Mercurey

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Mercurey : descriptif

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Mercurey

Mercurey est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. Telle qu'elle se présente de nos jours, elle résulte de la fusion de deux communes qui ont fusionné le 1er février 1971 : Bourgneuf-Val d'Or et Mercurey. La commune est particulièrement réputée pour ses vins rouges et blancs classés en AOC village et premier cru.

Géographie

Carte de Mercurey et des communes limitrophes.

Située en Bourgogne, dans le département de Saône-et-Loire (côte chalonnaise), à environ 10 kilomètres au nord-ouest de Chalon-sur-Saône.

Communes limitrophes

Rose des vents Rully Rose des vents
Aluze
Charrecey
N Fontaines
O    Mercurey    E
S
Saint-Mard-de-Vaux Saint-Martin-sous-Montaigu Mellecey
Vue d'une partie du centre de Mercurey avec la départementale 978 et le vignoble à côté.

Accès et transports

La commune, située à proximité des grands axes de circulation, à 12 kilomètres de l'autoroute A6 (Chalon-sur-Saône), à 6 kilomètres des voies ferrées Paris-Lyon-Marseille et 20 kilomètres du TGV (Le Creusot), à 8 kilomètres de la route nationale 80 Chalon-Moulins, est traversée par la route départementale 978 Chalon-Autun.

Géologie et relief

Vue de Mercurey.

Village viticole typique de Bourgogne dans un paysage vallonné. Les sols sur lesquels se sont déposés les sédiments marno-argilo-calcaires des mers jurassiques (230 à 135 millions d'années). Les roches qui dominent Mercurey sont de la période du Jurassique moyen et début du Jurassique supérieur. Une couche assez épaisse de marnes grises forme le sous-sol des meilleurs crus de Mercurey (époque de l'oxfordien). Une deuxième crête rocheuse est formée par le calcaire que l'on appelle la dalle nacrée.
Le vignoble est implanté sur des sols argilo-calcaires provenant du soubassement rocheux calcaire d'âge jurassique. On distingue trois grands ensembles de sols, en premier des sols issus de calcaires durs (244 hectares), en deuxième des sols issus de marnes (194 hectares) et en troisième des sols issus de dépôts caillouteux (102 hectares). À d'autres endroits, on trouve des sols avec des argiles profonds, de colluvions... On retrouve sur ces sols argilo-calcaires des sols lourds, des sols pierreux et d'autres un peu plus sableux.

Hydrographie

Un ruisseau traverse le village, il se nomme le Giroux. D'une longueur de 8,1 Saint-Martin-sous-Montaigu (source), Mercurey, Mellecey (confluence). Il prend sa source près du château Blaizy, à l'altitude 314 mètres (46° 49′ 15″ N, 4° 41′ 33″ E) et se jette dans l'Orbise.

Il existe aussi un étang, nommé étang du Pont-Latin. Le Giroux prend sa source sur le territoire de la commune de Charrecey au pied de la ferme de la Forêt (commune de Saint-Mard-de-Vaux), il traverse la vallée de Charrecey et disparaît à l'Entonoir (commune de Aluze) et ressort au Pont Latin à Mercurey. Il se jette dans l'Orbize à Mellecey mais n'a aucun trajet dans la commune de Saint-Martin-sous-Montaigu (voir le Giroux et l'Orbize).

Le remembrement du vignoble
Voie d'écoulement des eaux.
Bassin de réception des eaux.

