Étais-la-Sauvin

Localisation

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Étais-la-Sauvin : descriptif

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Étais-la-Sauvin

Étais-la-Sauvin est une commune française située dans le département de l'Yonne en Bourgogne-Franche-Comté

Elle bénéficie d'un climat équilibré entre humidité et fraîcheur de la Puisaye proche du val de Loire et air chaud et humide venant du sud du Morvan d'altitude. Durant une longue période, la commune fut connue pour abriter l'une des plus belles roseraies de Bourgogne, considérée comme la troisième roseraie de France.

Géographie

Localisation

La commune se situe dans le territoire de Forterre entre la Puisaye toute proche vers l'ouest et le Morvan au sud-est. Les deux territoires de la Forterre et de la Puisaye sont intimement liés et forment le territoire de Puisaye-Forterre.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Sougères-en-Puisaye, Billy-sur-Oisy, Entrains-sur-Nohain, Druyes-les-Belles-Fontaines, Lainsecq et Sainpuits.

Rose des vents Lainsecq Sougères-en-Puisaye Druyes-les-Belles-Fontaines Rose des vents
Sainpuits N
O    Étais-la-Sauvin    E
S
Entrains-sur-Nohain (Nièvre) Billy-sur-Oisy
(Nièvre)
Carte de la commune d'Étais-la-Sauvin et des proches communes.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 4 479 hectares ; son altitude varie de 178 à 365 mètres. Le point culminant se situe à la Montagne-des-Alouettes.

Au cours de l'ère secondaire, plus particulièrement lors de la période du Jurassique, la séparation de l'Amérique du Sud et de l'Afrique a créé un bras de mer chaude à vie organique produisant en Forterre un calcaire plus compact. Ainsi la carrière d'Aubigny est constituée de calcaire corallien de mer chaude.

Trois fossiles trouvés en Puisaye-Forterre.

Huit failles principales fossilisées parcourent les plateaux calcaires de la Puisaye et de la Forterre dont une qui traverse Thury selon une direction sud-nord et se prolonge en passant par le hameau de Grangette. Le sol de la Forterre est constitué de calcaires du Jurassique supérieur. Les couches sédimentaires se succèdent du sud-est au nord-ouest : l'Oxfordien, le Kimméridgien et le Tithonien (ex-Portlandien), lequel s'enfonce ensuite sous le Crétacé inférieur de la Puisaye.

La Forterre continue les plateaux calcaires de basse Bourgogne (Tonnerrois et Auxerrois) et en forme la partie sud-ouest. Elle est en contact direct avec la Puisaye à l'ouest et le Nivernais au sud. Les limites entre la Puisaye et la Forterre sont très nettes : elles se trouvent à l'endroit où les couches du Jurassique supérieur (ère secondaire en territoire de Forterre) s'enfoncent sous celle du Crétacé inférieur du territoire de la Puisaye.

La Forterre se caractérise par des coteaux secs, pierreux assez dénudés traversés par les anciennes routes blanches, sur lesquels sont établis des villages agglomérés construits en pierre calcaire. Au nord, la Forterre s'arrête à la vallée de l'Ouanne. Au sud elle se continue jusqu'à la limite du département et à l'est elle termine là où commencent les forêts de la rive gauche de l'Yonne incluant la partie ouest de la forêt de Frétoy au sud de Courson-les-Carrières.

La Puisaye est de constitution crayeuse, sableuse et argileuse qui sont caractéristiques de la période du Crétacé. C'est une géologie très favorable au développement du bocage bien visible en Puisaye.

Le Morvan quant à lui est de constitution granitique remontant au Dévonien. C'est une topographie hydrologique et forestière annonciatrice des plissements montagneux du Massif central et des Alpes.

Hydrographie

L'alimentation en eau s'effectue depuis la source du Nohain (fontaine d'Emme au sud du lieu-dit Chevigny en direction d'Entrains-sur-Nohain). Depuis le captage où est effectué une chloration, l'eau est acheminée vers un château d'eau enterré à la Montagne-des-Alouettes (lieu-dit le Trou de l'Arène) pour être ensuite directement distribuée sur l'ensemble du territoire communal. Le réseau date des années 1960, le creusement des tranchées pour le passage des conduites d'eau a été réalisé par les agriculteurs locaux à la force des bras. La station d'assainissement située à proximité de la déchèterie traite les eaux usées du bourg principal de la commune.

