 ; Jean Ansquer dans l'actuelle Macédoine du Nord et François Riou en Grèce, tous deux en 1918 dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français, dont trois (Jean Dagorn, François Huiban et Jean Le Diffon) sont décédés dans le courant de l'année 1919, donc après l'armistice. Vingt-six au moins ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Querrien, dû au sculpteur Joncourt, fut inauguré le en présence d'une foule nombreuse : « Jamais le coquet bourg de Querrien n'a vu une telle affluence de personnes (...). Toutes les rues du bourg étaient remplies de guirlandes ».
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Querrien : le calvaire et la mairie vers 1930 (carte postale Le Nadan).
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Procession dans le bourg de Querrien vers 1930 (carte postale Million).
François Cadic fut maire de Querrien entre 1919 et 1935 : sous ses mandats furent construits un réseau de chemins vicinaux et ruraux dont la commune, vaste, était jusque-là dépourvue, un nouveau cimetière, une nouvelle mairie, un bureau de poste et il embellit le bourg, projetant un réseau d'adduction d'eau dans celui-ci qu'il n'eut pas le temps de réaliser avant son décès.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Querrien porte les noms de 27 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Joseph Cloarec, quartier-maître disparu lors du naufrage de la corvette Alysse le au large de Terre-Neuve ; Lucie Cornic, résistante, est morte en déportation le à Ludwigsfelde en Allemagne, âgée de 18 ans.
Guy Savin, qui fut par la suite maire de Quimperlé, témoigne du maquis de Querrien au début de juin 1944 : « Nous étions hébergés dans un petit village au-dessus de l'Isole, près de la ferme de Kerbozec, où se cachaient les membres de la mission Jedburgh (...). Là, commandés par Alexis Méfort (Isidore), nous avons commencé la résistance active : missions de sabotage, assistance des opérations de parachutages d'armes ou d'hommes venant d'Angleterre.
François Le Gallic, René Le Duigou et François Henriot, tous trois membres de l'harmonie des Paotred de Querrien, avaient rejoint un maquis à Lanvénégen ; dénoncés, ils furent arrêtés dans la nuit du 23 au dans le village de Kernone (en Querrien) ; ils furent emprisonnés dans le couvent des Ursulines de Quimperlé (actuel collège Jules Ferry), condamnés à mort par un tribunal militaire allemand et fusillés à la citadelle de Port-Louis le 11 ou le .
Le , six résistants, dont un militaire resté inconnu, sont fusillés près du village de Kerstang-Combout après avoir été extraits de l'école Sainte-Barbe du Faouët où siège un tribunal militaire allemand.
Le , un sérieux accrochage se produisit à Kerbozec entre un groupe de résistants et la Feldgendarmerie allemande. Un major britannique du Special Air Service, Colin Ogden-Smith, et Maurice Miodon, un sergent français SAS y trouvèrent la mort ainsi qu'un civil, un fermier qui fut tué d'un coup de baïonnette dans le dos par les Allemands. Il y eut plusieurs témoins visuels à cette tragédie. Un couple de collaborateurs a été exécuté un peu plus tard soupçonné d'avoir dénoncé les maquisards à la Feldgendarmerie de Quimperlé. Une stèle située sur le bord de la route rappelle le souvenir de Louis Fiche (de Querrien), du parachutiste du 2e régiment de chasseurs parachutistes (Maurice Miodon), ainsi que du soldat britannique (Ogden Smith) tués le lors des combats de Kerbozec.
Des règlements de compte sanglants se produisirent à Querrien lors de la Libération : « Ce qui s'est passé à Querrien est insoutenable. Dans ce tout petit village la violence se déchaîne. Toute une famille est exécutée. « Marie belles dents » est promenée dans une cage à cochon. Un exutoire collectif d'une violence longtemps contenue, liée à la présence de l'occupant mais aussi à des rivalités intercommunautaires et aux débordements de la résistance ».
Guy Savin a réagi aux accusations de Grégoire Kauffmann qui a qualifié dans son livre, Hôtel de Bretagne certains résistants d'avoir été des « tueurs » qu'il y a eu « des actes que d’aucuns jugent répréhensibles. Ils ont été imposés par les circonstances et réservés aux mouchards français que les Allemands rétribuaient et maintenaient sous pression. (...) L’ordre vient d’exécuter des mouchards. L’expédition punitive est composée de soldats (de l’ombre pour encore quelques jours) et non pas de tueurs ».
L'après Seconde Guerre mondiale
Un soldat originaire de Querrien (Joseph Nivaign) est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine et deux (Yves Le Grognec et François Parc) pendant la Guerre d'Algérie.
- « », sur InfoBretagne.com (consulté le ).
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- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la provinve de Bretagne, lire en ligne), page 473.
- Jacques Cambry, , Tome troisième, page 115, librairie du Cercle social, Paris, 1798
- ibib. page 116
- Archives départementales du Finistère : 10 L 59 : [...] Tableau des noms des maires [...] du [[District de Quimperlé]] : 7 octobre 1790.
- Jean Gallet, "Les paysans en guerre", éditions Ouest-France, 1988 (ISBN ).
- Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795 (réédition), Quimper, Société archéologique du Finistère (ISBN ), page 412.
- Louis Ogès, « Une énigme historique : le trésor de Sombreuil caché à Querrien », Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
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- En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État
- Journal La Croix https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR
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- https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article190623.
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- Rapport du sergent Dallow cité dans Eric Rondel, Les Américains en Bretagne 1944-1945 (pages 94, 96 et 98), Éditions Astoure, 2008 (ISBN ).
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- Grégoire Kauffmann, cité par Roland Fily, Libération. Dans les pas d'un résistant quimperlois, journal Le Télégramme, n° du 5 novembre 2019.
- Grégoire Kauffann, Hôtel de Bretagne : Une famille française dans la guerre et l'épuration, Flammarion, (ISBN ).
- « », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
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