Par deux fois, en 1981 et 1983, Mercurey a été victime d'orages dévastateurs (vignobles ravinés, ceps de vignes déchaussés, murs de soutènement emportés, caves inondées, etc.). Les causes de ces catastrophes sont l'absence quasi totale de réseaux hydrauliques dans les coteaux, la suppression progressive des haies et des murs dans ces mêmes coteaux, le tassement des sols par l'utilisation de matériels de plus en plus lourds et, pour finir, la suppression des zones tampons par l'augmentation des surfaces plantées en vignes. À la suite de ces événements, les viticulteurs et la population de Mercurey, regroupés en une association foncière (1983), décidèrent de mettre en place un remembrement sur 1400 hectares dont 800 de vignes ce qui, à l'époque, fut une première en France. Ce remembrement permit la réalisation d'aménagements hydrauliques contre le ruissellement et l'érosion des sols, grâce à des bacs de décantation (19 en tout), des bassins de rétention d'eau de pluie (au nombre de 3), des chemins bétonnés (5,5 kilomètres), des canalisations (3,3 kilomètres,, etc. Ces travaux d'aménagements hydrauliques furent réalisés en 1988. La démonstration de leur utilité est faite lorsque, le , s'abattent des pluies diluviennes : tous les bassins de stockage remplissent alors leur fonction, empêchant l'inondation du village.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chalon-Champforgueil », sur la commune de Champforgeuil à 9 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Elles sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Ensoleillement

Les valeurs d'ensoleillement de 1991 à 2010 (en nombre d'heures) de Dijon et Mâcon, Mercurey étant située entre ces deux villes.

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Année
Dijon 63,9 94,4 151,3 185,4 212,3 239,1 248,3 233,6 181,3 117,2 67,8 54,2 1848,8
Mâcon 61,9 91,5 154,9 182 212,9 245,3 267,7 242,4 185,6 116,9 70,3 50,5 1881,9


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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  7. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Histoire

Antiquité

La localité doit son nom à la construction d'un temple élevé au dieu Mercure. Elle est implantée sur la voie romaine (via Agrippa) qui va d'Autun à Chalon, dont il ne reste que peu de traces, cachée sous le bitume. Quelques vestiges ont été découverts à Mercurey et dans ses hameaux :

  • un dieu au maillet Sucellus encastré dans la façade d'une maison ayant appartenu au général Duhesme, et une statuette en bronze ;
  • des tuiles à rebord et de la céramique noire ;
  • des traces de cendres et de bois carbonisé ;
  • des fondations gallo-romaines avec lors des fouilles, des tuiles à rebords, de la céramique sigillée et des monnaies romaines ainsi qu'une centaine de monnaies de Constance ;
  • un vicus (habitat) ;
  • un vaste cimetière de l'époque mérovingienne avec une sépulture sous des dalles de pierres brutes, accompagnée de tombes isolées ;
  • des sépultures sous dalles.

Moyen Âge et Renaissance

Château de Montaigu au Moyen Âge.

Mercurey, entre-temps, subit les invasions barbares et, parmi elles, celle des Burgondes qui se fixent dans la région lui donne son nom de Burgondie (Bourgogne actuel). Le château de Montaigu est construit par Robert le Valentinois, comte de Chalon (aux alentours de 950) ; ce château possède de la vigne sur un côté. De cette époque, nous conservons le nom de quelques viticulteurs de l'an 1004 : Vitgerius et Oltregildis, son épouse et leurs fils, qui vendent des vignes à l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon. Le  siècle voit l'édification de l'église Notre-Dame de Mercurey par les moines de Saint-Marcel-lès-Chalon, appartenant à l'abbaye de Cluny. En 1180, le château de Montaigu passa sous l'autorité d'Hugues III, duc de Bourgogne, qui l'attribua à son fils Alexandre (ceci voit le début de la lignée des "Montaigu-Bourgogne"). Un seul seigneur (Guillaume) y réside de manière permanente.

Marguerite III de Flandre.

