Saulnot

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Saulnot : descriptif

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Saulnot

Saulnot est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, à la limite du Doubs, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes du pays d'Héricourt et se trouve à la limite des Vosges saônoises et du pôle métropolitain Nord Franche-Comté

Son territoire vallonné, dont l'altitude varie de 324 à 522 mètres, comprend une grande partie de forêt ainsi qu'un marais servant de halte à plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs

Il fait partie des collines pré-jurassiennes

La population municipale s'élève à 759 habitants en 2021. Le village est marqué par un passé minier de huit siècles (du XIIe au XXe siècle) avec l'exploitation de la houille, du sel gemme issus du bassin keupérien et du minerai de fer

Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale

Saulnot est rendue célèbre dans les années 1970 par le groupe musical Ange qui s'est inspiré des récits d'un maréchal-ferrant du village pour la composition d'un album portant son nom, Émile Jacotey

Le principal monument identifiable dans le paysage est l'église en grès rose.

Géographie

Le territoire communal dans son contexte local.

Situation

La commune fait partie de la communauté de communes du pays d'Héricourt, au sud-est de l'arrondissement de Lure. Elle est située dans le département de la Haute-Saône, à la limite du Doubs, en Franche-Comté. Les villes les plus proches sont Héricourt (9 Montbéliard (13 Lure (16 Belfort (17 .

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de dix autres communes :

Rose des vents Faymont Courmont Champey Rose des vents
Granges-le-Bourg
Crevans-et-la-Chapelle-lès-Granges
N Le Vernoy (Doubs)
Chavanne
O    Saulnot    E
S
Gémonval (Doubs) Arcey (Doubs) Villers-sur-Saulnot

Géologie et relief

Carte topographique simplifiée de Saulnot, Chavanne et Villers-sur-Saulnot.
Carte géologique de Saulnot.
  • Bourgs et limites communales
  • h2Ca (dacites) et h2Cp (andésites)
  • rE (silts et pélites du Permien)
  • t2 et t2A (grès et conglomérats de L'Olénékien)
  • t2GV (grès à Voltzia) et t3GS (marnes de Saulnot)
  • t3-4 (calcaires coquilliers)
  • t5M et t6M (marnes irisées du bassin keupérien)
  • t7 (grès du Rhétien)
  • I1-2 (calcaires bleus) et I2 (marnes bleues)
  • I3 (marnes du Domérien)
  • I4S et I4 (schistes et marnes du Toarcien)
  • j1 (calcaire oolithique) et j2V (calcaire à entroques)
  • C (colluvions) et F (alluvions)
  • E (éboulis)
  • failles

Les constructions se trouvent sur le territoire vallonné des collines pré-jurassiennes, entre le massif des Vosges et celui du Jura.

La superficie de la commune est de 2 673 hectares ; son altitude varie de 324 à 522 mètres, soit un dénivelé de 198 mètres. Les principales collines marquant le paysage du sud de la commune sont les Planches (516 Chérimont et culminant majoritairement à plus de 450 mètres d’altitude.

Saulnot est située sur le plateau de Haute-Saône, elle est proche de la dépression sous-vosgienne et s'appuie sur le versant septentrional du massif du Jura. La majeure partie du territoire repose sur un sol daté du Trias (supérieur et moyen au centre et inférieur au nord). Parmi ces formations, des marnes irisées (t5M) recèlent les sources salées de la commune. Cette zone est délimitée au sud par une fine bande du Lias (I4S et I4) qui la sépare du Jurassique moyen (j1 et j2V). Enfin, le Permien qui recouvre le bassin houiller stéphanien sous-vosgien affleure à l'extrême nord de la commune (rE) où se retrouvent également des formations volcaniques (h2Ca et h2Cp) du Viséen.

Le territoire communal repose sur le bassin houiller keupérien de Haute-Saône, riche en gypse, halite (exploité sous forme de saumure), houille, minerai de fer et en sable de bonne qualité. Le sous-sol est également composé de calcaire au premier étage jurassique, de marne liasique et enfin de grès (vosgiens et bigarré). Les environs de Corcelles reposent sur le gisement de schiste bitumineux de Haute-Saône daté du Toarcien (I4S).

Hydrographie

Plusieurs plans d'eau (étangs) naturels et artificiels entourent le village. Le territoire est parsemé de ruisseaux qui s'écoulent depuis les hauteurs ; notamment ceux de la Côte des Chênes, des Valettes, des Prés Meuniers, du Vannet et du Pont du Ron. Un marais occupe l'ouest du territoire et empiète sur les communes de Villers-sur-Saulnot, Chavanne et Le Vernoy. Il sert de halte à plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 amplitude thermique annuelle de 17,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étobon », sur la commune d'Étobon à 10 vol d'oiseau, est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 272,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Saulnot, Salnat puis Sânat au Moyen Âge est également appelé Sânot (sel net) en patois local au sources salées.
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Histoire

Préhistoire

Des vestiges d'un camp daté de l'âge du bronze subsistent dans le bois de Corcelles et dans la grotte de la Baume, à Gonvillars, témoignant d'une implantation préhistorique.

