Mellecey
Localisation
Mellecey : descriptif
- Mellecey
Mellecey est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, à environ dix kilomètres au nord-ouest de Chalon-sur-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Située en Bourgogne, dans le département de Saône-et-Loire (côte chalonnaise), à environ 9 kilomètres au nord-ouest de Chalon-sur-Saône.
Communes limitrophes
Mercurey | Fontaines | Farges-lès-Chalon | ||
Saint-Martin-sous-Montaigu | N | Champforgeuil Chatenoy-le-Royal | ||
O Mellecey E | ||||
S | ||||
Saint-Denis-de-Vaux | Givry | Dracy-le-Fort |
Accès et transports
Mellecey est à une distance de 11 kilomètres de l'autoroute A6 (Chalon-sur-Saône), à 7 kilomètres de la ligne ferroviaire Paris-Lyon-Marseille, à 18 kilomètres du TGV (Le Creusot) et à 6 kilomètres de la route nationale 80 Chalon-Moulins.
Relief et géologie
Ce village viticole et agricole s'inscrit dans le paysage vallonné de la côte chalonnaise, sur des sols argilo-calcaires. Situé dans le bas de la vallée des Vaux, l'altitude du village varie entre 189 mètres et 371 mètres.
Hydrographie
La rivière qui traverse le village se nomme l'Orbise. Il existe aussi deux mares (la première à côté de la place d'Ayeneux et la deuxième au lieu-dit de la Cour-Guichoux) qui communiquent avec l'Orbize.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chalon-Champforgueil », sur la commune de Champforgeuil à 8 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
- « Ager Miliacensis in pago Cabilonensi », dans le testament de Didier, évêque d'Auxerre, vers 631, où Mellecey est désigné comme « chef-lieu » d'un « canton » dans le pays de Chalon.
- « Melciacum villam publicam », dans la Chronique de Frédégaire (vers 768).
- villa nomine Miliciacum in pago Cabilonensi, dans un diplôme de Charles-le-Chauve du église Saint-Martin de Tours.
- Canat 1872, p. 170.
- Canat 1872, p. 169.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
De nombreuses trouvailles faites dans le village et ses hameaux prouvent que des hommes y ont séjourné dès l'époque préhistorique.
- Préhistoire
- La Verpillière 1 et 2
La grotte de la Verpillière 1,, est le deuxième site le plus important dans le sud de la Bourgogne pour l'Aurignacien. La grotte a livré deux cents fragments de pigments de couleur ocre, des silex, des outils en forme d'os, des parures, des sagaies…
- « En Roche »
Le site « En Roche » est une station de plein air près des grottes de la Verpillière vers Germolles, à environ 1,2 ; mais la surface correspondant au Paléolithique supérieur n'est que d'environ 6 000 Paléolithique moyen jusqu’à l'époque gallo-romaine, dont des lames larges et épaisses, différents types de burins et de grattoirs y compris des pièces carénées et à museau.
- Proto-histoire
Sur le lieu-dit des Rièpes (versant de la montagne qui sépare Mellecey et Givry), des monnaies gauloises, des poteries brisées, des silex taillés et des objets en fer ont été découverts,.
- Marloux
Marloux se trouve à environ 1,6 . Ne se trouvant ni sur hauteur ni en position stratégique physique quelconque, son seul avantage est de se trouver au croisement de deux voies antiques : celle menant de Chalon-sur-Saône à Bibracte et Autun vers le nord-ouest (actuelle D 978), et celle dite « voie de pied de Mont » qui longe la côte beaunoise et chalonnaise. De longue date, les travaux agricoles ont fait remonter des vestiges protohistoriques, dont des objets de la Tène III, un peu partout dans les environs mais particulièrement concentrés en un point à environ 250 ,,.
- Antiquité
Connue sous le nom de Meleciacum puis Melyceyum, elle était traversée par la voie romaine Agrippa qui reliait Autun à Chalon, dont les vestiges demeurent visibles sur le Montadiot. Toujours de l'époque romaine, ont été découvertes des tuiles romaines, des tessons de céramique, des débris de colonnes, des marbres et une stèle représentant la déesse Epona (découverte en 1864). Également de cette époque ont été trouvés des restes d'une grande villa gallo-romaine près de l'église.
