La Bretagne (/bʁətaɲ/ ; en breton : Breizh /ˈbrɛjs/ ; en gallo : Bertègn), nom dérivé du latin Britannia, est une région historique et culturelle du Nord-Ouest de la France, et une des six nations dites celtiques
La péninsule qu'elle occupe est située entre la Manche au nord, la mer Celtique et la mer d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud
Elle forme ainsi le sommet Nord-Ouest de l'Hexagone français.
À la fin de l'Empire romain, elle connaît un afflux de population dû à une immigration, de Bretons insulaires dans une partie de l'ancienne Armorique, qui vont influencer durablement sa culture
Ceux-ci fondent un royaume éphémère au IXe siècle, qui devient ensuite un duché dépendant du royaume de France
Réunie à la couronne de France en 1532, elle intègre le domaine royal et devient une province française, jusqu'à sa partition administrative en 1790 en cinq départements : Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan.
Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la région historique ou de la région administrative actuelle, nom dérivé du latin Britones
Son nom breton, Breizh (sans article ; prononcer [brɛjs] en breton unifié KLT, [brɛχ] en breton vannetais), est orthographié avec un « ZH » pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le Nord et l'Ouest (Breiz) avec celle du Sud (Breih)
Le mot « Bretagne », depuis le mot breton « Breizh », est ainsi couramment abrégé en « BZH »
En gallo, l'autre langue de Bretagne (outre le français), son nom est Bertègn (dans le système Aneit et en graphie ABCD), Bertaèyn (système ELG) ou B·rtingn (graphie dominante en Ille-et-Vilaine du système MOGA).
Le nom « région Bretagne » a été donné à la région administrative composée des quatre départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan.
Le département de la Loire-Atlantique fait partie de la région Pays de la Loire ; la question de son rattachement à la région Bretagne fait l'objet de débats.
Étymologie
Le nom de Bretagne est issu du latin Brittania (parfois écrit Britannia). Ce mot fut utilisé dès le Bretagne insulaire (Grande-Bretagne) et, plus précisément, la province romaine qui s'étendait du Sud de l'île jusqu'aux murs protecteurs du Nord (les murs d'Hadrien puis d'Antonin). Le terme latin procède lui-même du mot grec utilisé par le voyageur massaliote Pythéas pour désigner l'ensemble des îles du Nord qu'il visita aux alentours de 320 Islande) : Πρεττανικη (Prettanike) ou Βρεττανίαι (Brettaniai). Au Diodore de Sicile a introduit la forme Πρεττανια (Prettania), et Strabon a utilisé Βρεττανία (Brettania). Marcien d'Héraclée, dans son Periplus maris exteri (Périple de la mer extérieure) a évoqué des « îles prettaniques » (αἱ Πρεττανικαὶ νῆσοι).
Les habitants de Prittanike étaient appelés Πρεττανοι, Pritteni ou Prettani. L'étymologie du radical Prittan- (Brittan-) est obscure ; cependant, elle est probablement celtique. C'était peut-être celle utilisée par les Gaulois pour désigner les habitants des îles. C'est aussi la source du mot gallois Prydain (en moyen gallois Prydein) qui désigne la Bretagne (l'île de Bretagne). Un parallèle peut aussi être établi avec le terme Breifne qui se référait à un royaume d'Irlande au Moyen Âge.
Après la chute de l'Empire romain d'Occident et au fur et à mesure que des Bretons s'installèrent sur le continent en Armorique occidentale, à savoir l'Ouest de l'ancienne province romaine de Lyonnaise troisième, le nom de la terre britannique originelle des Bretons se substitua aux anciennes dénominations, sans toutefois remplacer totalement celui d'Armorique. Il s'imposa définitivement vers la fin du siècle et peut-être même dès la fin du siècle. Grégoire de Tours est le premier à parler de Bretagne (ou des Bretagnes) pour désigner la Bretagne continentale lors de la rédaction de ses Histoires entre 573 et 594. Par la suite, on parle de Britannia Minor ou de Britannia pour désigner le territoire sous le contrôle des Bretons.
Breizh, le nom breton de la Bretagne, vient, lui, d'un ancien Brittia.
Le terme Armorique est encore utilisé pour désigner la Bretagne, même s'il désignait à l'origine un ensemble beaucoup plus vaste. Il est probablement issu du gaulois aremorica qui signifie sans doute « proche de la mer ». L'analogie avec le breton ar mor (« mer ») est anachronique, mais est justifiée partiellement sur le plan étymologique, le terme désignant la mer, mor(i), étant identique en gaulois et en brittonique. Une troisième dénomination, Letauia (en français Létavie, en breton moderne Ledav, Ledaw), a été utilisée jusqu'aux et siècles. Il procèderait d'une racine celtique signifiant « large et plat », « s'étendre », « déployer » et se perpétue dans le gallois Llydaw qui se réfère toujours à la Bretagne continentale.
↑ ISBN ).
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↑ Aux environs de 1136, dans son Historia regum Britanniae (Histoire des Rois de Bretagne), Geoffroy de Monmouth parle de Britannia minor par opposition à Britannia major, la Grande-Bretagne.
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↑ Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, Payot, 1980, pages 53-54.
Histoire
Article détaillé : Histoire de la Bretagne.
Préhistoire
La Bretagne est peuplée par l'Homme dès le Paléolithique inférieur avec une population néandertalienne qui ne se distingue pas de celle du reste de l'Europe occidentale, et qui est sans doute peu nombreuse. Sa seule spécificité est l'existence d'un faciès particulier, le Colombanien, centré sur Carnac. Un des plus anciens foyers connus au monde, datant d'environ 450 000 ans, a été découvert à Menez Dregan à Plouhinec.
Les premiers Hommes modernes arrivent en Bretagne vers
Au Mésolithique, la Bretagne se couvre de forêts et est peuplée par des communautés relativement nombreuses, divisées en trois groupes régionaux[Lesquels ?]. Au Mésolithique récent s'amorce une tendance à la sédentarisation, notamment dans les sites de Téviec et d'Hœdic, avec peut-être un passage à l'élevage.
Apportée par des migrants venus du sud et de l'est, l'agriculture arrive en Bretagne au chasseurs-cueilleurs locaux adoptent les nouvelles techniques qui permettent l'émergence de sociétés complexes, notamment autour de l'actuel golfe du Morbihan.
Cela se traduit par l'apparition d'une architecture mégalithique, d'abord des cairns, puis des tombes princières et des alignements. Le département du Morbihan concentre à lui seul de nombreux mégalithes dont le Grand menhir brisé d'Er Grah, plus grand monument transporté et érigé par les Hommes du Néolithique. Le site le plus connu est situé à Carnac.
Même si des influences de la culture de la céramique cordée se font sentir à la fin du Néolithique, la Bretagne présente une certaine continuité culturelle jusqu'au début de l'âge du bronze. Le campaniforme, très présent, semble ainsi s'intégrer aux traditions locales.
