Lons-le-Saunier

Localisation

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Lons-le-Saunier : descriptif

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Lons-le-Saunier

Lons-le-Saunier (prononciation : [lɔ̃s.lə.so.nje] ) est le chef-lieu du département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté

La ville est située à une altitude de 255 mètres. Lons-le-Saunier doit son nom à ses sources salées, d'abord exploitées par les Romains, qui ont fait la fortune de familles de Bourgogne, de Vienne et de Chalon à partir du Moyen Âge, mais aussi de nombreuses abbayes et couvents. Elle compte 17 320 habitants en 2018 dans une agglomération de 26 700 habitants

Ses habitants sont nommés les Lédoniens et les Lédoniennes.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La ville est au cœur du Revermont, au pied du premier plateau du massif jurassien à l'est et au sud, tandis que s'étend à l'ouest la plaine de la Bresse et au nord le vignoble. La ville est située à des distances relativement similaires (60 à 80 kilomètres à vol d'oiseau) de Besançon, Chalon-sur-Saône, Dijon, Bourg-en-Bresse et Genève en traversant le massif.

Lons-le-Saunier est la troisième plus petite préfecture de département de France par sa superficie après Basse-Terre et Bobigny.

Communes limitrophes

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Communes limitrophes de Lons-le-Saunier
Montmorot Villeneuve-sous-Pymont Chille,
Pannessières
Montmorot Lons-le-Saunier Perrigny
Courbouzon Macornay Montaigu

Géologie

La ville et ses environs reposent sur un faisceau du massif du Jura et sur un gisement de houille de 35 . Il est découvert par plusieurs campagnes de prospection engagées entre 1943 et 1961, mais le charbon n'est pas exploité, seul un captage de gaz de houille est ouvert entre 1948 et 1964,,. Elle repose aussi sur le bassin salifère comtois.

Hydrographie

Réseaux hydrographique de Lons-le-Saunier.

La ville est traversée par la Vallière qui prend sa source dans une reculée typique du Jura. Autrefois à l'air libre, la rivière a été couverte dans les années 1950 pour des aspects de salubrité (les égouts s'y déversaient). Aujourd'hui, on ne trouve plus qu'un petit tronçon à ciel ouvert en amont de la ville et qui longe le parc des Bains et il ne subsiste qu'un seul pont : le pont de la Guiche.

Il existe une source d'eaux thermales froides (13 °C) et fortement salées (environ 11 g de NaCl/litre).

Topographie

La région viticole s'étendant au nord est particulièrement réputée, avec notamment les vignobles de l'Étoile, Château-Chalon et Arbois.

Le premier plateau au sud et à l'est offre un attrait touristique avec les lacs de Chalain, Clairvaux-les-Lacs et Vouglans, et les stations de moyenne montagne assez proches comme Les Rousses.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot à 2 vol d'oiseau, est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 147,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records LONS LE SAUNIER (39) - alt : 298m, lat : 46°41'34"N, lon : 5°31'03"E
Records établis sur la période du 01-01-1972 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,6 0,8 3,8 6,4 10,1 13,6 15,5 15,3 11,8 8,8 4,1 1,3 7,7
Température moyenne (°C) 3,3 4,2 8,1 11,3 15,1 18,7 20,7 20,5 16,5 12,5 7,1 3,9 11,8
Température maximale moyenne (°C) 6 7,6 12,4 16,1 20 23,8 25,9 25,8 21,3 16,2 10,1 6,6 16
Record de froid (°C)
date du record
−19,6
09.01.1985
−15,8
11.02.1986
−12,2
01.03.05
−3,8
10.04.1977
−0,2
03.05.1979
1,7
01.06.1986
6,6
04.07.1984
4,8
30.08.1998
0,4
29.09.1972
−4,2
30.10.1997
−9,2
23.11.1998
−15
30.12.05
−19,6
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17,2
01.01.23
20,8
24.02.21
23,8
31.03.21
28,3
30.04.05
32,4
24.05.09
36,6
18.06.22
39,4
31.07.1983
39,8
12.08.03
33,7
10.09.23
29
04.10.1985
22,4
08.11.15
19,9
16.12.1989
39,8
2003
Précipitations (mm) 83 76,6 79,7 91,5 113 88,8 95,4 95,3 95 112,4 117,2 99,5 1 147,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6
0,6
83
 