En 1241, Eudes I de Montaigu accorde aux habitants de ses finages une charte de franchise par laquelle ses vassaux moyennant certaines obligations, sont affranchis du droit de mainmorte (incapacité dont sont frappés les serfs en France au Moyen Âge de transmettre leurs biens à leur décès) qui les rattachent encore à la glèbe (qui est la terre du domaine auquel un serf était attaché, à l’époque féodale, en sorte qu’on le vendait avec le fonds.). C'est à l'époque d'Eudes I qu'est probablement construite l'église de Touches, En 1300, le seigneur de Mercurey est Guillaume de Marnay. En 1348, à la mort d'Henri de Montaigu, le château est partagé entre le duc de Bourgogne et la famille Damas, En février 1371, le duc de Bourgogne décide une grosse campagne d'achats de vin, il en fait acheter une quantité notable à Montaigu. C'est à Montaigu encore que Méliore, l'envoyé du pape, trouve à acheter du vin qui est par la suite recherché par la cour pontificale. Philippe le Hardi est détenteur de la moitié du fief de Montaigu, en 1392 il en fait le partage, et en donne une partie à Philippe le Bon, qui contribue à sa réputation. Entre 1385 et 1405, les vins de la région de Mercurey figurent même sur la liste des vins en cave pour le service du duc de Bourgogne dans sa résidence d'Arras, ils plaisent à Marguerite de Flandre.

Antoine de Crey est le seigneur du village en 1423, suivi de Pierre de Maissey en 1461 et ce dernier accompagné de Philippe Digoine d'occuper ce titre de seigneur en 1470. La Bourgogne, à cette époque est un grand duché, dont les possessions vont jusqu'en Belgique, et qui est rattaché à la France seulement sous Louis XI en 1477 ; cette même année, le château de Montaigu tombe dans les mains des rois de France, à la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire.

Le | ]

Le notariat de Mercurey et plus encore, celui de la paroisse voisine de Saint-Martin-sous-Montaigu, éclairent intimement la vie du village. On ne cite alors que très peu de marchands et encore moins d'artisans. La vigne est effectivement citée, avec des prés et des terres.

La seigneurie de Mercurey est associée à celle d'Estroyes depuis 1438. Les détenteurs successifs sont:

