Nuits-Saint-Georges
Localisation
Nuits-Saint-Georges : descriptif
- Nuits-Saint-Georges
Nuits-Saint-Georges est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Nuitons et Nuitonnes.
Géographie
La commune comprend la ville de Nuits-Saint-Georges et le village de Concœur-et-Corboin. La géographie est typique des villages viticoles de la côte. Sur les hautes côtes, on retrouve des plantations de pins ou des chaumes. Sur les pentes on trouve les meilleures vignes exposées à l'est ou au sud-est. Les vallées sont des combes. L'eau est présente et jaillit du réseau karstique au pied de la côte. Le sous-sol est essentiellement bajocien mais aussi oxfordien et bathonien. Dans la plaine, on retrouve les alluvions qui annoncent la vallée de la Saône.
Communes limitrophes
Curtil-Vergy | Reulle-Vergy, Chambolle-Musigny | Flagey-Echézeaux | ||
Segrois Villars-Fontaine |
N | Boncourt-le-Bois Vosne-Romanée | ||
O Nuits-Saint-Georges E | ||||
S | ||||
Chaux | Premeaux-Prissey, Quincey | Agencourt | ||
Enclave : nord est Saint bernard |
Accès et transports
L'autoroute A31, qui passe au sud-est de la commune offrant au passage la sortie numéro 1, la route départementale 974 (ex-RN74) et les TER permettent de rejoindre Beaune ou Dijon. En plus de la route départementale 974 qui traverse la commune et le bourg sur un axe d'orientation nord-sud, on trouve passant sur la commune les routes départementales 8, 25 et 116. On trouve aussi sur la commune un aérodrome au nord-est du bourg, l'aérodrome de Nuits-Saint-Georges.
De 1922 à 1933, une voie ferrée reliait Nuits-Saint-Georges à Meuilley. Aujourd'hui des routes départementales et communales rattachent Nuits-Saint-Georges aux Hautes-Côtes et à la plaine de la Saône.
Hydrographie
La rivière Le Meuzin traverse la ville.
Relief
La commune, formée de collines et vallées, connait un relief important. Le point le plus haut, soit 516 mètres d'altitude, est localisé au Nord-Ouest du hameau Corboin, au niveau de la forêt domaniale de Mantuan, en bordure de commune avec Curtil-Vergy et Reulle-Vergy. Le point le plus bas quant à lui, à 224 mètres d'altitude, est localisé au sud du lieu-dit l'étang, à l'extrême sud de la commune.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 18 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nic. Citeaux », sur la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux à 8 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,3 | −0,2 | 2,2 | 4,2 | 8,5 | 11,6 | 13,4 | 13,2 | 10 | 7,1 | 2,6 | 0,5 | 6,1 |
Température moyenne (°C) | 2,8 | 3,9 | 7,6 | 10,2 | 14,6 | 18 | 20,1 | 19,9 | 15,8 | 11,7 | 6,2 | 3,4 | 11,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,9 | 8 | 13 | 16,3 | 20,7 | 24,4 | 26,8 | 26,6 | 21,6 | 16,3 | 9,8 | 6,2 | 16,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−23 09.01.1985 |
−19 14.02.1991 |
−12 01.03.05 |
−6 11.04.1973 |
−3 01.05.1984 |
0,8 05.06.1975 |
3,7 04.07.1974 |
2,5 30.08.1998 |
−2 30.09.1972 |
−6 31.10.1997 |
−10,1 27.11.1985 |
−15 30.12.05 |
−23 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,9 01.01.23 |
20,1 24.02.1990 |
24 18.03.05 |
29,4 25.04.07 |
31,2 25.05.07 |
36 18.06.22 |
38,6 31.07.1983 |
40 12.08.03 |
34,8 09.09.23 |
28 02.10.01 |
21 03.11.05 |
17 07.12.00 |
40 2003 |
Précipitations (mm) | 58,3 | 49,5 | 53,7 | 61,9 | 80,2 | 66,6 | 72,4 | 69,4 | 65 | 83,4 | 86,3 | 67,1 | 813,8 |
- Service d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau, « » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de la localité est attestée sous la forme Nui en 1173.
Nui est la forme de l'ancien français noe ou noue (les deux mots ont la même racine), issue du latin médiéval nauda, lui-même issu d'un mot probablement gaulois de même sens : « prairie marécageuse ».
Une autre hypothèse quant à l'origine du mot Nuits. Il pourrait s'agir du mot noa qui désigne un vallon encaissé dont le fond est un étang, naud qui signifie la terre humide ou bien nubia de la boue fertile, en langue celtique, correspondant à la forme dialectale actuelle nué du noyer. Ce dernier par extension latine a donné noisettes et noix.
Le nom de Saint-Georges est directement lié à la production de vin. Au Georges de Lydda, martyr chrétien persécuté par l'empereur Dioclétien, un clos de vignes de la paroisse aurait alors pris le nom de Saint-Georges. Saint Georges est une figure importante de la région, célébré comme le saint patron de la Bourgogne, il est aussi le patron de l'ordre de chevalerie installée à Besançon : l'ordre de Saint-Georges de Bourgogne.
Afin de faire profiter la commune de la renommée du cru élevé sur son territoire, le conseil municipal a demandé et obtenu l'adjonction du cru célèbre en 1892.
- Dans les archives de l'abbaye de Saint-Vivant de Vergy
- Petite toponymie, consulté le 7 février 2011
Histoire
Origines et Moyen Âge
Les premières traces de l'homme dans la commune datent du Magdalénien au lieu-dit le Trou-léger.
