Pontarlier
Localisation
Pontarlier : descriptif
- Pontarlier
Pontarlier est une commune française, sous-préfecture du département du Doubs, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Géographiquement, Pontarlier est située à plus de 810 mètres d'altitude dans le massif du Jura
La commune revendique être la deuxième ville la plus haute de France après Briançon. En 2021, elle compte 17 849 habitants
Ses habitants sont appelés les Pontissaliens et les Pontissaliennes. Centre commercial, industriel, culturel et touristique de la micro-région du Haut-Doubs, la ville connaît une certaine renommée pour son absinthe (dont elle revendique le titre de capitale), réintroduite depuis décembre 2001, mais aussi pour son apéritif anisé « Le Pontarlier ».
Géographie
Localisation
La ville se situe dans le centre-est de la France, dans le sud du département du Doubs, en Franche-Comté. Proche de la frontière suisse, elle se trouve plus précisément à 45,3 kilomètres à vol d'oiseau au sud-est de Besançon, et à 48 kilomètres à vol d'oiseau au nord-ouest de Lausanne.
La commune urbaine est placée au pied de la seconde chaine du Jura, à l'extrémité d'une vaste plaine, la plaine d'Arlier, arrosée par le Doubs au nord-est et le Drugeon au sud-ouest, mais aussi au pied de monts traversés par une cluse au sud-sud-est, la cluse de Pontarlier, où s'insinue le Doubs une fois sorti du lac de Saint-Point par les territoires communaux d'Oye-et-Pallet et de La Cluse-et-Mijoux, et au nord-est par une longue combe jurassienne drainée par le ruisseau des Lavaux, autrefois bief des Lavaux. La cluse, passage stratégique sur une route antique, plus encore que la proximité des cols jurassiens, explique l'ancienneté de la ville de Pontarlier, station d'itinéraire protégé et développée par une belle fortification faisant entrer le Doubs, au burgondes.
L'axe tracé de la mairie d'Houtaud dans la plaine à la mairie de Pontarlier correspond à une élévation parfois hachée, mais essentiellement linéaire sur 3,7 km, de 810 mètres d'altitude à 830 mètres d'altitude. Si on prolonge le profil au-delà du Doubs et du faubourg Saint-Étienne vers la colline isolée d'Entrepas, aujourd'hui revers de la côte de Jeunet, l'altitude atteint presque 888 mètres en 1 km. Le versant sud-est de la côte Jeunet, qui donne sur le côté opposé à la ville, urbanisé récemment, s'étage entre 845 mètres et 860 mètres d'altitude. Cette colline s'inscrit comme un modeste pivot de l'espace communal, dominant la vallée et la ville devant sa plaine, tout en introduisant vers ces extensions montagnardes. Toutes les hauteurs sommitales communales au sud du débouché de la cluse avoisinent déjà 1 000 mètres d'altitude, mais c'est surtout à l'est et au nord-est que Pontarlier se révèle en commune montagnarde avec plus de 22 Grand Taureau et les anciennes chaumes du Larmont culminent à 1 323 mètres d'altitude, c'est l'endroit oriental où la commune s'accole d'ailleurs à la frontière suisse, entre les communes françaises des Alliés au nord et de Verrière de Joux au sud.
Le point bas de la commune est situé au sud de l'aéroport de Pontarlier et de l'étang qui le borde, dans l'ancienne prairie nivelée du Bief Rouget, au bord du ruisseau à 811 mètres d'altitude. La plaine se caractérise plus à l'est de ce secteur plan par des petits monticules avoisinant 820 mètres d'altitude. Les fines ondulations de terrains rejoignent une fois passé les terrains intercalés entre la ferme de l'Etang sur la commune et l'ancien hameau des "Granges Dessous" au nord de la commune des Granges-Narboz une forte pente qui mènent sur le replat du Charpillot. Ce plateau de Charpillot assez étendu et régulier vers 850 mètres d'altitude lorsqu'il domine au nord le vaste faubourg Saint-Claude de Pontarlier s'élance au sud vers des hauteurs de 880 mètres puis 900 mètres d'altitude en limite communale. Le replat du Charpillot se situe à l'ouest du raide massif du Petit Bois culminant à 990 mètres d'altitude et bordant avec ses extensions sommitales vers le Pré l'Épine, tel un coin, le rebord occidental de la cluse de Pontarlier. Les massifs du Petit-Bois et du Pré l'Épine représentent d'ailleurs la partie septentrionale de la montagne du Laveron.