  • Anthoine du Crest, écuyer, seigneur de Mercurey, Jamproye et Estroyes en 1424.
  • « plusieurs gentilshommes », pour les trois seigneuries, non dénommés cités dans les cherches de feux du bailliage de Chalon en 1430, 1431, 1433 et 1435-1436. Il faut en conclure que la famille Du Crest a quitté les lieux, et que les sœurs (?) de Bessey (Jehanne et Alix) les détiennent.
  • Jehanne de Basay (alias Bessey), dame d'Estroyes et de Mercurey en partie en 1438. Probablement mère de Philibert de Digoine et tante de Pierre de Maissey.
  • Pierre de Maissey, écuyer, seigneur d'Estroyes et de Mercurey en partie de 1446 et 1461. Epoux avant 1446 de Marguerite Perron dite Mypont en 1460. De 1459 à 1467, il baille à cens des vignes à Mercurey, le plus souvent en compagnie de Philibert de Digoine (son cousin-germain maternel ?). Il est le fils de maître Jehan Perron (maire ou échevin de Beaune) et d'Alix de Bessey, fondatrice d'une chapelle à Beaune.
  • Philibert de Digoine, mort entre 1471 et 1477 (peut-être mort avant 1474). Il épouse Jeanne de Marchiseuil, dame d'Estroyes et de Mercurey en partie en 1477, remariée à Guiot Damas, noble de l'Auxois. Il est l'acquéreur de la seigneurie de Mercurey et d'Estroyes, que sa descendance conservera jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Il appartient à un des nombreux rameaux de cette famille connue depuis le XIe siècle, que l'on soupçonne être en parenté avec le fondateur de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire au début du VIIe siècle.
  • Philippe Bataille (1480+1571), originaire de Beaune, devenu conseiller au parlement de Dijon. Il est codétenteur de la seigneurie au début du XVIe siècle. Or, il a épousé Françoise Garin (+1533), fille de Guillaume Garin, et nièce de Nicole Garin épouse d'Antoine de Digoine, capitaine de Couches.
  • Guillaume de Digoine. Seigneur de Mercurey de 1473 à 1507. Il est par ailleurs seigneur de Santenay en partie (sans doute pour une rue du village) en 1507 et 1509. Il meurt entre 1507 et 1509. Il épouse avant 1489 Emiliane Damas, morte en 1516.
  • les frères Jehan et Philibert de Digoine. Écuyers en 1526. Seigneurs de Mercurey depuis 1528. Seul Jehan loge à Estroyes tandis que son frère vit à Couches. Jehan est lieutenant pour le roi à Auxonne en 1561. Il meurt aux premières heures des guerres civiles dites de Religion, en 1562. Il épouse avant 1549 Anne de Brancion. Devenue veuve, celle-ci se remarie avec Girard de Gand, seigneur de La Oultre, de Villemorien (Aube) et de Varennes-lès-Beaune, et suit son nouvel époux en Champagne. Elle vit encore en 1565. Pour sa part, Philibert de Digoine meurt entre 1546 et 1562. Il épouse Barbe de Thenay, vivante en 1569, et sa descendance se fixera à Sampigny.
  • Robert de Digoine. Fils de Jean ci-dessus. Archer (1569) puis enseigne de la compagnie de Monsieur de Tavannes (1580-1585). Lieutenant (1587) puis capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi, attaché au sénéchal de Lyon (1593). Écuyer (1563). Seigneur de Mercurey depuis 1572. Il meurt entre 1590 et 1593. Il épouse avant 1572 Claude de Chissey. Elle vit en 1601.
  • Jehan de Digoine. Fils du précédent. Archer de la compagnie du sénéchal de Lyon (1589). Il meurt entre 1639 et 1642. Il épouse Pernette Prisque ; puis, en 1593, Philiberte Saigne ; et enfin, en 1602, Félicité des Barres.
  • Erard de Digoine. Fils du précédent. Né en 1611. Chevalier de Malte en 1631.
  • Marie de Digoine (1612+1688). Sœur du précédent. Religieuse à l'abbaye de Lancharre (près de Brancion).
  • Anne de Digoine. Sœur des précédents. Elle épouse en 1646 Claude-Baptiste de Montrichard. Seigneur de Flambault de 1650 à 1652. Premier capitaine au régiment d'Enghien. Il vit en 1680.

Période moderne

Le seigneur de Mercurey en 1480 est Philibert de Pitois, puis c'est Jean de Digoine en 1560. En 1570, l'armée de l'amiral Coligny, chef du parti protestant fait détruire l'église de Mercurey. Plus tard, sous le règne d'Henri IV, et bien que le vin de Mercurey soit assez corsé, une chronique mentionne qu'il plaît aux femmes, et plus particulièrement à Gabrielle d'Estrées (maîtresse d'Henri VI, qui, lui, est amateur de Givry). Le château de Montaigu fut démantelé en 1591 par les troupes catholiques de la ligue.

Le village voit défiler en tant que seigneurs : Jean de Digoine en 1625, Félicité des Barres en 1652 (veuve de Digoine en tant que dame), Claude-Baptiste de Montrichard en 1680, Adrien de Montrichard en 1682 et Jean Quarré en 1733. Un hiver très froid sévit dans le village en 1767. La fontaine de Marjonzin est édifiée en 1768. Les intempéries touchent durement la commune en 1768 et 1770 par de nombreux orages de grêle, en 1779 et 1788 par un froid exceptionnel (« Il gelait même dans les caves les plus chaudes »). L'année 1789 voit une année malheureuse en tout point : pas de vendanges, pas de moissons et pas de commerce. Le , l'évêque de Chalon, Jean de Maupeou approuve le règlement de la Société de secours mutuels établie entre les vignerons de la commune de Touches, sous le patronage de saint Martin.

Période contemporaine

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Général Duhesme.