Protohistoire celtique
Au civilisation de La Tène). Les Celtes imposent leur langue et leurs coutumes. Ils font découvrir le fer aux populations locales tandis que l'agriculture se développe. Le territoire breton est occupé par cinq peuples principaux, :
les Coriosolites, dont le territoire se situe dans l'Est de l'actuel département des Côtes-d'Armor, l'Ouest de l'Ille-et-Vilaine et le Nord-Est du Morbihan et qui ont donné leur nom à la ville de Corseul ;
les Namnètes, qui résident dans l'actuel département de la Loire-Atlantique, au nord de la Loire, dans la région des Pays de la Loire. Ils ont donné leur nom à la ville de Nantes ;
les Osismes, qui sont localisés dans l'actuel département du Finistère et la partie ouest des Côtes-d'Armor et du Morbihan ;
les Riedones, qui résident dans l'Est de l'actuel département d'Ille-et-Vilaine. Ils ont donné leur nom à la ville de Rennes ;
les Vénètes, qui se situaient dans l'actuel Morbihan, apparentés au peuple du Gwynedd. Ils ont donné leur nom à la ville de Vannes (Gwened en breton).
On peut rajouter à ces peuples les Ambilatres, qui résident dans le Sud de la Loire-Atlantique et le Nord de la Vendée, mais leur localisation n'est pas certaine.
Ces peuples ont de fortes relations économiques avec les Celtes de l'île de Bretagne, notamment pour le commerce de l'étain. Selon Jules César, ces peuples armoricains comprennent « les Coriosolites, les Riedones, les Ambibarii, les Calètes, les Osismes, les Lémovices et les Unelles ». L'emploi du terme Lémovices résulte sans doute d'une erreur pour Lexoviens. Ces peuples recouvrent un territoire bien plus large que la Bretagne actuelle allant de l'estuaire de la Loire à celui de la Seine, bien que les Calètes se situent directement au nord de l'estuaire de ce fleuve. Une vaste portion de côte entre les Lexoviens et les Unelles est occupée par le peuple armoricain des Badiocasses que César ne mentionne pas.
Antiquité gallo-romaine
Le territoire de la future Bretagne, comme toute l'Armorique, est conquis par les Romains lors de la guerre des Gaules au Ier siècle de notre ère. La romanisation de l'Armorique s'étala sur trois siècles, avec le développement des routes, villae, ainsi que de la séductions des notables et élites. Cette romanisation amènera aussi la religion romaine nul sans difficultés,[pas clair] c'est donc un syncrétisme religieux qui se produisit, les dieux Jupiter et Mercure sont assimilés au divinités locales, Taranis pour Jupiter par exemple.
Migration bretonne et fondation de la Bretagne continentale
À la fin du siècle, les Bretons de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) migrent en Armorique occidentale avec leurs coutumes et leur langue, leur présence étant organisée antérieurement pour la défense de l'Empire romain face aux migrations germaniques. Cette période est celle de la légende des Sept saints fondateurs de la Bretagne : la Bretagne aux neuf diocèses est créée et perdure jusqu'à la révolution.
La thèse selon laquelle cette migration aurait eu pour cause la pression des envahisseurs anglo-saxons a pour origine le De excidio de Gildas. On sait aujourd'hui que ces causes sont multiples car ancrées dans le contexte de l'époque, comme le notent André Chédeville et Hubert Guillotel : « Finalement, les causes de l'émigration sont complexes. À côté de l'émigration organisée, à caractère militaire, peu nombreuse, mais qui ouvrit la voie aux autres, il faut tenir compte de celle qui fut engendrée par l'insécurité, due pendant longtemps aux Irlandais, puis, plus tard, aux Saxons. Il ne faut pas négliger non plus l'impact des guerres civiles qui déchiraient les Bretons, dont Gildas s'est fait l'écho et dont il faudrait savoir si leur origine était purement politique. »
Les Bretons donnent leur nom à cette région, longtemps appelée Petite Bretagne ou Bretagne continentale, par opposition à leur île d'origine.
Moyen Âge
Article détaillé : Armorique au haut Moyen Âge.
D'après l'hagiographie bretonne, la Bretagne du haut Moyen Âge était divisée en deux, puis trois royaumes — la Domnonée, la Cornouaille et le Broërec (initialement appelé Bro Waroch) — qui furent réunis sous l'autorité de rois puis des ducs de Bretagne au siècle.
Nominoë, souverain de Bretagne de 845 à 851, est à l'origine de la naissance d'une Bretagne unifiée et indépendante, d'où le qualificatif de père de la Patrie (Tad ar Vro en breton) qu'Arthur de La Borderie lui attribue en 1898.
Cette Bretagne s'érige au Erispoë, fils de Nominoë en un royaume unifié : le royaume de Bretagne. Le traité d'Angers, en , en définit les limites. Le traité d'Angers vole en éclats sous le roi Salomon qui repart en guerre contre le Chauve aux prises avec les vikings. Grâce aux conquêtes du roi Salomon, au traité d'Entrammes (863) et de celui de Compiègne (867), la Bretagne atteint alors son extension maximale et comprend l'Avranchin, le Cotentin, les îles Anglo-Normandes, une bonne partie du Maine et de l'Anjou. Après l'assassinat de Salomon, par Gurwant et Pascweten, en 874, la monarchie bretonne connait une crise ; ces derniers se partagent le Royaume et font appel à des mercenaires vikings.
Le royaume est déstabilisé par les occupations et les incursions vikings au début du ,.
La Bretagne perd ses dernières conquêtes sur l'Anjou, le comté du Maine et la Neustrie. En 909, à la suite de la mort d' le Grand, roi de Bretagne, d'Anjou reçoit le comté de Nantes (comté qui avait définitivement acquis le pays de Retz sur le Poitou). Ce dernier est repris aux vikings par le duc de Bretagne en 937.
Dès la fin du ,.
Reconstituée par le duc Alain Barbetorte, après la bataille de Trans en 939, puis par ses successeurs, la Bretagne est un duché qui reprend globalement les limites du traité d'Angers.
En Bretagne, les ducs continuent d'exercer les prérogatives royales de leurs prédécesseurs et maintiennent des alliances, tant avec la famille royale française qu'avec la famille royale anglaise, par des mariages le plus souvent avec des princesses de noblesses respectives. La Bretagne constitue un fief, ou un arrière-fief, du royaume de France ou du royaume d'Angleterre — hommage rendu au roi de France (942), puis aux comtes d'Anjou ou de Blois, aux rois d'Angleterre et ducs de Normandie (de 1030 à 1200), de nouveau au roi de France à partir de 1203 (avec Guy de Thouars), puis aux rois d'Angleterre de 1341 à 1396,.