Plus au nord, dans la même plaine d'Arlier, la rivière Doubs quitte discrètement la commune à un peu plus de 812 mètres d'altitude, pour entrer dans sa commune homonyme.
Géologie et relief
Le territoire communal s'inscrit dans la grande région naturelle, relative au tertiaire moyen, du Jura interne, où elle s'est implantée dans une dépression correspondant à une cuvette synclinale préglaciaire, la plaine de Frasne - Bonnevaux (appelée aussi plaine de l’Arlier, il s'agit plus précisément d'un synclinorium), au débouché d’une importante cluse (cluse de Pontarlier, passage obligé au sein du massif du Jura), où s'est formé un delta glacio-lacustre. Le décrochement de Pontarlier recoupe toute la Haute-Chaîne du Jura, depuis le nord de Lausanne jusqu'au plateau d'Ornans-Valdahon. Ce décrochement se traduit dans le paysage par une longue dépression linéaire due à l'érosion des terrains fracturés, ce qui favorise le drainage des eaux : le cours du Doubs passe par ce décrochement qui permet le captage des eaux de la rivière en profondeur vers la Loue, car la faille interrompt la continuité des marnes imperméables du Lias. Le face à face de plis anticlinaux et synclinaux oblige le Doubs à suivre le décrochement sur plusieurs kilomètres dans la zone de Pontarlier, avant de reprendre son cours vers le NE. La carte géologique de Pontarlier présente un sous-sol composé de terrains alluvionnaires glaciaires et des moraines.
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Carte géologique simplifiée des unités structurales du massif du Jura.
Hydrographie
La commune est traversée par le Doubs, première ville importante à être traversée par cette rivière. Le ruisseau des Lavaux (d'une longueur de 12 Bayards en Suisse et rejoint le Doubs à proximité du centre-ville.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 463,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −3,6 | −3,7 | −0,6 | 2,2 | 6,2 | 9,7 | 11,4 | 11,1 | 7,7 | 4,6 | 0,3 | −2,5 | 3,6 |
Température moyenne (°C) | 0,5 | 1 | 4,6 | 7,9 | 11,8 | 15,4 | 17,5 | 17,3 | 13,4 | 9,8 | 4,6 | 1,3 | 8,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,6 | 5,7 | 9,8 | 13,6 | 17,3 | 21,2 | 23,5 | 23,5 | 19,1 | 15 | 8,8 | 5,1 | 13,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−32 12.01.1987 |
−26,2 01.02.03 |
−21,7 02.03.05 |
−10,8 08.04.1956 |
−6 01.05.1945 |
−2 03.06.1980 |
0,8 07.07.1962 |
0,1 31.08.1995 |
−3,3 30.09.1995 |
−9,7 25.10.03 |
−16,4 30.11.10 |
−23,2 27.12.1962 |
−32 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,1 30.01.02 |
21,5 24.02.21 |
24,9 31.03.21 |
27 21.04.18 |
33 28.05.1945 |
35 26.06.19 |
38 25.07.19 |
37 24.08.23 |
32,8 10.09.23 |
29,4 07.10.09 |
23,5 08.11.15 |
20,3 16.12.1989 |
38 2019 |
Précipitations (mm) | 115,3 | 105,4 | 107,5 | 105 | 139,9 | 124,5 | 123,1 | 121,3 | 113,6 | 128,9 | 131,4 | 147,7 | 1 463,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,6 −3,6 115,3 | 5,7 −3,7 105,4 | 9,8 −0,6 107,5 | 13,6 2,2 105 | 17,3 6,2 139,9 | 21,2 9,7 124,5 | 23,5 11,4 123,1 | 23,5 11,1 121,3 | 19,1 7,7 113,6 | 15 4,6 128,9 | 8,8 0,3 131,4 | 5,1 −2,5 147,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Elles sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Environnement
La région de Pontarlier est caractérisée par des hivers froids et secs, qui n'excluent pas une grande richesse écologique, liée à la variété des milieux de moyenne montagne et à la présence de forêts. L'enneigement favorise les activités liées au ski.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Une station de l'Itinéraire d'Antonin, Ariolica, située entre Urba (Orbe) et Vesontio (Besançon), semble correspondre à Pontarlier. Elle est, sur un autre itinéraire d'Antonin par les Alpes grées, de Milan ( Mediolanum ) à Strasbourg ( Argentoratum ), nommée Arioricam et également placée entre Visontionem et Urbam. Elle est appelée Abrolica sur la table Théodosienne.
