Villars-Fontaine
Localisation
Villars-Fontaine : descriptif
- Villars-Fontaine
Villars-Fontaine est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Situation
Villars-Fontaine est dans la moitié sud de la Côte-d'Or. Sa préfecture Dijon est à 32 km au nord-est, sa sous-préfecture Beaune à 18 km au sud, son chef-lieu de canton Nuits-Saint-Georges à 5 km à l'est.
Le parc naturel régional du Morvan est à 55 km à l'ouest (42 km à vol d'oiseau).
Description
La commune de Villars-Fontaine tourne autour de la montagne de Villars, butte de calcaire au nord-est du bourg, culminant à 491 m sur la commune de Segrois et prolongée au nord par un petit massif d'environ 4,5 km de long (jusqu'à Curley) ; l'étranglement entre les deux monts, se trouve entre Segrois et Concœur. Seule la moitié sud de la montagne de Villars est sur Villars.
Hydrographie
Le Meuzin, qui coule du nord au sud puis d'ouest vers l'est, marque la limite de commune à l'ouest (avec Meuilley) et au sud (avec Meuilley et Chaux), sur un peu plus de 4 km de long sans interruption. C'est un affluent de la Dheune elle-même affluent de la Saône ; il participe donc au bassin du Rhône, côté Méditerranéen du territoire national. noter que la ligne de séparation des eaux avec les bassins de l'Atlantique et de la Manche n'est qu'à une vingtaine de km à l'ouest, vers Maconge.
Il n'y a pas d'étang sur la commune. L'étang « de Reignier, sous les sources de Reignier, au bord du Meuzin », est appelé étang de Gratte-Dos sur la carte IGN et se trouve à quelque 30 m de la limite de commune mais côté Meuilley.
Par contre s'y trouvent un certain nombre de sources, dont seulement trois sont indiquées sur la carte IGN mais d'autres plus petites peuvent également être présentes. Que ce soit par leur nombre ou par l'importance de leur débit, toujours est-il que Courtépée note leur remarquable abondance vers 1750. souhaitée]
Un léger pendage fait couler les eaux infiltrées de la montagne karstique vers le village et une couche d'argile les fait jaillir au niveau du village souhaitée], qui bénéficie ainsi de plusieurs sources ; ce qui a amené le nom de Villars-Fontaine. .
Occupation du sol
Le long du Meuzin à 270 m d'altitude on trouve les prairies et les cultures de céréales et oléagineux sur les terres meubles argilo-calcaires les moins pentues. Le village est à mi-pente au milieu des vignes à 325 m d'altitude. Au-dessus des vignes il y a les friches, hier friches à moutons, aujourd'hui reboisées artificiellement de pins ou naturellement de pins disséminés, de chênes, de houx, d'autres feuillus. Un seul bois ancien : le bois de Vaugloux sur Concœur. Le plateau du sommet de la montagne de Villars est occupé par la forêt de Mantuan.
L'activité principale de Villars est viti-vinicole. Les 290 ha de la commune comprennent entre 60 et 95 ha de vignoble dont la majeure partie est exploitée par cinq viticulteurs de la commune. Aujourd'hui les meilleurs cépages sont le pinot noir vers le clos au Duc et les Gruenchats, et le pinot chardonnay blanc sur les argiles blanches de la Jiromé,.
Communes limitrophes
LA commune de Villars-Fontaine est limitrophe de quatre autres communes.
Messanges | Segrois | |||
N | Nuits-Saint-Georges | |||
O Villars-Fontaine E | ||||
S | ||||
Meuilley | Chaux |
Hameaux et lieux-dits
Il n'y a pas de hameaux sur Villars-Fontaine. La Rochotte, autrefois moulin et ferme au pont du Meuzin à l'ouest sur la route de Villars-Fontaine à Meuilley, est essentiellement sur Meuilley - la seule maison du hameau qui se trouve en rive gauche du Meuzin (donc sur Villars) est au lieu-dit « en Regney ».
Vers Nuits-Saint-Georges, côté nord de la D35, se trouvent les carrières (calcaire de Comblanchien) développées à la fin du ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savigny Les Bea », sur la commune de Savigny-lès-Beaune à 11 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur google.fr/maps.
- Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran - cliquer sur "itinéraires").