Dans le jeu de liens féodaux, la Bretagne devient un enjeu important entre le roi d'Angleterre (qui revendique le trône de France) et le roi de France. Les relations entre le duché et ses voisins dépendent essentiellement des rapports personnels qu'entretiennent leurs chefs. La politique des ducs de Bretagne est alors souvent menée de manière indépendante, mais parfois dominée par le roi d'Angleterre et parfois par le roi de France. Les ducs de Bretagne, profitant des difficultés du pouvoir royal face aux grands féodaux, entretiennent une indépendance politique vis-à-vis du roi de France, notamment à partir des Montfort. Cette politique d'émancipation atteint son point culminant sous le règne de de Bretagne avec l'expulsion de l'administration royale.
À la suite de la révolte de grands féodaux contre le pouvoir royal lors de la guerre folle, , duc de Bretagne, subit d'importantes défaites militaires en 1488 (bataille de Saint-Aubin-du-Cormier). Le traité de Sablé dit « traité du Verger » est signé par , roi de France, et , duc de Bretagne, le . Il stipule que le duc ne peut marier ses filles, dont l'une est héritière du duché, sans l'accord du roi de France. L'historien américain Eugen Weber pointe en ces termes les conséquences de la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier : « Après l’union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu’ils employaient ou touchaient d’une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire ».
La guerre reprend pour une durée de trois ans sur le prétexte du non-respect des clauses du traité lors du premier mariage d'Anne de Bretagne, jusqu'à ce qu'en , Charles Anne de Bretagne. Le roi de France affermit son autorité sur la Bretagne.
Époque moderne
Article détaillé : Province de Bretagne.
En 1532, l'union perpétuelle entre le Duché et le Royaume est sollicitée à Vannes par des États de Bretagne. Dans la foulée, fait publier au parlement de Bretagne l'édit royal qu'il signe au Plessis-Macé et qui garantit à la province certains privilèges (législation et impôts spécifiques). Ces privilèges persistent jusqu'à la Révolution française ; ils sont abolis durant la nuit du au même titre que ceux des communes, des corporations, de la noblesse, du clergé et ceux propres à toutes les provinces du Royaume.
La période du au siècle est considérée comme la période la plus faste de la Bretagne qui est alors placée au cœur des routes commerciales maritimes les plus actives entre l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande, et qui profite surtout du développement du premier empire colonial français en Amérique et aux Indes (création de la ville de « L'Orient » devenue « Lorient »). Les toiles de chanvre et de lin noyales, crées, bretagne ou olonnes symbolisent l'essor de cette période qui permet le financement d'un impressionnant patrimoine architectural. L'hôtel de la monnaie de Rennes est alors le premier de France. Le colbertisme, avec la création de manufacture dans d'autres provinces du Royaume, et les conflits avec l'Angleterre, soucieuse de limiter les flottes des nations continentales, entraînent une récession qui culmine à la fin du siècle.
La Bretagne est divisée en comtés (Cornouaille, Léon, Broërec, Tréguier, Penthièvre, Porhoët, Nantais, Rennais, baillies qui évoluent en quatre présidiaux, eux-mêmes divisés en sénéchaussées. Elles sont aussi divisées en neuf évêchés (Broioù ou Eskopti en breton).
Les projets de départementalisation
Durant la Révolution française, les privilèges des provinces sont abrogés dans la nuit du 4 août 1789. La Bretagne cesse d'exister en tant qu'entité administrative lors de la départementalisation.
Le premier projet débute le où un quadrillage partage la province en divisions parfaitement égales de dix-huit lieues de côté (soixante-douze kilomètres), divisé en neuf districts, eux-mêmes divisés en neuf cantons. Le but de cet aménagement territorial est de mieux contrôler ces entités à faible population afin de ne pas entraver le pouvoir central.
Un deuxième projet est discuté le même jour pour une Bretagne à cinq départements. L'Ille-et-Vilaine est amputée de l'Est du district de Vitré et de La Guerche, de Redon et de Montfort, mais annexe Dinan et Châteaubriant. Les Côtes-du-Nord se voient retirer Loudéac au profit du Morbihan et le Finistère intègre Le Faouët et Gourin.
Un troisième projet d'une Bretagne à six départements voit le jour en , avec les délimitations suivantes :
Finistère Nord : Brest, Lannion, Lézardrieux, Plounévez-Quintin, Carhaix-Plouguer ;
Finistère Sud : Plougastel-Daoulas, Rostrenen, Guidel, Pointe du Raz ;
Côtes-du-Nord − Ille-et-Vilaine Nord : Paimpol, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dol, Les Forges, Corlay ;
Ainsi, Saint-Malo est le chef-lieu de son département.
Finalement, la départementalisation définitive est appliquée le en cinq départements : Côtes-du-Nord (devenues Côtes-d'Armor en 1990), Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure (rattachée en 1956 aux Pays de la Loire et devenue Loire-Atlantique en 1957) et Morbihan.
C'est sur un exemplaire d'une carte de Bretagne, dessinée par le géographe Jean-Baptiste Ogée, en 1771, que les députés bretons délimitent et approuvent la création des cinq nouveaux départements.
La partition administrative de la Bretagne
Article détaillé : Question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne.
Sous le gouvernement de Vichy, la région Bretagne apparaît sous deux formes par un décret du qui institue des préfectures de région pour la zone occupée : l'une siège à Rennes et n'est compétente que pour quatre départements bretons ; l'autre siège à Angers et n'a compétence que sur la Loire-Inférieure.
Un autre découpage, celui de la France en « provinces », défini par le Conseil national en , établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites suscitent un arbitrage du maréchal Pétain, mais qui n'a guère d'existence effective. Ces découpages sont abolis à la Libération : les préfets régionaux disparaissent en .
Le CELIB (Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons), créé en 1950 sous la houlette du journaliste Joseph Martray, influe sur la création d'une reconnaissance des régions dans un cadre européen. Sous le gouvernement d'Edgar Faure en 1956, la création des « régions de programme » fait alors renaître la région Bretagne. Basé sur des considérations techniques, économiques et politiques, mais en rien historiques, ce redécoupage créé une région administrative appelée Bretagne avec seulement quatre départements, la Loire-Inférieure étant rattachée à la région des Pays de la Loire. La loi de régionalisation de 1972 prévoit qu'avant le
À l'heure actuelle, le rattachement de la Loire-Atlantique continue d'être l'objet de débats mais poserait, selon certains[Qui ?], nombre de problèmes économiques car l'agglomération nantaise pèserait un poids trop important qui risquerait de déstabiliser la région en affaiblissant Rennes et les autres villes de Bretagne.
L'opinion publique semble y être favorable : l'analyse des résultats des 13 sondages réalisés sur le sujet depuis 25 ans suggèrent que 65 % des personnes interrogées souhaitent cette réunification (seuls les autres départements des Pays de la Loire — hors Loire-Atlantique donc — y seraient défavorables). Cependant quelques autres sondages donnent des résultats divergents et nuancent ce constat.