 
 
7,6
0,8
76,6
 
 
 
12,4
3,8
79,7
 
 
 
16,1
6,4
91,5
 
 
 
20
10,1
113
 
 
 
23,8
13,6
88,8
 
 
 
25,9
15,5
95,4
 
 
 
25,8
15,3
95,3
 
 
 
21,3
11,8
95
 
 
 
16,2
8,8
112,4
 
 
 
10,1
4,1
117,2
 
 
 
6,6
1,3
99,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

La commune possède une réserve naturelle régionale (RNR), la Côte de Mancy, créée en 2010, réserve qu'elle partage avec la commune de Macornay. De 1996 à 2008, c'était une réserve naturelle volontaire.

  1. Michel Chevalier, Tableau industriel de la Franche-Comté, 1960-1961, Presses Univ. Franche-Comté, .
  2. CDM, Le livre jaune du comité de défense de la mine, Comité de défense de la mine, (lire en ligne), p. 8.
  3. Georges Lienhardt, Géologie du bassin houiller stéphanien du Jura et de ses morts-terrains, Éditions Technip Chambéry, Impr. réunies, .
  4. «  », sur Le Progrès, .
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. «  ».


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Laons en 1233, dou Poys de Lons 1290, Pois de Laon 1295, dou Pois de Laon lou Sanier 1310-11, Lons le Sanier en 1315, de Ledone Salnerii en 1397, (forme latinisée).

Lons est un type toponymique obscur en l'absence de formes remontant au Haut Moyen Âge, sans doute est-il d'origine gauloise. Les formes Laon, bien que peu anciennes, suggèrent une possible évolution parallèle à celle de Laon, c'est-à-dire Lugdunum, type toponymique celtique bien attesté et pléthorique (même en Angleterre) composé de Lug « dieu Lug » + -dunon (avec la désinence latine -um) « forteresse » ou « citadelle, enceinte fortifiée, mont. ». Cependant, si -on constitue bien une trace de l'ancien appellatif gaulois dunum, le premier élément pourrait représenter le nom de personne gaulois Litu, Litus, ce qui suppose l'évolution phonétique *Litódunu(m) > *Litodónu(m) > *Lioónu(m).

Le déterminant complémentaire le Sanier ou le Saunier apparaît tardivement au Moyen Âge. En revanche, le nom commun saunier est attesté plus précocement en français chez Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, sous la forme salnier vers 1140, au sens de « celui qui débite et vend le sel », puis dans un recueil d'actes des latin médiéval une forme salinarius (dérivé de salinae, salines), attestée en 1086, déjà au sens de « fabricant de sel ». On ne sait à quel personnage ce déterminant fait référence, à moins que le Saunier désigne le travail du sel de la localité prise dans son ensemble et personnifiée.

  1. a b c d et e Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, 1990, t. 1, p.171, n° 2706 .
  2. a b et c PRINET (Max), « Industrie du sel en Franche-Comté avant la conquête française » (suite) in Mémoires de la société d'Émulation du Doubs, année 1897 (1898), t. 2, p. 105, n.2.
  3. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 411b.
  4. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la Langue gauloise (approche linguistique du vieux celtique continental), éditions Errance, Paris, 2003, ISBN ), p. 154-155.
  5. Site du cnrtl : étymologie de "saunier".

Histoire

Le site est connu dès la préhistoire, la fondation de la ville remonte au moins à l'horizon 100 Séquanes dominaient alors la région jusqu'à la conquête romaine. Les ressources en sel étaient déjà exploitées (salines de Lons-le-Saunier et histoire du sel du Jura).

Du Moyen Âge au | ]

Il est fait mention d'un castrum en 1097 ; en 1237, c'est le château de Jean de Chalon. Reconstruction de l'enceinte fortifiée initiale, à partir de 1364, les quartiers du Puits Salé et de Saint-Désiré n'en faisant pas partie. Le château est probablement transformé vers la fin du XIVe siècle. Il est endommagé par un incendie en 1510 et abandonné après 1530.