- « Villars-Fontaine, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer gauche et maintenir enfoncé, bouger la souris), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
- , vue rapprochée montrant l'implantation de cinq viticulteurs dans le village ou aux abords.
- J.P. Garcia, « Vigne et vins à Villars-Fontaine », La Quintefeuille, no 12, .
- Monique Grivot, Colette Sadosky et Bernard Hudelot, « Villars-Fontaine », Les cahiers de Vergy, éd. Les amis de Vergy, no 24, .
- « Villars-Fontaine et communes voisines, carte » sur Géoportail..
- « Carrières et combe de la Serrée, carte » sur Géoportail..
- G. Verdet, « Villars-Fontaine et le tramway de l'arrière côte », La Quintefeuille, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Noms successifs : Vilers (vers 1173) ; Vilers juxta Virgeium ("Vilers lès Vergy" - et non "sous Vergy" -, 1233) ; Villars soubz Vergy (1450) ; Villars Fontaine (1622)[réf. nécessaire] ; Villars-Fontaines (au pluriel - carte de Cassini, vers 1750) ; Villars-Fontaine érigé en commune en 1792 (dépendait auparavant de la paroisse de Meuilley).[réf. nécessaire]
Le nom de Villars vient vraisemblablement du gallo-romain « villaris » qui s'appliquait à une dépendance d'exploitation agricole. Ce fut d'abord « Vilers » dès le célèbre forteresse sur la butte de Vergy. Cet ensemble exceptionnel comprenait un vaste château fort, l'abbaye de Saint-Vivant (de nos jours sur Curtil-Vergy) et dans l'enceinte du château l'importante collégiale Saint-Denis. Le nom incluait « sous Vergy » à cause de l'importance de la seigneurie de Vergy et, subséquemment, parce que le hameau de Villars dépendait de la paroisse de Vergy ; de plus le chapitre de Saint-Denis de Vergy était, jusqu'en 1617, propriétaire de la seigneurie de Villars.
Puis, après des hésitations au cours du [réf. nécessaire]
- « sur la carte de Cassini » sur Géoportail..
Histoire
Il ne semble pas y avoir eu d'établissements préhistoriques sur la commune.
Époque gallo-romaine
Le nom de Villars vient vraisemblablement du gallo-romain « villaris » qui s'appliquait à une dépendance d'exploitation agricole. Ce qui signifie qu'à l'époque gallo-romaine, Villars était un écart de la villa de Meuilley, où une occupation gallo-romaine certaine a pu susciter le développement d'écarts vers Villars.
Moyen Âge
Villars a été ensuite dépendant de la seigneurie de Vergy.
Vergy et les villages à proximité sont d'origine médiévale, créés directement ou indirectement par les seigneurs de Vergy, puis les ducs de Bourgogne et les établissements ecclésiastiques (abbaye de Saint-Vivant, Chapitre de Saint-Denis de Vergy, abbaye du Lieu-Dieu). Le finage de Villars fut donné en partie au Chapitre de Saint-Denis par les sires de Vergy et, par des échanges, le chapitre acquit la totalité du finage.
Il y a vers Segrois une très belle cabotte sous murger qui est difficilement datable. Les vestiges les plus anciens semblent être les caves du château du XIIIe ou XIVe siècle. Des restes médiévaux sont visibles dans des maisons à la Moingine et à l'Issard.
Temps modernes
Avant la Révolution
Dès le milieu du XVIe siècle, Antoine de la Tour, avocat et maire de Beaune à trois reprises, s'intéresse au pays de Vergy. Il acquiert à Villars le clos au Duc en 1558, la seigneurie de Meuilley en 1563, et semble résider dans la maison seigneuriale de Villars. En 1610, Henri IV fait démanteler la forteresse de Vergy et de ce fait détruit la collégiale Saint-Denis. Le chapitre s'installe à Nuits-Saint-Georges avec les reliques de saint Denis. Le petit-fils d'Antoine de la Tour acquiert en 1617 la seigneurie de Villars du chapitre de Saint-Denis. Allié avec l'ancienne famille de Saumaise-Chazan (capitaine de Vergy un siècle plus tôt) par sa sœur, ces derniers héritent par les De la Tour de la seigneurie de Villars.