Les manifestations en ce sens sont organisées à Nantes, à l'échelle de 5 départements. Le gouvernement Raffarin ayant légalisé les référendums locaux, cette réunification est devenue techniquement possible. Les modalités de cette union impliqueraient de remplir un certain nombre de conditions administratives et législatives (comme l'organisation éventuelle d'une consultation auprès des populations concernées débouchant selon les choix effectués sur le redécoupage régional de toute la zone, entre autres choses). Cette réorganisation dépendrait des décisions des présidents des deux conseils régionaux et du président du conseil général de la Loire-Atlantique. D'ailleurs, un tel rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne « isolerait » relativement le département de Vendée qui n'aurait alors, pour possibilité, que de rejoindre la région de la Nouvelle-Aquitaine.
On parle de Bretagne historique quand on veut signifier les cinq départements bretons, et de région Bretagne pour signifier les quatre (délimitation actuelle).
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↑ Venceslas Kruta, Les Celtes : histoire et dictionnaire des origines à la romanisation et au christianisme, Paris, Éditions Robert Laffont, ISBN ), p. 427.
↑ Jean-Jacques Monnier (compilateur) et Jean-Christophe Cassard (compilateur), Toute l'histoire de Bretagne : des origines à la fin du ISBN ), chap. 2 (« Les Celtes des origines à la fin du IIIe siècle av. J.-C. »).
↑ Venceslas Kruta, Les Celtes : histoire et dictionnaire des origines à la romanisation et au christianisme, Paris, Éditions Robert Laffont, ISBN ).
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↑ Les auteurs de ces brutales agressions sont des guerriers désignés par leurs contemporains comme les hommes du nord (Normands). Eux-mêmes s'appellent Vikings, ce qui signifie « guerriers de la mer » dans leur langue, le norrois. Ils viennent de la Scandinavie (aujourd'hui, Danemark, Suède et Norvège).
↑ Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté […] ils eurent de fréquents combats avec les Normands […] ils restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté ».
↑ Un seul passage rédigé en vieux breton a été relevé parmi les textes anciens, dans un acte du Cartulaire de Redon, les contractants fixent les clauses du contrat en latin mais détaillent les limites du bien-fonds en breton [1].
↑ .
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↑ Sondage de 1986 réalisé par le centre Créa pour FR3 pour lequel 44 % des habitants de la Loire-Atlantique sont favorables au rattachement. Sondages TMO régions de 1999 et de 2006 présentant une majorité de réponses positives pour une question symétrique (maintien de la Loire-Atlantique dans la région Pays-de-Loire). Sondage TNS Sofres de 2002 selon lequel le maintien du cadre administratif actuel ou la création d'une grande région Ouest sont approuvés par plus de sondés que le rattachement.
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Géographie
Article détaillé : Géographie de la Bretagne.
La Bretagne est la région française qui bénéficie de la plus grande longueur de côtes. De Cancale à Pornic, le littoral se déroule sur 1 100 îles. On distingue traditionnellement les régions côtières (Armor ou Arvor) des régions de l'intérieur (Argoat).
Bien que peu élevé, le relief est très marqué dans les zones rocheuses, plus doux dans les zones limoneuses de l'Est et du Sud.
Climat
Le climat océanique est extrêmement doux, spécialement le long des côtes, avec des différences de températures entre l'été et l'hiver d'environ 15 monts d'Arrée, malgré un relief peu marqué, sont à distinguer puisque les précipitations augmentent sensiblement. Sur le littoral sud, de Lorient à Pornic, l'ensoleillement annuel est supérieur à deux mille heures par an. En comparaison, à l'Ouest de la région, Brest se classe régulièrement parmi les grandes villes les moins ensoleillées de France, avec à peine plus de mille cinq cent heures par an.
Paysage
La végétation est abondante. Autrefois, la Bretagne était un pays de bocage ; la réorganisation des parcelles dans les années 1960 (le remembrement) a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières de la France (Beauce, Champagne…).
Les Côtes-d'Armor, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan forment la quatrième région la plus touristique de France ; ils disposent de nombreux sites naturels, notamment en Armor (« le bord de mer ») : 2 730 kilomètres de littoral où se côtoient des dunes battues par le vent, des falaises à pic qui se jettent dans l'océan, des estuaires servant de refuges aux poissons, mollusques ou oiseaux, des marais salants, des cordons de galets.
À l'intérieur des terres, l'Argoat (« les bois »), landes, tourbières, bocages et forêts dessinent des paysages variés.
Pointe du Raz (29).
Roc'h Trevezel (29).
Plage de Pénestin (56).
Démographie
Article détaillé : Démographie de la Bretagne.
Au 1er janvier 2021, 3 394 600 personnes habitent en Bretagne. Avec une croissance moyenne de 0,5 % par an entre 2015 et 2021, la population de la Bretagne augmente à un rythme légèrement supérieur à la moyenne nationale. Ce dynamisme démographique est porté par les arrivées dans la région ; le solde naturel est quasi nul. En Bretagne, la fécondité est très proche de la moyenne nationale et le ratio seniors-jeunes est plutôt élevé (97 personnes de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans).
En 2019, 744 300 Bretons sont âgés de 65 ans ou plus. Ils représentent 22,4 % de la population régionale. Ils n’étaient que 515 800 en 1999, soit 17,8 % de la population. Sur la même période, la part de ces seniors est passée de 15,9 % à 20,3 % au niveau national. Au sein de cette population âgée, la part des 80 ans ou plus est en hausse. En Bretagne, elle s’élève à 6,9 % en 2019. Vingt ans plus tôt, elle représentait 3,9 % de la population. Le nombre d’individus de 80 ans ou plus a en effet plus que doublé sur la période : il est passé de 112 300 en 1999 à 230 800 en 2019.
De fortes disparités existent entre les départements. Par exemple, la part des 65 ans ou plus varie de 18,0 % en Ille-et-Vilaine à 26,3 % dans les Côtes-d’Armor.
D’autre part, le nombre de personnes de 50 ans ou moins diminue. Le recul concerne en premier lieu les 25 à 34 ans, leur part étant passée de 13,6 % à 10,4 % [1]
Environnement
La Bretagne fait partie des premières régions de France à s'intéresser aux paysages en tant qu'entité patrimoniale à reconnaître, ce qui lui vaut de bénéficier du classement du premier site français au titre du paysage : le 13 juillet 1907, la commission départementale des Côtes-du-Nord (actuellement les Côtes d'Armor) classe l'île de Bréhat parmi les « sites et monuments naturels de caractère artistique » à préserver.
Faune
Article détaillé : Liste des oiseaux de Bretagne.
La Bretagne présente une exceptionnelle richesse ornithologique. Quatre grands sites permettent d'observer des colonies d'oiseaux.
Accessible de mai à septembre, la réserve de Falguérec, dans le golfe du Morbihan, est une zone protégée pour les oiseaux migrateurs, nicheurs ou endémiques. À l'automne, bernaches et spatules y font une halte sur le chemin de l'Afrique. De mars à septembre, les échassiers viennent s'y reproduire avant de partir pour le Sénégal. Aigrettes, hérons, cormorans vivent là toute l'année.