Au Séquanaise. La Table de Peutinger indique Ariarica, Ariolica ou Abiolica. C'est à l'époque carolingienne une étape de la célèbre Via Francigena.
Au . Punterli est attesté en 1255. Pons Arleium et Pons articiorum restent aussi des formes latines savantes.
Ce toponyme originel explique l'élément -arlier dans la deuxième partie du nom de Pontarlier et dans celui de sa plaine, la Chaux d’Arlier, avec cependant une substitution de finale, -ie (issue de -ica) ayant été remplacé par -ier. L'élément Pont- (issu du gallo-roman PONTE) a été ajouté au toponyme initial à l'époque médiévale comme on l'observe souvent (cf. Pontfarcy, Calvados, Pons Falsi 1278 ; Pont-de-Ruan, Indre-et-Loire, Rotomagus .
L'identification exacte du second élément -arlier est plus complexe, et l'on doit sans doute se baser sur la forme Ariolica qui est la seule qui soit récurrente dans les formes anciennes, les autres étant vraisemblablement des cacographies. En outre, le type Ariolica est bien représenté dans la toponymie de la Gaule. Xavier Delamarre interprète ce type toponymique Ario-lica « (lieu) Devant-la-Falaise » ou « La Roche-Devant », plutôt que « Noble-Roche ». Il serait basé sur les éléments celtiques ario- de l'indo-européen *prio [*prhio] « qui est en avant, éminent », racine *per(h) « devant, en avant », d'où le sens dérivé « qui est en avant, éminent ». Le second élément -lica représenterait lica ou licca « pierre plate, dalle », peut-être aussi « falaise ».
Pontarlier est couramment surnommé Pontus. Son nom en arpitan (dialecte burgondan) est Pontarliér (ORB) qui est prononcé localement Pontali ou Pontalie, on le retrouve dans le dicton « On ot biau verie, deverie, On ne voit ra d'té que Pontalie »,.
- Recueil des historiens des Gaules et de la France, V. Palmé, Paris, 1867-1880, 9 tomes, en particulier Tome 1, Ex itinerario Antonini Augusti, page 104 (en latin).
- William Smith, George Long, « », sur books.google.fr, Little, Brown, & Orbe), in the Pays de Vaud in Switzerland, to Vesontio (Besançon) in France, and seems to represent Pontarlier on the Doubs; but the distances in the Antonine Itin. do not agree with the real distances, and D'Anville resorts to a transposition of the numbers, as he does occasionally in other cases. The Theodosian Tab. names the place Abrolica, — possibly an error of transcription. [G.L.] », p. 214.
- André Cherpillod, Dictionnaire étymologique des noms géographiques, Paris, Masson, 1986, 528 pages. (ISBN ). En particulier, entrée Pontarlier, p. 373.
- André Cherpillod, ibidem.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 540b.
- Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, opus cité.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, (ISBN ), p. 54 - 55.
- Xavier Delamarre, op. cit..
- sur Google Livres.
- Xavier Marmier, « », sur books.google.fr, Morizot, (consulté le ) : « On ot biau verie, deverie, On ne voit ra d' té que Pontalie. On a beau tourner et retourner, On ne voit rien de tel que Pontarlier. », p. 459.