La seigneurie de Lons-le-Saunier s'organise à partir des trois châteaux de Pymont (à la Maison de Vienne, avec Saint-Désiré), Montmorot (aux sires de ce nom, fondus dans les Vienne-Pymont), et Montaigu (à plusieurs branches de la maison comtale de Bourgogne dite de Chalon). En 1364, un accord entre les châteaux de Pymont et Montaigu et la ville de Lons-le-Saunier précise qu'en cas de danger, des cornes d'appel serviraient à lancer un appel à l'aide ; des secours devront être portés à celui qui cornera. Finalement, par des mariages ou cessions, la baronnie de Lons-le-Saunier est unifiée vers 1400 au profit des Chalon-Arlay ( et son fils d'Arlay ; à partir de ce dernier, les barons de Lons-le-Saunier sont princes d'Orange : ainsi Philibert, né à Lons-le-Saunier le ).

Le Lons-le-Saunier du Description de la Franche-Comté de 1552 :

« […] Lons-le-Saunier, ville charmante par-dessus toutes, [est] située dans une plaine. De nos jours, il s'y tient un marché célèbre.[…] Mais d'après nos propres souvenirs, trois incendies accidentels ont détruit Lons-le-Saunier, dont l'église, consacrée à Saint Désiré, a été reconstruite presque de fond en comble par les soins de révérendissime prélat, Guillaume de Poupet. […] Il y a là deux communautés, l'une des Franciscains, qui veulent maintenant s’appeler Franciscains de l'Observance, l'autre de Religieuses. La ville est percée de rues assez larges et droites, avec beaucoup de maisons élégantes et magnifiques. Des fossés pleins d'eau qui corrompent souvent l'air de leurs émanations l'entourent, et de grands faubourgs l'embrassent de tous côtés. »

En juin 1637, durant la guerre de Dix Ans, les Français font le siège de la ville. Le mestre de camp Christophe de Raincourt tient jusqu'au , jour où les Français ouvrent une brèche dans la muraille. De Raincourt met le feu à la ville et se retranche dans les ruines du château. Il se rend au bout de huit jours, à court de munitions et de vivres.

En , Lacuzon doit céder le commandement de la place au baron de Chastenois, alors que les Français se présentaient sous les murailles de la ville, sous les ordres du comte d'Apremont.

Début , Le duc de Navailles commandant de l'armée française, rentre à Lons-le-Saunier dont Lacuzon et ses troupes s'étaient retirés quelques jours auparavant pour aller renforcer la défense de Salins qui devenait le cœur de la défense espagnole. Lons passe définitivement sous la souveraineté française.

De 1674 à 1688, les fossés sont comblés et les fortifications sont progressivement démolies entre 1716 à 1758. Des ruines sont arasées en 1735 pour la construction de l'hôtel de ville. Quelques vestiges de l'enceinte subsistent jusqu'au milieu du XIXe siècle dans le clos des Cordeliers.

Révolution française

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Franciade.

Lons-le-Saunier est la préfecture du département du Jura, d'après la loi du 2 pluviôse an VIII ().

Seconde Guerre mondiale

Le docteur Jean Michel (Jean-Marie-Vital Michel), chirurgien de l'hôpital de Lons-le-Saunier, est torturé et abattu par l'occupant allemand le en représailles des soins apportés à des maquisards blessés.

Lons-le-Saunier est libérée le par les troupes débarquées en Provence.

  1. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 ISBN ), p. 191.
  2. Voir des précisions aux articles Montmorot, Pymont et Montaigu.
  3. Gilbert Cousin, Description de la Franche-Comté, Gauthier frères, (lire en ligne).
  4. François de Saint-Mauris, baron de Châtenoy, de Lavilleneuve et de Saulx, général-major de bataille, commandant au comté de Bourgogne, maître de camp d'un terce d'infanterie et d'un corps de dragons.
  5. Charles II
  6. «  », sur mes-annees-50.fr (consulté le ).
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  8. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (ISBN  et , OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 35.

Héraldique

Blason
Coupé : au .
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1939-1945
Détails
Ici le huchet est "équipé" d'argent sur la 1re photo et de gueules sur la 2e.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Lons-le-Saunier dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/33655.html

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