La source du Nohain située à la fontaine d'Emme est une résurgence de la nappe phréatique qui s'étend approximativement depuis le lieu-dit le Crot des Marches près de Fondelin (Nièvre) et sur un vaste territoire entre Château-du-Bois (commune d'Entrains-sur-Nohain) et Les Villenots (commune d'Étais-la-Sauvin).

La nappe phréatique ayant subi une importante pollution par l'usage intensif de pesticides, la commune s'est retrouvée privée d'eau pendant deux ans. À présent, la municipalité a engagé un vaste chantier de raccordement qui s'est achevé en mai 2018. Les habitants bénéficient de l'eau des captages desservant les communes de Sainpuits et Saints-en-Puisaye.

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune est desservie par cinq routes départementales, appelées RD dans le jargon des techniciens du service routier départemental (SRD) qui, pour Étais-la-Sauvin, sont rattachés à l'agence territoriale routière (ATR) d'Avallon. Ces agences territoriales routières, au nombre de six dans l'Yonne, sont administrées par le conseil départemental (anciennement conseil général).

Ces cinq routes départementales sont :

  • la de Courson-les-Carrières à Entrains-sur-Nohain ;
  • la de Coulanges-sur-Yonne à Étais-la-Sauvin ;
  • la de Lainsecq à Billy-sur-Oisy ;
  • la d'Étais-la-Sauvin à Sainpuits ;
  • la de Sougères-en-Puisaye à l'intersection avec la (Clamecy - Entrains-sur-Nohain) ;

Les autres voies de circulation du village sont constituées des routes communales desservant tous les lieux-dits.

Ligne ferroviaire

La voie ferrée traversant la commune fait partie de la ligne de Laroche-Migennes à Cosne. Cette ligne, qui constituait une liaison stratégique entre les axes Paris-Lyon et Paris-Toulouse, fut déclarée d'utilité publique le 22 août 1881 et concédée à la compagnie PLM le 2 août 1886. La mise en service officielle date du 1er juin 1893.

La ligne était constituée d'une double voie dont la circulation des trains était régulée par un cantonnement à bloc manuel équipé de sémaphore. L'ancienne gare d'Étais-la-Sauvin est le point d'altitude le plus haut, les déclivités sont au maximum de 10 ‰.

C'est le 5 mai 1938 que le trafic voyageur cessa définitivement. Le trafic marchandise cessa le 18 mai 1952 sur la section allant d'Entrains-sur-Nohain à Cosne-sur-Loire, le déclassement a suivi le 27 juillet 1969 avec une dépose complète au cours des années 1960. Durant les deux guerres mondiales l'usage pour le transport militaire a été stratégique.

En 2015, la voie ferrée s'arrête à Entrains-sur-Nohain, elle est exploitée par la CFTA pour le fret de céréales. En 1989, ce sont 23 800 tonnes qui ont transité au silo d'Étais-la-Sauvin, silo exploité par la coopérative 110 Bourgogne. Les 25,5 km de la ligne ferroviaire entre Clamecy et Entrains-sur-Nohain étaient affectés à la CFTA depuis le .

Au passage à niveau numéroté PN8 sur la route communale 10 entre les lieux-dits Les Joux et Le Tremblay, il y a encore les vestiges du système mécanique qui actionnait les barrières. La maison du garde-barrière est située au PN7 dans le Bois des Usages côté Nièvre. Le passage à niveau PN11 situé sur la près du silo (ancienne gare) a une particularité réglementaire : il est protégé par le panneau ferroviaire « ARRÊT », c'est le conducteur du train qui doit s'arrêter et fermer le passage avant de se remettre en marche à vue pour ensuite rouvrir le passage.

En 2015, les convois de fret céréalier sont tractés par des locomotives diesel BB-4800 (BB-63000 SNCF) d'une puissance de 500 kW exploitées par la CFTA. Le train touristique surnommé le Furet du Morvan a emprunté plusieurs fois la voie ferrée étaisienne, c'était un autorail diesel Renault X-3876 (dit Picasso) qui pesait 32 t et consommait 50 l aux 100 kilomètres pour une vitesse maximale de 120 km/h.