Guillemots et pingouins se rassemblent quant à eux, sur les falaises de la réserve ornithologique du cap Sizun, près de la pointe du Raz (ouverte de mai à la Toussaint).
Fragile et touchée à plusieurs reprises par les marées noires, la réserve des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, est désormais interdite au public. Mais un système de transmission vidéo permet d'observer les six mille fous de Bassan, huîtriers pie et autres fulmars depuis la station de l'île-Grande.
Ouessant est un site privilégié pour observer les nombreux oiseaux qui utilisent les côtes pour se guider au cours de leurs migrations. En effet à la pointe de Bretagne leur route effectue un virage très marqué que beaucoup ratent en raison des conditions météorologiques. Ouessant fonctionne alors comme une sorte de radeau de sauvetage qui leur donne une deuxième chance.
Flore
Depuis 1990, le conservatoire botanique national de Brest a la charge de l'inventaire du patrimoine végétal de la région en vue de la préservation de la diversité biologique.
Géologie et sismicité
Articles connexes : Géologie du Massif Armoricain et Liste des séismes en France.
Du point de vue géologique la Bretagne correspond à la partie occidentale du massif Armoricain, connu pour ses granites, pour les monolithes qui en ont été extraits et pour les paysages côtiers découpés que l'érosion marine y a sculpté. La géomorphologie actuelle de l'ancienne orogenèse varisque est due au morcellement et à l'érosion qui, le long des cassures et des failles, a creusé des vallées et séparé deux bombements de roches dures : au nord les monts d'Arrée et au sud les montagnes Noires,.
La Bretagne est la troisième région la plus sismique de France après la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'Occitanie : elle est régulièrement secouée par des séismes intraplaques de faible intensité, ne dépassant généralement pas une magnitude de 2 à 3. Plus de 500 séismes ont été recensés entre 2000 et 2014.
Les cartes de localisation des tremblements de terre indiquent l'existence d'une ceinture a forte densité de séismes, large d'environ 100 crustale traduisant les épisodes successifs d'enrichissement de la croûte en éléments radiogéniques, liés à l'orogenèse cadomienne et à son érosion, puis aux derniers épisodes magmatiques de l'orogenèse hercynienne. Sa bordure orientale longe la faille de Quessoy-Nort-sur-Erdre (d'âge post-hercynien) jusqu'à la vallée de la Loire où elle présente une virgation vers l'Est. Sa bordure occidentale correspond à une zone comprise entre la ligne de côte et la branche sud du cisaillement sud-armoricain d'âge tardi-hercynien. Les failles hercyniennes ou post-hercyniennes les plus sismogènes sont localisées en bordure de domaines à forts contrastes rhéologiques déterminés par ces zones à forte production de chaleur crustale et qui guident la déformation de la croûte.
La définition de la profondeur de la zone sismogène comme marquant la limite au-dessus de laquelle se produisent 80 % des séismes indique que celle-ci est de l'ordre de 15 à 16 .
Ces zones de transition sont associées à des failles réactivées par un flambage lithosphérique de grande longueur d'onde issue de l'orogenèse pyrénéenne et alpine (compression, en direction du Nord de l'Europe, de ces deux chaînes qui continuent de s'élever, d'environ 1 dorsale médio-atlantique (vitesse d'expansion de 2-3 .
Transports
Articles connexes : Transport en Bretagne et TER Bretagne.
Tant que les liaisons maritimes ont prévalu sur les liaisons terrestres, la position de la Bretagne, passage et escale obligée au milieu de la façade atlantique de l'Europe lui a valu une certaine prospérité. Mais elle a souffert de son isolement géographique principalement lors du XXe siècle. En effet, le fait d'être positionné sur un nœud de transport est un facteur essentiel du développement des infrastructures.
La mise en place, durant les années 1970, du plan routier breton (PRB), impulsé par le général de Gaulle, allait considérablement désenclaver la région grâce à 10 045 millions de francs d'investissement sur 25 ans. Plus de 1 000 péage,.
Lors de la création des premières lignes de chemins de fer au Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (rachetée par l'État en 1909) reliant Brest, Saint-Brieuc et Rennes à Paris par Le Mans, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans reliant la capitale à Quimper, Lorient et Vannes par Nantes et Orléans. Depuis la création de la SNCF, en 1938, qui a réorganisé les lignes de façon plus homogène, le réseau ferré breton est organisé en étoile autour de Rennes, reliée à Paris par la ligne à grande vitesse Atlantique et, depuis juillet 2017, par la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, ou par la voie classique Paris - Chartres - Le Mans - Laval - Rennes.
↑ Données des stations françaises.
↑ « », sur Le Telegramme, 16 décembre 2021 (consulté le 9 août 2022)
↑ Meteo France, « » [PDF]
↑ Émilie Bourget et Laurence Le Dû-Blayo, « Définition d’unités paysagères par télédétection en Bretagne : méthodes et critiques », Norois, DOI 10.4000/norois.3399).
↑ Nathalie Meyer-Sablé, Il y a un siècle. La vie dans les îles de Bretagne, Ouest-France, 2009, p. 12.
↑ « Classification physionomique et phytosociologique des végétations de Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire », Les Cahiers scientifiques et techniques #1 du CBN de Brest, 2014, 266 p.
↑ « », sur bretagne-environnement.fr, 5 décembre 2014, p. 13.
↑ Paul Bessin, Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer, Sciences de la Terre, Université Rennes 1, 2014, p. 22.
↑ « Évolution tectonique du bâti armoricain oriental au Cénozoïque d'après l'analyse des paléosurfaces continentales et des formations géologiques associées », Géologie de la France, no 3, 1991, p. 11.
↑ Carte de la sismicité instrumentale de la France et des régions limitrophes de 1962 à 2000.
↑ « Pourquoi la terre a-t-elle (encore) tremblé en Bretagne ? », francetvinfo.fr, 12 décembre 2016 (lire en ligne, consulté le 12 décembre 2016).
↑ « Séisme dans le Finistère. Pourquoi la terre tremble en Bretagne ? », ouest-france.fr, 12 décembre 2016 (lire en ligne, consulté le 12 décembre 2016).
↑ a et bJ.-L. Vigneresse, J. Jolivet, M. Cuney et G. Bienfait, « Étude géothermique du massif armoricain », Hercynica, no 4, 1988, p. 45–55.
↑ Sismicité du Massif armoricain : relocalisations et interprétation tectonique, Géophysique [physics.geoph], université de Nantes, 2006, 231 p.