La demeure que l'on appelle « le Château » date de la fin du , vraisemblablement construite par la dame de Villars, Charlotte Regnault de Saint-Quentin, entre 1690 et 1700 ; le nombre de feux passe alors de 17 à 34, attirant artisans, fermiers et domestiques pour sa construction et son installation. Auparavant, il existait une maison seigneuriale mentionnée tout au long du siècle. Des vestiges de stucs Renaissance dits du « château de Villars-Fontaine » sont au musée de Beaune mais leur origine ne peut être prouvée.
En 1719, la seigneurie est achetée par Jean-Baptiste Gagne, puis par Hubert Joseph Pasquier en 1758. Celui-ci développe surtout les jardins, dans la ligne des physiocrates : à partir de 1750 des jardiniers viennent travailler à Villars.
Le patron de la cure de Villars-Fontaine est la collégiale de Nuits. La paroisse est celle de Meuilley, qui fait partie du diocèse d'Autun jusqu'en 1790 puis du diocèse de Dijon. Les actes des assemblées de 1635, 1645, 1646 et 1666 (enquête de l'intendant Bouchu) nous laissent entrevoir la vie communautaire. En 1621, le seigneur de Villars achète Messanges, à l'époque une annexe de et dont dépend le fourneau de Pellerey. Pellerey, de nos jours un hameau sur Curtil-Vergy sur le Meuzin, en bordure de la commune de Messanges, est relié à Curtil-Vergy par une voie qui s'appelle encore la « rue des forges de Pellerey » ; et côté sud de Pellerey se trouve le « clos des Tuileries ». De plus, le Meuzin porte le moulin de Pellerey à 450 m en amont (au nord) et le moulin de Chevalier à 350 m en aval (au sud). Ces éléments indiquent un lieu certainement très actif autrefois, et aux activités diverses.
Après la Révolution
Après des hésitations au cours du XVIIe siècle, le nom de Villars-Fontaine s'impose et la commune de Villars-Fontaine naît en 1789. L'ajout de « Fontaine » reflète l'abondance des sources à Villars (voir la section "Hydrographie" ci-dessus).
Entre 1789 et 1815, un long procès oppose le seigneur Pasquier et la commune pour la possession de l'étang Reignier. Celui-ci revient à la commune par un jugement du Conseil d'état ; ce qui permet, grâce à la plantation de peupliers, de financer la maison commune en 1865 (architecte Caillot à Dijon).
Au .
Époque contemporaine
Il y a peu de communaux à Villars : les friches de la montagne, le bois de Vaugloux, l'étang Reignier. La commune possède quelques vignes et une carrière qui est aujourd'hui en cours d'aménagement.
Cette construction, qui abrite l'école et l'instituteur de 1881 à 1970, fait partie de la vague de grands travaux du .
Aux oïdium (à partir de ~1850), suivi du phylloxéra (à partir des années 1860), du mildiou (arrivé vers 1880) et du black rot (vers 1885). En une génération humaine, la viticulture est ruinée. Après replantation, le pays reste figé jusqu'au renouveau des Hautes côtes de Nuits à partir de 1961 et le travail sur la qualité qui y est associé. Aujourd'hui le meilleur est le pinot noir vers le clos au Duc et les Gruenchats, et le pinot chardonnay blanc sur les argiles blanches de la Jiromé,.
Le monument commémoratif de la bataille du est édifié par le Souvenir français en 1896. Il est l’œuvre du sculpteur Aristide Onésyme Croisy et du fondeur Antoine Durenne de Sommevoire. Il commémore le repli vers Pont-de-Pany des forces allemandes devant les forces françaises dans Villars et le canon sur la montagne de Chaux.
- G. Verdet, « La communauté vilageoise de Villars-Fontaine sous le règne de Louis XIV », La Quintefeuille, no 11, .
- C. Sadosky, « Le rôle de la collégiale Saint-Denis dans l'économie des Hautes-côtes de Nuits », La Quintefeuille, no 10, .
- Claude Courtépée, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, lire en ligne), p. 131.
- Prêt de Claude Saumaise[précision nécessaire].
- Courtépée 1778, vol. 3, p. 183.
- « Pellerey, carte » sur Géoportail..
- G. Verdet, « Villars-Fontaine sous le second Empire », La Quintefeuille, no 9, .
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Villars-Fontaine dans la littérature
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