Pour marquer le centenaire de la ligne qui a eu lieu le 13 juin 1993, l'association des autorails de Bourgogne Franche-Comté (ABFC) a fait circuler depuis Dijon une rame de voyageurs tractée par un autorail diesel Renault (dit Picasso) X-4039 d'une puissance de 300 CV (250 kW) série X-3800 moteur Renault 517 G.


La circulation des trains de fret céréalier a été définitivement supprimée en 2019. Le silo d'Étais-la-Sauvin est à présent desservi par transport routier.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Molesmes_sapc », sur la commune de Les Hauts de Forterre à 13 vol d'oiseau, est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. Un vent de fronde se lève à Étais-la-Sauvin, publié par Auxerre TV, [lire en ligne].
  3. Marché public du raccordement, avis 18-5140 du BOAMP, [lire en ligne].
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  9. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

L’origine du nom Étais de la commune varie au cours des siècles, des recherches ont encore lieu à ce sujet. L'origine latine est tectum signifiant maison, demeure ou habitation, et stativa désignant une implantation fixe. En l'an 1247, le nom de Testæ apparaît en lien historique avec la bataille de Fontenoy. Testæ Milonis (Test Milon en français) est le nom d'un combattant de Fontenoy. Il devient Les Tais en 1296, Testis dans la période 1369 à 1370 et enfin Teste à la fin du baronnie de Donzy (dans la Nièvre) fait usage des expressions Les Tais et Ethez. En 1609, l'état civil emploie les mots Ethez et Estais, ce dernier deviendra Estaix à la Révolution française en 1789. Bien que l'orthographe Étais-la-Sauvin soit acquise définitivement au .

  1. Maurice Pignard-Péguet, Histoire des communes de l'Yonne, éd. de la Tour Gile, 1913 (consulté le 14 août 2015).
  2. Hugues Cattin, Histoire d’Étais-la-Sauvin, présentation en ligne] (consulté le 31 mai 2015).

Histoire

Origine celte

Le tout premier village situé sur le Montivieux serait d'origine celtique dans la période allant du boïen originaire de la Bohême (actuelle République tchèque). Le nom du lieu-dit Montivieux figure sur les cartes de Cassini (Celtes est attestée par les vestiges de tumulus retrouvés essentiellement au lieu-dit la Sauvin, entre la Sauvin etlLa Poterie, et près de Vellery au Gros Teureau en direction de la Montagne-des-Alouettes. Les tumulus étaient des amoncellements funéraires en terre à l'époque celtique. La carte de Peutinger situe la tribu Cambiovicenses sur trois territoires : Brivoduro (Briare dans le Loiret), Massava (Mesves-sur-Loire dans la Nièvre) et Aquismisincii (Entrains-sur-Nohain dans la Nièvre). Les Cambiovicenses (signifiant combattants victorieux) font partie du peuple celte boïen implanté en Puisaye après la défaite des Helvètes vers 58 av. J.-C. Les Boïens entretenaient les faveurs de l'empereur Jules César pour s'entendre avec les Éduens face aux ethnies celtes Carnutes, Bituriges et Arvernes non favorables au régime de Rome. Les limites géographiques du territoire celte pauyodin étaient :

  • au nord, Châtel-Censoir et la forêt de Frétoy ;
  • au sud, la Loire et Nevers ;
  • à l'ouest, Entrains-sur-Nohain ;
  • à l'est, la rive droite de l'Yonne.

Période gallo-romaine

C'est à partir de la fin du Gaule celtique est progressivement colonisée par les Romains sous le règne de Jules César. C'est le peuple gaulois des Éduens qui prédomine sur les territoires actuels du Nivernais et de Puisaye-Forterre au sein de la vaste province romaine de Lyon (Lugdunum). Leur capitale est Bibracte puis Augustodunum (Autun). En 52 av. J.-C., Jules César est menacé par Vercingétorix. Il fait appel aux Boïens pour résister. Les Cambiovicenses occupent alors toute une zone centrée sur Aquismisincii.