La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques :
la Basse-Bretagne ou Breizh Izel dans l'Ouest (correspondant aux départements du Finistère, de la majeure partie du Morbihan, de l'Ouest des Côtes-d'Armor, et dans le Sud, à la presqu'île de Guérande, en particulier l'enclave du Bourg-de-Batz (en Loire-Atlantique) où l'on rencontre une langue d'origine brittonique (apparentée au gallois et au cornique) connue sous le terme de breton ou brezhoneg ;
la Haute-Bretagne ou Breizh Uhel dans l'Est (Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor est, Morbihan est, Loire-Atlantique) où l'on rencontre des dialectes d'oïl : le gallo, également le poitevin dans le pays de Retz et un peu de breton dans la région de Rennes.
Le français est parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen Âge ; il est également été adopté par l'administration des ducs de Bretagne depuis le ,. Durant l'Ancien Régime, cette langue se répand progressivement en Haute-Bretagne, où elle bénéficie de sa parenté avec le gallo, ainsi que dans les principales villes de Basse-Bretagne.
Comme beaucoup de langues régionales, le breton et le gallo ont perdu un grand nombre de locuteurs. Mais le breton se réveille après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.
Bien que le nombre de locuteurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale, menée par l'Insee en 1999, sont de 257 000 bretonnants (ou « brittophones ») de plus de dix-huit ans sur les cinq départements bretons (et estimé à 290 000 sur l'ensemble de l'Hexagone). S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 15 363 élèves à la rentrée 2013, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7 600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fañch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note : « On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5 %). La catégorie des 20-39 ans ne compte que pour 5 %. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton. »
Dans les années 1970, le breton apparaît dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L'Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l'édition d'une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton.
La Ligue celtique considère la Bretagne comme l'un des six pays celtiques, au regard de la linguistique.
Au début du collectent et éditent une série de bretonnismes, calques en français d'expressions bretonnes. On y trouve des mots de vocabulaire (« partir en riboul », « faire du reuz ») ou des expressions grammaticalement incorrectes en français mais correctes en breton (« du café tu auras ? »). L'un de ces ouvrages s'est vendu à plus de cent mille exemplaires.[réf. nécessaire]
Littérature et tradition orale
De son passé celtique, la Bretagne a gardé une forte tradition de transmission orale. C'est ainsi que de nombreux contes et légendes ont traversé les siècles. Les collecteurs divers ont légué une somme de chants, de gwerzioù, de légendes originales. La mort est souvent présente, avec un personnage propre à l'imaginaire breton, l'Ankou, dont le rôle est d'emporter dans sa charrette grinçante (ou une barque dans des régions côtières) l'âme des personnes récemment décédées.
Les contes sont également peuplés de petits êtres malicieux, parfois malfaisants, toujours doués de pouvoirs magiques, que l'on nomme korriganed (korrigans) ou poulpiquets, ou encore les morgans de l'île d'Ouessant.
Autre thème récurrent, celui des villes englouties (parfois enfouies) dont celui d'Ys la plus célèbre, qui met en scène Gradlon, roi de Cornouaille, et sa fille Dahud. Le mythe rapporte les conflits entre l'ancienne religion des Celtes et l'instauration du christianisme.
Le plus célèbre des collecteurs est Théodore Hersart de la Villemarqué qui au Barzaz Breiz qui est une source d'inspiration fréquente des artistes bretons actuels avec la popularité de chants comme An alarc'h (le cygne), Silvestrig, Marv Pontkalleg (la mort de Pontcallec), etc. Parmi les collecteurs, il faut aussi citer François-Marie Luzel, le premier à appliquer une méthode scientifique à la collecte des chansons et des contes, ainsi que son disciple, l'écrivain et professeur de lettres Anatole Le Braz, auteur du livre La légende de la Mort qui relate les croyances de Bretons de son temps, sans oublier Paul Sébillot collecteur et inventeur du terme « oraliture ».
Voir aussi :
Liste des auteurs bretons ;
Association des écrivains bretons ;
Matière de Bretagne ;
Littérature en breton ;
Traditions et Médecine en Bretagne.
Musique, chant et danse
Articles détaillés : Musique bretonne, Chanson bretonne et Danse bretonne.
La musique est aujourd'hui l'aspect le plus visible de la culture bretonne, grâce au travail et à la créativité de musiciens se réclamant de la culture bretonne, à la diversité des festivals et au nombre de festoù-noz.
La danse traditionnelle bretonne est aussi très ancrée dans le paysage culturel breton ; « le fest-noz, rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne » est ainsi inscrit, le 5 décembre 2012, à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Au-delà de la pratique populaire en fest-noz (fête de nuit) ou en fest-deiz (fête de jour), on voit aujourd'hui évoluer à un haut niveau les cercles celtiques qui proposent des spectacles de plus en plus professionnels, très appréciés du public.
La tradition de musique à danser, particulièrement en couple, comme pour le duo emblématique biniou (cornemuse bretonne) / bombarde, et de chant à danser, comme pour les couples de kan ha diskan (chant-contrechant), est très présente, tant en Haute-Bretagne qu'en Basse-Bretagne. Elle côtoie d'autres types de formations musicales plus modernes (groupes).
Composante importante de la musique bretonne, les bagadoù qui, chaque année, participent à un championnat (à l'exception de l'un des plus connus, celui de Lann-Bihoué, qui est une formation de la Marine nationale) et donne lieu à un classement. Inspiré des pipe-bands écossais, ils sont de création relativement récente puisque le premier ne voit le jour qu'en 1947, à Carhaix-Plouguer.
La musique bretonne se diversifie et s'enrichit considérablement au cours de la seconde moitié du siècle, en actualisant des thèmes traditionnels avec des sonorités d'aujourd'hui. Sa modernisation radicale commence au milieu des années 1960, d'abord avec Glenmor, défenseur de l'identité bretonne à travers la chanson, et Alan Stivell, qui popularise la musique bretonne dans le monde entier, suivis par d'autres artistes (Gilles Servat, Dan Ar Braz, Tri Yann, Yann-Fañch Kemener, Pascal Lamour…). Dans les années 1990, apparaissent de nouveaux chanteurs, tels que Denez Prigent, pour les gwerzioù, Annie Ebrel pour les sonioù et le kan ha diskan, Red Cardell pour le métissage des musiques traditionnelles et du rock, Nolwenn Korbell pour les chansons, Dom DufF pour le folk-rock, Matmatah et Merzhin, et punk, comme Les Ramoneurs de Menhirs.
Par ailleurs, la recherche en ethnomusicologie, menée par certains musiciens et chanteurs, comme Roland Becker ou Erik Marchand, sur les instruments, les formations musicales, les échelles au tempérament inégal ou les modes rythmiques cycliques donne naissance à divers spectacles musicaux et expériences de métissage avec des musiques traditionnelles d'ailleurs, ou avec d'autres types d'expressions musicales. Erik Marchand œuvre notamment à la réintroduction de la musique modale dans le paysage musicale breton par le biais de la Kreiz Breizh Akademi.