- Xavier Marmier, « », sur books.google.fr, Librairie Droz, (consulté le ) : « On [ot] biau veri, deveri, On ne vet ran de té que Pontali. On a beau tourner, retourner, On ne voit rien de tel que Pontarlier. », p. 51.
Histoire
Période antique
Dès l'Antiquité, la cluse de Joux, située à 5 massif du Jura. Aux premiers siècles de notre ère, le futur site de Pontarlier se dénomme Ariolica.
Premier essor urbain au temps burgondes et mérovingiens
Au centre du pagus Warasch, soumis à l'autorité militaire burgonde au cours du Lugdumum et fondent un grand royaume en descendant le Rhône et en remontant la Saône. En 524, le royaume burgonde en sursis, certes réduit et soumis à la pression franque au nord et ostrogothique au sud, est encore présent sur cet axe marchand. Il s'effondre une décennie plus tard.
En 2020, sur le site du parc d'activités économiques des Gravilliers à 1 km de Pontarlier, l'ensemble bâti d'un village d'éleveurs mérovingien est mis au jour par les archéologues de l’Inrap. Le site est entier et unique, il date des chacun. Le site est occupé pendant près de 200 ans. L'apparition de ce village est contemporaine de la période de conquête du royaume des Burgondes par les Francs. Selon les archéologues, les Francs auraient déplacé une famille de nobles germaniques, avec sa suite, pour l'implanter dans ce domaine afin d'asseoir leur domination sur le bourg de Pontarlier.
Histoire millénaire du baroichage de Pontarlier jusqu'à l'annexion française
Époque moderne après l'occupation militaire française
À l'instar du Haut-Doubs et de la Franche-Comté, Pontarlier souffre beaucoup de l'invasion des armées royales française durant la guerre de Dix Ans, d'autant plus la longue guerre traine en cortège épidémies pesteuses et disettes récurrentes. La ville forte est assiégée le par les troupes souabes du duc de Weimar, puis occupée après capitulation et enfin au mépris des accords, pillée et incendiée .
La puissance militaire française, pragmatique, ne change pas notablement le pays conquis. Pontarlier, une des plus anciennes villes de Franche-Comté, reste de la Comté et du diocèse, du parlement et intendance de Besançon, avec bailliage et gouvernement particulier, malgré la disparition rapide de la vieille institution aristocratique du baroichage.
La ville est marquée par cinq autres graves incendies récurrents, en 1656, 1675, 1680, 1736 et 1754. Ces incendies exclusivement urbains diffèrent des brasiers allumés par les troupes de la Confédération suisse en 1475 dans la ville et les villages environnants.
Époque contemporaine
La commune de Pontarlier est officiellement crée en 1790 dans le département du Doubs. Elle est chef-lieu de district et de canton.
Après 1801, elle devient sous-préfecture du quatrième arrondissement du département du Doubs, et dispose d'un tribunal de première instance. A la fin du Premier Empire, cet arrondissement comporte cinq cantons : Levier, Montbenoît, Morteau, Mouthe et Pontarlier.
Lors de la Restauration, la commune de Pontarlier affiche avec fermeté ses anciennes armes héraldiques de couleur rouge (gueules) avec un pont blanc (argent), qui se décrivaient ainsi dans l'ancienne communauté : "de gueules à un pont de trois arches mouvant du deuxième ayant à l'autre bout une tour crénelée d'argent".
En 1850, la ville, à 58 km au sud-est du chef-lieu du département Besançon, enserré entre les montagnes jurassiennes au débouché d'une cluse, entourée d'un air vif et sain selon le corps médical, est régulièrement bâtie, disposant de rues droites, propres et bordées de maisons d'une architecture élégante. Parmi les bâtiments publics, se remarquent la halle, l'hôtel de ville, le collège communal, l'hôpital et la bibliothèque. Les édiles bourgeois ont fait aménagé de jolies et paisibles promenades. Un corps de caserne de cavalerie rend visible ses fonctions militaires. La commune garde une vocation industrielle ancienne, avec de belles forges et des martinets, des feux d'affinerie et un haut fourneau, diverses fabriques métallurgiques d'outils, des taillanderies produisant faux et faucilles de qualité, une usine moderne à cuivre, une papeterie, des ateliers de boissellerie et des scieries hydrauliques, des tanneries traitant les peaux de vache en cuir en aval de la ville, des brasseries en croissance et autres usines de distillation pour produire de l'absinthe, des eaux-de-vie et autres alcools en quantité.
