Moutiers-en-Puisaye

Localisation

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Moutiers-en-Puisaye : descriptif

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Moutiers-en-Puisaye

Moutiers-en-Puisaye est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Par décret du 26 mars 1993, Moutiers, nom simple, s'est appelé Moutiers-en-Puisaye

Son église possède des fresques médiévales parmi les plus importantes de Bourgogne.

Géographie

Accès

Hydrographie

Le Loing et le Ruisseau Bourdon sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

Hameaux

Communes limitrophes

Rose des vents Ronchères Saint-Sauveur-en-Puisaye Rose des vents
Saint-Fargeau N Saints-en-Puisaye
O    Moutiers-en-Puisaye    E
S
Saint-Amand-en-Puisaye Treigny Sainte-Colombe-sur-Loing

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 870,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records MOUTIERS_SAPC (89) - alt : 222m, lat : 47°37'12"N, lon : 3°09'10"E
Records établis sur la période du 01-05-1969 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,6 0,3 2 4,1 7,8 11,1 12,7 12,5 9,4 7,2 3,4 1,2 6
Température moyenne (°C) 3,5 4,1 7,1 9,9 13,6 17,1 19,1 18,9 15,3 11,8 6,9 4,2 11
Température maximale moyenne (°C) 6,5 8 12,1 15,6 19,4 23,2 25,5 25,4 21,2 16,4 10,3 7,1 15,9
Record de froid (°C)
date du record
−20,2
06.01.1971
−15,1
09.02.12
−16
01.03.05
−6,9
11.04.1973
−3
15.05.1995
−0,5
05.06.1976
3,5
08.07.1993
2
30.08.1998
−1,7
19.09.1977
−7
31.10.1997
−11
23.11.1998
−13,5
30.12.1996
−20,2
1971
Record de chaleur (°C)
date du record
17,5
05.01.1999
22
27.02.19
26,1
31.03.21
28,8
30.04.05
32,1
28.05.17
37,8
18.06.22
41,3
25.07.19
39,5
12.08.03
35,7
08.09.23
30
02.10.23
22,7
07.11.15
18
16.12.1989
41,3
2019
Précipitations (mm) 75,7 64 65,4 68,4 75,6 68,7 67,5 63,1 70,3 83,1 81,9 86,6 870,3
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,5
0,6
75,7
 
 
 
8
0,3
64
 
 
 
12,1
2
65,4
 
 
 
15,6
4,1
68,4
 
 
 
19,4
7,8
75,6
 
 
 
23,2
11,1
68,7
 
 
 
25,5
12,7
67,5
 
 
 
25,4
12,5
63,1
 
 
 
21,2
9,4
70,3
 
 
 
16,4
7,2
83,1
 
 
 
10,3
3,4
81,9
 
 
 
7,1
1,2
86,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Histoire

Une des fresques médiévales de l'église de Moutiers.

Antiquité, Haut Moyen Âge

Appelé Melered dans l'Antiquité, Moutiers est citée au cénobitique en même temps que Saint-Sauveur (cella Mauri et cella Salvii). George Viole, bénédictin de l'abbaye de Saint-Germain au . César parle de « l'assemblée générale des prêtres de la Gaule qui… se tenait chaque année dans un lieu consacré sur la frontière du pays des Carnutes » - ce qui exclut la forêt d'Orléans, qui elle est en plein centre de leur ancien pays, d'autant plus que dans ce lieu consacré poussaient les plus grands arbres de la Gaule centrale. Or c'est bien du côté de Saint-Sauveur et Moutiers que les charpentiers sont venus chercher les géants nécessaires aux pièces maîtresses de leurs charpentes, et ce jusqu'au Moyen Âge et même plus tard pour les connaisseurs. Le pays des Carnutes s'arrêtait à Saint-Sauveur et Moutiers, où l'on trouvait plus tard la même loi coutumière, celle de Lorris-Montargis.
Par ailleurs, les pèlerinages des Anglais de l'époque à Moutiers sont bien documentés jusqu'au Quintilien évêque d'Auxerre, avait fait construire au Autun. À cet endroit, entre les vallées de Beaulches et de Vallan, avait été érigée une chapelle dédiée à sainte Walburge, d'origine anglo-saxonne, puisqu'elle était la fille de Richard d'Angleterre ; chapelle inscrite sur la carte de Cassini sous le nom de Sainte-Vaubonée.

La stratégie classique de l'Église, dans les cas de ténacité de l'ancienne religion, était et est de dédier le lieu à une figure de son propre panthéon ; ce qui fut fait et bien fait, puisque dès avant l'an 700 il y avait à Moutiers une chapelle dédiée à Notre-Dame de Melered, une église dédiée à saint Germain d'Auxerre, et vingt-six moines (un nombre remarquable pour un endroit aussi perdu dans la forêt) desservant l'une et l'autre, bien pourvus par Quintilien. Mal leur en prit d'être aussi riches : vers 730 Charles Martel fit main basse sur le tout pour récompenser ses guerriers, et en cinquante ans ceux-ci rendirent le monastère exsangue à force de tirer sur les revenus. L'hospice disparut dans la pauvreté.

| ]

Sous Charles le Chauve au Charles le Chauve donne cette seigneurie à son oncle Conrad, frère de sa mère Judith. Sur la demande de protection émanant des moines, le monastère de Moutiers devient une succursale de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre. Des héritiers de Conrad, l'abbaye de Saint-Germain passe aux comtes d'Auxerre et entre l'an 800 et 1000, onze des quatorze évêques successifs sont des hommes de guerre ou de cour : les élections de ce poste en sont achetées, en argent, menaces, ruses ou promesses. La discipline se relâche, les moines quittent faute de revenus, la décadence sévit. Jusqu'à Henri le Grand duc de Bourgogne (de 965 à 1002), qui redonne son indépendance à Saint-Germain et ses domaines et la met entre les mains de Mayeul le saint abbé de Cluny. Mayeul redresse la barre puis fait nommer l'abbé Heldric à sa place.
Heldric confie le monastère de Moutiers à Théalde, qui en moins de quatre ans y installe de nombreux moines, leur fait relever tous les bâtiments notamment une église qui à elle seule est plus grande que les deux précédentes ruinées et contient treize autels (elle est consacrée en 998), redéfricher toutes les terres, rassembler tous les biens et en racheter d'autres. Qui plus est, les pèlerinages, sources de revenus importants, ont repris plus que jamais car les reliques de saint Didier sont amenées en grande pompe des cryptes d'Auxerre. Les miracles abondent, peut-être aidés d'un peu d'alchimie pour ce qui est des bougies qui s'allument « toutes seules » à l'approche du sanctuaire,.

  1. a b c d et e , Ambroise Challe, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1872.
  2. César, De Bello Gallica, VI, 13.
  3. Charte du concile de Pistes en 864, cité dans sur echo.auxerre.free.fr'.


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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/260771.html

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