Saint-Malo, Rennes, Lorient, Quimper, Carhaix-Plouguer ouvrent chaque année leurs portes à La Route du Rock, aux Transmusicales, au festival interceltique, à celui de Cornouaille ou aux Vieilles Charrues, qui attirent mélomanes, fans de concerts et groupes internationaux. La musique celtique se métisse d'influences lointaines, et, ainsi que l'indique Gérard Alle : « On trouve des Bretons mêlant leurs sonorités avec des rythmes berbères, tziganes ou rock ».
Religion
Articles connexes : christianisme celtique et hagiographie bretonne.
Bien avant les Celtes, les populations néolithiques érigent menhirs, cairns et tumuli, dont il nous reste les dolmens et les allées couvertes. Ces derniers ont un usage funéraire et cultuel avéré. La fonction des menhirs reste encore hypothétique, mais on leur attribue désormais un usage de marqueur territorial associé à des fonctions religieuses. La religion druidique se répand avec l'arrivée des Celtes, notamment en Gaule et dans les îles Britanniques. La domination de la péninsule par les Romains amène, comme partout en Gaule, mais avec moins d'emphase, la construction de nouveaux lieux de culte dont certains restent visibles en élévation (temple de Mars, à Corseul) et de statues du panthéon romain (Douarnenez, Corseul), quoique l'invention de plusieurs statues de type celtique indique la permanence des cultes précédents. À la fin de l'époque gallo-romaine, l'émigration bretonne en Armorique accentue l'implantation d'une nouvelle religion, le christianisme celtique, qui se diffuse, non à partir des villes comme c'est en général le cas en Gaule, mais davantage à partir d'abbayes, de prieurés, d'oratoires, . Cette diffusion originale explique que le paganisme côtoie pendant des siècles la religion dominante, plus ou moins paisiblement, créant un monde hanté par le surnaturel, les signes et « intersignes », en particulier à la jonction du tellurique et du céleste (hauteurs, fontaines, multiples croix de pierre). Survivent, surtout dans la population rurale, des pratiques religieuses alternatives au modèle clérical à travers lesquelles s'exprime pendant des siècles une « culture folklorique » superficiellement christianisée. Aujourd'hui encore, nombre de légendes et de traditions locales évoquent des pratiques druidiques.
La dispersion de l'habitat, la faible acculturation des campagnes à la culture écrite et la langue, pour la partie occidentale, constituent autant de données qui limitent l'imprégnation du protestantisme en Bretagne (Blain, Vitré…). Après les grands désordres de la Ligue, les pères Le Nobletz, Maunoir et Huby deviennent les figures emblématiques de la Contre-Réforme en Bretagne. Ils sont aussi à l'origine de l'usage d'images peintes de grand format — les tableaux de mission ou taolennoù — pour illustrer leurs prêches au cours d'innombrables missions qui se poursuivent jusqu'en 1957 en terre bretonnante, le Léon formant le pivot de leur succès.
Dans le contexte de la Contre-Réforme au enclos paroissial possible.
Les chrétiens de Bretagne sont très majoritairement catholiques. La sainte patronne de la Bretagne est sainte Anne (surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », c'est-à-dire la grand-mère des Bretons), que des textes apocryphes et La Légende dorée de Jacques de Voragine présentent comme la mère de la Vierge Marie et donc la grand-mère de Jésus. Le saint le plus vénéré est saint Yves (Erwan en breton) (1253-1303), prêtre et juriste qui consacra sa vie à défendre et soigner les pauvres (voir Saints bretons). La plupart des saints bretons ne figurent pas sur les listes pontificales parce qu'ils ne sont sanctifiés que par l'onction populaire, antérieurement à la réservation au seul pape du droit de canonisation en 1234, et loin de Rome.
Dans beaucoup de paroisses, une fois par an, les croyants se rendent au « pardon », la fête du saint de la paroisse. Le pardon commence souvent par une procession, suivie ou précédée d'une messe ; cette fête a toujours un côté païen, avec des échoppes proposant nourriture ou souvenirs. Un des plus célèbres pardon est celui dédié à saint Ronan, à Locronan, avec sa procession de 12 troménie » (du breton tro minic'hi, le tour de l'asile sacré du monastère), avec de nombreuses personnes en costume traditionnel. Le plus grand est celui dédié à sainte Anne (voir déesse celte Ana) à Sainte-Anne-d'Auray dans le Morbihan.
Il faut citer un pèlerinage attesté depuis le Moyen Âge, le Tro Breizh (le tour de Bretagne), où les pèlerins se rendent successivement sur la tombe de chacun des sept saints fondateurs de la Bretagne :
Paul Aurélien (Sant Paol), à Saint-Pol-de-Léon (Leon) ;
Tugdual ou Tual (Sant Tudwal), à Tréguier (Treger) ;
Brieuc (Sant Brieg), à Saint-Brieuc ;
Malo (Sant Maloù), à Saint-Malo ;
Samson (Sant Samzun), à Dol-de-Bretagne ;
Paterne (Sant Padern), à Vannes (Gwened) ;
Corentin (Sant Kaourintin), à Quimper (Kemper).
Ces lieux deviennent, par la suite, les sièges d'évêchés bretons, auxquels il faut adjoindre les diocèses de Nantes (Naoned) et de Rennes (Roazhon), pour constituer les 9 diocèses historiques de Bretagne (qui sont, pour la plupart, supprimés en 1790).
Historiquement, le Tro Breizh se fait en une fois (environ 600 kilomètres) ; aujourd'hui, il se fait en plusieurs années. En 2002, le Tro Breizh se déroule au pays de Galles, faisant symboliquement à l'envers le voyage des Gallois saints Paol, Brieuc et Samson. C'est un des rares pèlerinages circulaires au monde.
L'emprise massive de l'Église, avec un clergé en surnombre, se manifeste jusqu'au début du abbé Perrot, un des acteurs de premier plan du mouvement de revivalisme de la tradition bretonne, aime à répéter. Les patronages et les associations sportives catholiques connaissent un essor spectaculaire à partir de l'entre-deux-guerres, témoignant d'une civilisation paroissiale englobante.
Comme ailleurs en France, la pratique religieuse dans ce « bastion de chrétienté » décline fortement à partir des années 1965 (fin du ), les vocations deviennent rares et les églises se vident, sauf les dimanches et jours de fête. Deux tiers des Bretons se reconnaissent comme catholiques mais moins de 3 % (contre 20 % en 1960) disent fréquenter une église chaque dimanche. La Bretagne reste cependant une région fortement attachée à la religion à travers de nombreux pèlerinages et traditions bretonnes que l'Église contribue localement à perpétuer. La présence chrétienne continue de susciter la présence d'un patrimoine religieux important : cathédrales, enclos paroissiaux, chapelles, églises… Le journaliste Pierre-Yves Le Priol envisage la Bretagne du Vallée des Saints.
Toponymie
Article détaillé : Toponymie bretonne.
Sur le territoire breton, une grande partie de la toponymie est d'origine gauloise ou gallo-romane, voire française, cependant dans les territoires bretonnants, la majorité des noms de lieux est d'origine brittonique. La toponymie brittonique est souvent francisée, notamment dans les régions orientales où le breton a disparu depuis le Moyen Âge.