Ce qu'il restait du château de Montaigu, servit de logements et d'entrepôts par des vignerons ; puis en 1803, les restes de la forteresse furent vendus à un maçon du Bourgneuf, pour servir de carrière de pierres. Parmi les personnalités de Mercurey, le général d'Empire Duhesme est né dans la maison familiale de la famille de Michel Juillot, ses armes figurent sur la cheminée de la maison. De retour de l'île d'Elbe, Napoléon s'arrête à Mercurey le . Un vigneron nommé Prieur le reçoit, et lui sert du vin de Mercurey, et Napoléon relate ces mots (inscrits dans les livres de l'empereur) :

« Napoléon dit : « Que ce mercurey est excellent, sa robe rappelle le ruban de la Légion d'honneur, quant à son bouquet, il est comme l'odeur enivrante de la victoire. ». Fièrement, Prieur répondit : « Sire, j'en ai du bien meilleur encore dans ma cave ». Étonné, Napoléon demanda : « Pourquoi ne l'as tu pas apporté ? » « Ah ! sire, c'est que celui-là, je le réserve pour les grandes occasions »

C'est le marquis d'Arcelot qui devint acquéreur des ruines du château de Montaigu, en 1823. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, l'armée du général Bourbaki défile sur la grand route du village. Avant le phylloxéra, le territoire de Mercurey compte alors 300 hectares de vignes, celui de Touches et Bourgneuf Val d'Or 400 hectares et celui de Saint Martin-sous-Montaigu 300 hectares. En 1880, le village compte à Mercurey : 2 exploitants de carrières, 3 charpentiers, 1 charron, 1 menuisier, 2 plâtriers, 2 serruriers, 2 bouchers, 2 boulangers, 1 charcutier, 2 épiciers, 1 marchand de légumes, 1 marchand forain, 4 loueurs d'alambics, 3 marchands de vin, 3 aubergistes, 2 facteurs de vin et 2 voituriers; à Touches : 1 exploitant de carrière, 1 entrepreneur, 2 2 charpentiers, 5 maçons, 2 maréchaux-ferrants, 2 menuisiers, 4 plâtriers, 5 serruriers, 2 merciers, 3 cordonniers, 1 marchand de sabots, 3 chapeliers, 2 marchands de tissus, 2 ferblantiers-lampistes, 1 fabricant d'huile, 10 épiciers, 1 fruitier, 3 bouchers, 2 boulangers, 1 charcutier, 5 loueurs d'alambics, 5 marchands de vin en gros, 3 facteurs de vin, 6 aubergistes, 4 voituriers et 1 notaire. Le phylloxéra apparaît dans ce vignoble en 1878, et le Mildiou en 1885. Après le phylloxéra, le vignoble est reconstitué en 1902. En 1897 la commune de Touches prend le nom de Bourgneuf-Val d'Or.

En 1899, un classement (Revue des viticulteurs) des climats de la Côte chalonnaise est établi :

  • Première classe rouge (les Naugues, les Crêts, le Voyen, les Champs Martin, les Combins, Clos de l'Evêque, le Clos Druard, le Clos Migland, en Moutot, en Mauvarenne, Les Velay, en Sazenay, Clos Marcilly, le Theurot, le Clos du Roy, le Clos des Corvées, Champ Renard, La Chassière, la Roche, le Paradis, les Atres, les Fourneaux, les Ruelles et Liberin)
  • Deuxième classe rouge (Croichot, les Chaseaux, Tonnerre, Vignes Blanches, Cortechats, Grandes Plantes, les Caudroyes, Poizot, Châteaubeau, les Châgnées, Montaigu et Retrait)
  • Première classe blanc (la Rochelle, Teurot de la Perche et Poizot)
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Le est instituée l'appellation Mercurey par le tribunal de Chalon-sur-Saône. Les années 1920-1930, voient s'abattre sur le vignoble, le mildiou (1926), la grêle (1927, et 1928) et des gelées importantes (1930 et 1932). En 1936, la surface de vignes ne compte plus que 500 hectares. Mais le est créée, par l'INAO, l'appellation mercurey. Une modification de l'AOC intervient avec la reconnaissance de cinq premiers crus en 1943 (le Clos du Roy, le Clos-Voyen, le Clos Marcilly, le Clos des Fourneaux et le Clos des Montaigus). 1949 voit la naissance de la Confrérie de la Saint-Vincent de Mercurey, à la suite de la fusion de différentes sociétés de secours mutuel. En 1962, Mercurey reçoit pour la première fois la Saint-Vincent tournante.