Jeudi est jour de marché. Les foires populeuses se déroulent le quatrième jeudi d'avril, les troisième de juin et de juillet en été, le second de décembre. L'important commerce ordinaire de fromages, en particulier de meules de gruyère, de bestiaux de toutes espèces, de chevaux de trait, d'eau de vie de cerise de la vallée et d'absinthe devient considérable lors des foires. Le marbre, le gypse, les bois de construction, les fers, les cuirs ouvrés, la boissellerie, l'horlogerie sont aussi l'objet d'un commerce très actif avec la Suisse voisine. L'absinthe, du moins le secret de fabrication, a été introduite de Suisse par les frères Pernod. Cette dernière fée verte de Pontarlier inspire écrivains et artistes, comme Baudelaire, Verlaine et Van Gogh.
Le fort Catinat et le fort Mahler situés sur sa commune font partie du système Séré de Rivières puis de la ligne Maginot. Ils défendirent la cluse de Pontarlier en 1940 lors de l'invasion allemande.
Pontarlier était à la Belle Époque la plus grosse productrice de liqueur d'absinthe, et à ce titre considérée comme la capitale de l'absinthe, jusqu'à son interdiction en 1915 déterminée par de multiples contrefaçons bas de gamme et toxiques, qui existaient d'ailleurs depuis des décennies. L'absinthe dans sa recette traditionnelle a été réintroduite par la Distillerie Pierre Guy de Pontarlier en .
Pontarlier est également une ville pionnière de l'aviation. La première page de l'histoire aéronautique de la ville est écrite, le , par Auguste Junod à bord de son biplan Farman de 50 ch. Ce premier vol suscite l'admiration de la foule venue très nombreuse pour admirer cette machine. Les 2 et de l'année suivante sont marqués par l'arrivée de deux autres machines à Pontarlier pour effectuer le premier meeting aérien de Franche-Comté. L'événement attire environ 10 000 personnes. L'aéroclub de Pontarlier est créé 20 ans plus tard, le , par une poignée de passionnés d'aviation. À cette époque, l'association, présidée par Eugène Thévenin ne dispose pas encore d'avion, faute de fonds suffisants. Leurs premières actions visent donc à réunir de l'argent. Le l'aéroclub reçoit son premier avion, un Potez 43, monoplan triplace de 100 ch., baptisé pour l'occasion : Ville de Pontarlier. Toute une génération d'appareils suit ce précurseur.
Pontarlier est libérée le par la DIA, qui fait partie des troupes débarquées en Provence.
- [Bichet et al. 2019] Vincent Bichet, Arthur Barbier, Valentin Chevassu, Daniel Daval, Émilie Gauthier, Murielle Montandon, Hervé Richard et M. Thivet, « Traverser les montagnes du Jura : identification de voies antiques de franchissement de la haute chaîne jurassienne par analyse LiDAR », dans Nicole Lemaitre (dir.), Des routes et des hommes : la construction des échanges par les itinéraires et les transports (actes du lire en ligne)
- La chronique de saint Bénigne de Dijon, rédigée en 1030, rapporte partiellement cette histoire burgonde.
- Fouilles INRAP présentées par Michiel Gazenbeek.
- Archéologie : ce que l’on sait de la découverte inédite d’un village mérovingien dans le Haut-Doubs, francetvinfo.fr, 7 octobre 2020
- Eusèbe de Girault de Saint-Fargeau, opus cité.
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- André Besson, Aimer la Franche Comté, éditions Ouest-France, Cêtre, 1990, 128 pages. En particulier, p. 80-81.
- Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (ISBN et , OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 35.
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Héraldique
Blason | De gueules à la tour accostée à senestre d'un pont de trois arches romanes mouvant du flanc, le tout d'argent maçonné de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- PONTARLIER (Haut-Doubs, Doubs, Franche-Comté, Montagnes du Jura)
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