Moyen Âge

Ruine de la tour nord-ouest du château.

Au seigneurie de Granges.

En 1333, le bailliage d'Amont, l'un des trois bailliages de Franche-Comté, ayant pour capitale Vesoul, est créé par Philippe VI de France. Le territoire de Saulnot y est rattaché.

Temps modernes

Le village est incendié par les troupes de Charles le Téméraire en 1474, puis par les seigneurs de Guise, pendant leur insurrection, entre 1587 et 1589.

Essouaivre (actuellement Essouavre sur la commune de Saulnot) est un hameau nommé anciennement Dessous-Vouaivre. Il est créé en 1562 par la régence de Montbéliard qui concède 50 hectares du bois « Dessous-Vouaivre » à Vernoy en demandèrent le rattachement à leur communauté. Le gouvernement de Montbéliard leur préférera, le , un gentilhomme de Lorraine nommé Charles de Hennezel, écuyer, sire de Belrupt dans les Vosges. Celui-ci s'était engagé à faire défricher les terres, construire des maisons, des granges et un moulin à farine en association avec son oncle Georges de Hennezel. Mais en 1577, Charles vendait sa portion du territoire au comte de Montbéliard pour 1 500 francs. C'est donc Frédéric de Wurtemberg qui fera bâtir le moulin et le village détruit dix ans plus tard. La part de Georges de Hennezel avait été vendue à Antoine du Châtelet pour 800 francs. Cette part était transmise dans la maison de Franquemont par ses filles Angélique et Lydie mariées à Georges et Henri de Franquemont. En 1729, deux « granges » d'importance occupaient les terres, l'une se composait d'une maison d'habitation, de plusieurs bâtiments agricole, de jardin, de vergers, de prés et de champs pour une surface de 24 hectares ; l'autre possédait en plus un moulin,.

Les mines

Il y eut des salines à Saulnot. Leur production n'a cessé de croître et la consommation de bois également depuis 1147. Ses « muines » se cuisaient alors au bois pour en tirer l'halite, ce qui épuisait la forêt voisine. D'où l'exploitation d'une mine de houille keupérienne du . La saline et le village sont la propriété des comtes de Montbéliard. Les salines sont reconstruites à la suite de l'attaque de Charles le Téméraire. En 1639, les bâtiments sont incendiés par les Comtois puis reconstruis de 1761 à 1766. Les salines déclinent de plus en plus de 1750 à 1789, puis les bâtiments seront brûlés avec les archives pendant la Révolution française. Les bâtiments sont rachetés par la commune en 1846, vingt ans après la fermeture des puits à saumure.

La concession de Lomont d'une superficie de 2 336 houille du Stéphanien. Mais il n'y a aucune extraction de charbon en raison du manque de moyens techniques pour l'extraction du gisement situé à plus d'un kilomètre sous terre,.

La commune comporte également des mines situées dans la forêt communale exploitant du minerai de fer pour les hauts fourneaux de Magny-Vernois, Saint-Georges, Fallon, Audincourt, Chagny, Bourguignon, Montagny-lès-Buxy et Belfort. Le gîte est formé d'un amas de trois mètres d'épaisseur et légèrement incliné vers le sud. Ce minerai permet d'obtenir 40 à 45 % de fonte.

Époque contemporaine

Le monument aux morts.

En 1793, la Principauté de Montbéliard dont Saulnot fait partie, est rattachée à la France. Le , le village de Malval est rattaché à Saulnot, la nouvelle commune prend alors le nom de Saulnot-et-Malval. En 1862, la place du village est réaménagée et une nouvelle mairie est construite à l’emplacement de l'ancienne saline. Après la bataille de Villersexel qui a lieu le lors de la guerre franco-prussienne de 1870, les troupes françaises dirigées par Charles-Denis Bourbaki progressent jusqu'à Saulnot, Chavanne et Arcey le . La défaite à Héricourt ne permet pas aux troupes de délivrer Belfort de son siège,.

La commune reçoit la croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale pour avoir soutenu activement la résistance et avoir subi de lourdes pertes lors de bombardements de septembre à novembre 1944, elle est libérée le ,.

Les deux communes de Corcelles et Gonvillars fusionnent avec Saulnot le . Le rattachement de Gonvillars devient définitif le

En 2015, un projet d'implantation de seize éoliennes sur la commune et celle de Granges-le-Bourg suscite la polémique,. Des habitants riverains du site visé, créent une association d’opposition au projet. Le de la même année, 70 personnes bloquent le conseil municipal en signe de protestation. Le projet retenu après concertation conserve finalement neuf éoliennes avant d'être rejeté par la préfecture de la Haute-Saône en novembre 2020 à la suite de la découverte d'un nid de cigogne noire et en raison de la proximité paysagère de la chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Une nouvelle mairie adaptée aux personnes à mobilité réduite ouvre en , en face de la maison commune.


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  1. Serge Ormaux, «  », sur le site de l'Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées R1
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Héraldique

D’azur aux deux bars adossés d’argent.

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Saulnot dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/33841.html

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