C'est à partir de cette nouvelle époque dite gallo-romaine que le village du Montivieux prend le nom latin Tectum stativa qui deviendra bien plus tard Étais-la-Sauvin. Tectum signifiant maison, demeure ou habitation, et stativa désignant une implantation fixe.

Non loin de là va s'établir une place romaine stratégique, Intaranum (actuel village d'Entrains-sur-Nohain), plusieurs grandes voies romaines s'y croisent, notamment la voie Agrippa qui relie Auxerre (Autessiodurum) à Bourges (Avaricum) en passant par la Montagne-des-Alouettes. Au Julien donne son nom à une tour d'Étais-la-Sauvin aujourd'hui disparue. De nombreuses découvertes fortuites effectuées par des cultivateurs vers la fin du XIXe siècle démontrent que le territoire d'Étais-la-Sauvin était sous domination romaine.

Depuis 1863, le musée Auguste Grasset de Varzy possède une collection de divers objets provenant de fouilles archéologiques menées sur le territoire d'Étais-la-Sauvin.

Influence de la guerre de Cent Ans et fortification au | ]

C'est lors de la guerre de Cent Ans que le village du Montivieux est entièrement détruit. Au .

La présence de fortifications s'avère nécessaire face à la menace grandissante d'une part, des huguenots venant d'Entrains-sur-Nohain et, d'autre part, des mouvements calvinistes plus généraux. Les habitants du secteur d'Étais-la-Sauvin sont alors victimes de pillages et de destructions. Des campagnes de recherches ont permis de révéler les vestiges des fossés qui renforçaient la défense des deux portes principales de l'enceinte fortifiée du village. Les mares actuelles du village constituent les restes de ces anciens fossés. Il y avait la « Porte d'en Haut » qui se situait près du bâtiment de l'ancienne Poste (route de la Gare) d'où partaient les chemins vers Clamecy et Corvol-l'Orgueilleux. Il y avait la « Porte d'en Bas » qui se situait près de la croisée de la rue de la Vigne avec la Grande Rue d'où partait le chemin en direction d'Entrains-sur-Nohain. La cave située sous l'ancienne Poste révèle côté sud les vestiges d'une galerie souterraine qui correspond à l'écoulement des eaux du fossé qui était près de la « Porte d'en Haut ».


À partir de la « Porte d'en Haut », le mur fortifié longeait la rue de la Vigne jusqu'à la place du Champ-de-Foire et rejoignait la « Porte d'en Bas » située Grande Rue. Au-delà, le mur continuait rue des Jardins vers le nord jusqu'à la route de Sougères pour ensuite revenir vers l'église en longeant la rue du Cordier appelée aussi chemin du Montivieux. Depuis la place Neuve au chevet de l'église, le mur continuait le long de la rue de l'Église puis de la rue du Cimetière qui rejoint la « Porte d'en Haut ».

Historicité territoriale

Au cours du temps, il y a eu beaucoup d'hésitations entre les orthographes Étais et Étais-la-Sauvin. Cela étant essentiellement dû au statut des circonscriptions fiscales et paroissiales.

À l'origine, la paroisse d'Étais dépend de la vaste circonscription paroissiale de Gien-sur-Loire qui est réformée pour s'implanter à Clamecy (dans la Nièvre). Bien qu'Étais-la-Sauvin soit liée fiscalement à la circonscription de Clamecy, les paroisses voisines restent sous la dépendance de Gien-sur-Loire. Or le fief de La Sauvin, bien que situé sur le territoire de la châtellenie d'Étais, dépend légalement de Sougères donc de la châtellenie de Druyes-les-Belles-Fontaines. Afin de clarifier cette situation administrative complexe, les officiers de Clamecy prennent l'habitude de rattacher le nom de La Sauvin à celui de Étais, ce qui est à l'origine de son nom actuel « Étais-la-Sauvin ». Le clergé et les habitants du village refusent cette appellation, la considérant trop administrative.

À la suite d'une délibération du 15 octobre 1893, le conseil municipal demande que le nom définitif de la commune soit Étais-la-Sauvin. La direction des postes et télégraphes appuie cette demande. Le conseil général de l'Yonne valide par décret le nom de la commune le .