Moyen Âge et Renaissance
Une inscription en marbre blanc, paraissant dater de la fin du Mérovingiens dans la commune.
La chapelle de Marloux est élevée au carolingiens à l'abbaye de Remiremont.
Le plus ancien document du village est un écrit de Didier*, évêque d'Auxerre, de 621 environ, qui donne à son église les vignes qu'il y possède, avec les vignerons, serfs, bois et dépendances. Cet écrit stipule que la commune est désignée comme un chef-lieu de canton dans le pays de Chalon (Ager Miliacensis in pago Cabilonensi).
En 761, la Villa Publica du village est incendiée par l'armée de Waifre (comte d'Aquitaine). La commune de Mellecey est une possession des moines de Saint-Martin de Tours depuis au moins l'an 774. En 842, les émissaires des trois petits-fils de Charlemagne (Lothaire, Louis le Germanique et Charles le Chauve) se retrouvent dans ce village pour une première négociation d'urgence dans la guerre qui oppose le premier aux deux cadets. Un partage de l'Empire est esquissé en une semaine au sein du prieuré de Saint-Martin de Tours, partage qui aboutira au traité de Verdun (843),. En 877, Charles le Chauve octroie aux moines la licence de bâtir dans le village un monastère et une chapelle. Pendant tout le siècle, Mellecey fera partie de la mense des chanoines. Du temps des pèlerinages, l'hôtellerie de Marloux devient une Maison-Dieu. Au siècle, une famille du nom de Marne ou Marnay prend le titre de seigneur du village, mais s'efface à la fin de ce même siècle devant la famille de Montaigu, d'origine ducale. Mellecey est ensuite détaché de la seigneurie de Montaigu (au 1378, Guillaume de Germolles vend sa terre à Philibert Paillard, chancelier de Bourgogne, seigneur de Paillart, coseigneur de Meursault et seigneur d'autres lieux. Il est lui-même obligé de la céder à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, avec Mellecey, en 1380. En effet, la terre de Germolles et Mellecey dépendait du duc : Guillaume ne pouvait la vendre sans en référer à lui : le duc a donc pu confisquer cette seigneurie, en usant de son droit de commise. Il offre ensuite le domaine à son épouse Marguerite III de Flandre qui transforme l'austère grange fortifiée en palais de plaisance,. Ce domaine ducal est ensuite agrandi de la seigneurie de Montaigu, acquise définitivement par Philippe le Hardi en 1387. Le château de Germolles, se caractérise par sa modernité. On y crée la plus grande roseraie d'Europe. Philippe le Hardi étant fils du roi de France Jean le Bon, frère du roi Charles V et oncle et régent du roi Charles VI, de nombreux rois viennent séjourner en son château. Ainsi Charles VI s'y arrête en 1389, et le duc d'Orléans en 1395. Le duc Philippe III le Bon cède le château à sa tante Catherine de Bourgogne en 1425. Plus tard, Henri IV y aurait retrouvé la belle Gabrielle d'Estrée. Les 13 et , le Saint-Suaire de Turin aurait été présenté au public au château de Germolles, grâce à Marguerite de Charnay, amie du duc Philippe III le Bon et à sa troisième épouse Isabelle du Portugal.
Il y avait dans la commune plusieurs fours à chaux et tuileries.
Période moderne
En 1673, les habitants de Mellecey et Germolles produisent des documents de propriété de vignes et de bois lors d'un procès contre les habitants de Rusilly. À la révocation de l'édit de Nantes (1685), lors de la chasse aux protestants, le sieur Guichoux, un notable de Mellecey, s'expatrie en Suisse en laissant son nom à son quartier (la cour Guichoux). L'hiver 1709 est très rigoureux et tue beaucoup de personnes dans la commune (53 morts cette année contre 20 d'habitude).
Période contemporaine
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Après la Révolution française de 1789, le village possède un comité de surveillance, et l'église est utilisée comme maison municipale.
1804 : Mellecey est l'une des premières communes de Saône-et-Loire à être cadastrée, conformément aux dispositions de l’arrêté du 12 brumaire an XI établissant le premier système de cadastre dit « par masse de culture » (il s’agissait d’établir la nature des cultures présentes sur le territoire des communes sans introduire toutefois de découpage entre les parcelles, l’administration se chargeant de faire coïncider les déclarations des propriétaires et les superficies concernées).