Costumes
Article détaillé : Costume breton.
La Bretagne conserve la mémoire d'une grande variété de costumes traditionnels, signes d'identification à des « pays » ou terroirs. « Kant bro, kant giz » (« Cent pays, cent modes »), dit un proverbe. Ces costumes ne sont plus portés qu'à l'occasion des fêtes publiques (pardons, concours de danses et de chants, représentations). Une des caractéristiques les plus remarquables est la variété et la majesté des coiffes féminines, sortes de bonnets gracieux ornés de dentelle destinés à retenir et à cacher les cheveux.
Le Costume breton, et en particulier la Coiffe bigoudène, est souvent utilisé comme élément graphique, notamment par les publicitaires ou les caricaturistes, pour représenter les bretons bien que son usage soit tombé en désuétude.
Gastronomie
Article détaillé : Cuisine bretonne.
Parmi les spécialités régionales on peut citer les crêpes, les galettes, le kouign amann (gâteau au beurre), le far breton, le Vitréais, le kig-ha-farz, le farz buan, les kouigns, le quatre-quarts, le palet, la cotriade ou la galette-saucisse. La région est également numéro un en France (à plus de 90 %) en production de certains légumes, comme les choux, vers Saint-Pol-de-Léon.
Produits de la mer
La cuisine fait une large part au beurre salé. La proximité des côtes et le climat font de la Bretagne une région riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Les produits de la pêche, souvent du jour, sont fortement représentés dans les étals des commerces. De même, au niveau semi-industriel, on trouve de nombreuses spécialités de la mer en conserve, souvent en provenance de secteurs proches : rouille, soupe de poisson, tourteaux, araignées de mer, concentré de poissons, produits élaborés des pêches, algues comestibles, etc.
L'ostréiculture est très présente en Bretagne, que ce soit à grande échelle en magasin, ou directement auprès des nombreux petits producteurs qui jalonnent les côtes, et qui pour la majorité vendent directement leur production dans leurs magasins, la plupart à proximité des petits ports.
Boissons
La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de kir appelé kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre.
C'est aussi une région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise, où le vignoble le plus connu est le Muscadet). Elle produit également un hydromel appelé chamillard en gallo et chouchen en breton. Depuis quelques années la production de bières locales est en plein essor, avec, en 2016, 80 brasseries professionnelles qui proposent des bières classiques ou originales : cervoises, bières au sarrasin, au malt de whisky, à l'eau de mer. Enfin, quelques producteurs proposent des whiskies faits en Bretagne, dont certains médaillés lors de foires internationales et un whisky conçu à partir de sarrasin (blé noir).
Quelques brasseurs confectionnent des colas, tels le Breizh Cola de la brasserie Lancelot, largement diffusé hors de Bretagne, et le Britt Cola.
↑ Projet Babel.
↑ [1].
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Abalain
↑ Insee 1999 Bretagne.
↑ Par extrapolation (Cf. Breton).
↑ D'autres organismes peuvent en dénombrer plus, suivant d'autres critères, comme le Festival interceltique qui ajoute les Asturies, la Galice et la Cantabrie même si ces trois régions du Nord de l'Espagne ne sont en rien celtiques sur le plan linguistique ; National Geographic, The Celtic Realm, mars 2006.
↑ What do we mean by "Celtic"? sur le site de la branche écossaise de la Celtic League.
↑ Hervé Lossec, Jean Le Dû.
↑ Charles Guyot, La Légende de la ville d’Ys (récit), éditions Coop Breizh, Spézet, 2005 (ISBN ) ; Françoise Le Roux et Christian-Joseph Guyonvarc'h, La Légende de la ville d’Is (analyse du mythe), éditions Ouest-France, Rennes, 2000 (ISBN ).
↑ Théodore Hersart de la Villemarqué, Le Barzaz Breiz, éditions Coop Breizh, Spézet, 1997 (ISBN ).
↑ Contes bretons, PUR et Terre de Brume, Rennes (1994), texte établi et présenté par Françoise Morvan.
↑ Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne, 2 tomes, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994 et 1997 (ISBN et ).
↑ Décision du Comité intergouvernemental : 7.COM 11.13.
↑ Alain Croix, Jean-Yves Veillard, Dictionnaire du patrimoine breton, Apogée, 2001, p. 407.
↑ Jean Markale, Le christianisme celtique et ses survivances populaires, Éditions Imago, 1983, 260 p..
↑ Alain Croix, Jean-Yves Veillard, Dictionnaire du patrimoine breton, Apogée, 2001, p. 408.
↑ Brigitte Béranger-Menand, Arts de Bretagne, XIVe-XXe siècle, Institut culturel de Bretagne, 1990, p. 157.
↑ Voir la légende rapportée par Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne : tome 1 - Le Pardon de la mer, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994 (ISBN ), p. 1088.
↑ Alain Croix, Jean-Yves Veillard, Dictionnaire du patrimoine breton, Apogée, 2001, p. 391.
↑ David Bensoussan, Combats pour une Bretagne catholique et rurale. Les droites bretonnes dans l'entre-deux-guerre, Fayard, 2006, p. 239.
↑ Pierre-Yves Le Priol, La foi de mes pères. Ce qui restera de la chrétienté bretonne, Salvator, 2018, p. 7.
↑ Pierre-Yves Le Priol, La foi de mes pères. Ce qui restera de la chrétienté bretonne, Salvator, 2018, p. 121.
↑ Pierre-Yves Lautrou, « Au-delà des clichés », dans L'Express, le 13 septembre 2004, consulté sur www.lexpress.fr le 29 juillet 2019
↑ Camille Allain, « La Bretagne, l’autre pays de la bière », 20 Minutes, 25 mai 2016 (lire en ligne).
↑ Par exemple, le single malt Armorik, médaille d'argent au concours international 2008 des vins et spiritueux de Los Angeles.
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Toponymie
Article détaillé : Toponymie bretonne.
Sur le territoire breton, une grande partie de la toponymie est d'origine gauloise ou gallo-romane, voire française, cependant dans les territoires bretonnants, la majorité des noms de lieux est d'origine brittonique. La toponymie brittonique est souvent francisée, notamment dans les régions orientales où le breton a disparu depuis le Moyen Âge.
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U bevindt zich op de Franse versie van de site, maar uw systeem geeft aan dat u liever de Nederlandse taal gebruikt. De hele site is nog niet vertaald, maar de menu's en knoppen op de interface zijn grotendeels vertaald.
Sie befinden sich in der französischen Version der Website, Ihr System gibt jedoch an, dass Sie die deutsche Sprache bevorzugen. Die gesamte Site ist noch nicht übersetzt, aber die Menüs und Schaltflächen auf der Benutzeroberfläche sind weitgehend übersetzt.
22/12/2024 07:58:50 Cette version de la page est en cache (à la date du 22/12/2024 07:58:50) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.
Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/260875.html
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