Durant une longue période, le grand terrain occupé de nos jours par l'école communale, abritait l'une des plus belles roseraies de Bourgogne qui appartenait au docteur Carré, père de Juliette Carré, épouse de Michel Bouquet. C'est en 1955 que l'école actuelle est construite. Cette roseraie était riche de quatre mille cinq cents rosiers répartis en mille huit cents espèces, elle était considérée la troisième roseraie de France.

Particularité du lieu-dit Chevigny

À l'époque romaine, Chevigny est une place importante ; au début du . Dans la tradition romaine, le hibou ou la chouette sont symbole de sagesse et d'intelligence, or une villa est toujours le lieu de résidence d'un personnage de haut rang.

Au cours de la période médiévale, le fief de Chevigny fait partie de la châtellenie d'Étais-la-Sauvin qui est sous l'autorité du comte de Nevers. Le 8 septembre 1119 est fondée au lieu-dit Bourras près de Saint-Malo-en-Donziois (dans la Nièvre entre Varzy et La Charité-sur-Loire près de Châteauneuf-Val-de-Bargis) une abbaye cistercienne placée sous l'autorité de l'abbaye de Pontigny. Le seigneur de Bourras est également seigneur spirituel et temporel du fief de Chevigny. Les moines convers de Bourras y résident, ils entretiennent d'importants troupeaux et cultivent les terres jusqu'au sainte Camille à partir du Révolution lors de la dissolution de l'abbaye de Bourras.

Sarcophage d'adolescent retrouvé dans le cimetière mérovingien de Chevigny et conservé à l'église d'Étais-la-Sauvin.

Des fouilles archéologiques effectuées en 1935 par Robert Dauvergne et son ami René Louis ont révélé la présence de nombreux sarcophages en pierre d'un cimetière mérovingien près de Chevigny en allant vers Sainpuits. Les résultats de ces fouilles sont visibles au musée d'Entrains-sur-Nohain.

La mise en exploitation d'une carrière au début de la période carolingienne sur le lieu-dit le Cercueil de l'ancienne nécropole mérovingienne a malheureusement entraîné la destruction de tous les vestiges. La carrière de Chevigny a été tout d'abord exploitée par les Romains pour réaliser des sarcophages ornés puis elle a servi au XXe siècle pour l'entretien de la voirie communale.

  1. Maurice Pignard-Péguet, Histoire des communes de l'Yonne, livre I.
  2. Dominique Billon (historienne locale), Étais-la-Sauvin, un village de Forterre.
  3. Traduction selon le dictionnaire Gaffiot dans son édition de 1934.
  4. L'abbaye Notre-Dame de Bourras était la première abbaye-fille de Pontigny. «  », sur le site des archives départementales de l'Yonne (consulté le ).
  5. Les divers épisodes historiques du village sont relatés par Hugues Cattin dans son ouvrage essentiellement aux chapitres 3 et 4.


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Héraldique

Blason
Écartelé : en 1 et 4 d'or à une croix ancrée de gueules, en 2 d'azur à une coquille d'argent, en 3 du troisième à une étoile à cinq rais du quatrième.
Détails
► Les deux croix ancrées de gueules et d'or correspondent aux armoiries de la famille de DAMAS d'Anlezy (armorial Nivernais de la fin du XXe siècle). L'étoile et la coquille sur fond d'azur sont rattachées à des ancêtres de la famille de Villenaut dont les descendants résident au château du Colombier (près du lieu-dit Mouillens).
► La maison de Damas (dite aussi de Dalmace) est connue depuis le châtellenie d'Étais-la-Sauvin. Louis-François Damas (1698-1763), marquis d'Anlezy s'est distingué dans le milieu militaire au cours du Auxerre à partir de 1754. C'est en 1738 que Louis-François Damas acquit auprès du comte de Nevers, Philippe Jules François Mancini, les châtellenies de Druyes-les-Belles-Fontaines et d'Étais-la-Sauvin.
► Le blason créé en novembre 2011, reprend les armes des anciens seigneurs féodaux locaux.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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