Les 11, 12 et , des gelées entraînent une sensible baisse de la récolte viticole. À cette période le village possède environ 260 hectares de vignes (cépage : gamay et noirien), soit environ un quart de la surface communale.
En 1814, des soldats autrichiens séjournent dans le village.
Pendant le règne de Napoléon III, les règles de l'Empire font que le Te Deum est souvent chanté dans la commune. Dans les dernières années de l'Empire, Émiland Menand, avocat chalonnais, représentant du peuple à l'assemblée en 1848 et 1849, se pose à Mellecey où il est nommé maire en 1870 à la fin du Second Empire. La grotte de la Verpillière 1 est découverte en 1868.
En 1873 et 1887 des incendies dévastent le château de Germolles. Le phylloxera touche durement les vignes du village à partir de 1879. À la fin du siècle, sont recensés à Mellecey huit exploitants de carrières, trois briqueteries, trois fabricants de chaux, cinq aubergistes, deux boulangers, huit épiciers-merciers, deux charrons, deux maçons, un charpentier, un serrurier, deux meuniers, deux marchands de tissus, deux facteurs de denrées, deux loueurs d'alambics, trois bouilleurs d'eau-de-vie et une sage-femme.
À Germolles a longtemps fonctionné une école de hameau (école construite en 1881).
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La grêle touche durement le vignoble du village et ses vignerons en 1903 et 1917. En 1906, le maire de Mellecey et les conseillers municipaux du hameau de Germolles demandent la séparation des deux localités, comme ils l'avaient déjà fait plusieurs fois. À la fin de la Première Guerre mondiale, environ 150 cultivateurs-vignerons sont absents.
En 1930, il est recensé dans le village : deux boulangers, six épiciers-merciers, six aubergistes, cinq marchands de tissus, deux receveurs-buralistes, deux coiffeurs, deux cordonniers, un marchand de cycles, cinq électriciens, un hôtelier, huit maçons, deux maréchaux-ferrants, un menuisier, un meunier, une fabrique de briques, une fabrique de chaux, quatre exploitants de carrières, deux charrons, un charpentier, trois plâtriers, trois serruriers, deux commissionnaires en vins, deux voituriers, un cantonnier et deux gardes-champêtres. En 1990, certains secteurs du village plantés en vigne, qui correspondent en fait à des lieux-dits, obtiennent le classement en appellation d'origine Bourgogne côte-chalonnaise. Le marque officiellement le jumelage de la commune avec Ayeneux (Belgique).
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Le village subit des inondations importante en novembre 2014 et juin 2016.
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- Ewa Dutkiewicz et Harald Floss, « La grotte de La Verpillère I à Germolles, site de référence paléolithique en Bourgogne méridionale. Historique des 150 ans de recherches », La Physiophile, lire en ligne, consulté le ).
- Harald Floss, Christian Hoyer et Heike Würschem, « Le Châtelperronien de Germolles (Grotte de La Verpillière I, commune de Mellecey, Saône-et-Loire, France) », Paléo, lire en ligne [openedition], consulté le ).
- [Floss et al. 2015] Harald Floss, Christian Thomas Hoyer, Claire Heckel et Élise Tartar, « L'Aurignacien en Bourgogne méridionale », Palethnologie, lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ), paragr. 4.
- [Guillard 1954] E Guillard (abbé), « Une station aurignacienne inédite à Germolles », Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon-sur-Saône, t. 33, , p. 129-138.
- 2015, paragr. 21.
- 2015, paragr. 23.
- 2015, paragr. 22.
- « Mellecey, carte interactive » sur Géoportail.
- [Batault 1872] Henri Batault, « Essai historique sur les écoles de Chalon du lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
- [Armand-Calliat 1944] Louis Armand-Calliat, « Les fouilles de Marloux près Mellecey (Saône-et-Loire) en 1943 », Gallia, présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur hal.archives-ouvertes.fr, consulté en ).
- Alain Dessertenne, Les écoles de hameaux en Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 145 de mars 2006, pages 14 à 18.
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Héraldique
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Les armoiries de Mellecey se blasonnent comme suit : |
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Mellecey dans la littérature
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