Au lieu-dit les Bolards, une ville romaine a été retrouvée. On y a mis notamment au jour un temple de Cybèle et un Mithraeum. Cette ville a prospéré jusqu'à sa destruction totale au début du siècle. Aujourd'hui même son nom est oublié.
Au Moyen Âge la ville de Nuits est mentionnée sous différents noms, dès le siècle. En 1212, le duc Eudes III octroie à la partie sud de la ville nommée Nuits-Aval une charte communale. L'église Saint-Symphorien est construite au siècle. À partir de 1362, la commune construit des remparts.
Période moderne
Le beffroi date de 1610.
En 1700, l'intendant Ferrand rédigea-t-il un Mémoire pour l'instruction du duc de Bourgogne lui indiquant que dans cette province les vins les meilleurs provenaient des « vignobles [qui] approchent de Nuits et de Beaune ».
Époque contemporaine
Le plus ancien négoce est la maison Charles Viennot fondée en 1735. GeisWeiler est fondé en 1804, Morin en 1822, Faiveley en 1825, Bouillot en 1844, Labouré et Gontard en 1846, Dufouleur en 1848. Une curiosité, qui perdure jusque dans les années 1940, est l'élaboration par le négoce de vin rouge effervescent selon la méthode champenoise.
En 1849, le train arrive à Nuits ; la première gare est installée. Une autre gare se trouve sur la même ligne dans l'Yonne à Nuits-sous-Ravière. Pour éviter les confusions, la ville prend le nom de Nuits-sous-Beaune. L'arrivée du chemin de fer permet l'essor du négoce en vin. Chauvenet est fondé en 1853, Bouillot en 1885, Moingeon-Guéneau en 1897, Misserey en 1904, Boisset qui est aujourd'hui le négoce nuiton le plus important, n'est fondé qu'en 1961.
Guerre de 1870
Le 30 novembre 1870, le général Crémer remporte le combat de Nuits-Saint-Georges face au Prussiens.
Le , les Allemands, qui veulent s'ouvrir un passage vers Lyon, tentent de s'emparer de Nuits. L'opération est minutieusement préparée, sous la conduite directe du général August von Werder, avec la division badoise menée par le général prussien Adolf von Glümer et le prince Guillaume de Bade. Le général Crémer, avec des moyens en hommes et matériels très inférieurs, lui tient tête. Les combats sont rudes, les forces françaises établissent une ligne de résistance le long de la voie ferrée. Le soir, les troupes allemandes sont maîtresses du terrain mais dès le lendemain, une contre-attaque française les oblige à abandonner la ville et à se replier sur Dijon. Quatre-vingts badois tués au combat sont inhumés au cimetière ancien de Nuits-Saint-Georges.
Fin du XIXe siècle
En 1892, la commune prend le nom de Nuits-Saint-Georges, Saint-Georges étant l'une de ses appellations viticoles les plus prestigieuses.
À partir du siècle, plusieurs fléaux venus d'Amérique vont toucher la vigne et donc l'économie locale. D'abord l'oïdium, puis surtout le phylloxéra qui apparaît en 1879 et finit par entraîner l'arrachage total des plants anciens et leur remplacement par des vignes sur porte-greffes américains. Enfin, le mildiou provoque un désastre considérable dans les cultures en 1910.
XXe siècle
La première cave coopérative viticole apparaît en 1911.
En pleine crise de mévente des vins, en 1934, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin est fondée à Nuits-Saint-Georges. Pendant ce temps, Henri Gouges rejoint au niveau national le combat mené par le sénateur Joseph Capus et le baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié qui va aboutir à la création des appellations d'origine contrôlée. Il devient le bras droit du baron à l'INAO. Ainsi l'AOC Nuits-saint-georges est créée en 1936.
C'est également en 1936 qu'est créée la coopérative agricole de blé. Des silos en béton furent inaugurés en 1938 en présence du ministre de l'Agriculture Georges Monnet.
Le , se tient la première vente aux enchères des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. Les fonds qui y sont récoltés financent à la fois l'établissement, ainsi qu'une association à but caritatif. Ces enchères se déroulent tous les ans.
En 1970, les villages de Concœur et Corboin fusionnent avec Nuits-Saint-Georges.
Le , l'équipage d'Apollo 15 donna officiellement, à un trou lunaire, le nom du « Cratère Saint-Georges », en rendant hommage à Jules Verne. En effet, dans son roman Autour de la Lune, une fine bouteille de vin de Nuits est par hasard retrouvée dans le compartiment des provisions, afin de fêter « l'union de la Terre et de son satellite ».
Le 18 mai 1991, la commune fut choisie comme la ville marraine du sous-marin S601 de la Marine Nationale.
- Les Bolards (fr).
- Marcel Lachiver, Vins, vignes et vignerons. Histoire du vignoble français, Éd. Fayard, Paris, 1988, p. 370.
- Xavier Humbel, La bataille de Nuits Das Gefecht bei Nuits, Imprimerie Georges Paris, .
- Cimetières de France et d'ailleurs
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Constant Bourquin, op. cit., p. 94.
- Site du BIVB : Nuits-saint-georges
- Un homme une voix, Paris, Dijon céréales, , 175 ISBN ).
- Bourgogne n°98 2011
- Chapitre III, Où l'on s'installe, Hachette et l'Institut National des Appellations d'Origine (INAO), Atlas Hachette, les vins de France, p.146, Paris 1989
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à trois bandes d'or, au chef de gueules chargé de trois quintefeuilles aussi d'or et soutenu d'une trangle d'argent.
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Nuits-Saint-Georges dans la littérature
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