En 1971, la fusion des deux communes (Mercurey et Bourgneuf-Val-d'Or) en une seule, par arrêté préfectoral, est prononcée, sous le nom de Mercurey. Parmi les difficultés, le principal obstacle est l'élection d'un seul maire et d'un seul conseil municipal. Bourgneuf possédant le centre proprement dit du village avec la majorité des commerces et une population plus importante, aurait pu l'emporter sur Mercurey, mais ce dernier nom est retenu du fait de l'activité viticole. En 1971 est créée la Confrérie de la Chanteflute, par les professionnels de la vigne et du vin : son but est de faire connaitre l'AOC Mercurey, et organise deux fois par an un Chanteflutage (vins de la côte-chalonaise passant un concours de dégustations, qui ne sélectionne que les meilleurs vins, pour avoir cette mention). En 1976, la grêle frappe le vignoble, entrainant une récolte peu abondante. En 1981 et 1983, Mercurey est victime d'orages dévastateurs (vignobles ravinés, ceps de vignes déchaussés, murs de soutènement emportés, caves inondées...). À la suite de ces orages, les viticulteurs et la population de Mercurey, décident de mettre en place un remembrement, une première en France. Ce remembrement consiste en la réalisation d'aménagements hydrauliques contre le ruissellement et l'érosion (bacs de décantation, bassins de stockage d'eau de pluie, chemin bétonnés, canalisations...).

Défilé de la Saint-Vincent Tournante 2017 de l'appellation Mercurey.

Le 26 et , le village reçoit pour la deuxième fois la Saint-Vincent tournante. En 1988, sont reconnues de nouvelles délimitations de premier cru, tous les premiers crus actuels.

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Pendant la canicule de 2003, les vendanges débutent mi-août, soit environ un mois plus tôt que la moyenne habituelle. Le 28 et a eu lieu pour la troisième fois pour cette appellation, la Saint-Vincent Tournante dans les villages de Mercurey et Saint-Martin-sous-Montaigu et qui a attiré environ 100 000 personnes sur les deux jours.

Surnoms donnés aux habitants

  • « Les orgueilleux de Mercurey » : propriétaires, fiers de leur vin, la montre au gousset, et la chaîne étalée sur le gilet, politiquement tournés vers la monarchie.
  • « Les fioux d'embarras du Bourgneuf » (faiseurs d'histoires) : population commerçante, républicaine et peu religieuse, ne voulant rien céder à l'ostentation de Mercurey.
  • « Les loups de Chamirey » : parce qu'ils vont à la messe, et vivent retirés dans leurs maisons, comme des loups dans leur tanière.
  • « Les baulées d'Etroyes » : les habitants de ce hameau ont alors l'habitude d'aller faire leur bois ("Bau"), illégalement, dans la forêt voisine de Marloux.
  • « Les voleux de Touches » : à la suite d'un différend avec les habitants des autres hameaux.


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  1. Etienne Meunier et Léon Berthelle. La famille de Digoine, seigneurs de Mercurey (première partie). Nous Ancêtres et Nous, no 159, 2018, pp. 36-52.


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Toponymie

La localité doit son nom à la construction en ce temple élevé au dieu romain Mercure. On l'a désigné en 577 Mercureis, Mercuriacum dans une charte de Charles le Gros en 885, Mercoriacus en 942, Mercuriacus au  siècle.

Héraldique

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules au caducée de Mercure en argent, chaussé d’or chargé de deux grappes de raisin au naturel à dextre et à senestre.

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Mercurey dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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